Deux antiquaires interpellés dans le cadre des faux meubles XVIIIe | Connaissance des Arts | La revue de presse & web du SNA | Scoop.it

Suite ou parallèle à l’affaire des faux sièges XVIIIe de Versailles, deux marchands soupçonnés d’avoir vendu de faux meubles ont été arrêtés le 8 juin au matin. 

par Guy Boyer

Alors que se tiennent aujourd’hui les premières Assises de l’expertise au Petit Palais, la nouvelle de cette interpellation a été annoncée par Valérie Sasportas du Figaro, la journaliste qui avait déjà révélé l’affaire Jean Lupu. Il y a un an pile, cet antiquaire du faubourg Saint-Honoré avait été soupçonné d’avoir vendu des meubles « trafiqués » et avec de fausses estampilles. Dans cette première affaire de faux, Jean Lupu a été mis en garde à vue pendant deux jours en mars et exclu provisoirement de la Compagnie nationale des experts (CNE), présidée par Frédéric Castaing. Ce mardi, Bill Pallot de la galerie Aaron et un membre de la famille Kraemer ont été interpellés pour escroquerie par l’OCBC (Office central de lutte contre le trafic de biens culturels). D’où le communiqué laconique et mystérieux arrivé hier soir dans nos mails : « La maison Kraemer entend préciser qu’il sera établi qu’elle n’a jamais fait fabriquer quelque meuble que ce soit. La galerie Kraemer a toujours vendu des meubles dont elle est convaincue de l’authenticité ». Comme Jean Lupu, les deux interpellés sont soupçonnés d’avoir fait passer du neuf pour de l’ancien. D’autres mises en examen pourraient avoir lieu, dans les jours qui viennent, à l’encontre d’autres antiquaires mouillés dans cette affaire. On parle de sept personnes au total. À cette affaire vient s’ajouter celle des faux sièges XVIIIe de Versailles. L’OCBC enquête encore actuellement sur ces quatre ensembles de meubles dont nous avons donné la liste le 6 mai dernier (petite précision : sur les quatre sièges de Delanois, seuls deux seraient considérés comme faux). Aujourd’hui, à 16h, le colonel Ludovic Ehrhart, le chef de l’OCBC devrait intervenir dans la table ronde des Assises sur le thème « Expert, un métier à risque ». Le public aura de nombreuses questions à poser.


Via Compagnie Nationale des Experts