Ce mardi 25 mars, les élus du Conseil départemental de la Haute-Garonne vont voter le budget primitif 2025.
Lundi 24 mars, le président PS du Conseil départemental de la Haute-Garonne Sébastien Vincini, a présenté le budget primitif 2025. Au programme : réduction de la masse salariale de 3 %, diminution des frais généraux de 36 % et du budget communication de 26 %.
"Une collectivité solide". Ce mardi 25 mars, les élus du Conseil départemental de la Haute-Garonne vont voter le budget primitif 2025. Il s'établit à 1,941 milliard d'euros, dont 1,662 milliard d'euros de fonctionnement et 350,85 millions d'euros d'investissement.
Nous avons fixé un cap clair, guidés par l'intérêt général des Haut-Garonnais, dans un département qui accueille chaque année 17.000 nouveaux habitants, soit l'équivalent d'une ville comme Balma", s'est félicité le président PS du Département Sébastien Vincini.
Pour maintenir un service public à la hauteur (malgré un contexte national et international toujours plus incertain, l'élu a rappelé la nécessité de continuer à investir, aux côtés des communes. Ainsi, 259 millions d'euros vont être consacrés au développement du territoire.
C'est un signal positif pour les entreprises et l'emploi local. C'est aussi un engagement fort, au moment où des collectivités sont réduites à une année blanche", a souligné le secrétaire national du PS.
Pour parvenir à boucler ce budget, les élus départementaux ont fait le choix de réduire le train de vie du Conseil départemental, "pour préserver au maximum les politiques publiques essentielles", a précisé Sébastien Vincini.
Ils ont ainsi réduit la masse salariale de 3 %, diminué les frais généraux de 36 % et le budget communication de 26 %. Des décisions "assumées" pour pallier les choix "calamiteux" des gouvernements successifs depuis 2017, a déclaré le président du Département.
Environ 200 CDD non-renouvelés depuis cet été
En novembre dernier, le Conseil départemental de la Haute-Garonne annonçait la suppression de 500 emplois sur un total de 7.000 agents, pour réaliser des économies. Depuis que la nouvelle est tombée, les fonctionnaires, sous le choc, ne décolèrent pas.
Dénonçant "une rupture avec les politiques menées précédemment par cette collectivité de gauche", l’intersyndicale CGT, Sud, FO et CFDT déplore "un plan gravé dans le marbre, sans concertation pour trouver des solutions moins brutales".
Interrogés par nos confrères du Parisien, les syndicats assurent que le temps de travail a été réorganisé avec une perte de 12 jours de RTT par an. Ils indiquent également avoir saisi la justice suite à la suspension annoncée de leurs droits à communication électronique.
Depuis cet été, environ 200 CDD n'ont pas été renouvelés. Souhaitant "trouver le chemin de la réconciliation", Sébastien Vincini a signalé qu'il allait prochainement prendre des initiatives pour renouer le dialogue avec les représentants du personnel.
Un maintien des politiques publiques essentielles
Que ce soit pour les enfants qui lui sont confiés, les personnes âgées et en situation de handicap, celles et ceux qui subissent la précarité, les violences... "Les politiques publiques essentielles du Département seront maintenues", a indiqué le secrétaire national du PS.
Les dépenses liées à l'action sociale, qui s'élèvent à 988 millions d'euros en 2025, progressent de 2 % en un an. Parmi les principaux investissements, la Maison des Femmes, la restructuration du CDEF et la construction de deux nouvelles casernes de pompiers (Pibrac et Grenade).
La collectivité a également fait en sorte de maintenir les politiques "qui font l'identité du Département" : poursuite du plan en faveur de la mixité sociale, parcours laïque et citoyen, programme de lutte contre le harcèlement scolaire.
Outre la livraison de l'extension du collège des Ponts Jumeaux à la rentrée scolaire de septembre 2025, trois nouveaux collèges (Aucamville, Plaisance-du-Touch et Mondonville) et cinq rénovations sont prévues d'ici 2030.
Alors que la Haute-Garonne accueille 17.000 nouveaux habitants par an, le Conseil départemental prévoit une importante rénovation du siège des Archives départementales de Toulouse, la construction d'un nouveau pont à Mirepoix-sur-Tarn.
Mais aussi la poursuite des travaux de la déviation de Bessières, le démarrage des travaux du pont de fer de Lacroix-Falgarde, la finalisation des travaux du carrefour giratoire pour le nouveau lycée d'Auterive, et l'aménagement de la RD74.
Dans un contexte d'état d'urgence climatique et de fort dynamisme démographique en Haute-Garonne, la question de l'adaptation et de soutenabilité du territoire est également au centre des politiques du Département.
Pilote du projet de territoire Garon'Amont, la collectivité continue de déployer son plan d'actions pour préserver la ressource en eau. Elle mène aussi des expérimentations innovantes pour anticiper les déficits annoncés par le GIEC.
Le Conseil départemental continue de participer au fonctionnement du barrage de Montbel et d'accompagner les syndicats mixtes haut-garonnais pour la sécurisation, la modernisation et l'amélioration des réseaux d'eau potable et d'assainissement.
Afin de développer des solutions alternatives à la voiture individuelle dans les déplacements du quotidien, le Département poursuit le déploiement du Réseau Express Vélo (REV) et le développement des aires de covoiturage, avec un objectif de 3.000 places d'ici 2028.
Au total, 28 millions d'euros sont investis pour la phase 2 du REV et 440 places supplémentaires sont programmées sur dix aires en 2025. De 2019 au 1er janvier 2025, 56 aires ont été réalisées pour 1.478 places soit un budget de 5,88 millions d'euros.
À noter qu'un conseil scientifique indépendant doit également être créé. L'objectif, "se réappuyer sur l'expertise et le sachant officiel". Par ailleurs, une deuxième assemblée citoyenne s'installera à l'automne 2025.
Les bateliers du Canal du Midi ont écrit à la ministre Dominique Faure
Les vidanges de biefs sur près de 80 kms du Canal du Midi inquiètent un collectif qui demande à être entendu par la ministre Dominique Faure.
Un collectif d’associations d’usagers du Canal des deux Mers vient de saisir la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, Dominique Faure, ainsi que le ministre des Transports, concernant les vidanges de biefs sur près de 80 Kms du canal du midi par la direction régionale du Sud-Ouest de VNF (VNFSO) en période de chômage de la navigation. Selon le collectif, "ces volumes risquent de manquer pour assurer la navigation la saison prochaine. Nous soulignons notre incompréhension sur cette pratique de VNFSO, consistant à jeter tous les ans "à la mer" près de 2,5 millions de m3 d’eau du canal qui seront, nécessairement, pris sur les réserves pour assurer la réouverture à la navigation en fin de chômage.
En mars 2023, l’ouverture à la navigation avait été retardée de 3 semaines, temps nécessaire pour remplir à nouveau les biefs du fait d’une pluviométrie défavorable, et d’un don de 500.000 M3 pour l’eau potable. [..] Alors que quotidiennement, préfets, élus, techniciens, nous rappellent que la moindre goutte d’eau est précieuse, nous ne comprenons pas ce laisser-aller face à des comportements d’un autre âge…"
La doléance du collectif se conclut en demandant à la ministre " [..] de mettre tout en œuvre pour faire différer ces vidanges. Et que si des mises à sec s’avèrent nécessaires pour des travaux d’une urgence absolue, il soit utilisé la technique des batardeaux qui permet de réduire au plus court la section de canal vidée de son eau".
Olivier Chanelle, le directeur général de Toulouse Événements qui gère le MEETT à Toulouse, réclame sans plus tarder l'aboutissement d'un projet hôtelier sur place.
La Tribune - Comment a été vécu en interne la perte du marché d'exploitation du centre de congrès Pierre Baudis et des Espaces Vanel à Toulouse, au profit de Montpellier Events ?
Olivier Chanelle - C'est un coup dur et même une grosse déception. Mais nous partons la tête haute, avec des sites pleins jusqu'à fin 2023 voire 2024. Nous savons que ce n'est pas la qualité de notre travail qui a fait pencher la balance, cela s'est joué sur la partie investissements. Autant sur Vanel, quand nous l'avons récupéré en 2014, nous l'avons complètement rénové. Mais sur Baudis, nous gérions ce bâtiment depuis 2001 et nous avions fléché, dans le cadre de la prochaine DSP, des investissements de développement. Ils ont proposé mieux que nous si on en croit le résultat de la consultation. Mais nous avons face à nous une SEM, qui n'est pas une société normale.
Cette situation ne risque-t-elle pas de créer une certaine concurrence supplémentaire entre Toulouse et Montpellier sur l'accueil d'événements ? Pour Toulouse Événements, filiale de GL Events, perdre cette complémentarité des lieux est certainement affaiblissant ?
Cette batterie de propositions, avec trois lieux aux capacités d'accueil complémentaires était beaucoup plus forte commercialement. Avec la commercialisation du MEETT, nous avons provoqué des retombées sur le centre de congrès Pierre Baudis. Désormais, même si nous allons travailler en bonne intelligence, nous serons surtout concurrents, c'est inévitable. Avec cette nouvelle répartition, nous serons moins forts et eux aussi. Ce qui se passe, c'est tout l'inverse des choix menés dans les autres destinations de France. Néanmoins, l'outil de développement de la destination Toulouse reste le MEETT.
