La plupart des fossiles proviennent de vertébrés. La récente découverte en Australie de fossiles de plantes, d'insectes et de tissus fragiles est donc exceptionnelle et permet de comprendr
Publié le 10/01/2022
"Les paléontologues cherchent notamment à comprendre comment s'organisaient des écosystèmes aujourd'hui disparus. Des chercheurs australiens travaillant notamment pour l'Australian Museum, l'Université de Nouvelle-Galles du Sud et l'Université de Canberra, ont fait la découverte d'un gisement fossilifère livrant des spécimens exceptionnels. L'analyse de ces fossiles a été publiée dans le journal Science Advances.
Les fossiles ont été trouvés au niveau de la Nouvelle-Galles du Sud, près de la ville de Gulgong en Australie. Le site a été qualifié de « Lagerstätte », un terme qui s'applique aux sites dans lesquels la qualité des spécimens fossiles est exceptionnelle. Les tissus les plus durs (os et émail notamment) sont en effet les plus résistants aux intempéries, ce qui explique qu'il est rare de trouver des fossiles de plantes et d'insectes par exemple.
Dans ce contexte, il est donc possible de comprendre l'enthousiasme de l'un des auteurs de l'étude, le Dr McCurry, qui explique que « de nombreux fossiles [qui ont été trouvés, ndlr] étaient inconnus de la science et incluent des mygales fouisseuses, des cigales géantes, des guêpes et divers poissons ». La datation des fossiles situe ces derniers au Miocène, entre 11 et 16 millions d'années en arrière.
C'est à cette période qu'a eu lieu un phénomène d'aridification en Australie qui a engendré le développement des espèces actuelles adaptées à des sécheresses extrêmes. C'est donc aux alentours de cet événement de transition climatique majeur que se sont fossilisés les spécimens découverts par l'équipe de chercheurs. La forme des empreintes fossiles de feuilles suggère en effet que celles-ci se développaient dans une forêt humide.
Des interactions entre organismes encore visibles
Parmi la flore, les auteurs décrivent des microfossiles de spores mais également du pollen et des feuilles de conifères. Des empreintes fossiles de feuilles d'angiospermes (plantes à fleurs), de fleurs, de fruits et de graines sont également issues de ce gisement fossilifère. Parmi la faune, les auteurs recensent des fossiles de nématodes, de larves de trichoptères et de libellules, de charançons et de capricornes.
Ils ont également identifié la présence de cigales, de guêpes parasitoïdes, de fourmis et d'araignées mygalomorphes."
"... La préservation exceptionnelle des spécimens permet de plus d'entrevoir quelques unes des interactions biotiques au sein de cet écosystème passé. Le contenu stomacal d'un poisson montre qu'il se nourrissait de Chaoboridae (similaires à des moustiques), qu'une larve de mollusque se trouvait sur une nageoire de poisson et qu'un nématode était accroché au corps d'un capricorne. La présence d'un certain type de pollen sur la tête d'une mouche à scie permet enfin de savoir quelles espèces pollinisaient cette dernière."
- A Lagerstätte from Australia provides insight into the nature of Miocene mesic ecosystems, Science Advances, 07.01.2022 https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.abm1406
"Nous documentons les preuves de plusieurs interactions entre espèces, notamment la prédation, le parasitisme et la pollinisation. Les fossiles indiquent la présence d'un lac en arc de cercle dans une forêt pluviale mésique et suggèrent que la distribution des forêts pluviales a changé depuis le Miocène. La variété des fossiles préservés, ainsi que la grande fidélité de la préservation, permettent d'obtenir des informations sans précédent sur les écosystèmes mésiques qui dominaient l'Australie au Miocène."
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