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Romain
January 13, 2022 1:47 AM
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La firme émiratie NIMR qui a ouvert l'année dernière une unité de production en Algérie a été choisie pour fournir le châssis destiné
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Romain
January 7, 2022 1:07 AM
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Cette fois c’est la Bérézina pour l’avionneur russe ! En quatre jours seulement, depuis le tout début de cette année 2022, deux clients africains majeurs de Sukhoi ont décidé de rejeter le chasseur de supériorité aérienne Su-35. L’Algérie et l’Égypte ne commanderont donc pas ce biréacteur dérivé du Su-27, préférant chacune d’autres alternatives. Une annonce qui intervient quelques jours seulement après celle très similaire de l’Indonésie. Pourquoi donc ces deux pays habituellement si prompts à rechercher l’armement de facture russe ont t-ils décidé de tourner le dos à celui que beaucoup présentent comme le meilleur chasseur de supériorité aérienne actuellement proposé par Moscou ? En fait si la décision d’Alger et du Caire revient finalement au même les raisons de ce choix sont assez différentes. Un point commun cependant subsiste : l’avion serait trop cher au regard de ses capacités réelles. L’Algérie d’abord négociait depuis près de quatre ans la vente d’une trentaine de chasseurs de ce type. Des avions qui auraient du initialement permettre de renforcer la position défensive face au voisin marocain qui s’équipe de plus en plus d’avions high tech de facture américaine. Rabat fait désormais clairement les yeux doux au Lockheed-Martin F-35A Lightning II, ce qui n’est pas pour déplaire à Washington. Mais voilà le Sukhoi Su-35 Flanker-E est bien trop onéreux pour les finances toujours fragiles d’une Algérie dont l’économie repose entre trop sur les richesses de son sous-sol. En compensation de la cessation de ses recherches vis-à-vis du Su-35 l’Algérie a décidé de renforcer la modernisation de sa flotte de chasseurs multi-rôles Su-30SM Flanker-C du même avionneur. Cela sera t-il suffisant ? L’avenir nous le dira. Le cas de l’Égypte est sensiblement différent. D’abord parce qu’elle a déjà reçu un premier lot d’avions. Certaines sources parlent de six machines et d’autres de quatre. Cette dernière estimation semble la plus réaliste aujourd’hui. Et à l’usage, en fait lors de manœuvres aériennes, le Sukhoi Su-35 Flanker-E a prouvé qu’il était un magnifique chasseur très manœuvrable mais sûrement pas un avion capable de damer le pion aux meilleures machines du moment. Pour les Égyptiens désormais il est clair que l’avion russe est très inférieur au Dassault Aviation Rafale français. La décision de ne pas commander plus de Flanker-E semble totalement liée à la commande passée l’an dernier pour trente Rafale supplémentaires. Un problème de poids existe cependant pour Le Caire : que faire des Sukhoi Su-35 déjà livrés ? La piste de la rétrocession à la Russie est aujourd’hui la plus probable d’autant que Moscou aurait déjà une nouvelle piste sérieuse pour revendre ces avions déjà construits : la république islamique d’Iran. Si en Algérie c’est bien le prix unitaire de l’avion (en relation avec ses véritables possibilités) qui semble bloquer les militaires autant que les économistes, en Égypte il en est différemment. C’est donc le facteur de causalité qu’en Indonésie. Pour ces deux pays le Sukhoi Su-35 Flanker-E est largement inférieur en terme de capacités au Dassault Aviation Rafale. La solution iranienne semble donc la meilleure pour ce chasseur : le vendre à des pays à l’abri d’un contrat avec le constructeur français. C’est tout de même un drôle de pis-aller pour un constructeur majeur comme Sukhoi. Photo © Wikimédia Commons.
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Romain
January 3, 2022 6:21 AM
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L’année 2021 vient de se terminer, et elle aura été exceptionnelle dans l’aéronautique de défense malgré une ambiance sinistre marquée par le Covid-19. Celle que l’on peut désormais qualifier d’année dernière aura vu de nombreux contrats d’exports signés, dont certains ont défrayer la chronique. Surtout ces marchés ont confirmé l’hégémonie grandissante de deux avions de combat aujourd’hui dans le monde : le Lockheed-Martin F-35A Lightning II américain et son challenger français le Dassault Aviation Rafale. Par contre l’avionneur russe Sukhoi semble de plus en plus boire la tasse à l’export. Alors qu’au Canada l’annonce officielle n’est toujours pas tombée le chasseur furtif de 5e génération conçu par Lockheed-Martin est plus que jamais l’avion vedette, et pas uniquement dans les salons aéronautiques. Celui qui reste l’objet de moqueries et de violences verbales numéro 1 des haters se définit de plus en plus comme le mètre étalon de cette première moitié de 21e siècle. Un redoutable chasseur de pénétration et d’appui tactique rapproché qui dispose également d’une capacité certaine pour la défense aérienne. L’année 2021 l’a vu l’emporter dans deux pays européens majeurs : tout d’abord la Suisse puis plus récemment la Finlande. Dans les deux cas il a su déjouer les pronostics. En outre Israël cherche à acquérir plus de F-35I Adir pendant que de nouveaux clients potentiels se font jour. La Grèce notamment a fait savoir qu’elle s’y intéressait mais aussi e mois dernier la République Tchèque ou encore la Thaïlande. Dans le cas de cette dernière l’information est tombée officiellement ce vendredi 31 décembre 2021 ! Le Lockheed-Martin F-35A Lightning II pourrait donc être le chasseur de l’année 2021. Malheureusement pour lui il y a un hic, une sorte de poil à gratter, un cailloux dans la chaussure, le sparadrap du Capitaine Haddock : le Dassault Aviation Rafale. L’avion français résiste, et même de la plus belle des manières. Il emporte des contrats, y compris auprès de pays n’utilisant jusque là pas d’avion français. Pour lui l’année 2021 a d’ailleurs plutôt bien débuté puisqu’en janvier Athènes et Paris signait le contrat pour la vente de dix-huit machines dont douze d’occasion. Quelques mois plus tard, en septembre, la Grèce signait un contrat pour six avions neufs supplémentaires. L’expérience de l’utilisation opérationnelle du Rafale avait parlé. Un «presque voisin» de la Grèce a lui aussi l’an dernier fait le choix de l’avion français : la Croatie ! Cette petite république ex-yougoslave utilisait jusque là des chasseurs de facture soviétique. La fin de l’année a été marquée par le plus beau contrat de l’histoire du Rafale : les Émirats Arabes Unis et leurs quatre-vingts chasseurs achetés d’un seul coup. Le chasseur français s’y est même payé le luxe de damer le pion au chasseur américain. La classe !!! Tout comme le F-35A Lightning II le Rafale a enregistré des intentions d’achats en 2021, de la part de l’Indonésie mais aussi de la Serbie. Et fait surprenant dans les deux cas le chasseur français n’affronte nullement son concurrent habituel américain. S’il est officiellement encore en lice au Canada face au Lockheed-Martin F-35A Lightning II et qu’il débute tout juste sa carrière au Brésil le SAAB JAS 39 Gripen n’est assurément plus l’avion à la mode qu’il était il y a encore quelques années. Preuve en est : il a perdu la face aux Philippines contre la dernière évolution du fameux General Dynamics F-16 Fighting Falcon, le F-16V Viper développé par Lockheed-Martin. Alors qu’il a fait son apparition au sein des prestigieux Blue Angels le Boeing F/A-18E/F Super Hornet semble lui aussi en panne niveau contrats à l’étranger. La situation est sensiblement moins catastrophique pour l’avion européen EF-2000 Typhoon conçu par le consortium Eurofighter. Il intéresse officiellement la Grèce (oui oui encore elle !) et vient tout juste d’être commandé en série par l’Espagne dans une commande non prévue à l’origine. Ça sauve les meubles. En Russie le chasseur de supériorité aérienne Sukhoi Su-35 Flanker-E peine à se vendre. L’année 2021 a mal débuté quand une vente vers l’Algérie a été bloqué, faute de solvabilité du pays client. Elle a même vu une défaite risquant de faire perdre à son pays un marché juteux : l’Indonésie. Heureusement que par le passé il se vendit en Chine et en Égypte. Malgré tout ces quatre avions ne peuvent pas être considérés comme le flop de l’année 2021. Cette triste palme revient au chasseur russe de 5e génération Sukhoi Su-57 Felon. L’an dernier il n’a toujours pas débloqué son compteur à l’export, au point que certains experts internationaux s’inquiètent réellement de son avenir à court ou moyen terme. Il était pourtant donné vainqueur en Algérie, en Égypte, ou encore au Vietnam. Et l’avion n’est toujours pas opérationnel en Russie. Deux avions sont venus jouer les trouble-fêtes dans ce petit monde, l’un depuis les États-Unis et le second de Russie. Il s’agit respectivement du Boeing F-15EX Eagle II et du Sukhoi Su-75 Checkmate. Si le premier existe physiquement le second ne semble demeurer actuellement encore qu’à l’état de mock-up, c’est à dire de maquette grandeur nature. Ils pourraient tout deux prochainement changer le donne internationale. 2021 aura donc vu les F-35A Lightning II et Rafale ex-æquo tout en haut du tableau et le Su-57 Felon tout seul tout en bas. Gageons que l’année 2022 saura nous réserver quelques surprises. Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.