Comment se passe son exploitation, deux ans après l'inauguration de ce nouveau parc des expositions à Toulouse ? La crise sanitaire est-elle définitivement derrière vous ?
Dans notre activité, il n'y a plus rien du Covid, c'est l'inverse même. Il y a un besoin de se retrouver. Depuis le début de l'année 2022, tous nos événements progressent aussi bien en visiteurs ou participants qu'exposants. Sur les événements que nous organisons, la moyenne de croissance des participants en 2022 est de +22% par rapport aux niveaux de fréquentation de 2019.
L'année 2024 s'annonce aussi comme une très belle année. Nous allons accueillir l'événement Rendez-Vous en France, qui rassemble de très nombreux tours-opérateurs étrangers pour présenter l'offre touristique française. Nous allons aussi recevoir le salon Pro-Days, le salon des professionnels du vélo habituellement à Versailles et qui cherchait un lieu en raison des Jeux Olympiques de Paris 2024. Ce seront 6.000 participants professionnels sur 30.000 m2.
Actuellement, nous sommes positionnés sur de potentiels événements jusqu'en 2032, et un total de 150 projets.
Le MEETT est composée, en plus de la partie parc des expositions, d'un centre des congrès et des conventions qui peut accueillir jusqu'à 3.000 personnes. Prend-t-il désormais une place particulière dans votre commercialisation avec la perte du centre de congrès Pierre Baudis ?
Il était déjà un outil important mais oui, il prend un gap d'importance supplémentaire dans ce nouveau contexte. Nous allons encore plus nous concentrer sur sa commercialisation. De plus, nous allons y mener des investissements cet été à hauteur de 700.000 euros. Nous allons surtout le rendre plus cosy, donc cela sera surtout de l'aménagement. Des clients nous ont fait remonter le fait qu'il était trop froid donc nous nous appuyons sur ces retours des clients pour améliorer cet outil.
En chiffres, quel est le bilan de l'exploitation du MEETT ?
Nous devrions clôturer l'exercice 2023 avec 18,3 millions d'euros de chiffre d'affaires, alors qu'en 2022 nous avons fait 16,3 millions. Quant à 2024, nous pensons atteindre le cap des 20 millions d'euros. Dans l'ancien parc des expositions, en 2019, date du dernier exercice, nous avions réalisé 10 millions d'euros et nous n'arrivions pas à développer car l'outil ne le permettait pas.
Initialement, le projet comportait plusieurs complexes hôteliers in situ pour accompagner l'activité du site. Aujourd'hui, rien n'est sorti de terre. Le MEETT disposera-t-il d'un hôtel un jour ?
Le manque d'hôtels in situ est le danger identifié pour la croissance du MEETT. Les projets n'ont pas été abandonnés mais ont été perturbés par la crise sanitaire. Cependant, nous avions vendu certains événements avec un hôtel sur place et cela a créé de la déception, malgré la compréhension des clients face à cette situation particulière. Le fait de ne pas avoir d'hôtel sur place nous élimine de pas mal de projets, c'est un point crucial. Si nous n'avons pas quelque chose avant fin 2025, nous allons nous tirer une balle dans le pied. Le besoin identifié à court terme est de 300 chambres, puis de 500 dans un second temps, avec un hôtel 3 étoiles et un de 4. Il y aurait aussi un projet pour un deux étoiles mais il ne répond pas à nos besoins.
C'est la société d'aménagement de Toulouse Métropole, Europolia, qui gère cette opération. Deux opérateurs sont positionnés pour le moment, avec le promoteur Kaufman & Broad d'un côté dont le dépôt du permis de construire serait en cours et de l'autre le groupe Vinci qui a un accord avec le groupe Accor pour l'exploitation. Dans cette affaire, je ne peux pas faire plus que mettre à disposition mon carnet de commandes, le foncier sur place est déjà fléché. Aujourd'hui, grâce à la zone aéroportuaire, nous avons 2.500 chambres à moins de 10 minutes de trajet donc nous arrivons à nous débrouiller. Mais il faut absolument avancer sur ce sujet pour éviter de perdre trop de projets. L'idéal serait d'avoir la livraison en septembre 2025, mais si c'est fin 2025 voire début 2026, cela sera déjà bien.
Les véhicules exclus de la ZFE pourront bénéficier d’un pass pour rouler 52 jours par an.
Un pass ZFE va être mis en place à Toulouse, début 2023. Il permettra aux véhicules les plus polluants de rouler dans le périmètre de la ZFE 52 jours par an.
C’est une annonce qui va réjouir les petits rouleurs. Lors du prochain conseil de Toulouse métropole qui doit se tenir le 8 décembre 2022, les élus devraient voter la mise en place d’un pass ZFE.
Le principe ? Les véhicules exclus de la Zone à faible émission toulousaine parce que trop polluants (soit tous les véhicules motorisés certifiés Crit’Air 4 et 5 et non classés au 1er janvier 2023) pourront circuler 52 jours par an, après avoir rempli un formulaire en ligne pour en faire la demande.
Une mesure très demandée
« C’est une demande qui est beaucoup revenue, explique François Chollet, vice-président de la métropole, en charge de la ZFE. Beaucoup de petits rouleurs nous ont sollicités en ce sens, notamment des personnes âgées qui ne se voyaient pas souscrire un crédit pour acheter un nouveau véhicule conforme à la ZFE. »
L’annonce de ce pass ZFE a été faite lors d’un comité de suivi qui s’est déroulé vendredi 25 novembre 2022, en présence d’associations d’usagers et de représentants du monde de l’entreprise.
Demandes en ligne, pass valable à la journée
« Dans un premier temps, on avait envisagé de prendre des mesures pour les personnes qui bénéficiaient d’une assurance automobile « petit rouleur », explique l’élu. Notre service juridique nous l’a déconseillé : les critères petit rouleur varient tellement d’une assurance à une autre, que ça aurait été source d’inégalités. »
Au final, ce pass sera destiné à tous les rouleurs exclus de la ZFE, qu’ils résident ou non dans le périmètre de la Zone à faible émission, qu’ils soient Toulousains ou non.
"Il faudra créer un compte en ligne sur la plateforme de la ZFE, puis demander une attestation datée qui sera valable une journée. Ca oblige les gens à anticiper leurs déplacements. Et ils pourront le faire 52 fois par an, soit une fois par semaine."
François Chollet
La mesure devrait entrer en vigueur au premier trimestre 2023.
Le préfet de Haute-Garonne Etienne Guyot a décidé de fermer les bars et délimiter les 43 communes de l'agglomération toulousaine concernées par le couvre-feu.
La précision était attendue depuis l'intervention du Président Emmanuel Macron : par un arrêté publié ce samedi midi, le préfet de Haute-Garonne a décidé d'étendre le couvre-feu à 43 communes de l'agglomération toulousaine. Parmi ces mesures la fermeture totale des bars pour 4 semaines.
L'agglomération toulousaine ne se limite pas à Toulouse-Métropole : le SICOVAL au Sud-Est, et le Muretain au Sud-Ouest, sont imbriquées dans cette conurbation d'environ un million d'habitants. La précision était donc très attendue depuis l'intervention du Président Emmanuel Macron : par un arrêté publié ce samedi midi, le préfet de Haute-Garonne Etienne Guyot a décidé d'étendre le couvre-feu à 43 communes de l'agglomération toulousaine.
La Haute-Garonne divisée en 3 zones
La "zone rouge" concerne la totalité des 37 communes de Toulouse-Métropole : Aigrefeuille, Aucamville, Aussonne, Balma, Beaupuy, Beauzelle, Blagnac, Brax, Bruguières, Castelginest, Colomiers, Cornebarrieu, Cugnaux, Drémil-Lafage, Fenouillet, Flourens, Fonbeauzard, Gagnac-sur-Garonne, Gratentour, L’Union, Launaguet, Lespinasse, Mondonville, Mondouzil, Mons, Montrabé, Pibrac, Pin-Balma, Quint-Fonsegrives, Saint-Alban, Saint-Jean, Saint-Jory, Saint-Orens-de-Gameville, Seilh, Toulouse, Tournefeuille et Villeneuve-Tolosane.
Viennent s'y ajouter 6 villes limitrophes :
4 du SICOVAL : Labège, Ramonville, Castanet-Tolosan et Auzeville-Tolosane
Portet-sur-Garonne dans le Muretain Agglo
Enfin Plaisance-du-Touch, rattachée à la communauté de communes de La Save du Touch.
Les habitants, les commerces et les entreprises de ces 43 communes doivent se conformer, à partir de ce samedi 17 octobre, au "couvre-feu" instauré par le Président Emmanuel Macron, lors de son intervention télévisée du mercredi soir 14 Octobre dernier.
Dès le 13 mai, réouverture des espaces naturels en Haute-Garonne
Dès le 13 mai, les espaces naturels de la Forêt de Buzet, du Ramier de Bigorre, de la Forêt de Bouconne et de la réserve naturelle régionale Confluence Garonne, seront rouverts au public.
