Vote surprise des députés pour supprimer les ZFE : ce qu’il faut retenir pour les transporteurs

Le port unique de Calais-Boulogne fête ses dix ans cette année. L’occasion pour son propriétaire, le Conseil régional des Hauts-de-France, de lancer une évaluation quinquennale pour anticiper les chantiers à venir. Tour d’horizon des enjeux et perspectives, avec son nouveau DG, Laurent Devulder. Parmi les priorités, figure l’électrification des quais pour apporter des capacités de recharges aux opérateurs de ferries.

Le port d’Arques est un équipement géré par la CCI Hauts-de-France au nom de l’État. Il dispose de 360 mètres de quai capables d’accueillir plusieurs bateaux en même temps, souvent de 2 000 ou 2 200 tonnes, mais aussi jusqu’à 3 000 tonnes. Les chiffres 2024 montrent un trafic de 730 130 tonnes, trafic qui ne cesse de croître depuis 2014. Le trafic a augmenté de 0,8%, et la voie d’eau a enregistré pour sa part une baisse de 1,1%. Néanmoins, l’ensemble du flux voie d’eau a permis d’éviter près de 14 500 camions sur les routes de la région. Les perspectives sont bonnes avec l’arrivée de Sédimarois, qui recevra par voie d’eau des sédiments.

Au fond de la zone de la Turquerie à Calais, l’entrepôt flambant neuf de Delquignies accueille une vingtaine de salariés pour une activité logistique très particulière : des pièces pour le secteur ferroviaire. C’est qu’à la faveur du projet mi-vie de Getlink, les besoins en pièces sont gigantesques. Ce qui fait de Delquignies une pièce maîtresse de l’opération de rénovation du parc de Getlink. Bientôt, la surface de l’entrepôt, 3 000 m2, devrait doubler pour arriver à 6 000 m2. Pour info, le groupe Delquignies dispose de plus de 100 000 m2 au niveau national. Il est engagé sur plusieurs fronts : une main-d’œuvre locale ; un management horizontal ; une réduction de son impact environnemental (camions électriques, au colza ou au biogaz, panneaux photovoltaïques…).

Ce 19 mars, Valenciennes Métropole a signé, avec des professionnels de la livraison, une charte de logistique urbaine durable. La chambre de commerce et d'industrie (CCI) et les Boutiques de Valenciennes font partie des signataires. Cette charte fait suite à une étude réalisée par le cabinet Jonction, étude qui a mis en évidence que près de 39% des mouvements, observés sur le territoire de Valenciennes Métropole, concernent la livraison aux ménage, 22% les commerces de centre-ville. Sur les 112 235 mouvements hebdomadaires observés sur l’ensemble de l’agglo, une grande part est générée par le centre de Valenciennes (27%) et pour cette dernière, sur les 30 176 mouvements hebdomadaires (6 000 par jour), 86% sont des réceptions de marchandises et 14% des expéditions. L’objectif de la charte est de réduire les flux de camions en ville et donc l’impact carbone. Neuf fiches actions accompagnent cette charte.

Le fluvial s'est révélé plus que jamais ces dernières années comme un moteur de compétitivité pour les entreprises du territoire. Malgré le contexte économique compliqué, il tire son épingle du jeu avec un trafic du fret en progression de 5,6% par rapport à 2023, soit 8,4 millions de tonnes transportés en 2024. Gilles Ryckebusch, directeur de Voies navigables de France (VNF) Nord Pas-de-Calais, nous livre son regard sur la filière régionale et aborde les futurs enjeux, notamment le titanesque Canal Seine Nord Europe.

Lancée il y a 11 ans, le projet de reconversion de l’ancienne BA 103 de Cambrai-Epignoy est une réussite entrepreneuriale. Depuis 2019, 550 000 m2 d’entrepôts logistiques ont déjà été réalisés, très majoritairement situés dans le Pas-de-Calais. 415 000 m2 sont occupés. Plus de 1 500 emplois ont été créés. Et ce n’est pas terminé. Le promoteur, la SNC E-Valley, porte un projet d’extension, sur sa partie sud, de 136 ha : 47 sur la commune de Sauchy-Lestrée dans le Pas-de-Calais, 89 sur celle d’Haynecourt, dans le Nord. L’extension consiste en la réalisation de 14 lots dédiés à des activités logistiques, industrielles, de services ainsi que des compensations écologiques. La partie de l’extension située dans le Pas-de-Calais n’accueillerait que des activités logistiques et de services. L’enquête publique débute mardi 22 avril jusqu’au samedi 24 mai.

A Lesquin, après six mois de travaux, la station de recharge pour camions électriques devrait ouvrir ses portes à la fin du mois, dans l’impasse Jean-Jaurès à proximité du CRT. C’est l’entreprise Milence, fondée par Volvo Group, Daimler Truck et Traton Group, qui installe ce "hub". La station lesquinoise fera partie des 1 700 points de recharge que la société souhaite aménager à travers l’Europe d’ici 2027. Au total, six stations sont déjà opérationnelles dans l’Hexagone. Lesquin sera la première de la région, une autre doit également ouvrir à Grande-Synthe.

Maersk va agrandir de 25 000 m² supplémentaires son premier site logistique français, implanté à Denain (59). Il occupera ainsi la totalité de la surface de la vaste plateforme développée par GLP, au sein de laquelle il stocke d’innombrables colis pour le compte d’Amazon.

Sanef, Engie et Ceva Logistics lancent un corridor électrique de 900 km entre Avignon et Lille. Ce système réduit de 60 % les émissions de CO2 et améliore le confort des chauffeurs.

D’ici la fin de l’année 2025, PepsiCo France s'installera sur une plateforme logistique localisée à Dourges, dans les Hauts-de-France. Certifiée Breeam niveau « Excellent », elle s'étend sur une surface de 136 000 m², dont 56 000 m² seront attribués aux produits de PepsiCo.