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Les géants laitiers se distinguent par leur statut coopératif ou privé ainsi que par l’importance du marché intérieur de leurs pays d’origine. Les structures de dimension plus modeste sont obligées de développer des compétences particulières pour rester compétitives, tandis que les plus petites survivent grâce à un savoir-faire historique traditionnel et un terroir protégés. Dans ce contexte très oligopolistique, des éleveurs tentent de se réapproprier la commercialisation de leur production…
• Des groupes coopératifs exportateurs de produits industriels
• Des grands groupes privés expansionnistes attirés par les alternatives laitières
• Des compétences spécifiques pour la compétitivité des structures intermédiaires
• Des savoir-faire traditionnels autour d’un terroir protégés
• Le retour des producteurs comme acteurs du marché
• Quelles stratégies d’expansion ?
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Le lait est constitué en majorité d'eau. Les entreprises de transformation sont prêtes à la réutiliser pour nettoyer leurs machines. Un vrai gisement d'économie. Un décret est en attente après le plan eau du gouvernement…
Les entreprises spécialisées dans la fabrication de yaourts ou de fromages utilisent 70 millions de m3 d'eau par an, soit 0,2 % du total prélevé à l'échelle du pays...
La filière laitière est aux avant-postes de la bataille de l'eau. Depuis des années, ces acteurs planchent pour savoir comment réutiliser l'eau issue du lait dans leurs usines. « L'industrie laitière rejette plus d'eau qu'elle n'en consomme. La spécificité du lait, c'est qu'il est composé à plus de 80 % d'eau. Selon les produits fabriqués, crème, yaourts, lait infantile, les volumes récupérés varient. » Le séchage pour la production de poudre de lait bébé génère les plus grosses quantités…
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Les petites exploitations laitières sont plongées dans une crise existentielle. Grâce à un contrôle accru des marchés, à l'élaboration de politiques et à un marketing trompeur, les grandes entreprises laitières accélèrent leur consolidation de ce secteur. Les petites exploitations laitières n'ont d'autre choix que de s'endetter et de croître ou de disparaître… Les entreprises s'appuient généralement sur deux tactiques pour voler les marchés aux petites laiteries. L'une consiste à importer du lait en poudre bon marché des grands pays producteurs d'excédents d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Océanie. L'autre est de faire pression pour des lois et des réglementations qui criminalisent les laiteries à petite échelle. Les grandes entreprises laitières utilisent ces deux tactiques pour conquérir les marchés laitiers à travers l'Asie et le monde…
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Une édition 2023 marquée par un recul très important du nombre d’innovations, en particulier en France…
Selon le 26e baromètre de l’innovation alimentaire mondiale réalisé par le cabinet de veille et de stratégie ProtéinesXTC, le nombre de lancements de nouveaux produits a baissé de 12,7% dans le Monde et de 23% en France où le nombre d'innovations (hors lots promotionnels et modifications de grammage ou packagings) est passé de 3093 nouveaux produits recensés en 2021 à 2374 en 2022…
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A noter, le boom pour le T4 2022 du taux de marge EBE/VA des industries agroalimentaires : +15 points entre le creux de T4 2021 et T4 2022. A 44,7%, il est même au plus haut depuis 2007…
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Sommés de réduire le bilan carbone de leur approvisionnement agricole, qui pèse généralement autour de 70% de leurs émissions, les grands groupes de l’agroalimentaire se lancent dans le déploiement de programmes d’agriculture régénératrice…
«Du fait de leurs engagements scope 3 (soit la réduction des émissions de l’amont, ndlr), ces grands groupes reçoivent une pression de leurs investisseurs, qui ont découvert que l’agriculture est responsable au bas mot de 60% de leurs émissions. Ces entreprises y voient aussi l’opportunité de valoriser leur approvisionnement. C’est un bon compromis avec les engagements carbone.»…