Le Conseil Départemental de la Haute-Garonne associé aux gestionnaires de milieux naturels, Nature en Occitanie (NEO) et l’Office National des Forêts (ONF) appellent à la vigilance et à la responsabilité collective de tous pour respecter les règles sanitaires et les gestes barrières mais aussi, plus encore qu’à l’accoutumée, à préserver tous ces refuges de biodiversité qui s’offrent à nouveau à leur découverte. Le retour à la nature pour des milliers de Haut-Garonnais pourrait provoquer involontairement le dérangement d’animaux et le piétinement de plantes sauvages qui ont investi certains espaces lors du confinement.
“La pandémie de Covid-19 nous a brutalement rappelés à quel point l’Homme avait besoin de la nature et que nos sociétés sont directement touchées par les impacts que nos activités ont sur l’environnement. Nous savons tous qu’une pression trop forte sur les espaces naturels peut perturber et endommager les écosystèmes de manière irréversible. Ainsi, une grande vigilance collective et individuelle, le bon respect des consignes et la prise en compte de quelques règles de bon sens sont sollicités auprès de tous. Protégeons-nous avec les gestes barrières et protégeons tout ce qui a pu permettre à la faune et à la flore de se développer ces deux derniers mois”, souligne Jean-Michel Fabre, vice-président en charge du Développement Durable et du Plan Climat au Conseil départemental de la Haute-Garonne.
“Le confinement sanitaire qui nous a contraint a changé notre rapport à la nature a laissé entrevoir les premiers signes de l’étonnante capacité de résilience de la nature. Forts de ces constats, profitons de la leçon de cette crise pour changer notre rapport à la nature afin que cesse l’effondrement de la biodiversité. Apprenons à mieux partager l’espace avec le vivant qui nous entoure” ajoute Marc Senouque, président de Nature En Occitanie.
Le Conseil Départemental de la Haute-Garonne est responsable de la politique des Espaces Naturels Sensibles et a classé presque 1000 ha depuis 2016. Il est partenaire de l’ONF sur plusieurs forêts et associé à Nature En Occitanie sur de nombreux projets, en particulier de protection de zones humides. Le Département est également propriétaire de la forêt de Buzet.
Nature En Occitanie est gestionnaire du Ramier de Bigorre à Merville et la Réserve Naturelle Régionale de la Confluence Garonne-Ariège.
L’Office National des Forêts gère 43 555 ha de forêt (211 forêts) en Haute Garonne dont 13 997 ha de forêts domaniales (19 forêts).
Les jours se suivent et les chiffres alarmistes se succèdent : quelle lecture en faites-vous ?
Alain Di Crescenzo : Nous sommes au cœur d’une crise d’une ampleur, d’une nature et d’un mécanisme inconnus à ce jour. Quelques chiffres au niveau mondial permettent d’en prendre la mesure : 1/3 de la population mondiale confinée, 68 pays en récession, des prévisions de croissance mondiale 2020 autour de -1,5 %, un recul du commerce mondial qui pourrait dépasser 30 %, 6 % à 8 % de la population mondiale qui pourrait basculer dans la pauvreté, une augmentation de près d’un quart des défaillances d’entreprises (39 % aux États-Unis). Au niveau de la France, l’économie tournant à seulement 60 % de sa capacité, 9,6 millions de personnes sont en chômage partiel. Notre Produit Intérieur Brut a enregistré un recul de 6 % au premier trimestre, ce qui constitue le pire chiffre depuis 1945 et nous ramène au PIB d’il y a 20 ans ! Ce n’est ni une crise monétaire comme en 1929, ni une crise énergétique comme en 1973, ni une crise financière comme en 2008. Nous sommes face à une crise sanitaire qui a muté en crise économique à l’échelle de la planète : ce que je qualifie de première « pandéconomie » de l’histoire de l’humanité. C’est donc aussi une crise de modèle, d’organisation et, plus encore, une crise d’humilité. Nous sommes, en quelques dizaines de jours, passés d’une situation où, hormis les aspects climatiques et environnementaux, l’Homme semblait tout maîtriser sur la planète -avec des scénarios linéaires, des modèles prédictibles…- à une situation où tout nous est inconnu et où l’incertain règne. Scientifiques, politiques, économistes, sociologues… qui peut aujourd’hui dire qu’il connaît la suite ? Qui a déjà vécu une situation comparable ? Qui peut affirmer que, avec telle action, nous irons à tel endroit, sans aléas, ni imprévus… ? La réponse est simple : personne.
Le caractère inédit de cette crise peut-il augurer d’une sortie de crise qui déjouerait positivement les pronostics ?
ADI : Je ne le crois pas, hélas. Certes, nous sommes face à une situation d’une nature inédite pour laquelle nous n’avons pas de référentiel mais la reprise ne peut être « normale » pour deux raisons au moins. La première est qu’il n’y aura pas de rebond au sens où on l’entend habituellement. Pourquoi ? Parce que l’activité va reprendre par paliers, avec une partie seulement des entreprises et des salariés, avec un virus à l’origine du chaos actuel qui ne sera pas derrière nous… Aux plans pratique et psychologique, on comprend aisément que les conditions d’une reprise franche ne peuvent être réunies. La deuxième raison tient au fait que ce concept de rebond renvoie à l’idée que la vitesse perdue est retrouvée assez rapidement pour renouer avec le rythme antérieur. Mais nous ne vivons pas un coup de frein mais un coup d’arrêt, un changement de système avec un après à inventer. Les économistes évoquent des scénarios en V, en U, en W… Le V, auxquels ils ont pu croire en mars, n’est aujourd’hui plus une hypothèse. Le U est probablement proche de la vérité, avec une inconnue : la longueur/durée de sa partie basse, qui dépendra, entre autres, du redémarrage de l’activité. Le scénario catastrophe du W, avec un rebond de la pandémie qui pourrait être fatal à notre économie, matérialise l’étroitesse du chemin entre les deux dangers qui nous font face : redémarrer trop tôt et redémarrer trop tard. Une remarque en passant. Je suis surpris par les nombreux parallèles entre aspects sanitaires et économiques de la période que nous vivons. Sur ce sujet de la remise en mouvement, pour les patients comme pour les entreprises, plus le temps passé sous assistance est long, plus la remobilisation sera difficile et incertaine. Comme tout organisme vivant, l’entreprise dépérit en l’absence de mouvements, de stimulations… Comme celui de la population, le déconfinement économique sera donc progressif et prendra du temps. De l’importance du choix du moment où nous le déclencherons…
Beaucoup pensent que le modèle actuel ne survivra pas à cette crise planétaire et à la prise de conscience par les citoyens et les États des risques induits par la généralisation de très fortes interdépendances. Est-ce la fin de la mondialisation ou allons-nous vers une mondialisation 2.0 ?
ADI : Je commencerai par un chiffre. 20 % de la production mondiale dépend aujourd’hui de la Chine. Avec des pans entiers d’activité qui lui sont délégués en mode quasi monopolistique comme les principes actifs de nos médicaments (90 % de la pénicilline ou 60 % du paracétamol), les composants électroniques… Le problème ne vient, bien sûr pas, de nos collègues chinois mais de la manière dont nous sous sommes progressivement dessaisis d’un certain nombre de productions, dont certaines ayant une réelle importance stratégique. Car la crise actuelle est aussi une crise de souveraineté. Ce concept et cette valeur vont être très souvent évoqués dans les mois à venir. Les souverainetés devrait-on dire tant elles sont nombreuses. Aux « traditionnelles », que sont le militaire, monétaire…, vont s’ajouter désormais le sanitaire, l’alimentaire… Et la liste ne va cesser de s’allonger avec, par exemple, les infrastructures, le numérique… La question de la 5G est, comme celle d’internet et de l’hébergement des données, une parfaite illustration du type de décisions à prendre très rapidement. Plus largement, il est clair que l’organisation actuelle et la longueur des chaînes de valeurs relèvent d’un non-sens, qui ne doit sa survie qu’à la rencontre d’une quête de profitabilité optimisée et de coûts de production permettant de compenser l’éloignement et les coûts de transports des biens matériels. Le clignotement accéléré des voyants environnementaux n’aura pas suffi à nous alerter. La crise actuelle va nous amener à repenser certains choix allant dans le sens de plus de proximité et de
sécurité. Le nearshoring, par opposition à l’offshoring, va voir relocalisée la production des produits et services les plus sensibles au plus près des centres de consommation. Nous allons devoir arbitrer collectivement ce sur quoi nous n’acceptons plus d’être dépendants, ce sur quoi nous acceptons une répartition de la production entre offshore et France/Europe, ce que nous considérons comme sans enjeux… Indispensables, ces arbitrages auront néanmoins un coût et des contreparties : ils devront être acceptés collectivement pour, grâce aux efforts de tous, permettre une refondation de notre pays. Mais avant, nous devons passer en mode « remue-méninges » et mettre sur la table toutes les idées, même celles qui auraient été jugées loufoques il y a un mois. Sans tabou, ni a priori, nous allons en effet devoir imaginer un système qui pourra fonctionner en mode dégradé dans un premier temps, pour passer le plus dur, avant de devenir un modèle de croissance à part entière.
