Gifle, fessée, claque... ces punitions sont-elles nécessaires à l'éducation des enfants ? D'autres pratiques ne sont-elles pas préférables ?
Malgré un discours prônant les punitions pour lesquelles nous connaissons aussi des alternatives, ce psy est dans l'ensemble, favorable à la non violence éducative, ça aide la cause, alors on dit oui !
Fondateur de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire, Olivier Maurel était vendredi à La Ville-aux-Dames. Il milite contre les giffles et les fessées.
Que dites-vous aux parents que vous rencontrez régulièrement ?
« Je leur parle d'une étude réalisée auprès de 400 Justes qui ont sauvé des juifs durant la guerre. Selon leurs témoignages, tous avaient des parents affectueux qui leur ont inculqué l'altruisme, leur ont fait confiance et leur ont donné une éducation non répressive. »
Et s’il était possible de poser fermement et clairement nos limites tout en vivant dans une ambiance apaisée et joyeuse ? Et si nous déplacions notre objectif en passant de la recherche d’obéissance à celle plus satisfaisante et durable dans le fond de coopération ?
Je vous partage aujourd’hui 6 astuces aussi simples que puissantes pour poser clairement les limites sans donner de fessées qui ont sauvé ma vie de famille...
Eduquer sans frapper c'est possible questions sur la violence éducative comment poser des limites à son enfant
Aujourd'hui, il n'est plus permis de frapper les femmes ou les détenus. Seuls les enfants ne sont pas encore protégés par la loi. Et pourtant, les gifles et les fessées ne sont pas indispensables, elles ne rendent pas les enfants plus obéissants, elles n'améliorent pas les apprentissages. Il est possible d'éduquer sans frapper, de poser des limites à ses enfants, avec respect et amour. La majorité des pays européens ont à l'heure actuelle pris position contre les châtiments corporels envers les enfants : ils sont en effet 18 à avoir interdit fessées, claques et autres violences dites « éducatives ».
"Ce livre est un cadeau pour les millions de jeunes qui n'ont pas encore d'enfants. Un cadeau aussi et surtout pour tous les enfants à naître dont les parents auront eu la chance de le lire." Alice Miller.
Depuis plus de 20 ans, il est donc prouvé que des violences même considérées comme «mineures» sont très préjudiciables au développement, au comportement et à la santé des enfants, d’autant plus qu’ils sont plus jeunes, et il est démontré que l’abandon par les parents de ces violences éducatives permet aux enfants de ne plus être impactés par la plupart, voire la totalité de ces conséquences.
En toute logique, leur interdiction ne devrait susciter aucun retard, de même il serait urgent que les pouvoirs publiques diffusent des campagnes de communication pour informer la population de la nocivité des violences éducatives, et promouvoir une éducation non-violente.
Les violences éducatives n’ont rien d’éducatif, ce sont des méthodes contre-productives qui risquent de rendre les enfants agressifs et violents contre autrui et contre eux-mêmes, et de les exposer à d’autres violences.
Des méthodes d’éducation non-violentes sont efficaces et respectueuses des droits et de l’intégrité physiques et psychiques de l’enfant
On regroupe communément sous le terme de punitions corporelles les violences dites «mineures» : les tapes sur la main, les fessées à mains nues, le fait de pousser ou bien de tirer, tordre, comprimer ou pincer certaines paries du corps (oreilles, nez, joues, cheveux, mains, bras) et de secouer un enfant
La lutte contre les punitions corporelles et toutes les autres violences éducatives est une priorité à la fois humaine, sociale et de santé publique. Ces violences éducatives représentent une atteinte aux droits, à la dignité ainsi qu’à l’intégrité psychique et physique des enfants, elles sont contaminantes et se reproduisent de proche en proche et de génération en génération (50).
En France une loi les interdisant explicitement est indispensable, elle permettra enfin d’appliquer les recommandations des conventions internationales et de rejoindre les 40 pays qui ont déjà légiféré (34). Cette loi sera un signal fort pour dire que ces violences ne sont plus tolérées, et elle représentera une occasion de lancer des campagnes d’information sur l’interdiction d’exercer toute forme de violences à l’encontre des enfants dans le cadre familial, et de communiquer sur les conséquences de ces violences sur le développement de l’enfant et sa santé même à l’âge adulte, ainsi que sur les méthodes d’éducation positive non-violente (10).
Cette loi et ces campagnes d’information sont d’autant plus indispensables que - comme l’a montré la grande enquête canadienne sur les enfants et les jeunes - l’abandon par les parents des pratiques éducatives violentes permet aux enfants de ne plus en subir les conséquences (30).
La fessée et la gifle sont des violences éducatives qui n'ont rien d'éducatif : au contraire ! en plus elles sont virales car elles se reproduisent de génération en génération. Alors STOP !
Laurence Parisot interpelle Jean-Frédéric Poisson, député UMP au sujet de la loi Famille et notamment de l'interdiction de la fessée.
