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Les insectes à la croisée des disciplines
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Tiques : à quoi servent-elles ? Quel est leur rôle dans l’écosystème ?

Tiques : à quoi servent-elles ? Quel est leur rôle dans l’écosystème ? | EntomoScience | Scoop.it
Pathogènes pour nous, les tiques jouent pourtant un rôle important dans la régulation du monde vivant en servant de source de nourriture à certains animaux.

 

Claire Manière
7 mai 2022
 

En écologie, un écosystème est formé par une communauté d’êtres vivants en interaction avec son environnement, dont les composants développent un dense réseau de dépendances, d’échanges d’énergie et d’informations permettant le maintien et le développement de la vie. Véritables vecteurs pathogènes pour l’Homme, il est difficile d’imaginer les tiques comme utiles dans la nature. Pourtant, les parasites jouent un rôle important dans la régulation du monde vivant.

 

"Les Ixodida (ou tiques en langage usuel) sont un ordre d’arachnides acariens qui contient 896 espèces classées, dont 41 sévissent en France. Le plus grand des acariens, la tique, possède un corps de forme ovale et un rostre qui lui permet de s’accrocher à son hôte. En effet, c’est un parasite hématophage qui se nourrit du sang d’un autre organisme pour survivre, et peut lui transmettre des maladies.

 

Au cours de sa vie (jusqu’à 3 ou 4 ans), la tique prend seulement trois repas, d’une durée de plusieurs jours à chaque fois. Chaque repas symbolise une nouvelle étape de sa vie : passage larve-nymphe, passage nymphe-adulte, reproduction et ponte. Dès son premier repas, la tique peut s’infecter elle-même par une bactérie, un parasite ou un virus pathogène présent chez l’hôte de qui elle se nourrit. Elle peut alors être infectée toute sa vie et transmettre un agent pathogène lors de son repas de sang suivant, par le biais de ses sécrétions salivaires.

 

Ainsi, environ la moitié de ces acariens portent un ou plusieurs agents pathogènes. En tant qu’hôte accidentel, l’Homme peut être contaminé par les tiques, les pathologies les plus connues en Europe étant la maladie de Lyme et l’encéphalite à tiques."

(...)

 

 

Vidéo : tout savoir sur les tiques

Voir la conférence de Muriel Vayssier-Taussat, 2016 : Confidences sur la tique

 

[Image] Le cycle des tiques (Ixodes ricinus)

 

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La lampe, la mouche et le champignon

La lampe, la mouche et le champignon | EntomoScience | Scoop.it
Observer et expérimenter avec le vivant dans un artefact biomimétique
Lauren Kamili
Dans Techniques & Culture 2020/1 (n° 73), pages 142 à 145

 

Mis en ligne sur Cairn.info le 06/07/2020

 

Extrait :

 

"... l’enfant qui scrute l’intérieur de sa veilleuse observe soigneusement le ballet qui s’y déroule. De toutes petites mouches virevoltent dans la bulle, elles se posent de temps à autre sur un chapeau, sur une des bûches ou sur les parois de verre, avant de s’envoler encore pour atterrir sur un autre carpophore. Elles frottent leurs pattes arrière et avant pour les épousseter, font trois pas, agitent leurs antennes par lesquelles elles captent les odeurs et goûtent l’air ambiant. Certaines d’entre elles pondent ; leurs œufs deviennent de minuscules larves qui mangent les bûchettes de chêne et les décomposent petit à petit. Le champignon profite de cette activité de digestion de son monde qui lui permet d’accéder plus facilement aux nutriments du bois en produisant sa bioluminescence, dont la raison d’être est encore un mystère aux yeux des scientifiques. L’enfant imagine que les champignons lancent ainsi des signaux à ses compagnes drosophiles, qu’ils travaillent ensemble pour faire de la lumière."

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Pour Timothy Morton, « ce qui explique le mieux la conscience écologique, c’est un sentiment d’intimité, et non un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand : le sentiment d’être proche, voire trop proche, d’autres formes vivantes, de les avoir sous la peau »"

 

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Scoop en relation :

 

La lampe, la mouche et le champignon - De journals.openedition.org - 18 septembre, 00:39

 

Bernadette Cassel's curator insight, September 17, 2020 6:25 PM

 

"Pour Timothy Morton, « ce qui explique le mieux la conscience écologique, c’est un sentiment d’intimité, et non un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand : le sentiment d’être proche, voire trop proche, d’autres formes vivantes, de les avoir sous la peau »"

 

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Invertébrés aquatiques, qui sont ces petits animaux ?

Invertébrés aquatiques, qui sont ces petits animaux ? | EntomoScience | Scoop.it
Criques, pripris ou forêts inondées, les milieux aquatiques peuvent abriter une foule d’organisme comme les « invertébrés aquatiques ». Ces derniers forment un groupe d’animaux très variés parmi lequel on retrouve des larves d’insectes, des mollusques, des crustacés ou encore des vers. Visible à l'oeil nu ou au microscope, les invertébrés aquatiques évoluent pendant tout ou une partie de leur cycle de vie sous l’eau.

 

Office de l'eau de Guyane, 21.08.2020

"Ils sont essentiels à l’équilibre de l’écosystème aquatique notamment car ils jouent un rôle dans la chaîne alimentaire, participent à la biodiversité et ont une fonction d’épuration et de brassage de l’eau. De plus, du fait de leur grande sensibilité aux modifications de leur habitat, ces organismes sont de précieux indicateurs biologiques dans l’étude de la qualité d'un milieu aquatique."

(...)

Bernadette Cassel's insight:

 

A découvrir bientôt !

