Le prix René Turpin de cancérologie 2020 est décerné à Guillaume Montagnac, Directeur de l'UMR-S 1279 "Dynamique des cellules tumorales" à Gustave Roussy. Il s’intéresse à la régulation de la migration des cellules cancéreuses par le microenvironnement tumoral. Il étudie en particulier comment les caractéristiques de rigidité, de pression et de topologie propres aux tumeurs influencent la façon dont migrent les cellules cancéreuses.
Aurélie Albertini est chercheuse au sein du groupe Rhabdovirus à l’Institut de biologie intégrative de la cellule (I2BC - CNRS/CEA/UPSaclay, Gif-sur-Yvette), spécialiste des glycoprotéines de fusion virale.
Elle reçoit en 2020 la Médaille de Bronze du CNRS.
Bernard Escudier est médecin oncologue à l’Institut Gustave Roussy. Il est également un membre de son comité génito-urinaire et médiateur depuis trois ans. Spécialiste du cancer du rein depuis presque trois décennies, il est à la pointe de la recherche en immunothérapie et développe de nouvelles stratégies thérapeutiques contre cette maladie, dont il a fortement contribué à allonger l’espérance de vie des patients atteints.
Nous nous étions entretenus début juin avec Marie-Anne Rameix-Welti, virologue à l'UVSQ, qui menait des recherches sur la Covid-19. Six mois après, nous faisons le point. Outre sa recherche autour des Coronavirus déjà existants, Marie-Anne Rameix-Welti, chercheuse au laboratoire Infection et Inflammation (2I – UMR-S 1173 INSERM/UVSQ/UPSaclay, Miontugy-le-Bretonneux) de l’UFR Simone Veil – Santé travaillait alors en collaboration avec des collègues du laboratoire VIM – UMR 0892 (INRAE/UVSQ) sur un projet de recherche en sérologie portant sur le nouveau Coronavirus.
Emmanuel Hirsch, président du conseil pour l’éthique de la recherche et l’intégrité scientifique de l’Université Paris-Saclay, nous invite à nous défier de l’annonce publique fracassante d’un vaccin antiCovid efficace à 90 %, faite par la multinationale américaine Pfizer et la start-up allemande BioNTech.
Christophe Granger, maître de conférences à la Faculté des Sciences du Sport de l’Université Paris-Saclay, vient de remporter le prix Femina 2020 dans la catégorie essai pour son ouvrage Joseph Kabris ou les possibilités d'une vie. Cet opus s'appuie notamment sur un travail scientifique, produit de ses recherches sur le corps.
Joseph Kabris ou les possibilités d’une vie (Anamosa) est une œuvre biographique qui, à travers l’étonnante histoire d’un homme né vers 1780 à Bordeaux, pose une question cruciale souvent laissée de côté : Au fond, comment se fait une vie?
L'ouvrage est le fruit de recherches que mène Christophe Granger sur le corps. Il est issu d’un ensemble plus vaste de textes rédigés dans le cadre de son Habilitation à diriger des recherches ("Faire corps. Éléments pour une sociologie historique") soutenue le 25 septembre 2020. Dans ces travaux, le chercheur s’est attaché à mettre au point une démarche d'analyse qu’il a baptisée "biographie sociologique" et qui, à partir d'un cas singulier qu’il a étudié en détail et dans la durée, se propose de poser les jalons de ce que l’on peut appeler les sciences sociales de la vie individuelle.
Christophe Granger est membre de l'équipe Société, Cultures et Organisations sportives au sein du laboratoire CIAMS. Ses travaux de recherche, situés dans le champ de la socio-histoire, portent principalement sur l’intellection des formes corporelles de la vie sociale, autrement dit sur la place des conduites corporelles, des socialisations et des mises en jeu du corps et, notamment, la construction du « vivre sportivement » dans les luttes de classement et de reclassement auxquels se livrent les groupes sociaux en compétition pour la définition des manières d’être légitimes.
En prenant pour terrain l’ordre des pratiques sociales et celui de l’autonomisation des contextes d’action qui passent par le corps (vacances, sport, plage, travail, etc.), mais aussi en étudiant la construction de champs de spécialistes des choses corporelles, comme les médecins, les juristes, l’État, l’école ou le clergé, dont les rapports de force sont constitutifs des catégorisations corporelles du monde social, c’est à ce programme général, celui en quelque sorte d’une socio-histoire du « capital corporel », que Christophe Granger consacre ses travaux.