A l’inverse de certains labels comme le bio, dont les pratiques sont strictement encadrées, l’agriculture régénératrice relève de stratégies purement discrétionnaires, sans définition légale ou réglementaire. «Elle est présentée comme un moyen alternatif de produire de la nourriture en réduisant les impacts environnementaux (…) par rapport à l’agriculture conventionnelle. Elle met particulièrement en avant la protection des sols pour "réparer ou agrader (améliorer) la terre"», explique l'article «L’agriculture régénératrice : summum de l’agroécologie ou greenwashing ?», rédigé par des chercheurs de l’Inrae, de l’Institut national de la recherche agronomique et de l'INP Toulouse et paru dans Cahiers Agriculture en juillet 2022…
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La réalité est souvent loin d’être à la hauteur des promesses, selon un rapport des groupes de réflexion NewClimate Institute et Carbon Market Watch, qui constate une absence généralisée de progrès depuis un an…
Le « greenwashing » se porte bien : les engagements climatiques des grandes entreprises manquent dans l’ensemble de crédibilité et de transparence. Mais la réalité est souvent loin d’être à la hauteur des promesses. « La plupart des stratégies climatiques des entreprises sont empêtrées dans des engagements ambigus, des plans de compensation qui manquent de crédibilité et des exclusions dans le périmètre des émissions »…
Le recours à la « compensation » est très utilisé pour atteindre leurs objectifs climatiques. Il consiste à financer par exemple la plantation de millions d’arbres ou des projets d’énergie renouvelable, qui « compenseront » ou absorberont ensuite du CO2. Le recours à ces mécanismes, peu ou mal vérifiés, qui se substitue souvent à la baisse des émissions, est sévèrement critiqué par les experts de l’ONU. Le rapport en pointe également les limites, comme le recours affiché à des capacités d’absorption du CO2 par les terres et forêts qui dépassent leurs capacités réelles…
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Les prix affichés en rayon sont le fruit de nombreuses tractations entre fournisseurs et distributeurs. Décryptage d'un rapport de force qui évolue au fil des législations…
Les députés valident la rupture commerciale sans préavis : Un cauchemar pour les PME…
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Alors que les députés entendent protéger petits agriculteurs et industriels, les chaînes comme Leclerc ou Intermarché, proclamés garants des petits prix pour les consommateurs, assurent que la législation engraisse plutôt les mastodontes de la production…
Les députés entendent protéger les producteurs de lait, quand les supermarchés assurent que le texte va surtout engraisser Nestlé et Coca-Cola. Des rapports de force puissants que la loi n’empêchera pas d’exister. D’autant plus que les élus qui chantent les louanges des petits producteurs, des boulangers et des PME s’empressent dans leurs circonscriptions de favoriser l’implantation d’Intermarché et de E.Leclerc aux abords des villes, apportant emplois et prix bas…
C’est ce que le politologue Jérôme Fourquet appelle la société du supermarché. Une France où, en cinquante ans, les enseignes de grande distribution ont remplacé les usines et les églises comme lieu de socialisation et d’aménagement du territoire. Une société où le consommateur prend le pas sur le producteur. Il ne sera pas facile de revenir en arrière…
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Des sites industriels ont d'ores et déjà limité leur production notamment certaines tours de séchage de lait, très énergivores. L'analyse des situations individuelles est complexe ; elles dépendent notamment des dates de contrats d'énergie avec les fournisseurs…
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L'UE exporte 20% de ses solides laitiers et malgré son approvisionnement limité, elle a le devoir de contribuer à la sécurité alimentaire mondiale, selon Eucolait…
"La durabilité accrue du secteur laitier européen ne doit pas aller de pair avec une baisse de la production. Le commerce dans son essence la plus élémentaire relie les excédents aux déficits et aide les pays ou les régions à tirer parti de leurs atouts."
Malgré les difficultés économiques internationales qui affectent la demande, le commerce mondial des produits laitiers a augmenté de 2,7 % au troisième trimestre. Cependant, cette année 2022 marquera « probablement » la première baisse des volumes cumulés de produits laitiers en deux décennies, avec une baisse attendue de 2,3 %...