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Romain
December 28, 2021 5:12 AM
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L'armée de l'air du Myanmar (MAF) continue sa phase de modernisation avec la livraison la semaine dernière sur la base aérienne de Meiktila de six Yakovlev Yak-130 "Mitten" d'entraînement à réaction d'attaque légers avancés et quatre avions d'entraînement d'attaque léger de base Hongdu K-8W « Karakorum ». En 2016, la MAF a commencé à réceptionner ses premiers Yakovlev YAK-130. Le premier lot de trois avions d'entraînement avancé Yak-130 a été livré à la République de l'Union du Myanmar. Le contrat avait été conclu en 2015. En 2017, le pays a passé commande pour un lot supplémentaire d’avions d’entraînement avancé Yak-130 (nombre non divulgué). En 1998 déjà, la MAF a acheté des avions d'entraînement et des avions d'attaque légers K-8W « Karakorum » en Chine. La majeure partie des K-8 sont stationnés sur la base aérienne de Taungoo au nord de Yangon. En 2009, le pays a passé commande pour 50 K-8 additionnels. Le Yakovlev YAK-130 Le premier vol du Yak-130 a eu lieu en 1996 et il fut officiellement retenu par la force aérienne russe en 2002. Initialement, il devait être développé et produit en coopération avec la firme italienne Aermacchi mais suite à de nombreuses différences de point de vue chacune des deux parties continua de son propre chef, d’où l’extrême ressemblance entre le Yak-130 et le M-346. Le Yak-130 a subi une longue phase d’essais de 2005 à 2009 impliquant 3 appareils. Les Yak-130 sortent de deux chaines de production, l’une à Nizhny Novgorod et l’autre se situe à Irkutsk. La première commande export est venue de l’Algérie avec 16 appareils dont les pilotes ont déjà commencé la transition. Le Yak-130 est un avion très maniable subsonique avec un rayon d’action de 2’000 kilomètres et une vitesse maximale de 1’060 km/h en vol en palier. Il peut transporter une charge utile de combat d'un maximum de3.000 kg, composé d'une variété d'armes russes et occidentaux. Le Yak-130 peut être utilisé à partir de pistes non goudronnées et de petits aérodromes non préparées. L'appareil dispose d'un cockpit en tandem climatisée et pressurisée à équipés de sièges éjectables NPO Zvezda K-36LT3.5 de type zéro-zéro (zéro altitude, zéro vitesse). Les pilotes ont une vue à travers une verrière thermoformée. Le Yak-130 de production est le premier avion russe avec une suite avionique entièrement numérique. L'avionique répond au Standard MIL1553 et peut être adapté aux besoins du client. Comme un avion d'entraînement avancé, Yak-130 est adapté pour la formation des pilotes ou le recyclage pour permettre de transiter sur des appareils de quatrième et cinquième génération. Il peut également effectuer diverses variétés de missions comme l’attaques au sol et les missions de reconnaissance. Le K-8 Karakorum Le K-8 Karakorum est la version export du Hongdu Nanchang JL-8, appareil biplaces d’entraînement et d’attaque au sol. Construit en coopération conjointe entre la République populaire de Chine (Chine Nanchang Aircraft Manufacturing Corporation) et du Pakistan (Pakistan Aeronautical Complex). Le premier prototype a été construit en 1989 et le premier vol eu lieu le 21 novembre 1990. Le Pakistan Air Force (PAF) reçu quatorze K-8 en version école en 1994 et se dota par la suite de 75 appareils. La Chine reçu ses premiers JL-8 en 1998. Le K-8 dispose d’une capacité multi-rôle pour la formation et, avec peu de modifications, peut également être utilisé pour l’attaque au sol. La variantes d'exportation le K-8 (K-8E, K-8P) et la variantes chinoises (JL-8) n'ont pas les mêmes groupes moteurs ni la même avionique. Le Jl-8 chinois a été propulsé à l'origine par une turbine ukrainienne Ivchenko-25TLK à double flux, puis remplacé par WS-11, soit la version chinoise de l’AI-25TLK. Le K-8 est quant à lui motorisé par une turbine Honeywell TFE731 plus puissante équipée d’un contrôle électronique du moteur (DEEC) et ceci pour autant que le gouvernement américain approuve la vente du moteur au client ! Dans le cas du Venezuela et de la Bolivie, les K-8W (WS-11) sont équipés du moteur et d’une avionique chinoise !!
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Romain
November 30, 2021 2:18 AM
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Depuis que le nouvel avion furtif russe a été dévoilé l’été dernier il est au cœur de nombreuses spéculations dans le microcosme aéronautique. À quoi pourrait bien servir ce mystérieux Sukhoi Su-75 « Checkmate » que la Russie ne semble pas forcément vouloir acquérir ? Beaucoup commencent en effet à l’analyser comme une riposte de Moscou au succès planétaire du Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Et ses cibles sont avant tout des pays en voie de développement, n’ayant souvent pas les ressources économiques ou les accès diplomatiques pour s’offrir mieux. Dès les premières images connues et révélées lors du salon de Moscou le parallèle entre le Sukhoi Su-75 « Checkmate » et le Lockheed-Martin F-35A Lightning II semblait évident. Le second répondant au premier, ou plutôt tentant d’endiguer la déferlante de son succès commerciale d’ores et déjà flagrant. Malgré des photos parfois médiocres le rôle de chasseur de pénétration et dans un second temps de chasseur pur semblait avéré. Plus récemment on apprenait que l’avionneur russe visait bien plus les marchés d’export que son propre marché nationale. Voir des Su-75 voler un jour sous l’étoile rouge semble donc assez improbable, sauf sans doute ça et là quelques exemplaires pour les salons aéronautiques et… la propagande. L’avion a joué dernièrement la vedette lors du salon de Dubaï 2021. Et désormais on en sait un peu plus sur la stratégie de Sukhoi afin d’exporter son nouveau chasseur furtif. En premier lieu casser les prix : il annonce son Su-75 entre 20 et 25% moins cher à l’unité que le F-35A Lightning II. Rappelons que personne aujourd’hui ne sait vraiment ce que vaut sur le terrain un tel avion puisque le Su-75 n’existe actuellement qu’à l’état de mock-up, c’est à dire de maquette à l’échelle 1. Il n’a même pas encore voler ! Son avionique et son armement ne sont donc encore que théoriques. De ce fait son prix unitaire n’a pas vraiment de raisons d’être. En second lieu il convient pour Moscou et Sukhoi d’identifier des clients cibles et là trois pays se détachent : deux en Afrique et un en Asie. L’Algérie, l’Égypte, et le Vietnam seraient donc au cœur des intentions du constructeur. L’Algérie et l’Égypte ont aussi en commun le fait d’avoir chercher depuis des mois à pouvoir acquérir des chasseurs furtifs de supériorité aérienne Sukhoi Su-57E Felon sans pouvoir pour autant y parvenir. Les stabilités économiques et institutionnelles ne sont absolument pas garanties à Alger et au Caire, et ça Moscou le sait. De ce fait la possibilité de voir le biréacteur voler sous les cocardes de ces pays demeure assez hypothétique. Faute de Su-57E Algériens et Égyptiens devront sans doute donc se consoler avec le Su-75. Reste désormais à savoir si réellement ce nouveau chasseur russe réussira à la fois à ralentir le succès du F-35A Lightning II américain tout en permettant de rattraper le plantage commercial qui se profile pour le Su-57E. L’avenir nous le dira. Photo © Keypublishing
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Romain
November 5, 2021 3:14 AM
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Dans un récent entretien donné au quotidien Le Télégramme à l’occasion de la présentation au drapeau des élèves officiers de l’École navale, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait expliqué que nous étions entrés dans une « ère carnivore sur le plan naval », caractérisée par un réarmement naval dont l’ampleur est « sidérante » et « sans équivalent », si ce n’est peut-être dans les années 1930″. Et de citer les efforts de la Chine, de la Turquie et de l’Algérie. Cela étant, quelques jours plus tôt, le CEMM avait déjà eu l’occasion d’évoquer cette « ère carnivore » lors d’une audition à l’Assemblée nationale [et dont le compte-rendu vient d’être publié, ndlr]. Et, à cette occasion, il a prévenu que « si nous ne renforçons pas la cadence » dans un « monde où bon nombre de pays aspirent à devenir des ‘tyrannosaures navals », alors « nous risquons d’être relégués en bout de la chaîne alimentaire ». Et d’insister : « Prenons garde au réarmement naval mondial actuel. Il est sans équivalent, à la fois dans l’histoire récente et en proportion des autres composantes. Ce réarmement naval est considérable, que ce soit en matière de tonnage, de performance ou de technologies ». Or, comme il avait déjà eu l’occasion de le dire par le passé, le contrat opérationnel de la Marine nationale est largement dépassé, en raison de son format actuel, défini à la suite du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et confirmé par celui de 2013. Or, même si l’on voyait poindre les tendances que l’on connaît aujourd’hui, la situation géostratégique a profondément évolué, avec notamment le retour de l’hypothèse de l’un engagement de « haute intensité »… Pour l’amiral Vandier, face à ce réarmement naval qu’il a décrit, il faudrait « d’une part, envisager des efforts de long terme, qui produisent des résultars en dix ou quinze ans et, d’autre part, des efforts à plus court terme », consistant, par