Les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire n'ont pas peur de la contradiction. Le 24 février 2012, à 11 h 15, ils ont recueilli l'ADN de Charles Torrès, 28 ans, à son insu. Puis, à 11 h 35, ils ont lancé une procédure contre le jeune homme gardé à vue dans le cadre de l'affaire de Tarnac pour... refus de prélèvement génétique. Charles Torrès doit être jugé, mercredi 6 février, par le tribunal correctionnel de Rouen. Il risque, au maximum, un an de prison et 15 000 euros d'amende. A la suite de sa garde à vue, il avait été relâché sans charge, mais cela n'empêche pas d'être dans l'obligation de laisser son ADN. Il suffit qu'existent des "indices graves ou concordants" contre la personne entendue, indique le code de procédure pénale...