Bâtiments Connectés

Comprenant les questions de sécurité et les raisons pour lesquelles elles sont importantes pour vous, le livre blanc vise à promouvoir les meilleures pratiques en matière de cybersécurité dans les systèmes de gestion des bâtiments (SGB) en évolution.

Le rapport s'adresse à un large éventail de parties prenantes qui conçoivent, spécifient, spécifient, procurent, installent, intègrent, valident, exploitent et entretiennent des systèmes d'automatisation des bâtiments (BAS), en particulier les propriétaires de bâtiments, les gestionnaires d'installations, les fournisseurs technologiques, les architectes et les installateurs.

Les bâtiments intelligents sont de plus en plus considérés comme des systèmes Internet des objets (IoT) et offrent des avantages tels que des économies d'énergie et d'eau, de meilleures conditions de travail, la sûreté et la sécurité des occupants, un meilleur service à la clientèle, la visibilité et la gestion des taux d'occupation, l'optimisation des ressources et des coûts de maintenance réduits.

Toutefois, le livre blanc note qu'avec la mise en réseau croissante des systèmes et des connexions par le biais d'Internet, la menace de piratage par des criminels et d'autres groupes augmente également, soulignant l'importance de comprendre ces menaces et de planifier des mesures de protection afin que les systèmes des bâtiments soient cyber-sécurisés et continuent à fonctionner comme prévu.

Le livre blanc traite d'un certain nombre de vulnérabilités existantes et des solutions possibles pour protéger les personnes, les biens et les investissements des entreprises.

Il explore en outre l'évolution des responsabilités que chaque intervenant du bâtiment doit prendre en compte tout au long de la conception, de l'intégration, de l'occupation et de l'entretien du cycle de vie des bâtiments.

En savoir plus sur la sécurité de l'IdO

Le Royaume-Uni envisage d'introduire des mesures visant à exiger que les dispositifs de cybersécurité de base soient intégrés dans les dispositifs connectés à Internet.
Selon un chercheur sur l'IdO, les dispositifs non configurés connectés à l'Internet constituent un risque de cybersécurité largement méconnu pour les entreprises et les consommateurs, et se félicite de la probabilité accrue d'une législation britannique sur l'IdO.
Une étude révèle que les entreprises britanniques ont l'une des plus faibles capacités de détection de brèches dans l'Internet des objets en Europe.
Les plates-formes de sécurité IdO peuvent créer un bâtiment intelligent qui offre une sécurité et une protection accrues pour une entreprise et ses employés.
Duncan Purves, auteur principal du livre blanc et directeur de https://connect2.io/, a déclaré que même si personne n'est intéressé par le piratage d'un bâtiment particulier, il pourrait devenir la victime involontaire d'un cyber incident tel que l'attaque WannaCry en 2017 qui a infecté plus de 200 000 dispositifs dans plus de 150 pays.

"Il est important de comprendre et d'atténuer les risques posés à vos locataires, employés, visiteurs et biens par les vulnérabilités des systèmes de construction connectés à Internet ", a-t-il déclaré.

Lors du lancement du livre blanc à l'IFSEC, Paul Dorey, membre du comité directeur exécutif de l'IoTSF, a déclaré que le but du livre blanc est d'ancrer le concept abstrait de sécurisation des dispositifs connectés à Internet dans la réalité des systèmes de gestion des bâtiments.

"Ce qui le rend réel, c'est la technologie qui fait un travail cyberphysique, non seulement dans les bâtiments intelligents, mais aussi dans tout ce qui est connecté à Internet, mais lorsqu'on en parle en termes très généraux, il est difficile de le rendre réel.

"Ce livre blanc fonde la planification de la stratégie de sécurité de l'IdO dans quelque chose dont les gens doivent tenir compte - en l'occurrence l'environnement du bâtiment - et examine ce que les questions de sécurité peuvent être, mais surtout ce qui peut être fait pour résoudre ces problèmes et qui est responsable, c'est-à-dire essentiellement quiconque, des concepteurs aux opérateurs, et chacun doit accepter une certaine responsabilité dans la cyber sécurité afin que chaque élément soit traité à chaque niveau.

Sarb Sembhi, l'un des contributeurs au livre blanc et au RSSI de Virtually Informed, a déclaré que le document vise à encourager toutes les parties prenantes à réfléchir à ce qu'elles font en réponse aux défis de sécurité et à identifier les domaines dans lesquels elles ont besoin d'une aide supplémentaire.