État, territoires… : quel rôle particulier peut et doit jouer chacun dans cette refondation / reconstruction ?
ADI : Comme souvent face à un événement extrême, on mesure tout ce que peuvent produire l’entraide, l’agilité, la proximité, le système D… Sur le terrain depuis un mois, je suis impressionné tant les initiatives sont nombreuses et variées en Occitanie. Ébahi par le nombre d’entreprises qui offrent, donnent, mettent à disposition, réaffectent leurs lignes de production… Par le nombre de commerçants qui aident les producteurs locaux en distribuant leurs produits suite à la fermeture des marchés. Par le nombre d’enseignes de grande distribution qui s’approvisionnent dorénavant dans les marchés d’intérêt nationaux (Min) pour soutenir nos agriculteurs. Et si, par un raccourci de l’espace et du temps, la démondialisation débouchait par ricochet sur une forme de décentralisation ? On le voit avec cette crise, les territoires ont pris et prennent beaucoup d’initiatives en allant souvent plus loin et plus vite que notre État central. Après avoir parfois eu le sentiment d’être dépossédés de toute forme de proximité, les organisations et les citoyens aspirent à des schémas et à des circuits (production, décision…) plus courts. Les territoires sont donc au cœur de l’organisation à inventer, tout comme l’Europe pour d’évidentes raisons de taille critique. C’est dans cette direction que nous devons « creuser ». La conjonction de la crise et des indispensables mesures prises pour sauver notre économie va voir notre pays sortir de cette séquence excessivement affaibli et sans marge de manœuvre budgétaire. Se posera donc avec une acuité probablement historique, la question de la répartition des rôles : qui fait quoi ? L’État va devoir se (re) concentrer sur ses missions régaliennes et (re) devenir un État stratège qui finance, oriente et crée les conditions d’émergence de champions nationaux, eux-mêmes partie prenante de champions européens. Cela se fera, notamment, via le retour d’une forme moderne de planification et d’une politique de prises de participation ciblée, voire par des nationalisations.
La crise actuelle n’est ni une crise monétaire comme en 1929, ni une crise énergétique comme en 1973, ni une crise financière comme en 2008. Nous sommes face à une crise sanitaire qui a muté en crise économique à l’échelle de la planète : ce que je qualifie de première «pandéconomie» de l’histoire de l’humanité - Alain Di Crescenzo, Président de la CCI Occitanie et 1er Vice-Président de CCI France
Nicolas Petitfour a lancé Loutix et livre les particuliers et professionnels en matériaux et outillage pour les travaux.
Un entrepreneur de Toulouse a développé un service de livraisons de matériaux et outillage de bricolage à domicile. Et les retombées sont très positives.
Confinement et fermeture des grandes surfaces de bricolage oblige, de nombreux particuliers ont été contraints de stopper leurs chantiers et autres petits bricolages dans leurs logements. Alors certes, les magasins de bricolage ont mis en place des drive pour permettre aux clients de s’approvisionner en matériaux essentiels, mais ce n’est pas toujours simple de se déplacer.
Pour aider les bricoleurs amateurs, Nicolas Petitfour, un entrepreneur de Toulouse, a eu la bonne idée de mettre en place la livraison à domicile pour les particuliers. Et depuis le début du confinement son activité ne cesse de se développer.
« J’ai créé Loutix en novembre 2019, explique Nicolas Petitfour. Au départ, je faisais de la livraison d’outillages sur les chantiers pour les professionnels. On m’a de plus en plus demandé de matériaux, donc je m’y suis mis aussi. »
En parallèle, Nicolas Petitfour développe aussi la livraison chez les particuliers. Mais si avant le début de la crise du coronavirus, son activité se partageait à moitié entre les particuliers et les professionnels, depuis le début du confinement, la tendance a bien changé.
La première semaine du confinement, 100% de mes livraisons sont allées chez des particuliers ! Désormais les professionnels reprennent peu à peu leurs chantiers, donc la proportion de leurs commandes augmente, mais les particuliers sont toujours très majoritaires.
Loutix permet surtout de se faire livrer des matériaux volumineux : tuiles, plaques de placoplâtre, matériel pour l’isolation, mais aussi peintures, gros outillage pour bricoler et jardiner…
« Je peux faire jusqu’à 10 livraisons dans la journée et il m’est arrivé de faire jusqu’à 3 500 euros de chiffre d’affaires en une journée, détaille l’entrepreneur toulousain. On était pas du tout dans cet ordre-là avant le confinement.»
Pour pouvoir assurer les livraisons, Nicolas Petitfour a du recruter un livreur, à mi-temps. « Il devait être embauché dans une société début avril, mais du fait de la crise ça ne s’est pas fait. »
Malgré les commandes qui se multiplient -« et les devis à gérer, ça me prend beaucoup de temps» – l’entrepreneur de Toulouse parvient dans l’immense majorité des cas à assurer ses livraisons en moins de 24 heures. Une livraison garantie sans contact :
Je dépose les matériaux là où le client me le demande. Pour régler, j’ai un terminal de paiement que je désinfecte après chaque utilisateur.
Pour chaque livraison, compter 23 euros et des frais de manutention en fonction du poids des matériaux et outillages.
L’immense Edgar Morin, penseur de la complexité, a développé ses travaux mondialement réputés de sociologue et de philosophe aux fins d’améliorer l’humanité des hommes, et “toute” l’Humanité, c’est-à-dire l’Humanité dans l’exhaustivité et la formidable diversité de ses composantes vivantes. Son examen du monde est implacable, mais ses raisons d’espérer sont réelles. Il s'exprime pour La Tribune.
Sa voix est écoutée avec sérieux et attention. Le philosophe et sociologue Edgar Morin a développé des travaux mondialement réputés aux fins d’améliorer l’humanité des hommes, et “toute” l’Humanité, c’est-à-dire l’Humanité dans l’exhaustivité et la formidable diversité de ses composantes vivantes.
La planète toute entière est touchée par un virus, ce qui l'oblige à se concentrer sur la réponse sanitaire à y apporter en priorité. Mais demain, de quoi notre monde sera fait ? Certains sachants estiment que cette crise sanitaire démontre les limites de notre système mondialisé, d'une économie et de moyens de production inter-dépendants.
Dans ce contexte, la vision portée par le réputé sociologue et philosophe Edgar Morin prend tout son sens. La Tribune vous propose de découvrir, en replay, son intervention lors de la première édition d'Une Époque Formidable sur le thème "Changer le monde : il n'est pas trop tard". La voici en intégralité, à écouter et à regarder sans plus attendre.
La philosophe a accordé un entretien exclusif à La Tribune sur sa vision du libéralisme, à l'occasion de la première édition d'Une Époque Formidable à Toulouse, organisée le 6 février. Voici l'interview en vidéo.
Monique Canto Sperber, philosophe et ancienne directrice de l'Ecole normale supérieure, est spécialiste de philosophie morale et d'éthique. Dans ce contexte où le libéralisme est pointé du doigt, elle apporte son éclairage en vidéo sur la manière dont cette philosophie doit être repensée pour continuer à exister. Entretien.
À l'heure où la pandémie de covid-19 démontre les limites de notre modèle économique, au point de faire songer le gouvernement français à rapatrier des activités stratégiques, comment faut-il repenser le libéralisme et les libertés qu'il permet ? Fruit du hasard, c'est à ce sujet que Monique Canto-Sperber a accordé un entretien à La Tribune lors de sa participation à Une Époque Formidable à Toulouse, le 6 février.
Son dernier ouvrage constitue le fil conducteur de sa master class : La fin des libertés, ou comment refonder le libéralisme (Robert Laffont). Monique Canto Sperber, philosophe et ancienne directrice de l'Ecole normale supérieure, est spécialiste de philosophie morale et d'éthique. A l'heure où les rapports des individus et des lois à la liberté sont bouleversés, à l'heure aussi où le fonctionnement du libéralisme est comme jamais contesté, son éclairage (en vidéo) s'annonce lumineux.
La marque bat des records à l'export notamment aux États-Unis et au Japon.
Fondée en 2012, la marque de sous-vêtements et de vêtements pour femme, Baserange séduit à l'international grâce à ses collections minimalistes. L'enseigne toulousaine est aujourd'hui distribuée dans près de 200 boutiques et 25 pays à travers le monde. Ainsi, en 2019, celle-ci affichait un chiffre d'affaires de 2,6 millions d'euros dont 95 % à l'export.
C'est une véritable success story. Née, en 2012, du binôme constitué par la française, Blandine Legait et la danoise, Marie-Louise Mogensen, la marque de sous-vêtements et de vêtements pour femme, Baserange, a réussi à séduire au-delà des frontières de sa région toulousaine de naissance. Ses collections minimalistes principalement composées de basiques "intemporels et confortables" ont fait son succès. Ces pièces sont réalisées en Europe, à partir de matières neutres.