exemple, à « valoriser » les plateformes existantes par des « effets de levier ». En un mot, a-t-il dit, « nous devons chercher, dans nos investissements, ce qui apporte une vraie plus-value opérationnelle ». En attendant, la Marine nationale doit faire avec ses 15 frégates dites de « premier rang ». Un objectif, a-t-il rappelé « fixé par Livre blanc de 2013 » et dont les « décisions prises ultérieusement conduisent à l’atteindre ‘par le bas’, c’est-à-dire pas avant la livraison de la cinquième Frégate de défense et d’intervention [FDI], en 2029 ». « Le Livre blanc exigeait de la Marine qu’elle soit déployée sur un ou deux théâtres maritimes en permanence. Le format de quinze frégates était donc adapté à une telle prescription. Toutefois, […] la situation internationale a beaucoup changé. On demande désormais à la Marine une présence permanente en Atlantique, mais aussi en Méditerranée, avec la mission Irini, et dans le golfe d’Oman, avec la mission Agénor. De plus, la Marine est tenue de participer de manière régulière à des exercices et à des opérations dans l’océan Pacifique, pour incarner la stratégie française en indo-pacifique. Avec quinze frégates, nous ne pourrons pas tout faire », a détaillé l’amiral Vandier. Et cela d’autant plus qu’il faut également composer par la pression mise par la Russie. « Depuis […] juin dernier [sa précédente audition, ndlr], les opérations de coalition se sont poursuivies sur les différents théâtres que la Marine doit couvrir, à commencer par les opérations de lutte anti-sous-marine en Atlantique Nord. Les Russes mènent des campagnes sous-marines par périodes, par ‘bouffées’ puissantes, qui viennent tester la crédibilité du dispositif opérationnel occidental du Royaume-Uni, des États-Unis et de la France », a en effet expliqué l’amiral Vandier. « Pas moins de sept sous-marins russes nous ont occupés, avec nos alliés, pendant plus de six mois l’année dernière en Atlantique », a-t-il révélé. « Notre défi, c’est de gagner la guerre avant la guerre, en fermant les options militaires de nos compétiteurs », a encore souligné le CEMM. Aussi, avec cette « pression croissante exercée par les Russes en Atlantique, le besoin de frégates augmente, ce qui diminue notre capacité à réaliser d’autres missions ailleurs », a fait valoir l’amiral Vandier. Et, en creux, il a laissé entendre que la Marine nationale devrait disposer de 24 navires de premier rang, en appelant à s’inspirer de l’exemple donné par les Britanniques. « Dans le cadre de leur stratégie ‘Global Britain’, ils ont répondu, à leur façon, à l’accélération du tempo géopolitique. Actuellement dotés de 18 frégates, ils prévoient d’atteindre le format de vingt-quatre frégates d’ici à 2030 [*]. En somme, le Royaume-Uni s’est donné les moyens d’une trajectoire qui suit la tendance générale dans le monde », a fait observer l’amiral Vandier. [*] Dans le détail, la Royal Navy disposera de 18 frégates [type 26, type 31 et type 32] et de 6 destroyers de type 45 à l’horizon 2030. Pour le moment, elle compte 13 frégates de type 23.
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October 19, 2021 1:38 AM
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Les rumeurs continuent d’aller bon train pour le premier avion russe conçu comme furtif et ses ventes à l’étranger. Alors que la holding Rostec persiste a annoncé plus de soixante-dix exemplaires de série livrés aux forces aériennes russes d’ici cinq ans et demi les exportations sont au point mort. L’agence officielle Rosoboronexport a révélé qu’aucun Sukhoi Su-57 Felon n’avait jusque là été vendus à des pays tiers. Pour autant deux pistes assez sérieuses existent actuellement. Malgré un niveau de livraison actuellement très très lent le gouvernement russe se dit assez confiant sur le programme de ce chasseur supposé furtif de supériorité aérienne. Depuis la livraison du premier exemplaire de série en décembre dernier il semble que seulement cinq à six avions soient désormais en dotation. Pour autant aucun n’est actuellement en service actif. Le projet Megapolis semble avoir laissé des traces à Moscou autour de cet avion. Pour autant Rostec l’assure : un minimum de soixante-dix Su-57 Felon voleront dans l’aviation russe d’ici la mi-2027 ! Les chaînes d’assemblage doivent donc passer à la vitesse supérieure, des rythmes de super-croisière. Le rôle de ces «premiers» avions prétendument furtifs est de remplacer les plus anciens des Sukhoi Su-27 Flanker datés de l’ère soviétique. Des avions qui sont aujourd’hui à bout de souffle. Or si la Russie demeure le principal marché de l’avion il n’est pas le seul ! Ce n’est pas pour rien si Sukhoi fabrique également la sous-version Su-57E destinée à l’export. Le chasseur de supériorité aérienne doit trouver son marché à l’international. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas gagné. Entre les médias et le propagande d’état algérienne qui ont fréquemment annoncé des commandes de plusieurs dizaines d’exemplaires et la proposition de l’avion à la Turquie il est assez difficile de démêler le vrai du faux. Un vrai sac de nœuds même pour tout dire. Des rumeurs ont aussi parlé de pays comme les Émirats Arabes Unis, l’Irak, la Serbie, le Venezuela, ou encore le Vietnam qui auraient été approchés par l’agence Rosoboronexport. En fait deux pistes existent aujourd’hui de manière quasi officielle en Russie sans pour autant que le moindre contrat ne soit annoncé : l’Algérie et la Biélorussie. Pour le premier pays il s’agirait de disposer d’un avion capable de damer le pion aux appareils marocains tandis que pour le second il s’agirait de se maintenir à niveau face à l’OTAN. À Moscou on avance désormais quasi officiellement un contrat algérien signé entre le second semestre 2022 et le premier semestre 2023 pour une vingtaine d’exemplaires à livrer à partir de mi-2028. Dans le cas biélorusse il est question d’à peu près autant d’avions mais sans doute livrés plus tôt, aux alentours de début 2027. Là encore le contrat n’est toujours pas finalisé. La date de 2027 coïnciderait donc avec la fin de la livraison des soixante-dix premiers exemplaires pour la Russie. La boucle serait alors bouclée pour Sukhoi. On le voit Sukhoi n’a pas totalement tourné le dos à son Su-57 Felon, malgré l’existence du très mystérieux Su-75 «Checkmate». Affaire donc à suivre.
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October 18, 2021 1:45 AM
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Le royaume du Maroc maintient une dangereuse cadence s’agissant de la course à l’armement. Ce sont des nouvelles peu rassurantes qui sont relayées dans les médias marocains, dont la dernière est la réception par le royaume de matériels militaires en provenance des Etats-Unis. En ces temps de tension avec l’Algérie. La course à l’armement ne faiblit pas au Maroc où les autorités mènent une course folle dans l’acquisition de matériel militaire. Les Forces armées royales (FAR) ont réceptionné un nouveau lot de matériel militaire américain. De quoi renforcer leur arsenal militaire, a annoncé Bladi. Cette acquisition intervient au moment où la tension est très vive entre Alger et Rabat, avec des démonstrations de force, de part et d’autre. En effet, après l’escalade du mois d’août, suite à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, décidée par Alger, et la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains, en octobre, l’armée algérienne est passée à la phase menace. C’est tout simplement des manœuvres militaires qui ont été effectuées, avec le déploiement d’une puissante force navale aux abords des frontières marocaines. Un message bien compris par le Maroc, qui a emboîté le pas. Emboîté le pas, en ce sens que depuis ces fameuses manœuvres navales algériennes, les nouvelles faisant état d’acquisition d’armements par les autorités royales tombent régulièrement. Début octobre, il a en effet été fait état d’accords militaires et sécuritaires entre Israël et le Maroc. Le royaume aurait conclu des accords d’achat d’armes avec la société israélienne Rafael pour l’acquisition d’une variété de missiles Spike, notamment le Spike LR II et le Spike NLOS. Des drones kamikazes Harop seront livrés entre 2021 et 2024. Le Maroc aurait même réceptionné un lot de drones turcs Bayraktar TB2. « L’intérêt du Maroc pour l’achat de ces engins israéliens et turcs trouve sa justification dans le fait que ce sont les mêmes armes qui sont utilisées par l’armée algérienne et ses groupes armés… Qu’il s’agisse du drone kamikaze Harop (pesant 16 kg et pouvant voler à une vitesse de 417 km/h), utilisé pour les frappes en profondeur et pour atteindre des cibles de grande importance, ou des missiles Spike de cinquième génération, disposant d’un GPS et d’une liaison de données bidirectionnelle », avait détaillé la presse du Maroc. Après toute cette démonstration, le Maroc vient, apprend-on, de recevoir un lot de matériel militaire en provenance des Etats-Unis. D’un coût global de 10 millions de dollars, ce lot est constitué d’armement et de véhicules de transport militaire. La réception de ce nouveau lot de matériel militaire américain entre dans le cadre du programme « EDA Excess Defense Articles » (EDA), selon une annonce de Far-Maroc, média spécialisé dans les questions de Défense. Une véritable course à l’arment dans laquelle s’est lancé le Maroc. Est-ce pour mettre en garde l’Algérie ?
