"Quel avenir pour le dessin à l’heure du BIM ?" - Cahiers Techniques du Bâtiment (CTB) | Réhabilitations, Rénovations, Extensions & Ré-utilisations...! | Scoop.it

" Les architectes du patrimoine ne se préoccupent pas que de vieilles pierres. Une récente rencontre leur a permis d’interroger la pratique du dessin face à l’essor de la conception en BIM. 


 C’est le 10 février dernier que l’Association des architectes du patrimoine (AAP) a organisé pour ses adhérents, autour de l’exposition Dessiner pour bâtir aux Archives nationales (Paris), une table ronde sur la place du dessin dans la création architecturale contemporaine. Pour l’occasion, cinq intervenants aux profils variés avaient été réunis par son président, Rémi Desalbres : Alain Berthoz, neurophysiologiste, Alexandre Cojannot et Alexandre Gady, historiens de l’art et co-commissaires de l’exposition susmentionnée ainsi que les architectes Philippe Prost et Vassily Laffineur (associé de l’agence Renzo Piano). Contre toute attente, il ne fut nullement question du BIM comme d’une menace, mais plutôt comme d’une opportunité d’améliorer la conception. À condition toutefois de ne pas renoncer au primat du dessin, langage de l’architecture par excellence. Et bien que l’historien de l’art Alexandre Gady eut confessé entendre le mot BIM pour la première fois de sa carrière, il rappela que depuis la Renaissance – à la différence des peintres et sculpteurs pour lesquels le dessin n’était qu’un préalable – l’architecte, n’étant pas lui-même constructeur de ses bâtiments, ne se définissait que par cet art. La poursuite de cette pratique ancestrale à l’heure où les logiciels de conception numérique se propagent de manière virale dans les agences, gagnant chaque jour en rapidité et en agilité, était donc au cœur de la réflexion.../..."