"Nous travaillons uniquement avec des matières nobles telles que du coton bio, du bambou, du lin ou de la soie. Nous allons très prochainement développer des pièces réalisées à partir de matériaux recyclés. Nous faisons fabriquer les articles en maille à Castres, ceux en soie, laine et lin sont réalisés en Turquie. La partie sous-vêtements et swimwear (maillots de bain) est confectionnée quant à elle au Portugal. La plupart de ces fabricants sont de petites entreprises familiales qui travaillent dans le respect de la législation et suivent des processus non néfastes pour l'environnement", détaille Blandine Legait, cofondatrice de l'enseigne.
La marque se démarque également grâce à son image. Ainsi, sur sa...
Faire ses courses en privilégiant les produits du Comminges, des produits bio et écoresponsable c’est le tour de force du site Comenge.fr qui propose des courses en ligne et livrées en moins de 48 heures dans tout le Comminges de Muret à Luchon.
L’aventure commence à Saint-Elix Le Château, où Eric Charpentier consommateur de produits locaux et bio, souhaite partager son expérience d’une consommation plus responsable tout en en simplifiant l’accès. Car aujourd’hui, si l’on veut consommer des produits locaux, il faut traverser le Comminges en large, en long et en travers, afin de trouver viandes, café, fromages, bières, etc., et pour les autres produits comme les produits d’entretien ou l’épicerie sèche : le passage par le supermarché est obligatoire. Consommer local, bio et responsable peut vite devenir une corvée au quotidien.
C’est pour cela que sur le site Comenge.fr, tous les produits sont réunis pour faire toutes ses courses avec des produits bien connus dans le Comminges comme le poulet de la ferme de Mourlon (à Beauchalot), le café Le Commingeois (à Cardeilhac), les légumes du Potager d’Ema (à Puymaurin), la bière d’Aurignac, … mais aussi des produits bio comme les yaourts, le lait, le chocolat, les œufs, l’huile, le vinaigre, le sucre, la farine, … La liste serait bien trop longue avec plus de 350 références sur le site, qui compte bien monter jusqu’à 1000 références en 2020.
Le nouvel épicier du Comminges, Eric Charpentier, ne s’est pas contenté de référencer des produits, il assure la livraison dans tout le Comminges et comprenez le Comminges historique de Muret à Luchon, en passant par le Couserans et le Samatanais, …
« C’est important d’assurer une livraison rapide entre 24 et 48h, pour garder le côté spontané des courses, quand on a envie de faire des cookies, il faut que les ingrédients arrivent vite ! ».
Et il s’avère que le service de livraison est, en réalité, un vrai service de proximité : d’une part pour ceux qui travaillent sur Toulouse et qui peuvent se faire livrer jusqu’à 20h, et d’autre part pour les personnes qui sont isolées ou en perte de mobilité, dans les villages où les commerces de proximité ont malheureusement disparus.
Eric Charpentier tient à défendre un modèle d’un vrai commerce de proximité accessible à tous, avec notamment « des prix très doux » comme il l’aime à le répéter. Comenge, le Comminges en bon gascon, est finalement un projet tout aussi écologique, responsable, social, qu’économique. La société envisage même la commande par téléphone, pour ceux qui seraient le moins à l’aise avec internet, ainsi que des points relais sur tout le Comminges.
Voilà en tout cas un service qui rentre pleinement dans la tendance d’une consommation responsable, locale et bio tout en simplifiant son accès sur notre territoire du Comminges, qui en la matière ne manque pas de ressources. Il fallait juste la rendre accessible, et disponible sur tout le territoire. Une initiative à suivre de près car elle répond non seulement aux besoins des producteurs et des consommateurs, mais elle contribue également au rayonnement du Comminges, valorisant ainsi la richesse de sa production locale, en totale cohérence avec les futurs projets alimentaires territoriaux (PAT) de nos communautés de communes.
Airbus se lance un défi écologique : livrer des avions capables de voler sans émission polluante dans les dix ans. La révolution pourrait venir de Toulouse. Explications.
Le défi est lancé. Dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung, Guillaume Faury, le tout nouveau président d’Airbus, estime que l’avionneur de Toulouse doit introduire des moteurs électriques dans ses avions dès la prochaine décennie.
L’enjeu est de taille. Le transport aérien serait déjà responsable de 2 % à 3 % des émissions de CO2 au niveau mondial. Ces émissions sont en hausse chaque année. Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), le transport aérien mondial doit croître en moyenne de 3% par an au cours des 20 prochaines années.
La révolution pourrait venir de Toulouse. En octobre 2018, Safran Electrical & Power, dont le siège est à Blagnac (Haute-Garonne), a dévoilé un nouveau moteur électrique destiné aux aéronefs hybrides et électriques de demain. Avec cette nouvelle gamme de moteurs, l’équipementier expliquait prendre « un virage stratégique majeur », ouvrant des « marchés prometteurs ».
De son côté, malgré l’abandon de l’avion tout électrique E-Fan (un appareil qui ne consommait pas de kérosène), Airbus dit continuer à investir dans des prototypes tout électrique :
Nous investissons, par exemple, dans nospetits prototypes entièrement électriques appelés City-Airbus et Vahana. S’ils sont opérationnels, nous augmenterons progressivement la taille des machines.
Par ailleurs, en partenariat avec Siemens et Rolls-Royce, Airbus travaille sur un aéronef utilisant une propulsion hybride, mêlant à la fois des moteurs électriques et des moteurs à combustion. Un démonstrateur à propulsion hybride pourrait voler dès 2020.
Du carburant à base de sucres
En attendant, Airbus propose déjà aux compagnies de prendre livraison de nouveaux avions en utilisant un mélange de biocarburants. Celui-ci est conçu à base de sucres. Les livraisons ont été effectuées en 2016 depuis Toulouse, avec 10% de biocarburant par avion.
En appelant à des avions sans émission polluante, Guillaume Faury veut donner des gages à des passagers soucieux des enjeux environnementaux. En Suède, par exemple, la « honte de prendre l’avion » plombe déjà le trafic aérien.
« Cela fait longtemps que la filière aéronautique travaille à la réduction des émissions », souligne Yann Barbaux, le président du pôle de compétitivité Aerospace Valley. « Mais la marche technologique est plus haute que dans l’automobile. Il s’agit de faire voler des avions d’une centaine de tonnes… Guillaume Faury nous met la pression pour aller plus vite. Il faut désormais une rupture technologique. C’est la grande priorité des motoristes. Nous mettons toutes les forces dans la bataille ».
Yann Barbaux rappelle l’objectif de la filière aéronautique mondiale : que chaque avion émette quatre fois moins d’émissions de CO2 d’ici 2050, par rapport à 2005. Selon le président d’Aerospace Valley, le défi lancé par Guillaume Faury n’est pas utopique :
À l’horizon 2030, une nouvelle génération d’avions doit voir le jour, sans doute grâce à l’électrique. Les déclarations du président d’Airbus sont cohérentes avec l’objectif de la filière aéronautique mondiale fixé à 2050, le temps de renouveler l’intégralité de la flotte.
« Nous avons des champions »
Le pôle de compétitivité dit avoir identifié tout un écosystème autour de la production d’énergies renouvelables. « Nous avons des champions sur la place toulousaine, notamment l’IRT Saint-Exupéry et le laboratoire LAPLACE qui travaillent sur l’avion électrique et la filière à combustible ».
Dans un avenir proche, Yann Barbaux promet des aéroports décarbonés : « Des piles à combustible, une filière 100% renouvelable, seront utilisées pour les avions pendant les mouvements au sol ».
Face à la pression sociétale, le président d’Aerospace Valley tient à préciser que d’importants progrès ont déjà été réalisés :
L’A320neo, par exemple, émet près de 20 % d’émissions de CO2 en moins que son prédécesseur. Cet appareil a une consommation en kérosène de 2 litres au cent par passager, contre une moyenne de 3 litres au 100 pour le conducteur d’une voiture parmi les plus performantes.
Une quinzaine de groupes se sont rassemblés pour former une liste unique aux élections européennes, "Ecologie positive et territoires". Jean-Luc Davezac, président de Bastir Occitanie et de la Fédération des pays unis, en est le numéro 3.
La liste "Ecologie positive et territoires" s'est récemment lancée dans la course pour les élections européennes de juin 2024. Conduit par Yann Wehrling, vice-président de la région Ile-de-France à la transition écologique, au climat et à la biodiversité, ce rassemblement d'une quinzaine de groupes veut être "une nouvelle offre politique envie d'écologie" et place au cœur de ses motivations "climat, régionalisme, citoyenneté, animaux".
Les premiers candidats ont également été annoncés. Aux côtés d'écologistes, de spécialistes de la corruption et de défenseurs de la protection animale, on retrouve le Gersois, Jean-Luc Davezac, président du parti Bastir Occitanie et de la Fédération des Pays Unis. Numéro 3 de cette liste, il y défendra notamment "une Europe des régions, le principe de subsidiarité et le respect de territoires capables de se gérer".
Originaire du Tarn, Pierre-Olivier Carles (à droite) se lance dans une nouvelle aventure entrepreneuriale avec son fils aîné Killian (à gauche).