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Un sujet d'accord, c'est le risque de perdre les petites entreprises dans cette bataille. La hausse des prix bénéficie aux enseignes hard discount ainsi qu'aux marques de distributeurs et premiers prix…
Alors que les prix alimentaires augmentent deux fois plus vite que l’inflation, les supermarchés et industriels de l'agroalimentaire reviennent une nouvelle fois à la table des négociations pour discuter des tarifs de l'an prochain. Les deux parties ont jusqu'à fin février pour trouver un terrain d’entente. Décryptage…
Les industriels réclament aux supermarchés une augmentation du prix de leurs produits. En cause : l'augmentation du prix de l'énergie. La grande distribution, de son côté, redoute une hausse des prix sans précédent pour les consommateurs. « En moyenne, les industriels demandent entre 10 et 12 % d'augmentation », déclare l’Ania. Plutôt entre « 10 et 25 %, selon la fédération du commerce et de la distribution, auquel il faudra ajouter les frais énergétiques de la grande distribution autour de 5 à 10 % »…
La loi EGALIM 2, établie en 2021, protège les agriculteurs de la hausse des prix. Résultat : les distributeurs ont accepté plusieurs augmentations tarifaires en 2022 liées aux coûts des matières premières. Pour l'énergie en revanche, la grande distribution n'a aucune obligation de modifier les tarifs d'achats. Une situation insoutenable pour les industriels. Or « le prix de l'énergie a explosé, il a augmenté entre 50 et 100 % entre 2021 et 2022 et nous prévoyons une augmentation de 150 à 200 % en 2023. A cela s'ajoute une augmentation de 15 % pour le transport et de 20% sur les emballages.»…
« Il faut que tout le monde fasse des efforts. Mais si l'augmentation des prix est trop importante, les consommateurs ne voudront plus acheter et il y aura un vrai risque de déconsommation qui entraînera la perte des petits producteurs »…
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Les « Marques de distributeurs » ou MDD, affichent une part de marché de 42,1% sur les PGC en France. Un chiffre en progression à l’ère de l’inflation. Ce qui contribue à leur succès, c’est tout d’abord le prix. En moyenne 25 % moins élevé que les grandes marques. Les raisons ? Un packaging simple, peu ou pas de publicité...
Ces dernières années, l’émergence de grands groupes, inconnus du grand public et spécialisés dans la production des MDD, s’est confirmée. Qui mieux que le distributeur pour connaitre les attentes consommateurs et cibler la demande ? La fonction marketing semble donc se déplacer inexorablement vers l’aval, donnant un poids supplémentaire à la grande distribution dans le système agroalimentaire.
Alors quid des autres acteurs ? Les leaders des marques nationales, connus des consommateurs, n’ont pas eu jusqu’à présent besoin de se battre pour assurer leur accès aux linéaires. Les PME très spécialisées, offrant des produits de niches peuvent également sortir leur épingle du jeu. Mais les principales victimes collatérales de cette tendance pourraient être les acteurs de tailles intermédiaires, n’ayant pas la puissance suffisante pour passer avant les MDD d’un point de vue marketing. Dans un contexte de rationalisation de l’offre, leurs produits seront sûrement les premiers mis de côté.
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General Mills est un gigantesque portefeuille de marques agroalimentaires. Il fait partie de ces conglomérats dont le nom est moins connu que les marques dont il est propriétaire. Du genre : “sérieux, ça leur appartient ça ?”. Les crèmes glacées Haagen-Dazs, les boissons à base de lait Yoplait ou encore les céréales Cookie Crisp. Sans oublier Géant Vert…
L’Amérique du Nord est le terrain de jeu favori de la société. 61% du chiffre d’affaires et celles à destination des restaurants et des chaînes de restauration, 10%. Les activités alimentaires à l’international comptent pour 17% des revenus. Les 12% restants sont générés par la division de nourriture pour les animaux de compagnie. C'est d'ailleurs cette dernière activité qui a permis au groupe de se relancer : jusqu’en 2018, ses résultats étaient en déclin progressif. Entre 2018 et 2022, le chiffre d’affaires passe de 15,7 Mds$ à 18,9 Mds$...