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October 13, 2021 3:04 AM
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Il semble que l’armée algérienne soit en passe d’intégrer l’ensemble des chars T-90SA au système de supervision de champ de bataille allemand Tactical Management System TMS fabriqué par Rheinmetall et déjà intégré dans les Fusch 2, les Boxers et auprès des soldats et véhicules des Régiments de manoeuvres opérationnelles (RMO).
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October 6, 2021 12:31 AM
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Dans le domaine militaire, l’Algérie et la Russie entretiennent des relations très étroites et anciennes, en particulier au niveau des équipements, le complexe militaro-industriel russe étant le premier fournisseur de l’Armée nationale populaire [ANP] algérienne. Ainsi, selon le Stockholm International Peace Research Institute [SIPRI], le montant des acquisitions d’armements d’Alger auprès de Moscou a augmenté de 64% entre 2016 et 2020. En revanche, et malgré des équipements communs, la coopération opérationnelle entre les forces russes et algériennes était jusqu’à présent inexistante. Ce n’est plus le cas désormais. En effet, depuis le 3 octobre, 80 militaires de l’ANP prennent part à un exercice organisé sur le polygone de Tarskoïe, en Ossétie du Nord par le ministère russe de la Défense, lequel a mobilisé, pour l’occasion, autant de soldats issus d’unités de l’infanterie motorisée de la 58e armée, basée dans le nord du Caucase. Il s’agit des premières manoeuvres réunissant les forces russes et algériennes. La tenue de cet exercice avait été annoncé en avril dernier par Moscou. À l’époque, il fut avancé qu’il porterait sur des « actions tactiques pour rechercher, détecter et détruire des groupes armés illégaux ». Un domaine que l’ANP connaît bien, après des années de lutte contre le Groupe islamique armée [GIA], puis le Groupe salafiste pour la prédication et le combat [GSPC] et, enfin, al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], dont le chef, Abdelmalek Droukdel, a été tué dans le nord du Mali par la force française Barkhane, en juin 2021. Justement, cet exercice russo-algérien est organisé alors que le Mali ne cache plus son intention de recourir aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, proche du Kremlin, et qu’Alger a interdit l’accès de son espace aérien aux avions militaires français se rendant au Sahel, afin de protester contre des propos tenus par le président Macron. En outre, et dans le même temps, l’Algérie et le Maroc connaissent de vives tensions, Alger ayant reproché à Rabat de soutenir le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie [MAK], récemment classé parmi les organisations terroristes par les autorités algériennes. Quoi qu’il en soit, la semaine passée, le général Said Chanegriha, le chef d’état-major de l’ANP, a fait valoir que l’Algérie doit être « capable de jouer pleinement son rôle indéniable en tant que puissance régionale, crainte de ses ennemies, lui assurant en permanence une supériorité stratégique dans la région ». Quant à l’exercice actuellement en cours en Ossétie du Nord [et qui doit durer une semaine], le ministère russe de la Défense a expliqué, ce 5 octobre, que les militaires algériens ont été formés aux pratiques russes en matière « de radioprotection, de protection chimique et biologique » et qu’ils ont effectué leurs premiers tirs avec le nouveau fusil d’assaut AK-12.
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October 5, 2021 1:27 AM
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Ce serpent de mer là n’a rien à voir avec celui qui hanterait les eaux du Loch Ness mais serait plutôt un proche cousin de celui qui concerne l’achat par l’Algérie du Su-57 Felon. Les parlementaires irlandais reviennent à la charge sur la question de la renaissance d’une aviation de chasse dans leur pays. Maintes fois repoussées, souvent pour des questions autant budgétaires que purement politiques, cette hypothèse d’un achat d’avions de combat est de retour en raison de l’actualité diplomatique avec le Royaume-Uni. Le Brexit pourrait finalement permettre cette petit révolution au pays des shamrocks. En fait une fois de temps en temps depuis environ trois ans et demi les parlementaires irlandais, travaillistes comme conservateurs remettent sur la table cette question de la chasse au sein de l’Irish Air Corps. Elle n’existe pas. En dehors de quelques nacelles de mitrailleuses et de paniers à roquettes air-sol sur Pilatus PC-9 (voir photo ci-dessus) elle ne dispose d’aucun arsenal digne de ce nom. Ce n’est pas ainsi qu’elle va protéger son espace aérien souverain. Dans la réalité des faits cette mission revient aux Eurofighter Typhoon FGR.4 de la RAF, en raison d’un accord de défense signé en 1978 puis réactualisé en 1997 et 2012. Sauf que celui ci s’inscrivait au cours des deux dernières décennies dans un partenariat Irish Air Corps – Royal Air Force lié à l’Union Européenne. Le Royaume-Uni l’ayant quitté, avec pertes et fracas, suite à la périlleuse politique du Brexit, l’accord semble remis en question. Et déjà à Dublin certains parlementaires, globalement travaillistes et très pro-UE, veulent dénoncé l’accord et en finir avec les survols d’avions de combat et de ravitailleurs britanniques. S’ouvrirait alors deux options : signer un nouvel accord avec un autre pays européens ou bien lancer un programme d’acquisition d’avions de combat. C’est cette option que veulent relancer les dits parlementaires travaillistes, soutenus en cela par quelques-uns de leurs collègues conservateurs. L’Irlande s’orienterait alors, aux vues de la taille de son territoire vers un avion monoréacteur. Et là encore la politique n’est pas loin puisque si les conservateurs entendent ne pas fermer la porte à une proposition américaine les travaillistes de leur côté y sont totalement opposés, ne souhaitant qu’une solution en provenance d’un pays européen. On pense alors évidemment en premier lieu aux Aero L-159ALCA tchèques et Saab JAS 39E/F Gripen. Ce dernier serait sans doute même l’avion idéal. Avant de tirer des plans sur la comètes il faut cependant savoir que sans un accord parlementaire à hauteur de deux tiers des deux chambres et l’adhésion du gouvernement rien ne pourra se faire. Autant dire que le chemin va encore être long avant de voir des jets de combat frappés de la cocarde irlandaise. Les Pilatus PC-9 ont donc encore de beaux jours devant eux dans ce rôle de défense qui leur est, il faut bien l’avouer, peu adapté.
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October 4, 2021 1:41 AM
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Une nouvelle vague s’ajoute à la tension portée à son paroxysme entre Rabat et Alger. En effet, l’armée algérienne a effectué, mercredi 29 septembre 2021, des manœuvres navales, dans une zone proche de la frontière avec le Maroc. Ces exercices militaires inédits ont été marqués par la présence de sous-marins algériens. La communauté internationale s’inquiète du maintien de ce climat d’hostilité entre les deux voisins maghrébins depuis que l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, décision suivie par la fermeture de l’espace aérien algérien à tous les avions marocains, militaires et civils. L’agence turqueAnadolu a rappelé que la télévision algérienne a montré des images de la manœuvre effectuée sur Mers El-Kébir, la plus grande base navale algérienne située sur la côte de la ville d’Oran. Cette base est également appelée la Façade maritime Ouest, car elle couvre les côtes frontalières avec le Maroc.L’exercice militaire a connu « la participation de sous-marins qui simulent une véritable bataille contre l’ennemi dans les profondeurs de la mer », selon un communiqué du ministère algérien de la Défense. Ces exercices ont été menés sous la supervision de Saïd Chanegriha, chef d’État-major de l’Armée algérienne, et le général-major Mahfoud Benmedah, Commandant des Forces navales. Selon le ministère algérien de la Défense, ces manœuvres baptisées« Dissuasion Compound 2021 »s’inscrivent dans le cadre de l’entraînement des forces navales à des opérations de combat proches de la réalité et de l’évaluation de la maitrise du système d’armement moderne. Alger a ajouté que « des missiles et des torpilles ont été lancés à partir du sous-marin Djurdjura contre des objectifs maritimes, qui ont été détruits avec succès ».
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September 29, 2021 2:31 AM
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Sans cocardes ni marquages deux paires d’avions légers d’attaque au sol Super Tucano, ont fait une courte escale pour ravitaillement à l’aéroport de Ghardaïa aujourd’hui. Les appareils en provenance de Saragosse en Espagne avaient décollé l’avant veille de Glasgow et sont en route, au moment où nous écrivons ces lignes le Nigeria. L’Embraer A-29 Super Tucano est un avion léger d’attaque au sol et de reconnaissance construit sur la plateforme brésilienne Tucano et équipé de systèmes d’observation et de tir. Dans la région il est utilisé par le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso. L’armée du Nigeria en a commandé 12 exemplaires, produits au Brésil et équipés aux USA chez Sierra Nevada Aviation.
