La lettre de Toulouse
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Scooped by Jacques Le Bris
September 24, 2023 10:56 AM
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Le Sicoval à la recherche du Trèfle maritime....

Le Sicoval à la recherche du Trèfle maritime.... | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Trèfle maritime

 

Le 9 août dernier, la préfecture a ordonné une enquête publique pour la réalisation de l’opération d’aménagement du projet de zone d’aménagement concerté (ZAC) Enova, sur le territoire de la commune de Labège. Cette enquête est ouverte du 6 septembre au mercredi 11 octobre.
Pendant la durée de l’enquête, le public pourra consulter le dossier, et consigner son avis sur le registre au siège du Sicoval,
situé 110 rue Marco Polo,
31670 Labège,
ou à la mairie de Labège,
 
 
Sur le site de la préfecture www.haute-garonne.gouv.fr on peut d’ores et déjà consulter les avis des autorités compétentes (Département, SDEHG, communes voisines, Tisséo, SCoT etc).
 
La ZAC Enova se situe dans un pôle économique majeur de la région toulousaine constitué à partir de Labège-Innopole. Elle s’étend sur 282 hectares, avec environ 1 150 entreprises principalement tertiaires, 16 800 emplois, 7 établissements d’enseignement, 3 000 étudiants et 3 incubateurs d’entreprises. On y trouve le centre de congrès Diagora, des commerces, un cinéma multiplexe de 16 salles et une trentaine de restaurants. Par ailleurs le plan mobilité prévoit du déplacement doux à vélo, et l’arrivée prochaine des deux lignes de métro. Le projet vise à ouvrir des espaces publics naturels et paysagers ; favoriser la mixité ; attirer les entreprises ; favoriser le circuit court de l’innovation.
 
Le programme prévoit 500 000 m² de surfaces de plancher, dont plus de la moitié est localisée sur des parcelles déjà bâties ou artificialisées (friches). Sur les 330 000 m² prévus pour le tertiaire, 100 000 m² sont dédiés au futur pôle numérique, créant 5 000 emplois.
Environ 120 millions d’euros HT sont destinés à financer des acquisitions foncières, des travaux de réseaux, de voirie, d’éclairage et d’espaces verts. La réalisation de l’opération d’aménagement d’ensemble du projet de ZAC Enova est confiée à La SPL Enova-aménagement (Sicoval), Compensation. 
 
La MRAE (Mission régionale d’autorité environnementale) d’Occitanie souligne une étude d’impact environnemental incomplète. Elle demande de compenser les terres artificialisées comme défini par la loi dite Climat et résilience du 22 août 2021.
Zones humides. Sur les 12,04 ha de zones humides sur la ZAC, 6,04 ha seront détruites ; La mise en place de mesures de compensation est proposée. L’une concerne l’acquisition par le Sicoval de 8,5 ha de zones humides sur les communes de Clermont-le-Fort et du Vernet.
Pour compenser la disparition de la faune et de la flore, deux types de mesures sont proposés ciblant les espèces protégées comme le Trèfle maritime et les espèces des milieux ouverts ; oiseaux, chiroptères, reptiles, Grand-capricorne.
 
Pour la faune, une parcelle de 19,6 ha à Auzeville a été acquise avec obligation de gestion environnementale. Pour le Trèfle maritime, une parcelle de 2 ha du Sicoval a Ayguesvives a été identifiée. La recherche de site est en cours pour 53 ha de compensation pour la faune, possiblement à proximité de la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne Ariège et 19,6 ha pour le Trèfle maritime (sites possibles dans la vallée de l’Hers).
 
Gérard Boudon
 
Labège(31) Nouvelle ZAC Enova : un mois d’enquête publique
 
Mercredi 13 septembre 2023 -- La Dépèche du Midi (papier)

 

 

Jacques Le Bris's insight:

N D C : pour s'y retrouver sur le parcours de cette enquête il fallait un guide https://www.sicoval.fr/app/uploads/2023/09/Enova-labege-guide-enquete-publique-.pdf

 

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Scooped by Jacques Le Bris
July 22, 2022 6:55 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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Scooped by Jacques Le Bris
July 22, 2022 6:54 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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July 22, 2022 6:53 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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July 22, 2022 6:50 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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September 12, 2015 8:19 AM
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La réserve naturelle Garonne Ariège inaugurée

La réserve naturelle Garonne Ariège inaugurée | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Le président du conseil régional Midi-Pyrénées, Martin Malvy, et le préfet Pascal Mailhos ont inauguré jeudi au château Bertier de Pinsaguel la réserve naturelle régionale Confluence Garonne Ariège.