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Alors que les derniers ajustements de la loi Egalim ont déjà déchainé les foudres des distributeurs, qui jugent que le législateur a donné trop de pouvoir aux industriels, le gouvernement vient d’annoncer en plus un plan de soutien aux industries agro-alimentaires (IAA). Pourquoi une telle attention pour le secteur de la transformation, alors que l’actualisation du rapport de l’Inspection des Finances indique que l’EBE de l’agroalimentaire a rebondi de 50% fin 2022 ?..
Dans les faits, le revenu des IAA est simplement revenu à son niveau de 2019 après un gros trou d’air en 2021. Un chiffre qui masque aussi les réalités du secteur, constitué à 98% de TPE-PME, qui subit les conséquences d’une perte de compétitivité depuis les années 2000. Il était ainsi primordial de redonner de la capacité à négocier aux industriels, qui voient leurs taux de marge et leur productivité se dégrader depuis 10 ans, et les aider à investir pour se moderniser et gagner en compétivité…
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L’industrie agro-alimentaire en Bretagne, Le Monde, - 5 épisodes « En Bretagne, la face cachée de l’agrobusiness » : une série où ce secteur de l’économie est omnipotent dans la région.
Forte de 300 témoignages, l’enquête du journaliste Nicolas Legendre explore cet univers hermétique, parfois violent…
• L’industrie agroalimentaire, un entrelacs de pouvoir et d’argent en terres bretonnes (1/5)
• Dans les champs bretons, l’industrie agroalimentaire et la culture de la peur (2/5)
• Les paysans bretons dans la spirale du productivisme (3/5)
• En Bretagne, main basse sur la terre » (4/5)
• Dieu, l’argent et la technologie : la sainte trinité du complexe agro-industriel breton (5/5)
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L'Inspection générale des finances (IGF) a réactualisé son rapport sur la rentabilité des trois acteurs qui constituent la chaîne de consommation. Résultat : la progression de la rentabilité de l'industrie agro-alimentaire est trois fois plus élevée que celle du commerce : +27% pour l’EBE de l’agriculture, +50% pour l’industrie agro-alimentaire, +9% pour le commerce…
L’EBE de l’agriculture se situe désormais 27% au-dessus de son niveau de 2019. En trois ans, note l’IGF, « les prix de vente du secteur agricole ont progressé de 27,5% contre 20,8% observé mi-2022 »…
Au second semestre 2022, la rentabilité de l’industrie agro-alimentaire a rebondi de 50%, effaçant ainsi les pertes par rapport à 2019. Leurs prix de vente ont progressé de 17,5% en trois ans, entre 2019 et 2022, soit cinq points de plus par rapport à mi-2022. Cet écart s’explique à hauteur de trois points par la hausse du prix des intrants et à hauteur de 2,1 points par la hausse de l’EBE. Pour autant, le secteur n’a pas augmenté sa marge en 2022 : la hausse des prix s’explique à 85% par celle des matières premières…
En comparaison, le secteur du commerce voit sa rentabilité progresser de 9% par rapport à 2019. Son taux de marge serait de 0,7 point au-dessus de son niveau de 2019. Bien évidemment, ces calculs ne prennent pas en compte les retombées des négociations commerciales qui se sont achevées le 1er mars, pas plus que la baisse des prix amorcée sur un certain nombre de matières premières…
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L'appellation AOP garantit une origine géographique et un savoir-faire traditionnel. Ce qui n’empêche pas les industriels d’investir ce créneau…
Lactalis est le premier producteur de fromages AOP en France : il fabrique 28 appellations d’origine protégée et détient 8,5 % de ce marché en grandes et moyennes surfaces. En 2005, l’industriel a mis la main sur Pochat & Fils, qui fabrique des fromages de Savoie comme l’abondance et le reblochon AOP. En 2016, l’acquisition de Graindorge a permis au groupe de se renforcer considérablement sur le marché des AOP normandes….