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January 10, 2022 1:16 AM
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Un peu moins d’un an et demi après la signature des accords américano-tunisiens peu de choses ont réellement bougé au sein de l’Al-Quwwat al-Jawwiyya al-Tunisiyya. Pourtant l’idée d’un nouveau modèle de chasseur acquis d’ici peu continue de faire son petit bonhomme de chemin dans les têtes. Et la série de manœuvres aériennes réalisées fin décembre 2021 avec l’US Navy confirme la création d’un axe militaire entre Tunis et Washington. Le Président des États-Unis Joe Biden est t-il en train de rebattre les cartes au Maghreb ? Sur le papier mais aussi dans les faits les chasseurs Northrop F-5E/F Tiger II tunisiens (voir la photo ci-dessus) vieillissent. Douze monoplaces de combat et trois biplaces de transformation opérationnelle sont actuellement en dotation. Des avions qui commencent à sérieusement accuser le poids des ans. Les douze premiers, huit monoplaces et quatre biplaces furent achetés neufs en 1981 et livrés entre 1984 et 1985. Cette même année l’Al-Quwwat al-Jawwiyya al-Tunisiyya racheta cinq monoplaces de seconde main auprès de l’US Air Force. Depuis certains ont été perdus dans des accidents et d’autres servent de stocks de pièces détachées. Pourtant les F-5E/F Tiger II tunisiens volent quotidiennement, assurant la défense aérienne des 163 610 kilomètres carrés du territoire et éventuellement les interceptions. Si la Chine et la Russie n’ont aucune chance de pouvoir un jour prochain vendre des chasseurs à cette force aérienne, les relations diplomatiques entre Tunis et Moscou ou Pékin étant trop mauvaises, il ne faut cependant pas non plus s’attendre à un miracle en Europe. L’Airbus DS Typhoon et le Dassault Aviation Rafale n’y ont aucune chance ! Les Tunisiens veulent acheter un chasseur américain, pouvant ainsi au passage profiter du parapluie de Washington. On a longtemps cru que ce serait le Lockheed-Martin F-16V Viper, la dernière évolution en date du mythique General Dynamics F-16 Fighting Falcon. Pourtant il semble bien que Boeing n’ait pas dit son dernier mot. En effet le mardi 21 décembre 2021 la chasse tunisienne s’est entraînée avec son homologue embarquée de l’US Navy. Un F-5E et un F-5F tunisiens ont pu voler de conserve avec un EA-18G Growler et un F/A-18F Super Hornet déployés depuis le porte-avions USS Harry S. Truman voguant en Méditerranée occidentale. Selon plusieurs sources le Pentagone aurait proposé à des officiers tunisiens d’évoluer en place arrière du chasseur biréacteur de l’aéronavale. La Tunisie serait t-elle dans le collimateur de Boeing et de son F/A-18E/F Super Hornet ? Sans doute oui. Car même si la commande s’avérerait assez petite, de l’ordre de 18 à 24 avions elle permettrait de rééquilibrer la donne. L’Algérie à l’avionneur russe Sukhoi, le Maroc à Lockheed-Martin, et la Tunisie à Boeing. Pourtant rien n’est fait. Rappelons que les finances tunisiennes ne sont pas au beau fixe. Tunis a récemment été obligé d’annuler sa commande de quatre avions légers d’attaque et de reconnaissance Beechcraft AT-6 Wolverine et n’a toujours pas finalisé celle pour douze T-6C Texan II d’entraînement intermédiaire et avancé. Elle court depuis l’automne 2019. Pour autant tous les voyants sont au vert pour une annonce dans le courant de cette année 2022 du nom du successeur des Tiger II tunisiens. Affaire donc à suivre.
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January 3, 2022 7:56 AM
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Il a fait son apparition la fin d’année dernière dans l’arsenal algérien, ce système complexe promet de révolutionner la guerre électronique au sein de l’ANP. Il s’agit de l’Integrated Electronic Warfare system de l’entreprise chinoise ELINC et CEIC. Il y a très peu de documentation sur ce produit, à ne pas confondre avec le CHL-903, système de brouillage anti-aérien. Le système qui est entré en service récemment est à la fois passif, défensif et offensif. C’est un dérivé plus moderne du LDK-190 qui sert à : Détecter les émissions radios et radars ennemies sur une distance de 600 Km Déterminer la position, identifier et classer les émissions ennemies sur ces distances Protéger les radars et systèmes anti-aériens des missiles anti-radiations en “recouvrant” les fréquences radar Empecher les communications sur une distance de 300 Km Interdire à l’ennemi (air, mer, terre) l’utilisation des systèmes de positionnement par satellites GNSS (GPS, Baidu, Galileo, Glonass) sur une distance de 300 Km Brouiller les fréquences de 0.5 à 40 GHz Détecter les avions et navires furtifs Détecter les drones qui sont pilotés à distance et leur supprimer la liaison de données avec le sol Détecter les avions AEW sur une distance de 500 Km “Griller” certains équipements radio-électriques grâce à la puissance d’émission directionnelle de 500 Kw Ce n’est pas le seul système de guerre électronique utilisé par l’Algérie. L’ANP combine un arsenal d’équipements chinois et russes comme le Krashuka-4 et l’Avtobaza.
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December 28, 2021 5:16 AM
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Le miracle de Noël n’aura pas eu lieu pour l’ultime évolution du Su-27 Flanker. Voilà une fin décembre 2021 qui ne sourit pas à l’avionneur Sukhoi puisque il vient officiellement de perdre une chance d’armer de nouveau la Tentara Nasional Indonesia Angkatan Udara. Son Su-35 Flanker-E a officiellement été retoqué au profit de deux modèles occidentaux, l’un américain et l’autre français. En fait il s’agit plus globalement d’une perte d’influence totale de la Russie dans ce pays asiatique. Sur le papier pourtant le Sukhoi Su-35 Flanker-E reste le nec plus ultra des chasseurs de facture russe. C’est aussi son plus onéreux actuellement disponible sur le marché international. Même par rapport au Su-57 Felon supposément furtif le Su-35 demeure une référence avec cependant un énorme souci de communication. Personne n’arrive clairement aujourd’hui à savoir s’il s’agit vraiment d’un chasseur multi-rôle ou d’un intercepteur et chasseur de supériorité aérienne. Sur le papier il est le premier mais dans la réalité opérationnel il n’exécute quasiment que les deux autres fonctions. Résultat : les clients potentiels sont déstabilisés. Le dernier exemple en date est l’Indonésie. Sa Tentara Nasional Indonesia Angkatan Udara utilise d’ailleurs déjà cinq Su-27SKM Flanker et dix (ou onze) Su-30MK2 Flanker-C. Et pendant plusieurs mois elle a laissé plané la possibilité d’acquérir entre dix et douze Su-35S avant finalement de se rétracter il y a quatre jours. La raison officielle est que le chasseur russe n’est plus dans la shortlist indonésienne, celle-ci incluant désormais deux avions seulement : le Boeing F-15EX Eagle II américain et le Dassault Aviation Rafale F4 français. La raison officieuse tiendrait en fait en six lettres : CAATSA. L’Indonésie craint en effet qu’en achetant russe elle se retrouve blacklistée par le Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act. En achetant américain ou français elle se met donc à l’abri d’éventuelles sanctions diplomatiques et/ou économiques. Le CAATSA suffit t-il à expliquer la déroute du Su-35 Flanker-E ? En Indonésie peut-être, ailleurs dans le monde pas forcément. On revient à la difficulté de savoir ce qu’est ce chasseur. Chinois et Égyptiens sont ses seuls clients exports, et tous deux les ont achetés comme appareils multi-rôles. Or à l’usage la Chine et l’Égypte font la démonstration flagrante que leurs Su-35 respectifs sont des chasseurs de supériorité aérienne et d’interception. Et pas autre chose. Pourtant des pays proches du régime de Moscou, souvent même appelés des vassaux, comme l’Algérie, la Biélorussie, la Syrie, ou encore le Venezuela n’ont jamais manqué de dire tout le bien qu’ils pensaient du chasseur. Malgré cela toutes leurs tentatives pour acquérir des Su-35 Flanker-E ont échoué. L’avion demeure souvent trop cher pour leurs fragiles et instables économies. Aujourd’hui il se dit néanmoins que le Kazakhstan et la Turquie pourraient franchir le pas, moyennant pour ce second pays un transfert de technologie vers l’avionneur TAI. Mais rien n’est fait. La commercialisation à l’étranger du Sukhoi Su-35 Flanker-E est donc, vous l’aurez compris, bien plus difficile pour Moscou que celle du Su-30 Flanker-C. Il faut dire que ce dernier est lui un véritable chasseur multi-rôle, et ça ce n’est pas rien. Photo © Keypublishing.