Fin octobre 2023, le Comminges, territoire du sud de la Haute-Garonne, va se doter d'une nouvelle usine au pied des Pyrénées : Nimbus Suspensions sera spécialisé dans les suspensions oléopneumatiques. Rencontre avec le porteur de projet.
De Palm Beach au Comminges, Pierre-Olivier Carles est un entrepreneur baroudeur qui n'en est pas à son coup d'essai. Originaire d'Albi (Tarn), ce spécialiste du marketing, qui gère une agence aux Etats-Unis depuis plusieurs années, est aussi un fan d'automobile et particulièrement du modèle Land Rover Defender. Particularité de ce modèle : il les équipe de suspensions oléopneumatiques. "C'est une technologie géniale et magique qui allie performance et confort. Les flux d'huile sont contrôlés et l'air gère la compression et le rebond. C'est une techno qui ne fait pas de compromis : on a l'impression de rouler sur un tapis volant !", explique Pierre-Olivier Carles à Entreprises Occitanie.
Une usine de production de 400 m2
Tout en gardant un pied aux Etats-Unis mais avec la volonté d'investir en France dans sa région de coeur, l'Occitanie, Pierre-Olivier Carles, qui travaillera avec son fils aîné Killian dans ce projet, a jeté son dévolu sur la Haute-Garonne. Pas dans l'hyper-concentration de la métropole toulousaine mais dans le calme et la verdure du Comminges, plus au sud. C'est là, au pied des Pyrénées, à Labarthe-Inard, qu'une usine de production de près de 400 m2 va voir le jour, fin octobre 2023. Fruit d'un investissement de 500 000 euros. L'entreprise, qui s'appelle Nimbus Suspensions, sera spécialisée dans un secteur de niche mais avec l'ambition de se démarquer. Les précisions avec Pierre-Olivier Carles :
"L'idée est de faire la production et la R&D en France, avec un maximum de pièces françaises. Notre cible sera la France mais aussi l'Australie, l'Amérique du Nord et le Moyen-Orient. A terme, l'objectif serait de créer une usine d'assemblage dans chaque pays".
Une technologie utilisée dans l'aéronautique
Les suspensions oléopneumatiques sont monnaie courant dans l'aéronautique, avec une écrasante majorité des trains d'atterrissage qui en sont équipés. "C'est une technologie éprouvée mais sans transposition dans la voiture car c'est cher à produire. Citroën utilisait une technologie à base d'hydro-pneumatique jusqu'en 2017", poursuit le néo-chef d'entreprise commingeois.
Avec Nimbus Suspensions, en Floride comme en Haute-Garonne, Pierre-Olivier Carles se définit comme une boîte absolument pas "mass market". Il veut créer une dizaine de postes dans la production (dessinateurs, assembleurs, tourneurs-fraiseurs) et il a sa petite idée pour fidéliser ses futurs salariés...
"Les Pyrénées offrent un beau cadre de vie, avec un salaire égal à celui de Toulouse. Et je veux installer la philosophie du "Win-Win", avec des droits d'acheter du capital de l'entreprise au fur et à mesure de la fidélité du salarié, qui pourra devenir actionnaire au bout de trois années passées dans l'entreprise".
Les cibles recherchées
L'autre avantage de ces suspensions oléopneumatiques, selon le chef d'entreprise, c'est leur adaptation à tout type de modèle. "Cette technologie est plus légère, elle colle la roue davantage au sol", explique le dirigeant. Ce type de technologie est-il réservé aux véhicules les plus gros et les plus chers ? Pas du tout répond Pierre-Olivier Carles :
"Nous serons dans des rapports de prix qui se pratiquent déjà dans le haut de gamme. On peut avoir nos suspensions en modèle V1 pour 4680 euros en moyenne, avec une partie sur-mesure incluse. Nous répondons à plusieurs cibles : les véhicules qui ont un changement de poids fort type pick-up, et les 4x4 ou les vans qu'on utilise pour les balades au long cours et qui ont besoin de suspensions solides".
Le chef d'entreprise tarnais croit dur comme fer à Nimbus Suspensions. "Le marché mondial de la suspension est estimé à 85 milliards de dollars. Il y a des suspensions partout et on peut également les développer, à l'avenir, sur des modèles 2 roues ! Nous avons quelque chose à dire dans ce secteur. Nous devons convaincre maintenant que ce que nous faisons, c'est bien", conclut-il.
Jacques Le Bris's insight:
N D C :
Notre Invité (il y a une dizaine d'années) de La Taverne est devenu un géant, car il a désormais un pied bien ancré en Floride et un autre resté en Occitanie.
Scalian est porté par la forte reprise de l'activité aéronautique.
Porté par la forte reprise du secteur aéronautique et la bonne santé du spatial, Scalian annonce 400 recrutements en 2023 à Toulouse. La société d'ingénierie, qui a réuni depuis quelques mois ses trois sites historiques dans un nouveau siège, bénéficie aussi d'une dynamique soutenue autour des enjeux environnementaux pour ses clients historiques mais également à destination de nouveaux secteurs dans le ferroviaire ou l'énergie.
"Le Sud-ouest avait été très touché par le Covid parce que c'était une région qui était dépendante de l'aéronautique mais l'activité est repartie très, très fort ces derniers mois pour l'ensemble des acteurs du monde aéronautique. Nous avons doublé les effectifs en un an et demi et cela nous conduit à avoir un plan de recrutement hyper ambitieux pour 2023", lance Sylvain Bouchaud, directeur régional de la division performance des opérations de Scalian dans le Sud-Ouest.
Montée en cadence dans l'aéro et industrialisation du spatial
La société d'ingénierie toulousaine, qui emploie aujourd'hui 5.200 collaborateurs dans neuf pays, a vu son chiffre d'affaires quasiment doubler sur un an, passant de 260 à 500 millions d'euros entre 2021 et 2022. Scalian emploie dans la Ville rose aujourd'hui près de 900 salariés entre le siège social et les activités de ses divisions.
Le groupe compte recruter 300 personnes supplémentaires à Toulouse en 2023.
"Cela va être des postes autour de la qualité et du pilotage de la supply chain, des domaines où Scalian est très présent à Toulouse chez ses clients historiques", précise Sylvain Bouchaud.
Même si l'aéronautique représente encore près de 70% de l'activité de Scalian à Toulouse, la société décline depuis plusieurs années ses compétences historiques vers d'autres secteurs.
"Nous essayons d'appliquer intelligemment les méthodes de l'aéronautique dans d'autres domaines. Dans le spatial par exemple, l'arrivée des constellations de satellites amène le secteur à produire en quantité avec une notion de répétitivité, de reproductibilité ou encore de maîtrise des délais de livraison qui n'étaient pas aussi prégnants auparavant où l'on était presque sur de l'artisanat", ajoute-t-il.
De forts besoins d'ingénieurs en développement durable
Scalian s'est aussi développé vers le domaine de l'énergie avec du contrôle de gestion pour Total et du management de projet pour EDF. Les chefs de projet représentent d'ailleurs une part importante du contingent des postes ouverts cette année. "C'est très vaste puisque nous avons des projets très industriels et au contraire des sujets liés au service client d'Airbus ou qui consistent à imaginer l'expérience client d'un avion dans les 20 ans à venir", développe le responsable.
Un autre axe important de recrutement de l'entreprise est lié au développement durable avec beaucoup de postes d'ingénieurs HSE (hygiène sécurité environnement), développement durable et RSE.
"Nous accompagnons par exemple Airbus Commercial dans la déclinaison de ses objectifs environnementaux vers ses fournisseurs. Nous sommes aussi très présents sur les lignes d'assemblage d'Airbus pour faire respecter la sécurité auprès des équipes de production. Nous essayons de plus en plus aussi de proposer des solutions dans le domaine des achats responsables, nous avons aussi des prestations ponctuelles sur de l'analyse de cycle de vie, des bilans carbone...", détaille Sylvain Bouchaud.
Depuis le mois de septembre, Scalian a réuni ses trois sites toulousains historiques (Labège, Colomiers et Francazal) dans un nouveau siège social de 4.000 m2 dans la zone d'activité de Basso Cambo à Toulouse.
LA TRIBUNE - En quoi le James Webb Space Telescope bat tous les records et comment va-t-il aider les scientifiques à réaliser de grands progrès d'observation ?
OLIVIER BERNE - C'est tout simplement le plus grand télescope jamais envoyé dans l'espace. Il fait 6,5 mètres de diamètre quand le télescope précédent Hubble dépassait à peine les deux mètres. Et puis, il y a aussi tous les verrous technologiques levés en misant sur un télescope pliable et qui va se déplier une fois dans l'espace (son miroir principal est composé de 18 structures hexagonales, ndlr). Cette technologie n'a jamais été utilisée jusqu'à présent dans le spatial. Les écrans solaires qui se déploient, c'est également complètement inédit. Au-delà du défi technologique, les performances scientifiques vont être grandement améliorées. Le James Webb Space Telescope fait gagner des facteurs 10 à 100 en termes de sensibilité ou de finesse des détails observables.
Le service de réanimation du CHU de Toulouse a testé un système automatique pour détecter le Covid-19.