"L’Office de l’Eau et l’Office français pour la Biodiversité font actuellement un inventaire sur les invertébrés aquatiques de Guyane. Cet inventaire sera publié sous la forme d'un altlas. L'ouvrage sera le premier en son genre sur les invertébrés aquatiques. Il permettra notamment d'aider à l'identification des espèces présentes sur le territoire. Pas loin de 350 espèces seront présentées."

 

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Nature = Futur ! Des fourmis agronomes

En cas de dégradation d’un espace naturel, comment reconstituer toute la complexité du vivant ?

Dans la plaine de la Crau, près de Arles dans les Bouches du Rhône, c’est grâce à l'action de fourmis que les scientifiques ont pu rétablir la biodiversité d'un écosystème dégradé par les activités humaines suite à la rupture d'un oléoduc au coeur d'une réserve naturelle.

Histoire réussie d’une approche novatrice, l’ingénierie écologique, qui s'inspire du vivant, avec le chercheur Thierry Dutoit du CNRS et de l'IMBE.

 

3 déc. 2019
Nature=Futur ! La chaîne de la bio-inspiration
Catégorie Science et technologie
 
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Et si les moustiques n’existaient pas ?

Et si les moustiques n’existaient pas ? | EntomoScience | Scoop.it
A quoi servent les moustiques, à part faire de nos nuits un cauchemar ? Des réponses sur l'utilité des moustiques et leur rôle dans l'écosystème.

 

À quoi servent les moustiques : la véritable utilité des moustiques révélée. Par Elodie, 29.06.2019

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Les moustiques doivent-ils être éradiqués ? - De www.ladepeche.fr - 25 avril 2016, 11:33

 

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« L’agroécologie peut parfaitement nourrir 10 milliards d’humains »

« L’agroécologie peut parfaitement nourrir 10 milliards d’humains » | EntomoScience | Scoop.it
Pour l’agronome Marc Dufumier, l’agriculture doit tenir compte du fonctionnement  de l’écosystème dans sa globalité.

 

Publié le 17.06.2019 (abonnés)

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Comment les vers de terre font-ils pousser les plantes ?

Comment les vers de terre font-ils pousser les plantes ? | EntomoScience | Scoop.it
On sait que les vers de terre aèrent les sols, mais ces humbles travailleurs agissent de bien d'autres façons pour faire pousser les plantes.

 

Par Sébastien Barot, 22.02.2019

 

Ingénieurs de l'écosystème

"Les vers sont l’exemple parfait des espèces dites « ingénieurs de l’écosystème ». Toutes les espèces dépendent de leur environnement mais aussi modifient leur environnement, au moins en se nourrissant. Les espèces ingénieurs sont celles qui modifient très fortement leur environnement par des activités qui dépassent la simple nutrition. Par quels mécanismes ? Nous allons voir comment les vers modifient leur environnement, c’est-à-dire les sols, et de ce fait influencent la croissance des plantes.

 

Les vers endogés et anéciques creusent des galeries dans le sol. Pour cela, ils avalent de la terre et la rejettent sous forme de déjections que l’on appelle turricules. Cela crée des espaces vides et des agrégats plus ou moins compacts dans le sol et à sa surface. De ce fait, grâce aux vers de terre (et à d’autres organismes du sol), il n’est pas une couche compacte et homogène. Les espaces vides entre les agrégats facilitent la croissance des racines et l’infiltration de l’eau.

 

Tous les vers participent au recyclage de la matière organique morte. Quand une plante ou ses parties (racines, feuilles) meurent, la matière en résultant contient du carbone mais aussi des substances minérales (azote, phosphore…) vitales à la croissance des végétaux. Or, les plantes ne peuvent absorber ces substances qu’une fois la matière morte décomposée par les organismes décomposeurs comme les bactéries et les champignons.

 

Les vers participent à cette décomposition via différents mécanismes. Les épigés et les anéciques consomment les feuilles mortes et les fragmentent, ce qui facilite leur décomposition par d'autres organismes. Quant aux vers endogés, ils participent à la décomposition de la matière organique des sols en la consommant (Après avoir ingéré de la terre, ils arrivent à digérer une petite partie de la matière organique qu'elle contient). Mais ces vers agissent aussi en stimulant certains microorganismes (par exemple des bactéries) du sol.

 

Les vers, en fragmentant la litière, en créant des galeries et des agrégats de sol transforment complètement leur environnement. Comme ils ne sont pas les seuls dans le sol, ils influencent les autres organismes qui s'y trouvent : bactéries, champignons, protozoaires, nématodes, collemboles… . Ils peuvent par exemple favoriser certaines bactéries et en défavoriser d’autres. Il a ainsi été montré dans certains cas que les vers pouvaient diminuer l’abondance ou l’impact de certains agresseurs des plantes comme des nématodes phyto-parasites (vers microscopiques suçant la sève des racines). Potentiellement, l'effet inverse pourrait être observé."

(...)

 

 

[Image] Schéma montrant les différents mécanismes par lesquels les vers de terre influencent la croissance des plantes.

 

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Un être vivant doté de mobilité autonome ? A quand cela remonte t-il ?

Un être vivant doté de mobilité autonome ? A quand cela remonte t-il ? | EntomoScience | Scoop.it

"Réponse avec un coup d’œil sur l’article paru dans le PNAS. Le premier auteur n’est autre qu’Abderrazak El Albani. Le découvreur d’un écosystème qui a bousculé les manuels universitaires sur l’histoire de la vie. Une découverte remontant à 2008, publiée en 2010, à la Une de Nature tant elle bouleversait les connaissances."
 