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Romain
December 27, 2021 10:35 AM
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La tension sans précédent entre l’Algérie et le Maroc pourrait dégénérer à la faveur d’un incident mal maîtrisé, alors même qu’aucune des parties ne désire un conflit ouvert. Une patrouille algérienne photographiée depuis le côté marocain de la frontière à Oujda, le 3 novembre (Fadel Senna, AFP) Nombre de conflits ont, par le passé, éclaté à la faveur d’incidents de faible envergure, mais en l’absence de mécanisme de dialogue et d’instance de médiation entre deux parties qui pourtant ne souhaitaient, ni l’une ni l’autre, l’ouverture des hostilités. La rupture par l’Algérie des relations diplomatiques avec le Maroc, en août dernier, n’a pas seulement privé les deux Etats d’un canal de communication précieux. Elle a en effet été suivie de l’interdiction de l’espace aérien de l’Algérie aux vols marocains, alors que la frontière entre les deux pays est fermée depuis 1994. Elle a surtout entraîné une escalade des campagnes de dénigrement réciproque, amplifiée par les réseaux sociaux. Dans un climat aussi délétère, un différend localisé risque fort de dégénérer en crise grave, même si ni Alger, ni Rabat ne désirent une confrontation qui serait à bien des égards désastreuse. L’ENJEU DU SAHARA OCCIDENTAL La communauté internationale s’est avérée, depuis 1976, incapable de régler la question de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, dont Rabat revendique la « marocanité » et contrôle 80% du territoire, face à la guérilla indépendantiste du Polisario, soutenue par l’Algérie. Le poste d’envoyé spécial de l’ONU est même resté vacant sur ce dossier durant deux longues années, marquées, en novembre 2020, par la rupture du cessez-le-feu qui prévalait depuis 1991 entre le Maroc et le Polisario. Rabat avait alors obtenu de l’administration Trump, en décembre 2020, la reconnaissance de la « marocanité » du Sahara, en contrepartie de la normalisation de ses relations avec Israël. Les Emirats arabes unis, qui venaient de signer un traité de paix « chaude » avec Israël, ont encouragé la posture désormais offensive du Maroc. Alors que l’Algérie dispose jusqu’à maintenant du premier budget militaire du continent africain, évalué en 2020 à une dizaine de milliards de dollars, le Maroc pourrait le surpasser dès 2022 avec 12,8 milliards de dollars. Le déplacement, le mois dernier à Rabat, du ministre israélien de la Défense s’est accompagné de la signature d’un accord sans précédent de coopération militaire. L’Algérie se considère directement visée par un tel rapprochement stratégique, du fait de son soutien aussi bien au Polisario qu’à la cause palestinienne. La récente « visite d’Etat » à Alger du président de l’Autorité palestinienne a été commentée dans cet esprit par la presse locale: « Alger contre-attaque » en « déroulant le tapis rouge à Mahmoud Abbas, tandis qu’Israël parade à Rabat », le Maroc étant accusé d’ « ouvrir une fenêtre à l’entité sioniste, dont l’ambition est de transposer le conflit du Moyen-Orient en Afrique du Nord ». Les dirigeants algériens mettent aussi en cause la complaisance des Etats-Unis et des pays européens envers Rabat. Cela ne peut que les pousser un peu plus dans les bras de la Russie, leur premier, et de très loin, partenaire militaire, alors que Poutine n’avait déjà pas ménagé son soutien aux généraux algériens face à la contestation populaire du Hirak. DES OPINIONS CHAUFFEES A BLANC Une telle polarisation géopolitique s’aggrave du fossé qui semble se creuser inexorablement entre les opinions publiques des deux pays. Un jour, des voix s’élèvent au Maroc pour que la représentante de leur pays au concours de Miss Univers se désiste du fait de sa grand-mère algérienne. Un autre, ce sont les footballeurs algériens qui, après leur victoire sur le Maroc en coupe arabe, arborent le drapeau palestinien. Au-delà de ces anecdotes, la revendication de la « marocanité » du Sahara est partagée par l’écrasante majorité des Marocains, même parmi les opposants au Trône, tandis qu’une grande partie des Algériens, y compris au sein de la contestation, s’inquiète sincèrement du rapprochement entre le Maroc et Israël, voire du soutien de Rabat à « l’autodétermination » de la Kabylie. Les procès d’intention que s’échangent ainsi Algériens et Marocains atteignent parfois une grande virulence sur les réseaux sociaux, amplificateurs naturels de tels débordements. Il est à craindre que les deux régimes puissent ainsi compter sur une dynamique d’union nationale en cas de conflit avec leur voisin. Un incident limité, mais où chaque partie accuserait l’autre d’agression caractérisée, pourrait dégénérer dans un contexte aussi dégradé. Le 1er novembre, la présidence algérienne a déjà accusé « les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental » du « lâche assassinat » de trois Algériens dans le « bombardement barbare » de leurs camions assurant la liaison entre la Mauritanie et le sud algérien. Le Maroc avait rétorqué que ces camions avaient été touchés dans une zone de transit militaire du Polisario, tout en précisant « si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas ». La retenue avait fini par prévaloir, mais sans qu’émerge à la faveur de cette crise un canal de communication voué à en éviter la répétition. C’est bien cette absence de dialogue entre Alger et Rabat qui est la plus lourde de menaces. A défaut d’échange direct, tout type de médiation serait le bienvenu pour éviter une escalade que personne ne souhaite entre deux pays et deux peuples qui ont tant en commun. Espérons que 2022 verra se mettre au plus tôt en place une telle initiative.
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November 16, 2021 1:22 AM
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Là on peut le dire Moscou fait fort aux Émirats Arabes Unis. L’inauguration ce dimanche 14 novembre 2021 du Dubaï Air Show a révélé la présence du tout nouveau chasseur léger Sukhoi Su-75. L’avion de combat supposé furtif est présenté pour la première fois en dehors de Russie. Et selon toutes vraisemblances il vise bien plus les marchés d’export que celui de la stricte force aérienne russe. Dire que le groupe Rostec, qui possède notamment Sukhoi, aime en faire des tonnes autour de son tout nouveau programme d’avion de combat est un doux euphémisme. À croire que ses spécialistes de l’évènementiel ont tout appris chez Lockheed-Martin. Car là encore ils ont su jouer sur les effets de lumière afin d’en montrer le minimum requis pour éveiller la curiosité des professionnels et des acheteurs potentiels. Et au passage des amateurs comme nous autres. C’est malin, et très réussi. Déjà en juillet dernier l’industriel avait semé des petits cailloux laissant ça et là fuiter des images plus ou moins prises à la volée. Et le final avait été quelques photos prises par un journaliste et relayées dans le monde entier depuis le salon MAKS 2021. La communication de Rostec a depuis évolué. Pour autant l’avion est toujours le même depuis le salon de Moscou à savoir son mock-up, c’est à dire une maquette à l’échelle 1. Mais désormais c’est l’industriel lui-même qui prend officiellement les photos et laisse transpirer les informations concernant le Checkmate, son patronyme. Surtout plus le programme du Sukhoi Su-75 avance et plus il ressemble à une version russe, furtive, et volante du célèbre couteau suisse. Comme ce dernier l’avion devrait pouvoir à peu près tout faire : défense aérienne, attaque au sol, appui tactique rapproché, ou encore reconnaissance tactique. Des rumeurs, plus ou moins fondées, font également état de deux évolutions majeures : la première vers une version embarquée destinée au porte-avions dotés d’un tremplin et la seconde sous la forme d’un drone de combat. Ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal, c’est à peu de choses près le principe du SCAF européen. La comparaison s’arrête cependant là. Car si l’avion développé par Airbus DS et Dassault Aviation vise avant tout les marchés allemands, espagnols, et français celui de Sukhoi ne s’oriente pas du tout vers la Russie. Ou alors de manière très marginale ! On pourrait même considérer que le Sukhoi Su-75 soit la réponse russe au Lockheed-Martin F-35A Lightning II, ou plutôt à son incapacité à pouvoir se vendre partout dans le monde. En effet pour pouvoir se vendre à l’étranger un avion de combat américain a besoin que le futur client soit dans les petits papiers de l’US Secretary of State voire encore mieux de la Maison-Blanche. Sinon c’est le véto immédiat de l’administration fédérale. Or depuis quelques années (décennies ?) les successives administrations américaines ont placés pas mal de pays émergent au ban de ses relations. Et c’est celles-ci que Sukhoi et Rostec visent. On pense donc immédiatement à des pays émergents comme l’Algérie, l’Iran, ou le Venezuela. Et pourtant ce ne sont pas les seuls. Rostec espère toujours revenir dans les bonnes grâces de l’Inde mais également surfer sur les soucis que connait l’Argentine vis-à-vis de l’embargo britannique. Le Paraguay est également de plus en plus souvent envisagé. Vous l’aurez compris, à l’exception de l’Inde, il n’y a là aucune puissance régionale. Pour autant le Su-75 Checkmate pourrait tirer son épingle du jeu. Reste désormais à savoir quand il volera pour la première fois. Et là-dessus rassurez-vous Rostec ne manquera pas de communiquer dessus. Photo © Rostec.