Le Cnes et le CHU de Toulouse ont développé un système de détection automatique des lésions pulmonaires caractéristiques du Covid-19 à partir d'une simple échographie. Cette innovation pourrait être utilisée à terme pour surveiller l'ensemble des pathologies respiratoires sévères. Présentation.
Au plus fort du pic épidémique, le CHU de Toulouse a accueilli simultanément plus de 200 patients souffrant du Covid-19. Pour faciliter le tri des patients, les équipes de réanimation du CHU de Toulouse travaillent depuis le mois d'avril avec le Cnes sur un système de détection automatique des lésions pulmonaires caractéristiques du virus à partir d'une simple échographie.
"L'échographie est un examen bien connu du grand public, notamment pour le cœur, le foie ou les voies biliaires. Mais étonnamment, elle est utilisée seulement depuis une dizaine d'années pour les poumons où le scanner est privilégié. Les poumons sont remplis d'air, ce qui bloque la visualisation par les ultrasons lors de l'échographie. Le médecin obtient des images difficiles à interpréter", avance Stein Silva, médecin réanimateur au CHU de Toulouse et coordonnateur clinique du projet.
Quantifier l'atteinte pulmonaire
La collaboration avec le centre national des études spatiales vise à quantifier l'atteinte pulmonaire notamment chez les patients Covid.
"L'échographie est une image très brouillée. En cas de lésions pulmonaires, de l'eau entre dans les poumons et des lignes verticales apparaissent de haut en bas de l'image. Notre système s'appuie sur des outils d'intelligence artificielle et de traitement d'images conventionnel pour compter précisément le nombre de lignes et leur épaisseur. Ce dernier point est un indicateur de gravité : plus la ligne est large à l'image et plus le patient a d'eau dans ses poumons et plus la forme de la maladie est sévère. L'outil parvient aussi à détecter des lésions invisibles à l'œil nu", décrit Eric Morand, responsable du projet au Cnes.
Stein Silva complète : "cette innovation permettra de dire s'il s'agit d'une atteinte pulmonaire grave ou non, autrement dit s'il faut préconiser au patient de rentrer chez lui, de l'hospitaliser dans un secteur conventionnel ou s'il faut l'admettre dans un service de réanimation. De quoi de mieux aiguiller les patients". Le médecin souligne que l'outil n'est pas réservé aux patients Covid. Il pourrait être utilisé pour l'ensemble des pathologies respiratoires sévères : infection, œdème, forme grave de grippe, etc. L'idée est d'offrir une alternative au scanner thoracique, l'examen de référence pour ce type d'atteinte pulmonaire.
"Contrairement à l'échographie qui peut être réalisée dans le lit du patient, un...
A Toulouse et dans les communes de la métropole, l’association Les Arts en Balade à Toulouse qui organise tous les deux ans les ouvertures d’ateliers d’artistes le dernier week-end de septembre a retenu les artistes qui participeront à l’édition 2020. En raison de la situation sanitaire, le jury a travaillé cette année en ligne et a retenu les dossiers de 125 artistes répartis dans 87 ateliers et trois lieux collectifs.
Pour la première fois, certains ateliers seront également ouverts dans les environs de Toulouse ((Launaguet, Balma-Pin Balma, Beauzelle, Fenouillet, Lacroix-Falgarde, Colomiers)). “Nous aurons environ la moitié d’artistes qui participent pour la première fois, explique le nouveau président de l’association, Gilles Allaire. Pour ceux qui ont déjà participé, une présélection était automatique. Pour les nouveaux, nous organisons une visite au préalable pour être bien sûr qu’il s’agit d’un atelier où l’artiste travaille et pas uniquement d’un lieu de vente”.
Le jury comprend trois types de profils, des gestionnaires de lieux culturels, des amateurs d’art et les membres de l’association. L’association édite pour l’occasion un catalogue permettant de découvrir et localiser les 125 artistes participants.
David Machenaud, directeur associé du cabinet de conseil Opeo, appelle à une industrie plus locale.
L'industrie française et européenne est durement touchée par la crise sanitaire du Covid-19. En Occitanie, l'activité industrielle est ainsi considérablement réduite. David Machenaud, directeur associé du cabinet de conseil Opeo et expert en transformation industrielle propose, dans une tribune, de repenser de manière plus locale notre industrie. Opeo fait par ailleurs partie des sept prestataires mandatés par la Région Occitanie pour accompagner des PME et ETI du territoire dans le cadre du parcours régional vers l'Industrie du Futur.
Nous vivons un moment inédit. La crise sanitaire et économique du Covid-19 touche tous les continents, toutes les strates de population, tous les secteurs d'activités. L'industrie connaît un double choc.
Un choc d'offre d'abord. Les déplacements sont suspendus, les populations sont confinées, les usines se mettent à l'arrêt. Parfois, sous la pression des salarié·es qui craignent légitimement pour leur sécurité. En conséquence, les chaînes de production et d'approvisionnement sont interrompues. Un chiffre vient attester de ce net ralentissement industriel : selon l'Insee, en dehors de l'agroalimentaire, l'activité industrielle est réduite de moitié.
Cette crise crée également un choc de la demande lié au ralentissement de la consommation et au report des décisions d'achat : qui aujourd'hui prévoit d'acquérir une voiture ? De plus, qui n'a pas revu sa consommation au strict nécessaire, reprenant conscience au passage de la proportion incroyable de consommation accessoire ou irréfléchie ?
L'industrie démontre aussi son incroyable agilité
On observe ainsi que le secteur textile réoriente son activité vers la production de masques, les industriels de la chimie vers la production de gels hydroalcooliques et de matériel médical. Parmi ceux-ci, Gaches Chimie, LVMH, Armor Lux...
Quel enseignements en tirer ? L'industrie s'adapte en réalité à notre demande ! Et nous avons donc l'industrie que nous méritons.
Et si ce choc de la demande engendrait une prise de conscience des consommateurs et consommatrices ? Et si l'acte d'achat devenait demain un acte engagé pour redynamiser et relocaliser notre industrie ? Et si pour chaque euro dépensé nous nous posions la question non seulement de notre besoin, mais aussi de notre engagement ?
Trois bonnes raisons de le faire.
L'industrie est un secteur qui s'implante au coeur des territoires. Elle redynamise l'économie des zones dites "périphériques", par opposition aux métropoles, et contribue ainsi à réduire les risques de fractures sociales.
Ensuite, l'industrie est un secteur qui brasse toutes les compétences : des mains d'or aux ingénieur·es, en passant par les business developers ou depuis peu les "geeks". Quel meilleur creuset pour pratiquer tous les jours le "vivre ensemble", d'autant plus si cela est maillé sur tous nos territoires ?
Enfin et surtout, l'industrie jouera un rôle fondamental dans la réponse aux enjeux de la planète : la rapprocher des consommateurs améliore la qualité de sa réponse. Citons notamment les nouvelles marques comme Le T-shirt propre, Hopaal ou des projets comme Gratitude. Mais au-delà de ces exemples B2C, pensons à toute la chaîne de valeur qui se situe derrière nos consommations, de l'agroalimentaire jusqu'à la santé.
Alors, prêt·es pour une consommation engagée au service d'une industrie humaine, locale et verte ?
Christophe Lèguevaques porte cette action via son cabinet MySmartCab.
L’avocat toulousain Christophe Lèguevaques lance une nouvelle action collective en justice, via la plateforme en ligne MySMARTcab.fr. Objectif ? Annuler la distribution des dividendes des entreprises du CAC 40, les rachats d’actions ainsi que les versement des bonus aux traders, afin de créer une contribution de solidarité exceptionnelle pour les TPE/PME affectées par la crise de covid-19 et financer "un plan de relance écologique". Ouverte aux entreprises, commerçants, artisans et professions libérales depuis le 2 avril, l’action compte déjà près de 1 000 inscrits en quelques jours. Ainsi, un recours va être déposé auprès du Conseil d'Etat. Dans une interview accordée à La Tribune, Me Christophe Lèguevaques expose les détails de cette action et annonce son intention d'en lancer deux autres, contre l'État au sujet des masques et sur la question des loyers commerciaux pour les boutiques.
La Tribune : vous avez lancé une action collective en ligne qui invite le gouvernement, au "nom de la solidarité nationale", notamment à geler la distribution des dividendes des entreprises du CAC 40. Pour quelle(s) raison(s) ?
Christophe Lèguevaques - Nous lançons cette action car il y a deux mondes qui s'affrontent. D'un côté, il y a tout un tas de petites entreprises, qui sont très affectées par la crise du coronavirus. Par exemple, et comme d'autres secteurs d'activité, 250 000 hôtels et restaurants en France sont fermés et n'ont plus aucune activité. Pour ces différentes entreprises, l'État a décidé de créer un fonds de solidarité à hauteur d'un milliard d'euros. Or, ce n'est pas grand chose. De l'autre côté, il y a des sociétés richement dotées qui vont distribuer dans les semaines qui viennent plus de 50 milliards d'euros de dividendes. De plus, elles vont procéder à des opérations de rachat d'actions et à la distribution de bonus, sachant que les bonus d'un trader sont supérieurs à un million d'euros. Ces grands groupes font cela alors qu'ils connaissent très bien le contexte actuel et n'ont pas à l'esprit la solidarité nationale.