"...même la petite tape sur la main, elle n'est pas souhaitable.C'est un sujet de société parce qu'il faut avoir à l'esprit ce que les travaux et les recherches de la médecine et de la psychanalyse ont démontrés ces 20 dernières années, notamment avec Alice Miller, qui est que toute forme de châtiment corporel peut avoir un effet négatif sur le développement psychologique de l'enfant."
Le député écologiste qui l'avait déposé a finalement décidé de le retirer, lundi, après l'engagement du gouvernement à « reprendre la discussion » plus tard.
Le texte précisait que « les titulaires de l'autorité parentale ne peuvent user de châtiments corporels ou de violences physiques à l'égard de l'enfant ».
« La violence n'est jamais obligatoire pour assurer l'autorité parentale », a justifié Lambert, en s'indignant que dans la rue, si l'on voit « un père qui claque son fils », on peut trouver ça « presque normal », mais pas si c'est une femme qui est frappée par exemple.
Ce que je constate, c’est que les parents qui font usage de ce qu’on appelle la violence éducative ordinaire le font généralement avec cette intention positive pour leurs enfants
Un point primordial à mes yeux c’est que
"La bienveillance commence par soi : se reconnaître le droit d’être énervé, fatigué et en colère. Et prendre soin de soi !"
Les situations qui dégénèrent dans la violence viennent généralement de moments où nous confondons moyen et objectif : nous pensons que nous appliquons mal ou pas assez notre outil, notre façon de faire – que ce soit la communication non violente ou la fessée et la punition.
Nous persistons alors dans cette voie et essayer de faire encore plus de la même chose : plus de punition, plus d’écoute, plus, plus … sans nous rendre compte que c’est l’outil qui ne fonctionne pas.
Il n’y a pas de bonne façon de faire quelque chose qui ne fonctionne pas !
Il s’agit en effet de prendre du recul sur ce qu’on fait et d’arrêter de faire ce qui ne marche pas. Car c’est cela qui est violent pour tout le monde : poursuivre un mode de fonctionnement qui, visiblement, n’a pas donné de résultats et met tout le monde en échec.
En cette journée de la non violence éducative, il me semble important de vous partager les douze principes fondamentaux pour éviter la violence éducative, extraits du livre "La fessée" d'Olivier MAUREL.
J’accuse Evelyne Martello de faire du tort. De faire du tort à des bébés innocents qui ne lui ont rien fait. De faire du tort à des parents bien intentionnés qui cherchent à comprendre leur bébé, ses besoins.
Bref, en proposant sa diabolique technique, Evelyne Martello met en péril :
- l’allaitement maternel
- la contraception naturelle
- le lien d’attachement entre le bébé et ses parents
- la confiance en lui du bébé
- la confiance du bébé dans les autres
- le développement du cerveau du bébé
- le rapport positif au sommeil
- la santé (hypoglycémie, prise de poids…) du bébé
- la vie du bébé (mort subite du nourrisson)
Je tiens à préciser que ce billet n’est pas une condamnation des parents qui ont malheureusement utilisé le 5-10-15 avec leur bébé par le passé.
Je considère que ces parents sont des victimes, qu’ils ont été mal informés, dupés par une personne, une institution en lesquelles ils avaient confiance. Je ne voudrais surtout pas que mon texte soit perçu comme une tentative pour les culpabiliser pour leurs erreurs passées, mais comme un appel à une parentalité plus aimante, plus bienveillante dans l’avenir.
Et surtout un appel à une responsabilisation du monde médical face à ses conseils en puériculture. Un appel au retrait de cette section sur le 5-10-15 dans le livre de madame Martello. Il y a autre chose à proposer aux parents pour aider leur bébé à mieux dormir.
"...Son engagement autour de la campagne contre le harcèlement à l'école, qui a débouché sur la découverte et la promotion de l'éducation à la non violence à l'école et de la médiation par les pairs, met en perpective la gravité de cette question mais aussi le bonheur d'aller vers des solutions qui vont dans le sens du bien être à l'école."
Le simple fait de trouver normal qu'on frappe les enfants est-il... normal ?
Pourquoi trouvons-nous la gifle normale sur la joue d'un enfant et scandaleuse sur notre joue ou sur celle d'une personne âgée ? Tout simplement parce que nous avons été habitués depuis notre enfance à voir frapper les enfants.
Il faut bien voir que, dans tous ces cas, l'habitude provoque une véritable mutilation de la sensibilité, un blindage. Et cette insensibilisation est une perte en humanité, une perte en intégrité.
Si 'une bonne fessée n'a jamais fait de mal à personne', pourquoi appelons-nous cruauté le fait de frapper un animal, agression le fait de frapper un adulte et éducation le fait de frapper un enfant ?
Et cela, je le sais aujourd'hui, est très problématique, car c' est en cultivant le silence, qui est en fait de la peur, qu'on perpétue des comportements violents.
Je grandis au sein d' une famille qui se violentait et cela était chez nous banalisé. Je me souviens encore moi-même d' avoir ri du malheur des autres.
Je n' ai pas subi de violences physiques. Tout était psychologique.