Par Sylvestre Huet, 11.02.2019

 

"Nichée dans des argiles gabonaises, près de Franceville, elle révélait des formes de vies macroscopiques, grandes comme votre main, avec des traces fossiles formidablement bien conservées. Des traces relatant l’histoire de l’éclosion, de la vie durant 200 millions d’années, puis de la disparition sans descendances directes, de formes de vies macroscopiques et pluricellulaires. Or, jusque là, pour les paléontologues, les êtres macroscopiques, et pluricellulaires, c’était beaucoup plus récent, il y a environ 600 millions d’années."

(...)

 

Zéro soutien financier de l’ANR

"L’équipe réunie autour de ce gisement fossile exceptionnel par Abderrazak El Albani continue donc son festival de premières scientifiques. Sans, pour l’instant, déclencher le soutien financier de l’Agence nationale de la recherche (le CNRS  n’a plus de moyens financiers à la mesure de ses capacités et se contente de faire un communiqué de presse lorsqu’El Albani fait une publication marquante). L’ANR, comme raconté ici, a déjà refusé cinq demandes de crédits de recherche de l’équipe d’El Albani, qui doit avoir décroché le pompon de l’équipe française du nombre de publications prestigieuses (Nature, PNAS…) avec zéro soutien de l’ANR.  Laquelle, il est vrai, repousse 90% des projets présentés par les chercheurs dans son programme non thématisé, faute de moyens.

 

Peut-être faut-il y voir le signe avant-coureur de ce que demande le Premier Ministre au CNRS : «choisir ses renoncements», lors d’un discours tenu devant les directeurs de laboratoire, sommés de désigner les recherches à enterrer faute de moyens financiers publics."

 

 

[Image] Volume rendering showing continuity between sheet and string morphologies in a single specimen. (Scale bars: 1 cm.) Image tirée de l’article des PNAS, traces d’un tunnel attaché à un film bactérien fossilisé.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Des bestioles mobiles il y a 2 milliards d’années - From huet.blog.lemonde.fr - Today, 5:01 PM

 

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Ecosystème : qu'est-ce qu'un Biome ?

Ecosystème : qu'est-ce qu'un Biome ? | EntomoScience | Scoop.it
Vous connaissez l’écosystème, mais qu’en est-il du biome ? Cette unité écologique rassemble plusieurs écosystèmes pour classifier les zones de vie terrestres. Geo.fr fait le point.

 

Publié le 14.12.2018


Via Hubert MESSMER
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« Aujourd’hui, la nature n’est plus en mesure de jouer son rôle » - Entretien avec Alexandre Aebi

« Aujourd’hui, la nature n’est plus en mesure de jouer son rôle » - Entretien avec Alexandre Aebi | EntomoScience | Scoop.it
Des études montrent que la population d’insectes est en chute libre, que la biodiversité est menacée, qu’une catastrophe écologique est imminente. Professeur à l’Université de Neuchâtel, Alexandre Aebi lance un appel aux politiques et aux agriculteurs pour que l’on agisse avant qu’il ne soit trop tard. Et il y a urgence selon ce chercheur engagé.

 

Publié le 14.11.2018

 

[Image] Quand les insectes battent de l’aile, c’est tout l’écosystème qui est en danger. Pour Alexandre Aebi, professeur de biologie et d’ethnologie à l’Université de Neuchâtel, expert en agroécologie et apiculteur à ses heures perdues, nous courons au désastre, à moins de changer rapidement notre manière de cultiver et d’appréhender notre environnement. (Photo: Matthieu Spohn)

  
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Les écailles de papillons comme repère

Les écailles de papillons comme repère | EntomoScience | Scoop.it
En analysant des écailles de papillons trouvés dans la boue d'un lac au Canada, des biologistes ont daté leurs différentes proliférations sur les 10 000 dernières années. Comme les pollens fossiles ou le charbon de bois dans les couches sédimentaires, les écailles de papillons pourraient servir d'indices pour comprendre l'évolution d'un écosystème.

 

La Recherche - Avril 2018

 

 

[Image] Examples of well-preserved scales extracted from a lake sediment core showing the correspondence with spruce budworm (SBW) morphotypes generated from the shape measurements of thousands of SBW specimen scales.

 

Bernadette Cassel's insight:
 
À (re)lire :
 
Le secret des écailles de papillons | EntomoNews | Scoop.it - From www.lesoleil.com - March 22, 11:35 PM
 
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La forêt de tapia, écosystème endémique de Madagascar : Les vers à soie sauvages

La forêt de tapia, écosystème endémique de Madagascar : Les vers à soie sauvages | EntomoScience | Scoop.it

Les vers à soie sauvages

"La sériciculture malgache repose sur deux types de ver : les vers à soie domestiques qui sont nourris à partir des feuilles de mûriers et les vers à soie sauvages qui prolifèrent sur des arbres, notamment le tapia (Vestalys et al., 2008). En effet, le tapia constitue à la fois la plante-hôte et le biotope du ver à soie landibe ou Borocera cajani (Boisduval) (Gade, 1985).

Les vers à soie sont des insectes à métamorphoses complètes (holométaboles) : de l’œuf à l’insecte parfait, ils passent par l’état de larve ou chenille, celui de chrysalide ou nymphe à l’intérieur du cocon et enfin le stade imago ou papillon (Costa, 2004). Le papillon femelle pond en une seule fois de 350 à 750 œufs et meurt. La chenille présente cinq stades larvaires où sa taille passe d’environ 8 mm (stade 1) à 120 mm de long (stade 5), en 51 à 77 jours. Le nombre de générations est de 2 à 3 selon les conditions climatiques et, par conséquent, il varie d’une région à une autre (Rakotoniaina, 2010). Dans les régions centrales malgaches, on peut avoir deux générations dans l’année : une génération en saison chaude issue des œufs qui éclosent vers le mois de novembre, la récolte des cocons ayant lieu vers les mois de février-mars, et une génération en saison froide qui débute vers mi-février et/ou au début mars permettant une récolte vers les mois de juillet-aout.

