Your new post is loading...
Une équipe de scientifiques a annoncé que l’Arctique pourrait être privé de glace de mer en été dès les années 2030, soit une dizaine d’années plus tôt que prévu. Dans le même temps, la moitié des glaciers sont condamnés et ceux de l'Himalaya fondent également à un rythme très rapide. Pour Novethic, Heïdi Sevestre, glaciologue française et auteure de "Sentinelle du climat"*, explique pourquoi il s’agit d’une très mauvaise nouvelle pour la planète, mais aussi pour l’Homme.
"« Les climatologues sont formels : nous allons dans la mauvaise direction », prévient l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en publiant, le 13 septembre, le nouveau rapport intitulé United in Science. Ce rapport dresse le bilan dresse le bilan des publications scientifiques les plus récentes traitant du changement climatique, de ses incidences et des réactions qu'il suscite."
Ils sont chercheurs, certains appartiennent au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ou au Haut Conseil pour le climat, et ils regrettent l'absence de débats sur la crise climatique et environnementale dans la campagne présidentielle. Ils interpellent les candidats et les médias pour qu'ils s'emparent de ces sujets décisifs pour notre avenir.
Qui sont les experts du GIEC et comment élaborent-ils leurs rapports ? Au moment où l’organisation publie son nouveau rapport, « Le Monde » passe au crible son fonctionnement unique.
Cinquante experts des deux thématiques appellent à une lutte commune pour faire face à ces défis, profondément interconnectés.
La lutte contre le réchauffement climatique occupe souvent les devants de la scène. Mais celle-ci ne peut se penser indépendamment de la préservation de la biodiversité, alertent les deux instances de référence, le GIEC pour le climat, et l'IPBES pour la biodiversité, dans une première collaboration. Penser ensemble ces deux défis est d'autant plus essentiel que des actions trop ciblées sur le climat peuvent être dangereuses pour les écosystèmes et vice-versa.
2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis 120 ans en France avec une moyenne à 14°C. Il n’y a pas que le mercure qui en témoigne mais également l’intensité des phénomènes climatiques (canicules, sécheresses, pluies extrêmes…) qui ont touché le pays ces derniers mois, témoigne Météo France. Signe fort d’un nouveau paradigme, Météo France va devoir redéfinir ses "normales" saisonnières.
En quelques décennies, l'Arctique a complètement été bouleversée par le changement climatique. Hausse des températures, fonte des glaces, saison des pluies plus intenses... Les évènements ont été si rapides, constants et intenses que des scientifiques américains du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR), estiment, dans une nouvelle étude, que la normalité dans la région n'a plus de sens.
"Selon le Giec, il faut limiter à 1,5 °C l’augmentation de la température de la Terre par rapport à l’ère préindustrielle pour éviter un emballement climatique. Un cabinet d’étude a fait la liste des actions à mener pour y parvenir. On vous les détaille en bédé !"
Le rapport spécial du Giec publié le 8 août conduit à condamner l'agriculture industrielle. Il montre la dépendance de l'homme à la qualité des terres, dont un quart sont dégradées alors qu'elles constituent une solution face au changement climatique.
|
Il y a quelques semaines, Rose Abramoff, une scientifique américaine, était licenciée après avoir arboré une banderole appelant les scientifiques à l’action, lors d’un congrès. Un choc pour ses collègues du monde entier, dont Jérôme Santolini, biochimiste, directeur de recherche au CEA et l’un des coordinateurs de "Scientifiques en rébellion", lancé en 2020 en France. Pour Novethic, il revient sur ce coup de tonnerre et explique en quoi, derrière l'image des "bons élèves", il est du devoir des scientifiques de "servir l'intérêt général".
Le monde est en train de franchir cinq points de bascule, avec des conséquences irréversibles sur les écosystèmes. Disparition des calottes glaciaires du Groënland et de l’Antarctique Ouest, des récifs coralliens tropicaux ou encore dégel du pergélisol : ce ne sont plus des projections lointaines mais des réalités qui peuvent se produire dès maintenant, au niveau de réchauffement actuel. Au fur et à mesure que la température moyenne mondiale va s'élever, de nouveaux points de bascule seront atteints.
Pendant plusieurs années, la température du sol a été enregistrée grâce à des capteurs plantés en surface partout dans le monde. Les données, cartographiées par l'équipe, dont un chercheur du CNRS basé à l'UPJV d'Amiens, permettent d'étudier dans les conditions réelles l'impact du changement climatique sur la biodiversité.
Via Centre de Doc de la MRES
Dans un nouveau rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat conclut que le dérèglement touche toutes les régions du monde, à un rythme très rapide, et qu’il s’intensifie de manière sans précédent.
"D’après un rapport interne du Giec, les conséquences du réchauffement climatique sont encore plus dramatiques que prévu. À la veille des négociations internationales sur le climat, les scientifiques appellent à un sursaut : « Nous avons besoin d’une transformation radicale. Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation », alertent-ils."
Les températures moyennes risquent d’augmenter de 3,9 °C sur la période 2070-2100 par rapport à 1976-2005, et jusqu’à + 6 °C l’été, en cas d’émissions de gaz à effet de serre non contrôlées, selon les nouvelles projections publiées, lundi, par Météo France, auxquelles « Le Monde » a eu accès en exclusivité
Faire comprendre les enjeux du dérèglement climatique grâce à un jeu, tel est l'objectif de l'association La Fresque du climat qui va désormais avoir une antenne à Abbeville.
"En ces temps de canicule, c'est une information qui pourrait donner... froid dans le dos : la fonte de la calotte glaciaire du Groenland aurait atteint un point de non-retour. C'est une étude publiée sur le site Nature Communications Earth and Environnement qui tire la sonnette d'alarme : tous les efforts entrepris n'empêcheraient pas la fonte des glaciers et leur disparition totale. Nous avons essayé d'y voir plus clair."
TRIBUNE. Faisant le constat de l’inaction des gouvernements face à l’urgence écologique et climatique, près de 1 000 scientifiques de toutes disciplines appellent, dans une tribune au « Monde », les citoyens à la désobéissance civile et au développement d’alternatives.
Des citoyens se sont attelés à traduire en plusieurs langues le résumé pour les décideurs du dernier rapport du GIEC. L’objectif, rendre accessible un texte essentiel et pourtant très peu lu.
|