À cette occasion, Pascal Mailhos et Jean-Louis Coll, maire de Pinsaguel, ont signé le cahier de gestion du site classé du château Bertier et de ses abords. La zone de confluence propose une grande richesse des milieux naturels : corridor fluvial, milieux ouverts et semi-ouverts, milieux humides, formations boisées. Ces milieux abritent une multitude d'espèces remarquables : plus de 500 espèces végétales, des insectes, des poissons, notamment des migrateurs, des amphibiens, des reptiles, des mammifères et des oiseaux. Au cœur du site classé, le château constitue un patrimoine à valoriser datant du XVIIIe siècle sur les bases du bâtiment d'origine du XIIIe/XIVe siècle.

La Dépêche du Midi

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July 22, 2022 6:55 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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July 22, 2022 6:54 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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July 22, 2022 6:53 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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Scooped by Jacques Le Bris
July 22, 2022 6:52 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

Par Guillaume Laurens

Publié le 20 Juil 22

 

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July 22, 2022 6:51 AM
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Noyades en cascade en Haute-Garonne : il y a eu plus de morts en dix jours, que sur quatre mois à l'été 2021

Les pompiers de la Haute-Garonne ont déjà dû faire face à sept noyades mortelles depuis juin, contre cinq sur les quatre mois de la période estivale 2021

 

En ce début d'été 2022, en particulier depuis le 10 juillet, il y a déjà eu plus de morts par noyade en Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Le décompte fait déjà froid dans le dos. En dix jours, alors qu’une intense canicule s’est abattue sur la région, il y a déjà eu plus de morts dans les piscines, plans d’eau et autres cours d’eau de Haute-Garonne, que pendant les quatre mois de la saison estivale 2021.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

Depuis le 1er juin 2022 dans le département, sept personnes sont décédées dans des noyades, dont six lors des dix derniers jours, confirme à Actu Toulouse le SDIS de la Haute-Garonne. Parmi ces sept morts, cinq ont succombé dans des piscines privées, les deux autres dans le milieu naturel.

 

Hécatombe depuis dix jours en Haute-Garonne

La première victime était une femme de 66 ans, retrouvée noyée le 10 juin dernier dans une piscine privée, quartier Lardenne, à Toulouse. 

Un mois plus tard, le dimanche 10 juillet, un jeune de 34 ans a trouvé la mort quartier Saint-Simon, également dans une piscine privée, avant un week-end prolongé du 14-Juillet mortifère. 

 

Le jour de la fête nationale, un touriste allemand de 61 ans a perdu la vie à Salles-sur-Garonne, au sud de Toulouse. En vacances chez des amis, il a tenté de traverser le fleuve depuis la base de loisirs de Rieux-Volvestre, avant d’être emporté sur plusieurs kilomètres.

Le lendemain, vendredi, un nouveau drame est survenu du côté de Préserville, à l’est de Toulouse. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours ne sont pas parvenus à réanimer une grand-mère de 59 ans et son petit-fils de neuf mois. C’est la mère du nourrisson qui a découvert les deux corps dans la piscine bâchée. Leur autopsie, mardi, a confirmé la thèse de l’accident.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 89 ans a lui aussi fait une terrible découverte : il a retrouvé le corps sans vie de son fils d’environ 50 ansdans une piscine, quartier du Busca à Toulouse. « Pas en bonne santé », selon une source policière, la victime aurait voulu profiter de la soirée pour se rafraîchir. 

Dans chacun de ces six premiers cas, il s’agirait de noyades accidentelles.

Enfin, ce mercredi 20 juillet, c’est le corps d’une femme de 64 ans qui a été découvert dans le lac de Saint-Caprais, à L’Union, près de Toulouse. Cette fois, un geste désespéré n’est pas à exclure.

Depuis le 1er juin 2022 : déjà 16 noyades, dont sept mortelles

Si sept morts sont à déplorer depuis le 1er juin, toutes les victimes de noyades ne sont heureusement pas décédées : au mercredi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont au total intervenus pour 16 personnes tombées à l’eau. Certaines dans des piscines privées, d’autres dans le milieu naturel, pour beaucoup dans la Garonne ou le canal du Midi à Toulouse. Il n’est pas exclu que d’autres noyades, qui n’aient pas nécessité d’intervention du SDIS, n’aient pas été recensées.

En 2021 : 14 noyades et cinq décès, en quatre mois

Ces chiffres préoccupants dépassent déjà ceux de l’année dernière, sur les quatre mois de la saison estivale… D’après Santé Publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2021, 14 noyades accidentelles étaient comptabilisées en Haute-Garonne. Parmi elles, cinq décès, dont un seul dans une piscine, tous les autres en milieu naturel.

Le SDIS corrobore ces chiffres, et a de son côté enregistré en 2021 cinq décès, et 18 interventions pour noyade au total, certaines n’étant probablement pas accidentelles.

Dans le détail, ces drames sont survenus en majorité dans des plans d’eau (cinq noyades, dont deux décès), ou des fleuves et rivières et canaux (cinq noyades, dont deux décès également). Trois autres ont été recensées en piscine privée familiale (dont un décès) et la dernière (sans décès donc) dans une piscine privée à usage collectif, de type résidence.

Que disent les chiffres nationaux ?