L’exploitation de la soie sauvage remonte à une période bien antérieure à celle de l’introduction du bombyx du mûrier (Costa, 2004)."

 

Par Olivia Lovanirina Rakotondrasoa, François Malaisse, Gabrielle Lalanirina Rajoelison, Tsiresy Maminiaina Razafimanantsoa, Misha Ratsimba Rabearisoa, Bruno Salomon Ramamonjisoa, Noromalala Raminosoa, François J. Verheggen, Marc Poncelet, Éric Haubruge & Jan Bogaert

La forêt de tapia, écosystème endémique de Madagascar : écologie, fonctions, causes de dégradation et de transformation (synthèse bibliographique)

 

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L'abeille devient-elle un "faire valoir" au service de la biodiversité ?

L'abeille devient-elle un "faire valoir" au service de la biodiversité ? | EntomoScience | Scoop.it
Trois questions à Benoît Geslin, maître de conférences à l’université Aix-Marseille

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Bernadette Cassel's insight:

 

"Peut-on dire que l’abeille domestique concurrence les abeilles sauvages ?

 

Les abeilles domestiques ont été sélectionnées par l’homme pour leur productivité. Une étude récente a estimé qu’une seule colonie pouvait accaparer en trois mois la ressource de plus de 100 000 individus d’abeilles sauvages. Implanter des densités très élevées d’abeilles domestiques revient donc à imposer artificiellement un compétiteur très efficace aux abeilles sauvages, qui souffrent déjà de la raréfaction des ressources, et donc à potentiellement fragiliser davantage leurs communautés. C’est d’autant plus vrai lorsque les densités de ruches sont très élevées, comme à Paris où l’on dépasse les dix ruches au km2. C’est également le cas dans des milieux naturels protégés, comme le parc national du Mercantour ou celui des Calanques. Sur le parc de la Côte bleue (Bouches-du-Rhône), on dénombre quatorze colonies au km2.

 

Quels sont les risques pour la biodiversité ?

 

Le problème arrive lorsque la densité augmente rapidement. À Paris, le nombre de ruches a été multiplié par plus de trois entre 2013 et 2017 : on est passé de 300 à plus de 1 000. C’est devenu une mode d’avoir une ruche, mais cette multiplication non contrôlée déséquilibre complètement l’écosystème. Alors que la moyenne nationale est de 2,5 ruches au km2, à Paris cette densité est quatre fois supérieure. Mettre une ruche n’est pas un geste anodin, car on modifie l’écosystème. On ne peut pas densifier de manière incontrôlée les colonies. Outre la concurrence alimentaire, le risque est aussi la transmission de maladies. Plus on transporte les colonies, plus on augmente ce risque. Il n’existe aucune loi en France pour réglementer ces transferts.

 

Que préconiseriez-vous pour protéger les pollinisateurs sauvages ?

 

Il faut tout d’abord faire un choix de société, soit protéger la biodiversité, soit augmenter la production de miel en France. Si on veut protéger la biodiversité, mettre la même espèce partout n’a aucun sens. Mais la solution commune aux deux problèmes, c’est de rendre les campagnes à nouveau accueillantes pour les abeilles. Si aujourd’hui l’apiculteur met une colonie près d’un champ de tournesol, elle a 50 % de chance de ne pas passer l’été. Donc les apiculteurs sont obligés de trouver des lieux moins agressifs, comme les villes ou les écosystèmes naturels, autrefois peu exploités pour l’apiculture. Le vrai levier c’est donc de changer les modes de culture, en abandonnant l’agriculture intensive, en laissant des zones semi-naturelles entre les champs. Et aussi stopper l’imperméabilisation des sols. Il faut laisser faire la nature et arrêter de vouloir tout gérer."

 

Bernadette Cassel's curator insight, November 22, 2017 5:23 PM

 

"Durement touchée par les mortalités et la disparition des cheptels, l’Unaf a lancé en 2005 le programme «?Abeille sentinelle de l’environnement?» (ASE), qui vise à sensibiliser le public à la sauvegarde des abeilles. Ce programme, avec notamment les APIdays, remporte un vif succès. Aujourd’hui, une soixantaine de communes, de départements, de régions ont signé la Charte qui les engage à l’installation d’un rucher. Un chiffre en nette progression.

 

Autre indicateur : dix-sept communes ont reçu le label national APIcité lancé en 2016 et ce chiffre va doubler en fin d’année. Même engouement auprès des particuliers. Des listes d’attente sont créées auprès des ruchers écoles, tant les demandes sont nombreuses.

 

L’abeille ne doit pas devenir un alibi nature

 

Mais la question se pose : ces actions sont-elles au service de la biodiversité ou de l’apiculture ? Qui a étudié l’impact du développement de ces ruches sur la biodiversité ? Jusqu’où peut-on aller dans cette voie ? Combien de ruches peut-on mettre au m2 ?

 

« ASE est un programme qui n’a pas de vocation scientifique », prévient Henri Clément, secrétaire général de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Dans les services environnement des collectivités, il y a rarement de suivis faune/flore de ces actions. « Cette démarche relève plus de la communication que de l’écologie », estime Serge Gadoum, animateur du plan « France terre de pollinisateurs ».