Par exemple, l’appellation camembert de Normandie impose le recours à du lait cru produit dans la région, ainsi qu’à la technique du moulage à la louche, avec pas moins de cinq moulages par camembert. Les industriels – dont Lactalis – ont bien tenté d’assouplir la réglementation, mais leur demande a été rejetée par le Conseil d’État. Qu’il soit fabriqué par Lactalis ou un producteur fermier, un camembert de Normandie doit impérativement respecter les contraintes fixées par le cahier des charges. Globalement, « les cahiers des charges [des fromages AOP] ont plutôt tendance à progresser, ajouter des règles, réfléchir à de nouvelles restrictions ». La justice aussi encadre de plus en plus les AOP…
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L’inflation fait monter les prix. Industriels et commerçants s’accusent mutuellement d’en être la source en augmentant leurs marges respectives. Un renvoi de responsabilité qui ne trompe personne…
Chacun cherche à se dédouaner de sa responsabilité dans la hausse des prix. Les commerçants accusent les industriels d’avoir augmenté leurs marges, alors que les industriels de leur côté portent la même accusation. La balle change de camp à chaque passage sur les plateaux ou via les communiqués. Mais à la fin, c’est le consommateur qui paie quoiqu’il arrive…
L’exemple de cette situation est donné par Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution, qui émet l’idée d’une responsabilité des industriels dans l’augmentation des marges faites sur les produits. Il dénonce « une attitude irresponsable sur le sujet », soupçonnant le profit des grands industriels qui « veulent profiter de la situation. Ils ont tous augmenté leur marge pour 2023 ». Chacun y va de son intérêt, comme le prouve la réponse de Christophe Piednoël, porte-parole du groupe Lactalis. Il signale des propos « totalement inacceptables »…
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Des scientifiques dénoncent les pratiques marketing et les stratégies commerciales de l'industrie du lait pour bébé. Au fil des décennies, ces entreprises n'ont cessé de développer leur communication pour démotiver les mères à allaiter…
Le « marketing sournois » des industriels du lait infantile : Les ventes de cette industrie sont estimées à plus de 55 milliards de dollars annuels. Ce chiffre d'affaires devrait, selon les analystes, pratiquement doubler avant 2030…
Le journal scientifique the Lancet a publié un rapport pointant les pratiques douteuses des fabricants de lait pour bébés. Une collaboration internationale entre plusieurs universités, l'organisation mondiale de la Santé et l'Unicef, affirme que cette industrie consacre des milliards à la publicité…
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Depuis quelques mois, les Allemands se retrouvent devant des étagères vides pour certains produits de grandes marques dans les supermarchés Rewe et Edeka. Les deux poids lourds de la distribution ne font pas ici les frais d’une baisse de production ou d’un manque de chauffeurs de camion…
Les chips, barres chocolatées ou produits cosmétiques disparaissent des rayons en raison de désaccord autour de hausses réclamées par les producteurs, souvent des grandes multinationales, et refusées par ces réseaux. Contacté par l’Opinion, le groupe Rewe martèle n’accepter que des hausses « justifiables et appropriées »…
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D'un côté le lobby de l'industrie et de l'autre celui de la grande distribution. Car au-delà des questions techniques qui vont ravir bien des juristes, l'enjeu est d'importance avec l'éternel choix entre favoriser l'industrie pour l'emploi (donc avec des hausses de prix mais la défense de la souveraineté alimentaire et industrielle) ou favoriser la distribution pour le pouvoir d'achat (donc avec des baisses de prix et des industriels mis sous tension). Et in fine, un équilibre toujours très difficile à trouver entre ces deux options et des orientations qui varient selon les lois.