"Le livre blanc fournit des orientations sur ce que chacune des parties prenantes peut et doit faire, et des liens vers les ressources existantes, mais en s'engageant avec la Fondation pour la sécurité de l'IdO et son groupe de travail sur les bâtiments intelligents, ils peuvent aider à développer de nouvelles orientations ainsi qu'à adopter et mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de sécurité des bâtiments intelligents".

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Un gain de temps et d’énergie

Lorsque l’on parle d’informations en temps réel, elles peuvent à la fois concerner la température instantanée, l’ouverture d’une porte, le déclenchement d’une alarme ou encore le taux de CO2 présent dans le bâtiment.

L’avantage d’avoir toutes ces données en temps réel est d’être capable d’agir beaucoup plus rapidement et d’optimiser l’ensemble de la gestion technique du bâtiment.

Historiquement, si la température intérieure est trop élevée, la société de maintenance ou le service qui prend en charge ce type de problèmes va être prévenue par l’un des occupants du bâtiment.

De cette manière, l’intervention ne se fera qu’après un certain temps d’attente. Avoir des informations en temps réel va permettre de pouvoir faire toutes ces actions automatiquement, sans perte de temps, et surtout de pouvoir anticiper.

Par exemple, il sera possible de prévenir une dérive de la température en amont. On pourra ainsi décider d’agir immédiatement si l’on prévoit une montée de température.

Un tel système peut également remonter des pannes en temps réel et déclencher immédiatement une intervention. Cela entraine un gain de temps considérable, non seulement sur le plan administratif, mais également sur le plan technique.

Tout va se faire de manière automatique et le temps entre la panne et la résolution sera beaucoup plus réduit, puisque de nombreuses étapes n’auront plus lieu d’être.

Un pilotage intelligent

Le pilotage d’un bâtiment doit également varier en fonction des heures de la journée. En effet, un bâtiment ne se comporte pas de la même manière le matin, le midi ou l’après-midi, en fonction du nombre d’occupants.

Avoir ces informations sur la température, l’ensoleillement ou le taux de CO2 en temps réel permet d’agir immédiatement sur la température intérieure, par exemple.

On pourra ainsi mettre plus ou moins de ventilation, démarrer les chaudières, les clims, ou d’autres équipements de manière à piloter le bâtiment de manière optimisée. Avec la loi ELAN concernant les obligations de faire des économies d’énergie, on parle de plus en plus du pilotage intelligent.

Souvent, les personnes en charge de parcs immobiliers pensent qu’elles ont des consommations mensuelles, qu’elles sont capables de voir ce qui consomme le plus et de s’y adapter, mais c’est souvent déjà trop tard. Lorsque l’on a des consommations d’énergie en temps réel, on est capable de voir par exemple, si l’on a une consommation anormale pendant la nuit. Cela permet donc de rectifier le tir sans attendre, et non pas d’agir un mois après.

Le fait d’avoir ces informations en temps réel permet de prendre les décisions beaucoup plus vite et de ne pas réagir trop tard. Cela permet de faire d’avantage d’économies d’énergie et surtout de comprendre ses consommations.

Des informations en temps réel permettent une meilleure maintenance, de meilleures prises de décisions sur les règles de pilotage, ainsi qu’une optimisation des températures nécessaires à l’obtention d’un confort optimal.

Grâce à cela, il est possible de faire des économies d’énergie immédiates.

Toutefois, avoir des informations à distance n’est pas suffisant. Il est préférable de les coupler à un service de téléopérateurs à distance qui seront en mesure d’assister les personnes sur le site et de comprendre ce qui s’y passe.

Ces personnes seront en mesure de prendre les décisions et de centraliser un certain nombre de choses, simplifiant et optimisant grandement la gestion technique du bâtiment.

« 4500m2 dédiés à l’innovation », voilà comment se définit le Village by CA de Lille, inauguré tout début avril. Hébergeur de presque 50 start-up, le bâtiment se revendique créateur d’écosystème. Alors, pour que le gestionnaire du bâtiment puisse gérer ses espaces sans difficultés et favoriser l’agilité des entreprises, Moffi, start-up focalisée sur la réservation d’espace de travail, et Signify, anciennement Philips Lighting, ont interconnecté leurs services pour en faire le « premier bâtiment connecté par la lumière de France ».

« Après de nombreuses discussions avec les occupants et sachant que le taux moyen d’occupation des bâtiments en France est de 50%, nous voulions développer un système beaucoup plus souple et qui se gère en temps réel », explique Edouard Coisne, co-fondateur de Moffi. Et la lumière fût.