Outre qu’ils prennent appui sur des terrains d’analyses qui concernent la genèse des catégories de jugement qui ont présidé à l’autonomisation historique d’un espace des sports et à la spectacularisation des activités sportives (gestes, jeu, critique, organisation, perception), mais aussi la sociologie historique des sensibilités (bruits, douleur, ennui) comme mode de construction des conduites sociales, ce travail de recherche s’adosse à une plus large réflexion sur l’épistémologie des sciences sociales.
Christophe Granger est également co-rédacteur en chef de la revue 20&21. Revue d’histoire et membre de la rédaction de la revue Zilsel. Science, technique et société depuis 2018. Co-fondateur de la revue Sensibilités, Histoire, critique et sciences sociales, il dirige par ailleurs la collection «Le mot est faible» aux éditions Anamosa.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels :
La Saison des apparences. Naissance des corps d’été, Paris, Anamosa (2017) La Destruction de l’université française, Paris, La Fabrique (2015) Le Vase de Soissons n’existe pas, Paris, Autrement (2013) Les Corps d’été. Naissance d’une variation saisonnière, Paris, Autrement (2009)
Patrick Couvreur, professeur émérite à l’Institut Galien Paris-Saclay (IGPS - Université Paris-Saclay, CNRS), est un pionnier du nanomédicament, une approche qui permet aux molécules thérapeutiques de cibler directement les tissus et les cellules des patients atteints de maladies graves (cancers, maladies du système nerveux). À la frontière entre la galénique, la chimie des matériaux, la pharmacologie et les nanotechnologies, les recherches de Patrick Couvreur ont de nombreuses fois été récompensées dans le monde entier, et ont débouché sur la création de plusieurs start-up innovantes. Le chercheur est également membre des académies scientifiques de plusieurs pays en Europe et aux États-Unis. En France, il est devenu président de l’Académie nationale de pharmacie en 2020.
Chez les patients avec pneumonie COVID-19, on pense qu'un "orage cytokinique" d'origine immunologique conduit à l'insuffisance respiratoire aigüe et au décès. Une étude parue dans JAMA Internal Medicineconcerne un essai randomisé contrôlé ouvert multicentrique du tocilizumab, un anticorps monoclonal qui bloque le récepteur de la cytokine interleukine-6, et qui est utilisé notamment dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Le Pr Xavier Mariette, Chef du Service Innuno-Rhumatologie de l'Hôpital Bicêtre (AP-HP, INSERM UMR-S 1184, Université Paris-Saclay) en a été le co-investigateur coordinateur.
La récente enquête EpiCOV a mis en évidence le fait que le Covid-19 renforces les inégalités. Les facteurs de risques sont corrélés avec les conditions de vie et en particulier avec le niveau socio-économique, le virus touchant plus sévèrement et plus fréquemment les classes défavorisés. Le Covid, virus de classe ?
Avec nous pour en parler et pour répondre à vos questions, Nathalie Bajos, sociologue et Josiane Warszawski, médecin épidémiologiste au CESP (UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay). Toutes deux coresponsables de l'enquête EpiCov.
La Fondation l’Oréal vient de révéler le palmarès des 35 lauréates des Prix Jeunes Talents 2020 Pour les femmes et la science, parmi lesquelles quatre effectuent leur doctorat dans un laboratoire affilié à l’Université Paris-Saclay.
Léa Bonnefoy, est doctorante au Laboratoire Atmosphères, milieux, observations spatiales (LATMOS – UPSaclay, UVSQ, CNRS, Sorbonne Université). Elle est lauréate dans la catégorie « chimie-physique » pour ses travaux en planétologie qui portent sur les surfaces glacées de trois lunes de Saturne : Japet, Rhéa et Dioné.
Charlotte Canet-Jourdan est doctorante au laboratoire Dynamique des cellules tumorales (TCD – UPSaclay, Inserm, Institut Gustave Roussy). Elle est lauréate dans la catégorie « Chimie-physique » pour ses recherches en oncologie.