 

De même, le programme « Des fleurs pour les abeilles » porté par l’Organisme français d’apidologie (OFA) qui vise à distribuer des graines. « On ne distribue pas n’importe quelle graine, n’importe où, et surtout pas les mêmes partout en France. Il faut privilégier les espèces locales et les plantes messicoles », analyse Serge Gadoum.

 

Les ruches peuvent être un bon outil pédagogique, à condition d’encadrer leur développement et de rester vigilant sur le message transmis. Or aujourd’hui, pour le grand public, le mot « abeille » renvoie le plus souvent à la seule abeille domestique. Alors qu’il existe près de 1 000 espèces d’abeilles sauvages, uniquement en France métropolitaine.

 

Abeilles domestiques et sauvages : y a-t-il trop de ruches ?

 

« Il est primordial de lever la confusion, fort répandue, entre le cas de l’abeille domestique et l’ensemble des autres espèces d’abeilles. L’idée reçue selon laquelle l’installation de ruches serait systématiquement une action bénéfique pour « les » abeilles doit être fortement nuancée. Dans certains cas, l’introduction de ruches d’abeilles domestiques vient fragiliser davantage les nombreuses espèces d’abeilles sauvages déjà en difficulté », explique Benoît Geslin, entomologiste.

 

L’introduction de ruches peut entraîner plusieurs risques en particulier une augmentation de la concurrence pour la nourriture et des transmissions de maladies. Ainsi, l’observatoire des abeilles conseille « d’interdire ou au moins de limiter l’introduction de ruches dans les réserves naturelles et les espaces sensibles ».

Le conservatoire du littoral va d’ailleurs acter lors de son prochain conseil d’administration une note pour mieux prendre en compte l’équilibre entre abeilles domestiques et sauvages. Il n’est pas prévu de diminuer le nombre de ruches déjà présentes. En revanche, les nouvelles demandes d’apiculteurs seront étudiées au regard de ces enjeux.

 

FOCUS

L’abeille… mais quelle abeille ?

 

On estime qu’il existe entre 17 000?et 25 000 espèces d’abeilles dans le monde. Beaucoup sont en voie d’extinction, contrairement à l’abeille domestique (qui est même parfois envahissante). Largement méconnues, les abeilles sauvages ne produisent pas de miel à proprement parler, mais le plus souvent un mélange de nectar et de pollen nommé « pain de pollen ». Elles sont toutes différentes dans leurs formes, leur régime alimentaire, leur mode de nidification ou leur cycle de vie. Majoritairement solitaires, leurs nids peuvent être construits sous terre dans des tunnels, mais également dans des tiges de bois creux, des murs de pierre ou même des coquilles d’escargots. Leur rôle, en synergie avec l’abeille domestique, est essentiel dans la pollinisation qui concerne 75 % des cultures agricoles.

 

Pratiques apicoles inquiétantes

 

Pour l’Unaf, c’est « un faux débat ». « Il y a moins de ruches aujourd’hui qu’il y a trente ou quarante ans », justifie Henri Clément. Selon ses chiffres, les apiculteurs étaient 100 000 en 1980 et ne sont plus que 72 000 en 2017 (même si ce chiffre repart à la hausse). Sur ce total, seuls 2 000 sont professionnels.

Mais le problème, c’est qu’en quarante ans, le milieu a évolué très défavorablement pour les abeilles. « Il est impossible de faire une telle comparaison, car beaucoup de ressources ont disparu depuis cette époque. Avec l’artificialisation des sols, la surface d’un département disparaît chaque année » rappelle Serge Gadoum.

 

Les causes du déclin des pollinisateurs sont multifactorielles : urbanisation des terres agricoles, assèchement des zones humides, diminution des jachères, produits phytosanitaires, parasites, frelons, etc. Ce déclin entraîne des déplacements de ruches, des importations d’essaims étrangers et des lâchers d’abeilles non contrôlés avec des risques d’impacts sur la biodiversité locale, comme l’abeille noire.

 

« Ces pratiques sont inquiétantes. Comme pour l’agriculture, il est indispensable de réfléchir sur la pratique apicole pour savoir quelle apiculture on veut pour demain », souligne Serge Gadoum.

 

« France terre de pollinisateurs?» : passer des paroles aux actes

 

Dans de nombreux cas, les enjeux de l’apiculture et ceux de la biodiversité se rejoignent. Ainsi, les actions en faveur des abeilles sauvages favorisent aussi l’abeille domestique. Mais l’inverse n’est pas toujours vrai.

 

Un plan national d’actions (PNA) « France terre de pollinisateurs » spécifique a donc été lancé pour la période 2016-2020. Il est rédigé de façon « diplomatique » pour ne pas froisser les intérêts parfois contradictoires du plan de développement durable de l’apiculture (PDDA) du ministère de l’Agriculture.

Le PNA prévoit notamment de mener des recherches pour déterminer des seuils d’implantation de ruches en fonction des espaces. Mais à ce jour, aucune étude n’est encore lancée dans ce sens. « C’était une bonne idée au départ, mais aujourd’hui il n’existe aucune action en faveur des pollinisateurs sauvages », note Benoît Geslin.

 

Les actions du PNA se sont concentrées essentiellement sur la diffusion de « bonnes pratiques » (zéro phyto, fauche tardive, jachères, etc.) auprès des gestionnaires de grands espaces (agriculteurs, parcs naturels régionaux, office national des forêts, parcs nationaux, friches industrielles, SNCF, etc.).

Le 1er comité de pilotage a lieu en ce mois d’octobre 2017. Ne doutons pas que la coexistence entre l’abeille domestique et ses consœurs sauvages fera l’objet de chauds débats. La Belgique, consciente du problème, a déjà décidé d’agir en établissant par exemple un cadastre des ruches domestiques."