La lumière connectée

Ici, toute l’intelligence du bâtiment se situe dans les luminaires. Grâce à la technologie VLC (Visible light communication), la lumière est dotée de capteurs, permettant de situer, à 20 centimètres près, une personne dans la pièce. La lumière envoie l’information statique et une position à l’application développée par Moffi. A l’image des « GPS et satellites », comme prend exemple Christophe Bresson chez Signify.

Et cette technologie est exploitée tous les jours. De l’application, les occupants peuvent réserver une salle, piloter la luminosité, se diriger indoor et outdoor car l’ensemble du bâtiment a été cartographié. Ils peuvent même recevoir des alertes si la salle réservée n’est toujours pas utilisée dix minutes après l’horaire prévu.

Du côté du gestionnaire de bâtiment, la lumière connectée lui permet de gérer les problèmes éventuels d’utilisation de salles sans autorisation mais aussi d’établir précisément la consommation énergétique des luminaires. « La consommation est très basse car ces luminaires sont alimentés en Ethernet et non pas par du 230 Volts. Il vaut mieux d’ailleurs, car il faut nécessairement allumer les luminaires pour que la technologie fonctionne », explique Signify.

Affichant un taux de croissance annuel de 33 %, la base installée atteindra 483 millions d’unités d’ici 2022. Environ 4,5 millions de ces appareils ont été connectés via des réseaux de communication cellulaires en 2018. Le nombre de connexions cellulaires sur le marché de l’automatisation des bâtiments augmentera de 44 %, pour atteindre 19,4 millions en 2022.

En termes de revenus, Berg Insight estime que les appareils connectés ont généré des revenus de plus de 1,2 milliard de dollars en 2018. Ce chiffre augmentera avec un taux de croissance annuel de 21 % à près de 2,7 milliards de dollars en 2022.

La croissance des applications de bâtiments intelligents

Ces cas d’utilisation s’appuient sur l’Internet des objets, les capteurs et la connectivité pour permettre la personnalisation des espaces dans les bureaux et les salles de conférence en fonction du niveau d’occupation et des préférences des occupants, une mobilité efficace dans l’ensemble du bâtiment et une aide à la localisation et à l’orientation des occupants.

Plus important encore, ils sont capables de prendre en compte de manière prédictive les besoins individuels. Un changement majeur commence à se produire, en particulier dans les nouvelles constructions, dont le principal moteur est de passer de la réduction des coûts à des fonctionnalités qui améliorent l’expérience utilisateur et modifient les interactions.

Le document s’organise autour de trois axes, eux-mêmes composés de plusieurs enseignements sur la situation du marché. Le premier revient avant tout sur la définition du smart home et du smart building, qui font suite aux nombreuses innovations technologiques dont le secteur du BTP a fait l’objet au cours de ces 10 dernières années.

« Une définition a été actualisée et partagée par les acteurs digitaux et les opérateurs du bâtiment. ‘’C’est un bâtiment doté d’une infrastructure et d’équipements connectés capables de répondre aux nombreux cas d’usage de ses utilisateurs’’ », écrit l’Observatoire de la Construction Tech.

D’après l’organisme et les experts interrogés, l’essor des technologies a engendré de nouveaux usages qui n’existaient pas il y a encore 5 ans. In extenso, les attentes des usagers et résidents des bâtiments ont, elles aussi, évolué, portant sur le confort, les économies d’énergie ou encore la sécurité.

Plus globalement, c’est le marché tout entier qui est en pleine mutation, tiré par le non-résidentiel. « Les solutions connectées s’imposeront si les attentes des professionnels qui recherchent la facilité d’installation ainsi qu’une aide à intervention rapide de maintenance, sont prises en compte », estime l’étude.

« Nous avons une seule certitude : nous sommes en train d’assister à un changement profond du marché ; l’émergence des technologies décuple les opportunités tout en questionnant les modèles existants. Dans ce contexte, les acteurs du bâtiment doivent à la fois rester dans la course à la technologie mais engager la bataille du marketing de l’offre et le rapport à l’utilisateur. Pour les acteurs, la généralisation du bâtiment connecté comme nouveau standard est une façon de ne pas manquer l’opportunité de la ville et des usages de demain », conclut Guillaume Loizeaud, directeur de l’Observatoire de la Construction Tech et du salon Batimat.
 

