Béatrice D.

Ce soir, une porte se referme tristement. C’est le coeur lourd que je quitte le Kurdistan, chargée par toutes les émotions engrangées au cours de ces trois derniers mois. Mais une autre s’ouvre sur un travail tout aussi passionnant: rendre compte de ce qui s’est passé dans cette belle région, entre 1968 et 1988, pour mieux faire entendre la voix des Kurdes en France et ailleurs, afin que la communauté internationale reconnaisse enfin le génocide dont ils ont été victimes dans l’indifférence générale. 

Toutes ces personnes témoigneront dans le livre que je suis en train d’écrire sur le génocide kurde.

La vie des réfugiés kurdes da la région de Badinan au camp de Merdin de 1988 à 1992: des morts tous les jours, mais aussi des mariages, des naissances, des rires, des cours de latin... 

9 photos souvenir avant de rentrer dans le détail avec mon livre, dans le chapitre sur les conséquences du génocide kurde en Irak. 

Un petit souci de santé; rien de grave. Mais un épisode très instructif sur le système de santé kurde.

Reportage au Kurdistan irakien. Ma galerie sur Flickr.

Eh voilà, les affaires reprennent. Trois jours après avoir atterri à l’aéroport Toulouse Blagnac, je replonge le nez dans l’énorme documentation que j’ai accumulée lors des treize semaines passées au Kurdistan.

Maintenant, place au génocide subi par les Failis (Kurdes chiites).

Une belle balade en images de Darbandikhan à la frontière turque. Mais attention, il y a aussi des photos d'archives qui m'ont été confiées par le mémorial des victimes d'Halabja. Et celles-là peuvent être très difficiles à regarder pour certains.

Les deux familles citées dans cet article témoigneront dans le livre sur le génocide kurde que je suis en train d'écrire.

C’est mon anniversaire aujourd’hui. Bref, c’est moi qui régale. Ceux qui me connaissent savent que, les robes, ce n’est pas mon “truc”. Je suis plutôt du genre sportive vous voyez: trek, plongée sous-marine, saut à l’élastique… ça, oui, j’aime. Seulement voilà, les robes, ce n’est pas pratique dans ce genre de “truc”. Quand il fait 45° à l’ombre, en revanche… 

45 ans après René Mauriès, qui a publié  "Le Kurdistan ou la mort" suite à une série de reportages dans La Dépêche du Midi en 1967, et 25 ans après la massacre d'Halabja, une autre journaliste de La Dépêche s'intéresse au peuple kurde.

Dans la nuit du 23 au 24 août 1988, les gaz chimiques s'abattaient sur le village de Snur, dans le nord du Kurdistan irakien. Elle avait 7 mois. Ses cordes vocales ont été atteintes de façon irrémédiable. Pour connaître son histoire et suivre cette jeune femme de 25 ans à la recherche de son passé, contactez-moi, surtout si vous êtes un éditeur.

Je souhaite que ce livre, "La voix brisée du peuple kurde", soit multimédia: photos et vidéos prévues avec les 25 rescapés appelés à croiser la route de Snur cet été. En suivant ainsi sa propre voie initiatique, cette timide jeune femme pourrait être amenée à terme à porter la parole du peuple kurde auprès de l'ONU, ONU qui n'a pas entendu les appels au secours des Kurdes en 1988.

La communauté internationale entendra-t-elle, alors, Snur qui a tant de mal à s'exprimer? Ce livre sera en tout cas son porte voix.

Béatrice Dillies