Élodie Hinnekens, est doctorante au Laboratoire Complexité, innovation, activités motrices et sportives (CIAMS – Faculté des sciences du Sport de l’UPSaclay). Elle est lauréate dans la catégorie « médecine » pour ses travaux qui portent sur les mouvements précurseurs de la marche chez le nourrisson et la thérapie très précoce.
Solène Marie, est doctorante au Laboratoire d'imagerie biomédicale multimodale Paris-Saclay (BIOMAPS – UPSaclay, CEA, CNRS, Inserm). Elle est lauréate dans la catégorie "médecine" pour ses travaux portant sur les médicaments « radiopharmaceutiques » destinés, entre autre, à l’imagerie médicale.
Elodie Hinnekens, Doctorante au CIAMS, nous reçoit à l’Université Paris-Saclay où elle se sent comme chez elle. La jeune femme devient lauréate du prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO. Encore surprise et émue, elle nous raconte son parcours de chercheuse.
Initié par son père, professeur à l’ENS de Saint-Cloud, Nicolas Viovy baigne d’emblée dans un environnement familial très propice à sa décision de faire de la recherche. « Tel Obélix, je suis tombé dedans dès l’enfance, car nous habitions un logement de fonction qui jouxtait le laboratoire de mon père. » Passionné de biologie, il est très attiré par l’informatique, qu’il choisit finalement. Après une maîtrise à l’Université Pierre et Marie Curie, il entre sur titre à l'ENSEEIHT, à Toulouse. Il effectue son stage de dernière année d’ingénieur au Centre d’études spatiales de la biosphère (CESBIO – CNRS, Université Toulouse Paul Sabatier, IRD) dans la même ville. Il y fait de la télédétection spatiale sur la végétation, qui lui permet de réconcilier ses deux passions. Le jeune ingénieur enchaîne alors avec une thèse - la caractérisation de l'évolution de la végétation par satellite - puis un post-doc dans le même laboratoire, avant d’être recruté au LSCE en 1993.
Bravo à Caroline Robert, médecin, chef de l'unité de dermatologie à Gustave Roussy, chercheuse au sein de l'unité Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie (UMR-S 981 INSERM/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif) et professeur des universités de la faculté de médecine de l'UPSaclay. Son engagement pour la progression de carrière de ses collègues féminines oncologues a été récompensé par la Société européenne d'oncologie médicale.
Programmées le 29 octobre 2020 à Paris, les 17e rencontres du transfert de technologie de l’AP-HP APinnov, auxquelles 150 participants s’étaient déjà inscrits, ont dû être annulées en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. Si les rendez-vous d’affaires, les ateliers et le "village de l’innovation" n’ont pu avoir lieu, les trophées APinnov de l’innovation, traditionnellement remis lors de cette journée, ont pu être désignés par le jury et sont annoncés le 19 novembre par l’AP-HP.
Emine Hamza est un des trois lauréat. Il est interne au service de biologie de la reproduction de l’hôpital Antoine Béclère (AP-HP/UPSaclay) à Clamart. Il a développé le logiciel "Embryo Labelisator", qui permet "d’évaluer la qualité des embryons obtenus in vitro en vue d’un transfert vers une future mère ou d’une congélation".
Mahmoud Zureik est Professeur de santé publique et d'épidémiologie à l'UFR Simone Veil - santé (UVSQ/UPSaclay), et analyse la circulation la propagation et les conséquences de la Covid-19 sur la population Française. De plus, Mahmoud Zureik dirige EPI-PHARE, une structure d’expertise publique en pharmaco-épidémiologie des produits de santé et sécurité sanitaire, constituée fin 2018 par l’ANSM et la CNAM. Le 4e rapport sur l'utilisation des médicaments en France pendant les périodes de confinement et post-confinement Covid-19 entre le 16 mars et le 13 septembre 2020 montre que l’épidémie de Covid-19 a profondément déstabilisé la consommation de médicaments de ville en France.
Cette année, les docteurs de l’Université Paris-Saclay se sont distingués par l’excellence de leurs travaux de recherche : sept d’entre eux ont été récompensés par un prix de la Chancellerie des Universités de Paris.