 

 

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« Le Mont Analogue », un puits de science et de prescience

« Le Mont Analogue », un puits de science et de prescience | EntomoScience | Scoop.it
« Sur la piste du Mont Analogue » (6/6). Prisé par de nombreux savants, le roman inachevé de René Daumal ne se contente pas de vulgariser les théories d’Albert Einstein sur la relativité. En décrivant la fragilité du vivant, il anticipe la crise écologique.

 

Par Aureliano Tonet

Publié aujourd’hui à 14h00

« D’une criante actualité »

Le roman du Rémois anticipe bien des choses, à la vérité : tout en planchant sur un « potager portatif », l’un des héros songe à « cultiver directement des biftecks », « au lieu d’élever des bœufs » – des décennies avant qu’on parle de burger végétal. Surtout, les dernières pages soulignent la fragilité de l’écosystème : causée par un alpiniste, la mort d’un rat, qui se nourrissait de guêpes malades, provoque des désastres en cascade. « Ce passage m’a marqué quand je l’ai lu au lycée, se souvient Nicolas Césard, 45 ans. Il a construit mon imaginaire préscientifique. » Aujourd’hui ethno-anthropologue au Muséum d’histoire naturelle à Paris, il a rejoint « l’expédition de secours vers le Mont Analogue », un jeu de rôle imaginé par un ami, en 2019. « En étudiant les insectes, je me rends compte que le principal perturbateur de la chaîne du vivant, c’est l’homme. Le roman est d’une criante actualité. »"

(...)

 

[Image] Le Mont Analogue dessiné par René Daumal dans son roman publié en 1952. Extrait du livre « Les Monts Analogues de René Daumal » (Editions Gallimard), sous la direction de Boris Bergmann, à paraître le 14 octobre. ÉDITIONS GALLIMARD

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La lampe, la mouche et le champignon

La lampe, la mouche et le champignon | EntomoScience | Scoop.it
À partir d’une étude de cas concrète, celle de la fabrication d’une lampe biomimétique dont la lumière provient de champignons bioluminescents, cet article montre comment l’observation et la compréhension d’un processus vital permettent de reproduire son fonctionnement, mais aussi comment, en retour, l’imitation produit des savoirs sur le modèle, et des effets sur les rapports entre humains et vivants non-humains.

 

Par Lauren Kamili

Ce projet a obtenu le soutien du CNRS à travers la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires (MITI).

 

"Le regard fonctionnaliste d’abord porté sur la bioluminescence se heurte rapidement au fonctionnement aléatoire et symbiotique du vivant, et l’objet lampe agit alors comme un outil de décryptage de l’écosystème du champignon qui est lui aussi reproduit. Finalement, la veilleuse apparaît comme un dispositif d’observation qui invite à contempler le vivant, mais qui incite également l’utilisateur à interagir avec elle et établir un rapport plus expérimental de soin et de manipulation avec les êtres qu’elle abrite."

 

  • Lauren Kamili, « La lampe, la mouche et le champignon », Techniques & Culture [En ligne], Suppléments au n°73, mis en ligne le 28 juin 2020, consulté le 18 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/tc/13727

 

[Image] Fonctionnement de la lampe Substrat. La bulle permet la condensation de l’oxygène relâché par la mousse aquatique. Le filtre anti-spores et le couvercle assurent l’étanchéité du système – jusqu’à leur ouverture par les usagers, et l’intrusion des petites mouches symbiotiques.

Arthur Sevestre

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Les changements par les interactions avec la nature

Les changements par les interactions avec la nature | EntomoScience | Scoop.it
Ce sont nos pratiques qui garantissent la bonne santé du jardin et des écosystèmes qu’il renferme.

 

Comment faire de votre jardin un havre de biodiversité. Par Nicolas Deguines et Benoît Fontaine, 14.05.2020

 

Extrait :

 

Les changements par les interactions avec la nature

Mais comment induire un glissement vers des pratiques vertueuses à grande échelle ? Pour faire de nos jardins de véritables havres de biodiversité, une petite révolution culturelle doit s’amorcer.

 

Selon de nombreux travaux en psychologie environnementale, la simple fourniture d’informations ne suffit pas à provoquer des changements de comportement. Les « expériences de nature », autrement dit l’immersion dans un écosystème, l’observation attentive, les interrogations afférentes, soient un préalable nécessaire au passage à l’action.

 

 

Bernadette Cassel's insight:

(Re)lire aussi :

 

→ Opération papillons : les participants ont changé leurs pratiques au cours du temps - From www.vigienature.fr - 4 April, 18:49

 
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L'homme comme chimère et comme écosystème - Vidéo

Nous ne sommes pas seuls : dans notre corps cohabitent des millions de micro-organismes, et notre génome intègre des gènes provenant d'autres espèces. En quoi cela renouvelle-t-il notre compréhension de l'évolution ? Didier Raoult, professeur de microbiologie, faculté de médecine de Marseille, directeur de l’Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes.

 

Janvier 2013

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

L’autre en nous
https://www.franceculture.fr/conferences/universcience/lautre-en-nous

 

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La « sixième extinction » aura-t-elle lieu ?

La « sixième extinction » aura-t-elle lieu ? | EntomoScience | Scoop.it
6ᵉ extinction, une expression sans appel. Entre hypothèse et spéculation sur l’avenir, les auteurs optent pour la justesse scientifique. Sans minimiser pour autant la perte de biodiversité en cours.

 

Par Maxime Pauwels et Jessie Cuvelier, 03.07.2019

 

Discuter le concept de 6e extinction, est-ce du déni ?