• L'article 1 vise à interdire les centrales d'achats européennes (ou plus précisément à leur imposer le droit français). Eurelec (Leclerc et Rewe) et Eureca (Carrefour) étant clairement en ligne de mire • Le deuxième article prolonge Egalim 1 (plafonnement des promotions et SRP+10)
• Le troisième article impose le tarif du fournisseur en cas d'accord non trouvé lors des négociations commerciales
• le quatrième article vient compléter la disposition de la loi Egalim 2 relative au mécanisme de transparence sur la valorisation de la part de matières premières agricoles dans l’évolution du tarif des industriels
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Cofigeo, c’est LE géant de l’agroalimentaire français qui rassemble les marques William Saurin, Garbit, Raynal et Roquelaure, et Zapetti. Ce lundi 2 janvier, il capitule, annonce la mise à l’arrêt de 80 % de sa production et ferme quatre de ses huit usines en France. Ce sont donc 800 des 1.200 salariés du groupe qui, après négociations avec les syndicats, vont se voir appliquer « un accord d'activité partielle de longue durée »…
« Le point de rupture est atteint, cette décision a pour objectif de faire face à la hausse spectaculaire de ses coûts d'énergie (gaz et électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats et recettes cuisinés), qui seront multipliés par 10 dès le début de l'année ». Soit une facture qui va passer de 4 à 40 millions d’euros…
S’agissant de la production alimentaire, secteur qui touche davantage les Français, les industriels du secteur sont encore plus alarmistes. S'ajoutent en effet aux coûts de l’énergie, du transport et du stockage les problèmes d’approvisionnement. Pour les géants comme Lactalis, la facture a atteint 1 milliard d’euros en 2022, et celle du groupe breton Sill « a bondi de 800 % depuis 2021 ». Conséquences pour les Français ? Une inflation sur les produits alimentaires qui va sans doute grimper à 20 % en moyenne et, en corollaire, le spectre d’une pénurie alimentaire…
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Les PME pourront répercuter auprès de leurs clients distributeurs la hausse insoutenable des prix de l’énergie. La suspension des pénalités logistiques est également accueillie favorablement, même si son caractère temporaire en réduit la portée…
L’Adepale regrette que les engagements pris par les distributeurs en matière de pénalités et de prise en compte des coûts de l’énergie ne s’appliquent pas aux entreprises de taille intermédiaire (ETI). L’Adepale appelle à la mise en place d’un moratoire total sur les pénalités logistiques injustifiées et disproportionnées, de manière permanente et pour toutes les tailles d’entreprises…
De nombreuses ETI n’auront d’autres options que d’arrêter certaines de leurs productions…
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« Les demandes de revalorisation qui nous parviennent des fournisseurs sont à des niveaux extrêmement élevés : entre 15 % et 25 % sur de nombreux produits ». Les industriels avaient jusqu’au 1er décembre pour soumettre leurs propositions de tarifs des produits de grande consommation à marque nationale. Et les deux parties jusqu’au 1er mars 2023 pour parvenir à un accord…
« Il y a un an, les industriels avaient demandé une hausse moyenne de 7 % et obtenu environ 3,5 % », souligne Thierry Dahan, médiateur des relations commerciales agricoles. Mais les coûts de production se sont envolés. Les prix des matières premières agricoles, des emballages, du transport, de l’énergie ont flambé. Résultat, fin novembre, le curseur de l’inflation alimentaire atteignait 12 % dans les supers et hypermarchés. Mais, pour certaines entreprises, les dernières augmentations obtenues sont encore insuffisantes pour conserver leur rentabilité…
Un surcoût certifié par un tiers entre dans le cadre de la loi EGalim 2, promulguée il y a un an. Ayant pour objectif de protéger la rémunération des agriculteurs, elle sanctuarise la part de la matière première agricole dans les tarifs, devenue non négociable, à condition d’apporter la preuve tangible de son coût…
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