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October 26, 2021 2:04 AM
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« Parere antequam prodesse » [« Obéir avant de commander »]. Telle était la devise de l’École navale jusqu’au 23 octobre… Celle-ci, adoptée après le putsch d’Alger [avril 1961], avait un caractère « inhibant », selon l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM]. Et elle ne reflétait pas les défis auxquels les futurs officiers de marine seront confrontés. Aussi, à l’occasion de la présentation au drapeau de ses nouvelles promotions, l’École navale a officiellement adopté sa nouvelle devise : « Pour la France, par les mers, nous combattons ». Une formule qui fait écho à une allocution prononcée par le général de Gaulle quand celui-ci lui avait rendu visite en février 1965. « Le fait est que la Marine, celle d’aujourd’hui et celle de demain, est faite pour la guerre, c’est-à-dire pour de grandes épreuves, lesquelles ne sont pas seulement, [je ne parle pas seulement du passé, je parle de l’avenir], ne sont pas seulement ses épreuves mais sont celles, matérielles et morales, de la Nation. Cela veut dire que, pour ce qui est de la Marine, ce dont il s’agit, c’est d’être faite pour ce pour quoi elle est faite : autrement dit pour combattre, pour s’y préparer d’abord et, le cas échéant, pour l’accomplir », avait en effet déclaré le général de Gaulle. Dans un entretien donné au quotidien Le Télégramme, l’amiral Vandier s’est livré à une petite explication de texte. « La Marine ne veut pas s’enfermer dans son milieu. C’est depuis la mer que nous agissons, mais nous voulons embrasser tous les milieux […]. Le ‘nous combattons’ comporte deux aspects. Il insiste sur l’esprit d’équipage, l’aventure et le destin commun lié au navire. Le présent indique que le combat est quotidien », a détaillé le CEMM. Quant aux défis que les futurs officiers de marine auront à relever, l’amiral Vandier a expliqué que l’on est entré dans une « ère carnivore sur le plan naval », caractérisée par un réarmement naval dont l’ampleur est « sidérante » et « sans équivalent, si ce n’est peut-être dans les années 1930 ». Évidemment, la Chine mène le bal… Et le CEMM ne pouvait que la citer, en soulignant que, « en dix ans, la flotte chinoise a grossi de 130% ». Et d’observer que des « petites marines se sont développées à la vitesse de l’éclair », comme celles de la Malaisie et de l’Indonésie. Si la région Indo-Pacifique a été sous le feu de l’actualité avec l’annonce du partenariat stratégique entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis [AUKUS] qui a fait s’interroger sur la stratégie française dans cette partie du monde, l’amiral Vandier s’est surtout attardé sur la Méditerranée. Là, il n’a pas eu un mot pour les efforts de l’Italie, qui affiche une ambition élevée dans le domaine maritime, avec notamment un format à dix frégates multimissions, huit sous-marins d’attaque, huit corvettes de nouvelles générations, deux nouveaux « Cacciatorpediniere » [contre-torpilleurs ou « destroyers »] et le porte-aéronefs Trieste. En revanche, le CEMM n’a pas manqué d’évoquer la Turquie, dont les relations avec la France sont glaciales… « Près de chez nous, la marine turque lance la construction de cent patrouilleurs : c’est dix fois le nombre que nous mettons en ligne », a-t-il ainsi fait remarquer, en faisant une allusion au projet lancé par Ankara pour acquérir 122 patrouilleurs rapides au bénéfice de sa garde-côtiére et de la Direction générale de la sécurité de son ministère de l’Intérieur. Mais l’amiral Vandier aurait pu également rappeler que la marine turque dispose de 16 frégates et d’une dizaine de corvettes et de patrouilleurs hauturiers, qu’elle va renouveler ses sous-marins par des navire de Type 214 dans le cadre d’une coopération avec le groupe allemand ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS] ou bien encore qu’elle va se doter d’un navire d’assaut amphibie – le TCG Anadolu – susceptible d’être transformé en « porte-drones ». À cela, il faut ajouter les efforts effectués dans le domaine des drones navals. Un autre pays méditerranéen avec lequel la France a des rapports actuellement compliqués est l’Algérie. Lors de ses précédentes interventions, et sauf erreur, l’amiral Vandier n’avait jamais abordé la question de la marine algérienne. Et c’est qu’il a fait dans les colonnes du quotidien Le Télégramme. « L’Algérie possède désormais six sous-marins russes de type Kilo équipés des missiles de croisière navale Kalibr. Cela change la donne. Elle dispose de corvettes chinoises et de radars fabriqués par Thales que nous n’avons pas encore », a ainsi indiqué le CEMM. En août 2019, deux sous-marins algériens faisant partie des plus récents avaient tiré des missiles de croisière Kalibr-PL [fournis par la Russie et d’une portée minimum de 1500 km, mais cependant limitée pour les versions exportées nldr], démontrant ainsi une capacité d’action vers la terre inédite pour une force navale africaine. Quoi qu’il en soit, pour l’amiral Vandier, « nous sommes entrés dans une ère carnivore sur le plan naval, où la démonstration de force et l’affrontement font partie de la feuille de route des dirigeants de ces puissances navales. Ils se donnent les moyens de changer les règles ».
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October 18, 2021 8:25 AM
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La tension monte au Maghreb, où les deux voisins augmentent leurs dépenses militaires. Une dangereuse escalade selon certains spécialistes. Le Maroc a pris livraison cette semaine d'une première commande de drones de combat turcs, dans le cadre de l'achat en 2019 de 13 drones Bayraktar TB2. Rabat a également acheté quatre drones américains Reaper "dans le cadre de la modernisation de l'arsenal des Forces armées marocaines afin de se préparer à faire face à tout danger et aux récentes hostilités", indique le forum Far-Maroc, site spécialisé sur les questions militaires. A la suite de ce contrat, du personnel militaire marocain a suivi ces dernières semaines un programme de formation en Turquie, précise le site spécialisé. De son côté, l’armée de l’air algérienne, qui déploie déjà six types de drones dont quatre d’attaque, a également passé commande de 24 appareils chasseurs de tanks WingLoong II au chinois AVIC. Les premières livraisons de ce drone, plus rapide et plus performant que les précédents, seraient prévues à la fin de l’année 2021. Dans les deux cas, il s’agit de drones de combat équipés de missiles, qui ciblent, détruisent et reviennent à leur base. Un contexte de crise entre l'Algérie et le Maroc Ces livraisons de drones surviennent dans un contexte de crise diplomatique aiguë entre l'Algérie et le Maroc. La récente normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël – en contrepartie d'une reconnaissance américaine de la "souveraineté" marocaine sur le Sahara occidental – a fortement avivé les tensions. Alger, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc le 25 août 2021, a annoncé dans la foulée la rupture du contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe, privant ainsi le Maroc d’une partie de ses approvisionnements en gaz. Autre signe d'une tension extrême, la décision de l'Algérie de fermer son espace aérien à tous les avions marocains civils et militaires, le 22 septembre 2021. Y compris la liaison civile Alger-Casablanca, qui n’avait jamais été suspendue, même après la fermeture des frontières terrestres en 1994. Une dangereuse escalade L’Algérie et le Maroc se lancent depuis plusieurs années dans une course à l'armement "qui risque de déraper dans un conflit de basse intensité", affirme dans une interview Souleymane Cheikh Hamdi, expert mauritanien en sécurité internationale. Ce chercheur en politique de défense écarte en revanche une éventuelle "guerre totale entre les deux frères ennemis pour plusieurs raisons liées aux relations avec l’Union européenne". Sans ce pôle de stabilité au Maghreb, c'est toute la région qui risquerait d'être fragilisée. "Cependant, un conflit de basse intensité pouvant être circonscrit rapidement est tout à fait probable dans les prochains mois, si la dynamique de l’escalade n’est pas inversée", estime le chercheur. Selon Cheik Hamdi, ce qui a changé la donne géostratégique au Maghreb, au Sahel et en Afrique, c’est la politique extérieure des Etats-Unis menée sous l'administration de Donald Trump et que son successeur visiblement est en train de reconduire avec quelques aménagements mineurs.
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October 18, 2021 1:10 AM
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Est-ce un signe de la modernisation progressive des moyens hélicoptères de l’aviation russe ou d’une réorientation tactique ? Depuis maintenant plusieurs mois les différents exercices menés par la Russie tendent à démontrer une utilisation plus grande des Kamov Ka-52 Hokum-B au détriment des autres machines, souvent de plus ancienne génération. Et cette tendance se généralise aussi bien au manœuvres unilatérales russes qu’à celles faisant appel à des alliés de Moscou comme récemment l’Algérie, La Biélorussie, ou encore la Serbie. Dans le même temps les livraisons d’hélicoptères de combat de ce genre s’accélèrent. Pourtant sur le papier le Kamov Ka-52 Hokum-B n’est pas le seul hélicoptère de combat dans les rangs des forces russes, ce n’est même pas le principal en terme de nombre. Celles-ci alignent plus de 330 Mil Mi-24/Mi-35 Hind dont certains datent de l’ère soviétique contre «seulement» 152 Ka-52. Plusieurs de ces derniers sont en attente de livraison, ayant pris un retard certain en raison de la crise du Covid-19. C’est à l’horizon 2025 que la Russie devrait disposer de la totalité de ses Hokum-B, soit près de 200 machines. Dans le même temps de nombreux Mi-24 Hind datant souvent des années 1970-1980 auront quitté le service. Pour autant le Kamov Ka-52 ne sera toujours pas le principal hélicoptère de combat en Russie, le Mil Mi-28NM Havoc l’en empêchant. À terme la Russie alignera donc 190 Ka-52 et 230 Mi-28. Mais alors pourquoi une telle représentation du Ka-52 Hokum-B dans les exercices depuis un certain temps ? La modernisation progressive ne peut pas tout expliquer car auquel cas les Mil Mi-28 Havoc devraient eux aussi être particulièrement présents. Il s’agit donc sans doute avant tout d’une volonté tactique. En fait plus le temps passe et plus la Russie semble, à l’instar de l’OTAN, revenir sur la doctrine de la guerre de haute intensité. Dans cette optique le Kamov Ka-52 Hokum-B pourrait jouer le rôle de premier plan. Ce qui au final n’a rien de surprenant puisqu’il dérive du monoplace Ka-50 Hokum dont la conception doctrinale remonte à la fin des années 1970. À cette époque feue l’URSS pensait utiliser ce type de machine afin de traquer et de débusquer les régiments de blindés de l’alliance Atlantique autant que leurs hélicoptères de combat et d’accompagnement. Quarante ans plus tard la doctrine revenant sur le devant de la scène il est logique que le Ka-52 Hokum-B soit affecté à ce rôle. Quid alors des Mil Mi-24/Mi-35 Hind et des Mi-28 Havoc ? À eux sans doute la guerre asymétrique qui demeure d’actualité. Les récents exercices menés par la Russie avec des détachements algériens, biélorusses, pakistanais, ou encore serbes ont démontré que les Ka-52 Hokum-B étaient fréquemment employés dans de tels scénarii. Mieux même il semble que désormais le champ de bataille de prédilection de ces hélicoptères soit… la nuit. Ça ne va pas arranger pour avoir de belles photos. Au final il semble donc avéré que les choses bougent au sein de l’état-major russe. Les déploiements en Crimée (ukrainienne rappelons-le !) ou en Syrie ont sans doute terminé de convaincre les stratèges moscovites. Photos © ministère russe de la défense.