Pour se préparer à cette nouvelle donne, Schneider Electric a annoncé un partenariat stratégique avec le hollandais Planon, un des  leaders sur le marché des logiciels de gestion immobilière et de gestion d'installations.

Les deux acteurs travaillent ensemble depuis un an sur le développement d'une plate-forme informatique unique au sein de laquelle s'effectue la convergence entre d'une part des données en temps réel sur les bâtiments et des analyses basées sur l'Intelligence artificielle, et d'autre part des réponses qui génèreront des workflows à l'usage des exploitants et occupants d'immeubles et des prestataires de services avec lesquels ils travaillent.

Economies d'énergie

Le nouvel outil, déjà testé chez des clients à Hong Kong, à Singapour et en France, dans les secteurs de l’aéronautique et de la construction automobile, s’adresse principalement aux clients grands comptes des secteurs privés et publics (universités, centres hospitaliers) impliqués dans la baisse des dépenses énergétiques, dans le double objectif de maîtriser leurs coûts et leur impact environnemental.

« 40 % de l’énergie est consommé par les bâtiments », rappelle Johan Van Nimmen, directeur général de Planon.

C'est ainsi que l'on parle de bâtiment intelligent (smart building), pour évoquer les constructions connectées pouvant ajuster automatiquement l'éclairage et le chauffage aux conditions météorologiques et d'utilisation des locaux. Dans le même domaine, cette commission crée le terme immotique. Cette notion permet d'élargir l'idée de domotique à un immeuble entier ou à un groupe d'immeubles, d'habitations ou de bureaux, voire de parkings ou de centres commerciaux. Le terme est également utilisé comme adjectif.De son côté, le bâtiment autonome (équivalent des termes anglais self-sufficient building, standalone building) ou l'éclairage public autonome vient compléter des notions déjà publiées telles que le véhicule autonome ou la conduite autonome. Il s'agit ici de désigner un bâtiment autonome en énergie ou en eau, ou un mode d'éclairage public alimenté par sa propre source d'énergie (panneaux solaires ou éolienne, par exemple).

« Un bâtiment intelligent est avant tout un bâtiment qui est capable d’interagir avec les usagers pour répondre de façon optimale à l’ensemble de leurs besoins. Asset IQ vise à améliorer la gestion de l’immeuble au travers d’une réduction de ses consommations énergétiques, mais également d’une amélioration des conditions de confort de ses occupants », explique Ludovic Chambe, Directeur Développement Durable et RSE de CBRE en Europe. Pour les propriétaires et les gestionnaires des immeubles, les enjeux sont ceux de l’optimisation du fonctionnement des immeubles en matière d’exploitation, au travers notamment d’une meilleure efficacité opérationnelle et d’une capacité à mettre en place une gestion dynamique de la demande.

Efficacité énergétique (chauffage, climatisation, éclairage…), gestion des fluides (air, eau…) sont les dimensions principales qui peuvent être pilotées. Partant du constat que les systèmes de GTB (Gestion Technique des Bâtiments) captent environ 80% des données relatives à la consommation d’un bâtiment, mais que ces dernières sont sous-exploitées, CBRE a déployé une solution visant à traduire ces données en recommandations et actions concrètes.

Asset IQ est donc une plateforme web qui récupère les données issues de la GTB, visualise l’activité des équipements techniques en temps réel et surtout émet des recommandations opérationnelles pour améliorer l’exploitation de l’immeuble. Compteurs intelligents, analyse du bâtiment et surveillance en temps réel sont les trois fonctionnalités clés qui permettent d’identifier les économies d’énergie à réaliser ou les problèmes de maintenance grâce notamment à une visualisation graphique, la définition d’indicateurs clé, des notifications et des alertes. 

La capacité à naviguer dans l’historique des données de l’immeuble, ainsi que l’accès à des recommandations sur la manière de traiter les anomalies permettent de déterminer des plans d’action correctifs, mais également de s’inscrire dans une logique de maintenance préventive, source importante de gains d’efficacité opérationnelle. Pour les investisseurs, AssetIQ permet de disposer d’une vision globale de la performance de plusieurs immeubles occupés par des entreprises locataires différentes. Pour les gestionnaires des immeubles et les équipes de Facility Management, la visualisation agrégée et en temps réel d’indicateurs de performance clé permet également de suivre le bien-être des occupants grâce aux sondes liées à la température, l’humidité etc. sans attendre de réclamations ou de déclarations d’incident. 

La participation d'Eiffage au capital de SmartHab permettra de dynamiser des synergies stratégiques contribuant à la fois à la feuille de route numérique d'Eiffage et aux objectifs de croissance de SmartHab. », annonce la start-up, dans un communiqué.