"Non. En 2019, l’UICN liste 27 157 espèces menacées d’extinction. Soit près du tiers des espèces suivies ! C’est énorme. Mais il ne s’agit pas (encore) d’extinctions. En 2017, l’entomologiste Caspar Hallmann et ses confrères évoquaient un déclin de plus de 75 % de la biomasse d’insectes en 27 ans sur des sites protégés en Allemagne. Le chiffre saisit car il évoque les extinctions massives ! Mais cela a pu survenir sans aucune extinction.

 

Les deux situations indiquent plus clairement le déclin démographique d’un grand nombre d’espèces. Celles-ci sont de plus en plus rares, sur une aire géographique de plus en plus réduite. Et ces déclins ont, sans intervention, l’extinction pour aboutissement.

 

C’est pourquoi en 2019, les biologistes Francisco Sánchez-Bayo et Kris A.G. Wyckhuys suggèrent que 40 % des espèces d’insectes pourraient avoir disparu de la planète d’ici quelques décennies. Mais l’hypothèse d’extinction spécule sur l’issue de la situation actuelle plutôt qu’elle n’en rend compte, car à ce jour les espèces concernées ne sont (pour la plupart) pas éteintes.

 

Il y aurait, dans cette distinction, une maigre consolation : peut-être arriverons-nous à prévenir les extinctions. Mais c’est là que le débat, en apparence sémantique, prend son sens, car prévenir l’extinction des espèces ne suffirait pas nécessairement.

 

Dans un écosystème, les espèces ne sont pas que des entités indépendantes et contingentes. Elles interagissent les unes avec les autres ; et avec leur environnement physico-chimique.

Elles remplissent une « fonction » : la production primaire, l’herbivorie, la prédation, la dégradation de la matière organique morte, la symbiose, le parasitisme, etc. Ces fonctions, combinées, participent au fonctionnement de l’écosystème entier. Si elles disparaissent, l’écosystème peut être perturbé et se dégrader. Par exemple, au-delà du service écosytémique qu’ils rendent à l’homme, la fonction des insectes pollinisateurs participe au maintien des végétaux pollinisés, à la base des chaînes alimentaires. Or ces fonctions peuvent disparaître sans extinction de l’espèce, lorsque les espèces ne sont plus suffisamment abondantes pour les assurer. Et c’est précisément ce qui se passe." 

 

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'6e extinction' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=6e+extinction

 

(13 scoops)

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Percevoir et bouger : les plantes aussi !

Percevoir et bouger : les plantes aussi ! | EntomoScience | Scoop.it
Ces dernières décennies, des pas de géants ont été réalisés dans la compréhension de la vie végétale : intelligentes, communicantes et capables d’adaptation. Rencontre avec le biologiste Bruno Moulia, après laquelle vous ne regarderez plus votre géranium de la même façon.

 

Les plantes sont-elles capables de communiquer ?  À quoi pensent les plantes ? Sylvie le Roy, 26.02.2018

 
"... L’une des questions le plus débattues aujourd’hui est de savoir si l’on peut considérer la plante comme faisant partie d’un ensemble capable de résoudre des problèmes. Pour étayer cette hypothèse, Bruno cite l’exemple des colonies de fourmis capables de réaliser ensemble ce qu’aucune fourmi ne pourrait faire seule.
 
« C’est un écosystème comparable à notre cerveau où chaque neurone fait des choses très basiques, reçoit un influx nerveux, le trie, l’amplifie ou pas, passe au suivant… Un neurone seul est extrêmement déterministe. En revanche, le cerveau vu en tant que collectif devient, lui, intelligent. Ces modèles de complexité du vivant passionnent aujourd’hui les experts en intelligence artificielle comme les chercheurs qui étudient les plantes. » Des collectifs interdisciplinaires entre sciences de la cognition et sciences des plantes sont en train de se mettre en place, et peut-être vont-ils nous révéler un jour une forme spécifiquement végétale d’intelligence ?"

  

PARCOURS DE BRUNO MOULIA

 

Directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), laboratoire Physique et physiologie Intégratives de l’Arbre en environnement Fluctiant (PIAF), Inra et université Clermont-Auvergne (UCA), Clermont-Ferrand, Bruno Moulia est l’un des pionniers de la biomécanique et de la mécanobiologie végétales.

 

[Image] La dionée attrape-mouche se referme comme un piège à loup sur les insectes qui effleurent ses poils sensibles. Cette plante carnivore est donc dotée de sensibilité et de motricité. Chez la plupart des autres plantes, ces facultés sont moins visibles, mais néanmoins présentes.

 
via Les plantes aussi perçoivent leur environnement et se déplacent | Pour la Science, 21.03.2014 https://www.pourlascience.fr/sd/biologie-vegetale/percevoir-et-bouger-les-plantes-aussi-7822.php
 
Bernadette Cassel's insight:
 
À (re)lire :
 
Le tour de force perceptif des plantes pour se maintenir à la verticale - From presse.inra.fr - November 2, 2016 6:06 PM
 
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Les termites

Les termites | EntomoScience | Scoop.it
Bien que pour l’homme, les termites apparaissent comme des nuisibles, ils interviennent dans notre écosystème tempéré comme des xylophages utiles. Ce double aspect nuisible/utile possède un poids sociologique et écologique.

 

La Tête au carré

mardi 19 février 2019

par Mathieu Vidard

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L'écosystème de l'Antarctique face à un petit moucheron introduit par l'homme

L'écosystème de l'Antarctique face à un petit moucheron introduit par l'homme | EntomoScience | Scoop.it

"... Lors de la conférence annuelle de la British Ecological Society (BES) qui s'est déroulée du 16 au 19 décembre 2018 en Angleterre, ces biologistes ont présenté les résultats préliminaires de leurs investigations dans le continent austral portant sur l'introduction d'une espèce de moucheron, Eretmoptera murphyi. Sa présence pourrait bouleverser l'écosystème du lieu."

