Prévention du risque chimique

Le nom d'une famille de produits chimiques commerciaux donne généralement une idée assez claire des composés apparentés qui la composent. Les pesticides organophosphorés en sont un exemple. Les retardateurs de flamme bromés en sont un autre.

Mais le nom des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) est moins clair. Ce qui constitue ce clan de milliers de composés synthétiques persistants dans l'environnement et largement utilisés, dont certaines molécules toxiques, dépend d'une définition détaillée.

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L'ECHA a enquêté sur les risques environnementaux et sanitaires posés par l'utilisation des PFAS dans les mousses anti-incendie à la demande de la Commission européenne. L'Agence a conclu qu'une restriction à l'échelle de l'UE est justifiée car les risques posés par les PFAS ne sont actuellement pas contrôlés de manière adéquate et les rejets doivent être minimisés.

Une équipe de chercheurs de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA), en collaboration avec des collègues de l'Institut d'ingénierie environnementale, de l'ETH et de l'Université d'État de Caroline du Nord, a passé en revue les recherches effectuées sur les produits contenant des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) et a constaté que l'on en sait très peu sur leur impact sur l'environnement ou la santé humaine.

L'université a publié un article dans la revue Science décrivant son travail, ses conclusions et ce qu'elle pense qu'il faut faire en ce qui concerne l'utilisation de ces substances chimiques dans les produits à l'avenir.

La production et l'utilisation de l'acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS) et des composés qui lui sont liés seront éliminées dans la majeure partie du monde en vertu d'un accord international conclu à la mi-juin.

Les entreprises chimiques fabriquent des PFAS depuis des décennies pour les utiliser comme auxiliaires de fabrication et dans les produits de consommation. Ces composés offrent des caractéristiques telles que la résistance à la chaleur, aux taches et à l'eau, qui sont recherchées par l'industrie et les consommateurs. Selon le gouvernement américain, au moins 4 000 PFAS sont ou ont été sur le marché.

Les PFAS doivent leurs propriétés à la liaison carbone-fluor, qui est l'une des plus courtes et des plus fortes connues. Cette propriété rend également ces produits chimiques — ou leurs parties composées de liaisons C-F — très résistants à la dégradation dans l'environnement, ce qui leur vaut le surnom de « produits chimiques éternels ».

Le comité d’analyse socio-économique de l’ECHA a adopté son avis final sur la proposition de l'Allemagne visant à limiter l'acide perfuorohexanoïque (PFHxA), ses sels et les substances apparentées. Cet avis fait suite à un avis antérieur du comité d'évaluation des risques de juin 2021 visant à restreindre ces substances, très persistantes et bioaccumulables, qui peuvent affecter le système reproducteur humain.