Les prix décernés proviennent de revenus de dons et de legs consentis à l’ancienne Université de Paris allant de 1000 à 10000 euros. Ces sept jeunes docteurs de l’Université Paris-Saclay sont désormais les ambassadeurs de la diversité et de la pluridisciplinarité des travaux scientifiques menés dans nos différents laboratoires de recherche :
Trois prix ont été attribués à des lauréats travaillant dans le domaine des Sciences de la Vie sont :
Le Prix Halimi est attribué au Docteur Myriam AMSALLEM pour sa thèse sur l’étude du Remodelage du Ventricule Droit dans l’Hypertension Pulmonaire: du Phénotypage approfondi à l'étude de la Protéomique (Laboratoire Hypertension Pulmonaire: Physiopathologie et Innovation Thérapeutique - UMR-S 999 Inserm/UPSaclay)
Le 2ème Prix en Pharmacie est attribué au Docteur Diana LAMAA pour sa thèse sur la conception, synthèse et vectorisation de molécules apparentées à l'isocombrétastatine A-4 : exploration de nouvelles réactivités des composés diazo précurseurs (Laboratoire Biomolécules : Conception, Isolement et Synthèse - BioCIS CNRS/UPSaclay)
Le 1er Prix en Pharmacie est attribué au Docteur Myriam NABHAN pour sa thèse sur l’agrégation et immunisation contre les protéines thérapeutiques : étude de la maturation des cellules dendritiques et de la réponse lymphocytaire (Laboratoire Inflammation, Microbiome, Immunosurveillance – UMR-S 996 Inserm/UPSaclay)
Jean-Charles Soria est médecin oncologue et chercheur, professeur à l'Université Paris-Saclay. Mondialement connu pour ses recherches sur le cancer du poumon, il est expert de la médecine de précision, de l'immunothérapie et des essais précoces au sein de l’Institut Gustave Roussy, qu’il dirige depuis janvier 2020. Portrait d’un chercheur qui a très tôt décidé de consacrer toute son énergie à combattre le cancer.
C'est une nouvelle étape encourageante dans la bataille contre le Covid-19. Lundi, le laboratoire américain Pfizer a annoncé que le vaccin sur lequel il planche est "efficace à 90%" contre les infections au Covid-19. Et ce, en deux injections, car la seconde se ferait trois semaines après la première. Qu'est-ce que cela signifie concrètement ?
Avec: Yves Gaudin, virologue et directeur de recherches CNRS à l'Université Paris-Saclay. Et Dr Alain Ducardonnet, consultant santé BFM TV.
Caroline Robert dirige, avec l’aide de Stéphan Vagner, de l’institut Curie, l’équipe Mélanome, au sein de l’UMR-S 981Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie (Inserm/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif) qui a pour objectif de caractériser les mécanismes moléculaires sous-jacents aux réponses cellulaires adaptatives aux thérapies systémiques en oncologie. Son équipe travaille plus précisément sur les mécanismes conduisant aux résistances aux immunothérapies par inhibiteurs de points de contrôle immunitaires et aux thérapies ciblées utilisés pour le traitement du mélanome métastatique.
L’équipe de Caroline Robert a démontré le rôle essentiel du complexe d'initiation de la traduction de l'ARNm, eIF4F, dans l’adaptation post-transcriptionnelle aux traitements anti-BRAF et anti-MEK ainsi que dans la régulation de la traduction de PDL1. Elle développe des marqueurs prédictifs de réponse aux traitements et étudie la régulation post-transcriptionnelle des points de contrôle immunitaires exprimés par les cellules cancéreuses et les cellules du microenvironnement tumoral. Un des objectifs de l’équipe est de de mettre au point d’un nouvel inhibiteur du complexe eIF4F pour cibler les cellules résistantes et/ou persistantes et augmenter l’efficacité des traitements anticancéreux.
Le Prix Raymond Rosen de la FRM est issu d’un legs de Jeanne Rosen, en mémoire de son époux. Il couronne chaque année des travaux de recherche en cancérologie. Ce prix sera remis à Caroline Robert lors d’un événement digital « Prix de la Fondation pour la Recherche Médicale 2020 », qui aura lieu le 2 novembre.