Dans mes expériences de vie, je ne me suis jamais sortie de cet engrenage de violence, auquel j'avais assisté. Je reproduisais le schéma qu'on m’avait montré, surtout avec mon petit copain. On se rabaissait, on s'insultait. Et dans ma tête, c'était normal.
Avec les punitions corporelles et psychologiques, ce qui est recherché en provoquant une douleur, une peur et un stress, c’est avant tout de sidérer l’enfant pour qu’il obéisse immédiatement, et de créer ensuite une aversion par un conditionnement pour qu’il ne recommence pas à avoir le même comportement.
Sidération et conditionnement sont des mécanismes neuro-biologiques traumatiques. Les enfants, du fait de leur immaturité neurologique, ont un cerveau très sensible à la douleur et au stress, bien plus que les adultes, et sont beaucoup plus exposés à des atteintes neurologiques et à des conséquences psychotraumatiques lors de violences même "minimes". Et contrairement à des idées reçues, le fait qu’ils soient trop petits pour s’en souvenir ne signifie pas qu’il n’en seront pas traumatisés, c’est même l’inverse.
Ces conduites dissociantes auront alors l’effet inverse de ce qui était escompté au départ. Il s’agissait de rendre l’enfant plus calme, soumis et obéissant, il va devenir agité, incontrôlable, se mettre en danger et pourra avoir des comportements violents à son tour vis-à-vis de lui-même ou d’autrui.
Alors comment sommes-nous (en famille) passé de la "bonne fessée" à la bienveillance ?
Et puis j'ai découvert l'éducation autrement. Et j'ai compris qu'il y avait de l'éducation (quand même). Et oui, dans "éducation bienveillante", dans "éducation positive", il y a éducation. Etre bienveillant ne signifie pas que l'enfant fait ce qu'il veut, quand il veut (contrairement à ce que j'imaginais).
Que répondez-vous à une personne qui avance qu’ « une bonne fessée n’a jamais fait de mal à personne », qu’elle a elle-même reçu des fessées et qu’elle n’est pas traumatisée pour autant ?
.....
D’autre part, ceux qui croient ne pas avoir été traumatisés par les fessées qu’ils ont reçues ne s’aperçoivent pas qu’en défendant les punitions corporelles, ils contredisent à la fois le principe le plus universel de la morale appelé « règle d’or » à cause de son universalité : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse », et un autre principe que tout parent essaie d’inculquer à ses enfants : « Il est lâche de faire violence à un être plus faible que soi ». Ne pas voir cette évidence est à mon avis le signe qu’on a été plus traumatisé qu’on ne le croit.
Serait-il possible qu'en abolissant la souffrance des enfants, on parvienne à transformer les humains en défenseurs de l'humanité ? Pour répondre à cette question, nous avons enquêté à travers le monde ; depuis les chasseurs-cueilleurs du Kalahari, en Namibie, jusque chez le cultivateur écologiste des Cévennes Pierre Rabhi. http://www.touscoprod.com/fr/lodysseedelempathie
En cette journée de la non violence éducative, il me semble important de vous partager les douze principes fondamentaux pour éviter la violence éducative, extraits du livre "La fessée" d'Olivier MAUREL.
4. Pratiquer la règle d'or: traiter l'enfant comme vous voudriez être traité dans les mêmes circonstances
Récemment, la presse rapportait les résultats d’une étude récente établissant un lien évident entre l’augmentation de l’agressivité des enfants et l’usage, par leurs parents de châtiments corporels.
Bien qu’elle donne l’illusion au parent d’être efficace à court terme, « la fessée » ou l’usage de punitions corporelles peuvent créer de graves problèmes chez l’enfant et nuire à la discipline.
L’enfant frappé se responsabilise peu en regard de son comportement et se positionne généralement en victime du « parent persécuteur ». Il n’apprend ni à juger de ses actes, ni à les remplacer par d’autres plus adéquats, mais plutôt à mentir et éviter de se faire prendre par le parent qu’il apprend ainsi à craindre.
Et que feront-ils lorsque la force physique de l’enfant dépassera celle des parents?
C'est ce qu'on appelle la VEO : Violence Educative Ordinaire ! Cette violence que l'on retrouve aussi bien à la maison, lieu où la sécurité devrait être première, à l'école, où bien des profs n'hésitent pas à taxer tel enfant en difficulté d'idiot, d'imbécile, de fainéant ou tel autre de petit dur, turbulent, difficile, capricieux aussi !
Alors, aujourd'hui, je me rallie à cette cause, celle des enfants, mais pas seulement, celle d'une société sans violence, d'une société où les adultes, hier enfants, seraient respectueux les uns envers les autres parce qu'ils auraient appris, de leurs propres parents, à être eux-mêmes respectés et écoutés...
Sans punition pour la plupart des parents, cela semble bien compliqué…
Pourtant il existe une autre vision des actes de l'enfant, avec cette vision une compréhension se développe, et la punition n'a plus sa place, elle semble complètement incohérente avec les objectifs d'épanouissement de l'enfant que nous avons pratiquement tous.
La punition n'apprend pas à comprendre, ou à aimer, à agir dans le but de protéger, de respecter, elle apprend simplement à éviter la sanction.
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