Et la major va d’ores et déjà en profiter. Sa filiale (845 M€ en 2018) va proposer à ses clients davantage de logements connectés livrés clés en main. Grâce à une application mobile dédiée disponible sur Android et iOS, « les utilisateurs pourront piloter leurs points d'éclairage, chauffage, volets, alarme anti-intrusion ou encore suivre leur consommation énergétique », détaille SmartHab.

"L'entrée au capital d'Eiffage vient renforcer notre relation et soutenir le développement de notre activité", explique Godefroy Jordan, cofondateur et Président de SmartHab.

Selon cette étude, il existe de nombreux risques pour les entreprises installées dans des bâtiments intelligents (espionnage des utilisateurs, ouverture des portes et vol de données, ...), de même que pour les collaborateurs pratiquant le télétravail dans un environnement personnel connecté. L'étude attire l'attention sur le fait que les plateformes d'automatisation sont de plus en plus utilisées pour relier plusieurs appareils connectés, créant ainsi des applications intelligentes faciles d'utilisation, mais laissant involontairement place à de nouvelles surfaces d'attaques qui peuvent s'avérer difficiles à protéger.

L’ETI bretonne qui revendique 20% de parts de marché dans la GTB a dévoilé une nouvelle plateforme de pilotage des bâtiments connectés, D-One. « D » pour « Digitale » et « data », « One » pour « unique » ou « leader ». Destinée gestionnaires, exploitants et utilisateurs finaux de bureaux ou de sites industriels, cette solution permet d’accéder aux données du bâtiment et de ses équipements techniques directement via une plateforme full-web, c’est à dire accessible à tous les navigateurs, ouverte et interopérable. « Notre parti pris a été d’intégrer au cœur de D-One la maquette BIM au format standard IFC", expose Mathieu Le Cointe, directeur marketing et communication. L’intérêt ? Visualiser en 3D le comportement du bâtiment et contrôler rapidement les installations en cas de pannes. « L’image en trois dimension sert à réaliser une analyse fine de l’activité du bâtiment et de repérer des situations anormales : pièce en surchauffe, luminaire en fin de vie, ventilation bouchée, salle de réunion inoccupée… », ajoute Mathieu Le Cointe.

Présenter des innovations au CES de Las Vegas , c'est bien ; les retrouver dans la vraie vie, et en France si possible, c'est mieux. Un certain nombre devrait être mis en oeuvre prochainement à Bécon-les-Bruyères, quartier de la ville de Courbevoie en région parisienne. « Nous déposerons en mars une demande de permis de construire pour un bâtiment de 1.500 m2 sur quatre étages livrable au printemps 2021, qui sera l'agrégateur de diverses innovations vues au CES ces dernières années, pour un retour d'expérience », annonce Frédéric Tron, cofondateur du jeune promoteur Plug & Co. Baptisé « Birds », ce projet d'immeuble est soutenu par la région Ile-de-France, qui l'intègre à son plan « Territoires d'innovation - Grande ambition » pour lequel l'Etat distribuera aux territoires 450 millions d'euros d'investissements d'avenir.

Destiné à des habitants en « coliving » travaillant sur place, Birds sera conçu pour que la taille de chaque module (de logement comme de travail) puisse varier selon les besoins des résidents du moment et sera assorti de services (dont Internet évidemment).

« Les équipements connectés permettront une plate-forme électronique de pilotage intelligent des charges du bâtiment (chauffage, fluides, etc.), comme pour les immeubles de bureaux, ce qui sera nouveau pour des logements », explique Frédéric Tron. Pour cela, il a retenu la start-up Energy IP, repérée lors d'une précédente édition du CES, qui fait passer le courant fort par le courant faible. « L'immeuble devient ainsi un OS de smartphone, tout devient pilotable à distance, à l'instar des ampoules, qui peuvent être dotées de capteurs de qualité de l'air, de température et de présence humaine, permettant à la plate-forme de gérer l'éclairage ampoule par ampoule », poursuit-il.

Idem pour les serrures, connectées donc contrôlables (et, avec elles, le taux d'occupation des pièces), les compteurs d'eau, etc. « Autre innovation vue au CES, nous avons retenu les radiateurs numériques de Quarnot, dont la chaleur vient de microprocesseurs embarqués, connectés à Internet, qui réalisent à distance des calculs informatiques pour des entreprises tierces », ajoute Frédéric Tron.