Antoine Allard, qui a réalisé sa thèse dans l’équipe 4 du Laboratoire Analyse, Modélisation et Matériaux pour la Biologie et l'Environnement (LAMBE, CNRS/UEVE/UPSaclay, Évry) sous la direction de Clément Campillo en co-tutelle avec Cécile Sykes à l’Institut Curie (Paris) a obtenu le Prix de thèse C’Nano 2020 dans la catégorie « Recherche Interdisciplinaire ». En effet, la qualité, l’originalité et l’excellence de ses travaux de thèse, intitulés « Étude in vitro de l’effet d’un réseau dynamique d’actine sur les tubes de membrane » ont retenu tout l’intérêt du jury des Prix de thèse C’Nano 2020.
Une cérémonie de remise des Prix aura lieu le mercredi 9 décembre 2020 à partir de 18h30 au centre des Congrès Pierre Baudis à Toulouse, à l’occasion de la 4ème édition du congrès « C’Nano 2020: The Nanoscience Meeting ».
Joël Doré est chercheur en écologie microbienne intestinale à l’institut Micalis (Université Paris-Saclay, Inrae, AgroParisTech) et directeur scientifique du centre d’excellence en analyse du microbiome MetaGenoPolis. Leader mondial du microbiote humain et spécialiste en métagénomique, il a découvert les liens entre le microbiote intestinal – l’ensemble des micro-organismes vivant dans le tube digestif - et les maladies chroniques, neurodégénératives ou neuropsychiatriques. Des découvertes que le chercheur valorise dans des applications diagnostiques et thérapeutiques, co-fondant plusieurs start-up, dont les toutes récentes Gut Microbiome Testing et Novobiome.
Cela fait 35 ans que Joël Doré travaille sur le microbiote. Le chercheur, qui fait aujourd’hui partie des scientifiques les plus cités au monde (HiCiSci), a démarré ses recherches sur celui de l’animal. Diplômé d’Agro Rennes, il entre à l’Inra en 1983 à Clermont-Ferrand, puis effectue une thèse aux USA, qu’il soutient en 1989. Son passage au microbiote humain correspond à son arrivée au début des années 90 dans une des plus importantes unités de l’Inra (désormais Inrae) : MICALIS, à Jouy-en-Josas (91). Joël Doré en est le directeur-adjoint de 2010 à 2014.
TRIBUNE - Emmanuel Hirsch, professeur d'éthique médicale à l'Université Paris-Saclay, questionne les mesures prises pour lutter contre la pandémie au regard du respect des valeurs républicaines.
Après avoir mené de brillantes études de Pharmacie à l'Université Paris Descartes, Solène MARIE décide de s’orienter vers la filière internat dès sa 5ème année, poussée par sa curiosité intellectuelle. Cette spécialisation de haut niveau scientifique et très sélective, a été une évidence pour la doctorante qui souhaitait découvrir le monde hospitalier.
C’est lors de son internat de pharmacie hospitalière qu’elle découvre la radiopharmacie, une discipline qui s’intéresse aux médicaments dits « radiopharmaceutiques » destinés, entre autres, à l’imagerie médicale. Poussée par son envie d’en apprendre toujours plus, Solène décide de se spécialiser dans cette discipline et démarre une thèse au Laboratoire d’Imagerie Biomédicale Multimodale Paris-Saclay.
Son sujet d’étude est "Imagerie translationnelle pour la mise en évidence des répercussions pharmacocinétiques des transporteurs de médicaments". La chercheuse œuvre à la mise au point de méthodes d’imagerie non invasives permettant de visualiser et quantifier le rôle des transporteurs en pharmacocinétique dans l’organisme, notamment vers le cerveau et le foie. Ces techniques permettent de détecter des anomalies, parfois invisibles autrement, pouvant être à l’origine de sous-dosages ou au contraire de toxicités des traitements.
Solène soutiendra sa thèse le 9 octobre prochain mais l’aventure ne s’arrête pas là !
En effet, Solène a reçu une bourse Fulbright (Programme Chercheur National) pour financer son premier contrat post-doctoral aux États-Unis dès l'année prochaine lors duquel elle évaluera l'impact de la NASH (maladie hépatique inflammatoire) sur les transporteurs de médicaments et le retentissement fonctionnel sur leur pharmacocinétique.