En 2021, à l'échelle nationale, Santé Publique France avait recensé sur cette même période de quatre mois quelque 1 480 noyades accidentelles (dont 27 % suivies d'un décès), 181 intentionnelles (suicide, tentative de suicide ou agression) et 92 d’origine inconnue.
Les principaux sites de noyade accidentelle étaient la mer (47 %), devant les piscines (26 %), puis les cours d'eau et plans d'eau (23 %). Quant au profil des victimes : il s'agissait pour beaucoup soit de jeunes, soit de personnes âgées.

L’appel à la prudence des pompiers

En début de semaine sur Actu Toulouse, l’adjudant Lionel Simon, cadre au secours nautique des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne, avait d’ailleurs appelé à la prudence, notamment face aux dangers de la baignade en milieu naturel. Déplorant que « les gens prennent beaucoup plus de risques en ce moment », il insistait notamment sur « l’importance de se baigner dans des zones surveillées ». Car c’est là que les pompiers « effectuent le plus d’interventions, pour porter secours à des victimes qui sont, la plupart du temps, alcoolisées ou en méforme ». Alors que le mercure affichait 40°C, il mettait en garde face au « risque de choc thermique » et rappelait aussi que derrière son apparence tranquille, la Garonne présente des risques réels. Le SDIS de la Haute-Garonne a par ailleurs diffusé sur son site web des conseils de prudence. 

 

4 interventions dans la Réserve naturelle, où la baignade est interdite

De son côté, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège, s’inquiète aussi de la résurgence de problèmes sur son périmètre (bords d’Ariège et de Garonne, de Toulouse à Venerque), notamment autour de Clermont-le-Fort : « La baignade est interdite depuis plusieurs années, déjà bien avant le classement en Réserve naturelle (en 2015, ndlr), pour éviter les risques de noyade ». Mais cela n’empêche en rien les problèmes : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
L’association déplore aussi que « les accès au site, qui doivent permettre l’arrivée des secours en cas d’accident », soient encombrés : « Les stationnements sauvages, fréquemment relevés et parfois verbalisés, ralentissent les secours et augmentent les risques de noyade ».
« Depuis quelques années, plusieurs sites naturels situés sur la RNR enregistrent une fréquentation croissante par des visiteurs qui recherchent des coins de nature ensauvagée aux portes de Toulouse entraînant des dérives : risque incendie élevé, dégradations et incivilités entre usagers et des accidents », constate l’association, qui tente, avec ses moyens, de mener des actions de sensibilisation et de prévention.

 

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Publié le 20 Juil 22

 

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January 29, 2021 7:34 AM
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Les Réserves Naturelles Régionales de l'Occitanie

Les Réserves Naturelles Régionales de l'Occitanie | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Les Réserves Naturelles Régionales (RNR) sont des outils réglementaires - code de l’environnement - destinés à préserver des espaces à fort enjeu de biodiversité ou de géodiversité.
Elles sont créées par les Régions qui, à travers elles, préservent des espaces à forte valeur écologique ou géologique tout en accueillant le public.
La Région confie la gestion de ces réserves à des gestionnaires.

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Les RNR en Occitanie

En Région Occitanie, 13 Réserves Naturelles Régionales(RNR) ont été créées depuis 2005 par délibération du Conseil Régional. Elles protègent 11 547 hectares de patrimoine naturel.

La plus grande RNR de France se situe en Occitanie et il s’agit de la RNR du Massif du Pibeste Aoulhet (65) : 5 144 ha.

Carte répertoriant les RNR en Région Occitanie

L’objectif des RNR : protéger, gérer et faire découvrir

Ces réserves visent à préserver et valoriser ces cœurs de biodiversité pour les générations actuelles et futures. Elles permettent l’accès et la découverte de ces différents écosystèmes et paysages par un large public dans le but de réaliser des actions d’information-sensibilisation ou d’apporter tout simplement du plaisir.

Le fonctionnement

La création d’une Réserve Naturelle Régionale peut être à l’initiative de la Région et/ou des propriétaires du terrain en question.
La Région, en concertation avec les acteurs locaux, fixe le périmètre et la réglementation de la RNR. Elle désigne par la suite le ou les gestionnaires qui, après avoir rédigé un plan de gestion, met(tent) en œuvre au quotidien la gestion de la RNR (suivis écologiques, aménagements, accueil du public, surveillance).
Ces gestionnaires sont de nature variée : association, collectivités, établissements publics…

 

En savoir plus

L’action de la Région

Le dispositif de la Région en faveur des Réserves Naturelles Régionales vise à apporter :

  • Aux porteurs de projet de création de Réserve Naturelle Régionale, les moyens d’élaborer leur projet, une fois que celui-ci a reçu un accord de principe de la Région,
  • Aux gestionnaires de Réserves Naturelles Régionales existantes, les moyens de gérer la ou les Réserves Naturelles Régionales dont la Région leur a confié la gestion.
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