 

L'écosystème de l'Antarctique menacé par un moucheron. Par Anne-Sophie Tassart, 19.12.2018

 

"Cet insecte joue le rôle d'un ver de terre mais dans un écosystème qui n'en a jamais eu"

Les chercheurs ont procédé à différentes analyses dans l'eau et dans le sol et ils ont comparé les données à celles obtenues dans des zones où ces moucherons ne sont pas présents. Selon les résultats présentés le 16 décembre 2018 lors de cette conférence qui rassemble pas moins de 1.200 chercheurs de 40 nationalités différentes, ces insectes sont capables de libérer une quantité colossale d'azote notamment grâce à leur action de décomposeurs. Il y en a 3 à 4 fois plus dans les zones où Eretmoptera murphyi est présent que dans les zones où il ne l'est pas. "En tant qu'animal qui se nourrit de matières organiques mortes, et avec aucun 'compétiteur' ou prédateur sur l'île. E. murphyi est capable de relâcher une grande quantité de nutriments dans le sol qui à leur tour peuvent affecter la décomposition de la tourbe et la structure même du sol ce qui a un impact majeur à tous les niveaux de la biodiversité", poursuit le communiqué. "Concrètement, cet insecte joue le rôle d'un ver de terre mais dans un écosystème qui n'en a jamais eu", a expliqué la chercheuse Jesamine Bartlett lors de la conférence.

(...)

 

 

[Image] Jesamine Bartlett collecting samples on Signy Island - Jesamine Bartlett, University of Birmingham and British Antarctic Survey

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Évolution : Les lézards s'adaptent rapidement à la menace des fourmis de feu

Évolution : Les lézards s'adaptent rapidement à la menace des fourmis de feu | EntomoScience | Scoop.it

Lizards quickly adapt to threat from invasive fire ants, reversing geographical patterns of lizard traits

 

Eberly College of Science, 29.11.2018

 

via Recherche animale sur Twitter, 01.12.2018 :

 

"#Evolution #écosystème: des observations chez des #lézards de l'Est des USA montrent qu'ils peuvent revenir à des caractères adaptatifs antérieurs pour faire face aux #fourmis de feu, abandonnant le camouflage pour la course..."


https://twitter.com/recherche_anima/status/1068934020023619584

 

 

[Image] Red imported fire ants (Solenopsis invicta) were introduced through the port of Mobile, AL, USA, in the 1930s and have spread throughout the southeastern Unites States

Bernadette Cassel's curator insight, December 2, 2018 6:14 PM

 

via Recherche animale sur Twitter, 01.12.2018 :

 

"#Evolution #écosystème: des observations chez des #lézards de l'Est des USA montrent qu'ils peuvent revenir à des caractères adaptatifs antérieurs pour faire face aux #fourmis de feu, abandonnant le camouflage pour la course..."


https://twitter.com/recherche_anima/status/1068934020023619584

 

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Infographie. Toute la puissance des insectes

Infographie. Toute la puissance des insectes | EntomoScience | Scoop.it
Ils sont parmi les premiers à avoir marché sur la terre et sont indispensables à l’écosystème. Les insectes restent pourtant des animaux méconnus. Retour sur leurs caractéristiques et leur histoire en infographie.

 

Science & Techno - Courrier international - Paris, 02/08/2018

 

"Ils sont mal aimés, voire détestés. Et pourtant, les insectes méritent le respect. Ils font partie des premiers animaux terrestres de l’histoire de notre planète. Ils ont survécu à toutes les extinctions massives. Leur puissance est colossale, leur diversité aussi. Et pourtant… la réduction de leurs habitats et l’utilisation des pesticides ont fait chuter les populations d’insectes européens de plus de 75 % ces dernières années."

 

Infographie Catherine Doutey

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L'écrevisse marbrée, ce crustacé mutant qui menace l'écosystème - Sciencesetavenir.fr

L'écrevisse marbrée, ce crustacé mutant qui menace l'écosystème - Sciencesetavenir.fr | EntomoScience | Scoop.it
L'écrevisse marbrée, ce crustacé mutant qui fascine autant qu'il effraie
Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire :

 

Une espèce d’écrevisses se clone et colonise la planète | EntomoNews | Scoop.it - From www.courrierinternational.com - February 8, 11:52 AM
 
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Nos nuits gagnent 2 % de luminosité chaque année… et c’est un problème - GuruMeditation

Nos nuits gagnent 2 % de luminosité chaque année… et c’est un problème - GuruMeditation | EntomoScience | Scoop.it

"... Selon Franz Hölker, chercheur de la Communauté Leibniz d’écologie des eaux douces et des pêches et coauteur de l’étude :


Le monde biologique est organisé, dans une large mesure, par des cycles naturels de variation de la lumière. Et cette variation déclenche un large éventail de processus, de l’expression des gènes aux fonctions de l’écosystème.

La lumière artificielle, et la perte subséquente de l’obscurité nocturne sont «un stress très nouveau» auquel de nombreux organismes n’ont pas eu le temps de s’adapter.

30 % des vertébrés et plus de 60% des invertébrés sont nocturnes, précise-t-il, ainsi l’éclairage artificiel peut affecter directement les cycles de vie et de sommeil de ces organismes et de nombreuses études documentent ce phénomène. Cela peut également avoir un effet d’entraînement sur l’écosystème. Par exemple, une récente étude a montré comment les réverbères perturbent les insectes qui pollinisent les plantes la nuit, les affectant du même coup."
(...)

 

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