A côté de ses activités de recherche, Solène mène de front une carrière d’enseignante et d’assistante hospitalier et universitaire. Une évidence pour la scientifique qui aime « partager [ses] connaissances avec les étudiants, leur faire découvrir certains domaines nouveaux pour eux qui me passionnent, en particulier la radiopharmacie. J'apprécie également beaucoup d'encadrer des internes et des externes à l'hôpital et leur faire découvrir cette activité souvent méconnue du grand public. »
Solène est très fière de dédier son prix à toutes les femmes scientifiques : « Les femmes dans la science sont souvent sous-représentées mais nous avons la chance d'être nombreuses dans les sciences pharmaceutiques où un certain nombre de femmes mènent de brillantes carrières, en particulier au niveau universitaire. »
Enfin, elle souhaite inviter les étudiantes et étudiants à « faire leur choix par passion et ne jamais cesser d'apprendre ! »
Nous lui souhaitons tous nos vœux de réussite pour la suite de sa belle carrière scientifique !
Quel coût démocratique de la pandémie ? Y-a-t’il encore une place pour l’éthique ? On en parle avec Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à la faculté de médecine de l’Université Paris-Saclay, où il préside aussi le Conseil pour l’éthique de la recherche et l’intégrité scientifique.
En 2009, il avait déjà dirigé au Cerf l’ouvrage collectif Pandémie grippale : l’ordre de mobilisation qui anticipait la crise sanitaire du H1N1, laquelle n’a pas eu lieu. Il dirige aujourd’hui Pandémie 2020 – Éthique, société, politique (éditions du cerf) qui paraîtra le 8 octobre. Cet ouvrage collectif de 131 contributeurs a été rédigé au coeur de la pandémie de coronavirus, entre mars et avril 2020. Pour préserver l’immédiateté des réflexions contenues dans ces 97 articles, l’ensemble n’a pas été retoqué au sortir du confinement.
Je ne suis pas un intellectuel, je suis un homme de terrain : j’ai fait le choix d’exercer mon activité de philosophe comme un engagement. Mon inquiétude aujourd'hui, c'est la méfiance, le refus et le quant-à-soi.
Il s’agit ainsi de restituer les expériences tirées des premiers mois de la crise et de proposer des éclairages ainsi que des lignes d’action. Emmanuel Hirsch y développe ainsi toute une réflexion sur l’éthique « en acte », sur ce que cette pandémie, - comme l’aurait fait une guerre - dit de nos sociétés, sur la nécessité d’une expertise et d’un bilan, même provisoire, pour faire face à une prochaine épidémie ou sur le rapport à la mort et la valeur de la vie dans nos sociétés. En outre, il déplore que nous n'ayons tiré aucune leçon du confinement et que le mot d'ordre des autorités au sortir de celui-ci ait été "liberté", le souci d'une reprise économique ayant pris le pas sur tout le reste.
On en était, dans les mois qui précédaient le covid, à nous parler de la société algorithmique ; là, c’est l‘humain à bras le corps qui a surgi, dans une capacité qui, moi en tant que temoin, m’a frappé. Quand vous évoquez les années sida par rapport à ce qu’est le covid 19, vous mettez face à face deux approches : une approche dont on a vu quels ont été les résultats, y compris au niveau international ; une approche dont on voit les équivoques, le côté erratique des décisions. Pour moi, c’est une catastrophe, toute cette intelligence aurait pu être mobilisée.
Une émission qui s'inscrit dans le cadre de la journée spéciale que France Culture consacre à la science et à la recherche : Ce que le Covid fait à la science, à l'occasion de la Fête de la Science (du 2 au 12 octobre).
Ma vraie question est politique : soyons conscients que si un réanimateur est amené quotidiennement à choisir [...], c'est aussi par rapport à des choix politiques, budgétaires, dans un contexte restrictif ; il faut une pédagogie qui accompagne ces questions.
Chaque année, l’Académie d’Agriculture de France attribue des prix et distinctions lors de sa séance solennelle de rentrée. Cette année ce sont trois scientifiques du centre INRAE Île-de-France – Versailles-Grignon qui sont récompensés pour leurs travaux. La médaille de vermeil est décernée à Mélisande Blein-Nicolas et à Folkert Van Oort ; celle d’argent à Anne-Sophie Lissy. La remise des récompenses aura lieu le 23 septembre 2020. Toutes nos félicitations aux lauréats !
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