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Romain
October 13, 2021 2:56 AM
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Selon de nombreuses source, la marine du Qatar serait à la recherche d’un bâtiment logistique pouvant transporter des hélicoptères et serait intéressée par un équivalent de la Classe San Giorgio. Petit mais musclé, le San Giorgio a de bonnes capacités d’autodéfense, un excellent radar et peut servir à de multiples missions (débarquement, navire hôpital, poste de commandement, porte hélicoptères). L’Algérie avait opté pour ce navire en achetant le Kalaat beni Abbès. D’une longueur de 143 mètres et d’un déplacement de 9000 t, le Kalaat beni Abbès est considéré comme le navire amiral de la flotte algérienne. Le Qatar a commandé de nombreux navires aux italiens de Fincantieri et pourrait naturellement s’orienter vers ce pays pour compléter son arsenal.
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Romain
October 5, 2021 1:49 AM
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Quelques jours après l'impressionnante manoeuvre menée à la base navale de Mers el Kebir d'Oran, les troupes algériennes participent à un exercice militaire avec l'armée russe. Ces exercices militaires conjoints qui se déroulent en Ossétie-du- Sud au sud-ouest de la Russie, selon les médias russes, constituent une première entre les deux armées. «Des militaires russes et algériens ont entamé leur premier exercice conjoint sur un terrain d'entraînement du Caucase du Nord, a annoncé le service de presse du district militaire Sud», a rapporté,hier, l'agence russe Sputnik. La cérémonie d'ouverture du premier exercice conjoint russo-algérien «s'est tenue sur le terrain d'entraînement de Tarskoïé en Ossétie-du-Nord (Caucase)», a ajouté la même source citant le porte-parole du district militaire Sud Vadim Astafiev. L'événement a réuni des représentants du commandement du district militaire Sud, de l'Armée nationale populaire d'Algérie et un orchestre militaire. «Un meeting a eu lieu après que les drapeaux russe et algérien ont été hissés et que les hymnes nationaux des deux pays ont été exécutés», a précisé le même responsable, le militaire qui s'est dit convaincu que les exercices contribueraient à renforcer la coopération entre la Russie et l'Algérie. Exclusivement consacrée aux actions tactiques dans la lutte contre le terrorisme, plus particulièrement à la recherche, à la détection et à la destruction des formations armées, cette opération a engagé 80 militaires russes de l'infanterie motorisée du district militaire Sud déployés dans le Caucase du Nord et environ 80 militaires algériens, selon l'agence Sputnik. Les liens dans le domaine militaire entre la Russie et l'Algérie ne cessent de se resserrer. En témoigne la visite à Moscou, en juin dernier, de Saïd Chanegriha sur invitation du ministre russe de la Défense. Ce deuxième exercice, après celui d'Oran, intervient dans un contexte très tendu marqué par une escalade avec le Maroc et la France. Hier, l'Algérie a fermé son espace aérien aux avions militaires français, une information qui n'a pas été confirmée par le MDN. Pour le chef d'état-major de l'ANP, Saïd Chanegriha, l'objectif visé par l'armée algérienne à travers ses exercices est avant tout de renforcer ses «capacités défensives». Il a soutenu que l'ANP «s'attelle sans relâche, nuit et jour, et tout au long de l'année, au développement de nos capacités défensives pour faire face aux nouveaux défis, et préserver les intérêts vitaux de la nation». Le général de corps d'armée a également affirmé qu'il est du droit de l'Algérie nouvelle d'avoir une «armée forte», capable de jouer son rôle en tant que «puissance régionale» en lui assurant une «supériorité stratégique» dans la région, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.
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Romain
October 4, 2021 1:47 AM
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Contrairement a ce qui a été rapporté dans la presse, la frégate MEKO algérienne ayant participé à l’exercice naval Raïs Hamidou 2021 à Toulon en France, n’a souffert d’aucun problème, de l’aveu même du partenaire français. Il a été rapporté que le navire avait eu une avarie sur son système de missiles pendant une séance d’entrainement avec la marine française. Certains ont même affirmé que les équipages algériens étaient en France pour se former à l’utilisation de ces missiles. Pour info, le missile embarqué sur la frégate algérienne El Radii, est un RBS-15 de SAAB, il est totalement absent de l’arsenal français. Il a été utilisé à de nombreuses reprises et avec succès lors des différents exercices en Algérie à partir de 2018. De plus l’exercice en lui-même était axé sur la sécurité maritime, la lutte contre le trafic et le terrorisme, des domaines où l’utilisation de missiles n’est pas d’usage.
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Romain
October 4, 2021 1:38 AM
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Une information plutôt inédite a été partagée hier sur les réseaux sociaux, un sous-marin israélien aurait été pourchassé par la marine algérienne durant l’exercice Radaa 2021 qui a eu lieu les 29 et 30 septembre dernier. L’exercice qui a vu la participation de nombreux bâtiments militaires algériens visait à démontrer les capacités d’attaque en profondeur, ou de destruction furtive de cibles en mer à de très longues distance. Radaa 2021 a eu lieux sous les yeux du chef d’état-major le général de corp Saïd Chengriha, le commandant des forces navales et le chef de la deuxième région militaire. Selon nos informations, absolument rien ne s’est passé durant cet exercice, aucune présence menaçante n’a été détectée, contrairement a ce que qui a été rapporté par certains sur les réseaux sociaux. Un très large périmètre avait été libéré du trafic marchand pour justement éviter les incidents ou les regards indiscrets. C’est lors de la préparation de l’exercice, le 27 septembre dernier qu’un incident a eu lieu. Un sous-marin israélien de classe Dolphin, a été repéré par des moyens passifs puis traqué et obligé à faire surface dans les eaux internationales et quitter la zone. Le Dolphin a été détecté par les moyens acoustiques d’un sous-marin Kilo algérien. Rapidement la décision a été prise de le pourchasser agressivement sans utilisation de sonars. Le BDSL Kalaat Beni Abbas qui faisait partie de l’entraînement (en tant que navire de commandement) a joué un rôle central dans l’opération en déployant deux hélicoptères de lutte anti-sousmarine Superlynx. Les deux appareils avec leurs moyens optiques et leurs détecteurs d’anomalies magnétiques ont poursuivi la lutte pendant que deux sous-marins Kilo 636 ont repoussé l’intrus vers le Nord. Etant encerclé l’équipage du Dolphin a préféré faire surface pour signifier qu’il abandonnait la mission et s’est éloigné des côtes algériennes. Il aurait fait surface à 5 Km au Nord du Kalaat Ben Abbès. Il a donc été forcé par les bâtiments algériens à faire surface pour montrer une posture neutre et éviter de se faire détruire. Pour information, l’incident a eu lieu en bordure des eaux internationales et le sous-marin israélien a fait surface hors de la zone. Quant aux motivations de l’intrus, elle devaient êtres de l’ordre du renseignement et de la collecte d’informations techniques, surtout qu’il était prévu qu’au moins un sous-marin algérien tire un ou des missiles Kalibr. Le Dolphin aurait, dans ce cas obtenu la précieuse signature acoustique indiquant l’ouverture des rappes de missiles et enregistrer le son de la routine de préparation de tir et de tir. De précieuses informations pouvant aider à prédire les actions entreprises par les équipages algériens en cas de conflit. Le fait que l’exercice soit complexe et qu’il implique de nombreux navires, a aussi été une opportunité pour faire du renseignement électronique et récolter des données sur les transmissions de la marine algérienne et leur chiffrement. Au final, la véritable question qui se pose est de savoir si ce regain d’intérêt des israéliens pour l’armée algérienne est lié aux tensions entre l’Algérie et le Maroc ou s’il y a d’autres motivations derrière. Sachant que la zone de patrouille des bâtiments algériens concerne essentiellement la Méditerranée Occidentale et ne menace donc pas l’Entité Sioniste. Quant à l’exercice, il a été un franc succès avec un tir au but contre un navire et contre une cible à l’intérieur des terres à une distance de 270 Km.
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