Nous avons l'impression que le gouvernement est dur avec les salariés et n'hésite pas à remettre en cause des droits acquis, tout en demandant gentiment aux entreprises du CAC 40 de faire un petit effort, sans pour autant prendre des normes juridiques impératives qui permettraient à toutes les entreprises d'être traitées de la même manière. C'est à la fois une rupture de l'égalité et un manquement au devoir de solidarité qui est imposé par la Constitution.
La Tribune : comment allez-vous procéder alors pour mettre en application ce besoin de solidarité, afin d'aider les entreprises de petite et moyenne tailles ?
C.L - Nous avons trouvé une solution qui est le référé liberté. Au nom de plusieurs libertés, nous allons expliquer au Conseil d'État que comme le gouvernement n'a pas fait les choses comme il faut et qu'il faut prendre un certain nombre de mesures juridiques opérationnelles.
La Tribune : lesquelles vous proposez ?
C.L -MySMARTcab en propose trois. La première consiste à geler les opérations financières de type distribution de dividendes, rachat d'actions et paiement des bonus aux traders. Cela peut représenter beaucoup de liquidités qui resterons à disposition des entreprises. Le second niveau, un peu ambitieux, consiste à dire qu'il faut prévoir une contribution exceptionnelle de solidarité à hauteur de 75 % des dividendes, soit environ 37 milliards d'euros. Cette somme, et c'est le troisième volet, servira à financer le fonds de solidarité des TPE/PME, l'hôpital public et un plan de relance écologique.
La Tribune : via cette action collective en justice donc, vous souhaitez relier le besoin d'un plan de relance économique, en sortie de crise, au besoin d'une transition écologique ?
C.L -Nous devons tous commencer à imaginer le monde d'après. Cela ne peux pas être le monde que nous avons connu jusque-là. Il faut se préparer au grand changement climatique qui s'annonce et qui aura des conséquences autrement plus importantes que celles du covid-19. Cela demande à la fois un effort d'invention, de création, de mobilisation, etc. Ainsi, nous éviterons certains comportements égoïstes de gens qui prennent leurs bénéfices et oublient de jouer collectif.
La Tribune : comment les intéressés peuvent soutenir cette action collective ?
C.L -Nous avons ouvert à tous (citoyens, contribuables, syndicats de salariés, associations, fondations ou ONG, et entreprises) cette action collective, gratuite, jeudi 2 avril via noublionsrien.fr. C'est un site support pour toutes les actions collectives que nous allons lancer dans le cadre du covid-19. Nous nous étions fixés comme objectif d'atteindre 1 000 requérants d'ici mardi 7 avril à 12h, et nous les avons obtenu en 72h, ce qui prouve la forte mobilisation autour de cette question. Là, nous sommes en train de vérifier les différents dossier afin de déposer le plus vite possible, probablement jeudi 9 avril, la demande de référé liberté au Conseil d'État.
La Tribune : vous évoquez d'autres actions à venir via cette plateforme en lien avec la crise sanitaire. Quelles seront ces prochaines actions collectives ?
C.L - La prochaine action concernera la responsabilité de l'État au sujet des masques de protection. Nous sommes en train de travailler sur l'angle par lequel nous allons prendre ce dossier.
Nous pensons également proposer aux petites entreprises une action pour suspendre, voire obtenir une exonération, du paiement des loyers commerciaux durant la période de confinement. Cela représente un enjeu très important, notamment pour les boutiques qui se retrouvent dans des situations désespérées et désespérantes. Elles sont fermées par autorité de l'État et n'ont plus la possibilité, sauf exceptions très rares, de vendre et donc réaliser du chiffre d'affaires. Et pendant ce temps, les loyers commerciaux, qui sont souvent importants, continuent à courir. Il serait fair-play que les grands propriétaires acceptent de passer l'éponger sur les deux ou trois mois de confinement. Cette action devrait permettre à un maximum de petits commerçants et artisans de faire face et survivre. Si l'on veut éviter qu'il y ait trop d'entreprises en sauvegarde ou en redressement judiciaire, il faut de la solidarité entre ceux qui ont les moyens et ceux qui ne les ont pas.
Le fondateur du mouvent Colibris était à Toulouse, jeudi 6 février, à l'occasion de la première édition d'Une Époque Formidable, organisé par le journal La Tribune. Découvrez l'intégralité de son interview exclusive à travers cette vidéo.
Si vous avez manqué la 1ère édition d'Une Époque Formidable à Toulouse, jeudi 6 février, c'est l'occasion de vous rattraper. Pour cela, La Tribune propose de découvrir, en vidéo, l'intervention de Pierre Rabhi, qui a accordé un long entretien exclusif à cette occasion. Le célèbre agroécologue et philosophe est inquiet de notre planète. Voici pourquoi.
"J'aimerais tant me tromper". Ainsi, est titré l'ouvrage de Pierre Rahbi publié chez l'Aube (en partenariat avec La Tribune) à l'automne 2019. Le célèbre agroécologue "aimerait tant se tromper" lorsqu'il diagnostique l'état de la planète, l'état des sociétés et des civilisations contemporaines, l'état de "l'humanité des hommes".
"La Terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la Terre": cette déclaration de Seattle, chef amérindien du XIXe siècle, qui symbolise son cheminement philosophique et ses combats en faveur de la "sobriété heureuse", Pierre Rabhi a tenu à la mettre en perspective des grands sujets d'actualité.
Pour cela, il a accordé un grand entretien exclusif à La Tribune, lors de la 1ère édition d'Une Époque Formidable à Toulouse, qui s'est tenue au sein du Conseil régional, jeudi 6 février. Voici, en intégralité, cet échange qui peut remettre en question nos pratiques du quotidien.
À l'occasion de sa participation à la 1ère édition d'Une Époque Formidable à Toulouse, jeudi 6 février, Christian Streiff est revenu sur son AVC de mai 2008. Un événement qui a changé l'homme, mais aussi le dirigeant...
Passé par Saint Gobain, mais également Airbus en tant que CEO, puis PDG du constructeur automobile PSA. Alors en poste, Christian Streiff est victime d'un AVC en mai 2008, en raison notamment de son rythme de vie effréné. Cette épreuve, qui a changé l'homme mais aussi le dirigeant, a fait l'objet d'un livre et d'un film. À l'occasion de la 1ère édition d'Une Époque Formidable, organisée à Toulouse le 6 février par La Tribune, Christian Streiff s'est confié sans détour dans un entretien sur ces 12 dernières années de sa vie. Vidéo.
Il était PDG du géant automobile PSA (200 000 salariés) lorsqu'un AVC mit fin, brutalement, à une prestigieuse carrière de grand patron d'industrie (Saint Gobain, Airbus dont il a été le CEO avant que Tom Enders prenne la suite). C'était en 2008.
Depuis, il a fait de cet événement un livre, "J'étais un homme pressé", publié en 2014. Son histoire a même été portée avec succès à l'écran (sous les traits de Fabrice Lucchini), du nom "Un homme pressé".
Douze années après cet accident, Christian Streiff est venu témoigner à Toulouse, à l'occasion de la 1ère édition d'Une Époque Formidable, organisée par La Tribune. Et surtout, transmettre les précieux enseignements de ses "deux vies". Des enseignements qui ont valeur d'exemple pour tout patron : artisan comme dirigeant d'un géant du CAC 40.
Ce qu'il a changé dans sa vie personnelle et professionnelle après ce jour de mai 2008, ses regrets ou ce qu'il referait, ce qu'il en a appris... Christian Streiff se livre, non sans difficulté, sur cette épreuve de la vie qui a marqué l'homme, mais aussi le dirigeant.
Les deux dirigeants sont inquiets pour l'avenir des CCI.
La loi de Finances 2019 prévoit une diminution de 400 millions d’euros, entre 2019 et 2022, des crédits alloués aux Chambres de commerce et d’industrie. Ainsi, la CCI Occitanie a vu son budget baisser de 7,5 M€ en 2019. Même traitement pour la chambre consulaire de Toulouse et les coupes de 2020 s'annoncent plus importantes. Quelles sont les conséquences de cette amputation budgétaire ? Interview croisée d'Alain Di Crescenzo, président de la CCI Occitanie, et de Philippe Robardey, son successeur à la tête de la CCI de Toulouse.
La Tribune : Le gouvernement a décidé de réduire de 400 millions d'euros le budget du réseau CCI en réduisant la Taxe aux frais de chambres (TFC). Quelles sont les répercussions directes en Occitanie ?
Alain Di Crescenzo : Pour la majorité des CCI de France, c'est la fin. Elles ne pourront plus tenir leur mission. Nous sommes en discussion pour éviter, la coupe de 200 millions d'euros prévue en 2021 et 2022, après une première du même montant sur 2019 et 2020, qui signifierait la fin du réseau. Pour la CCI Occitanie, cela représente une baisse de 7,5 millions d'euros de notre budget en 2019 et même de 10 millions d'euros en 2020. Pour la période 2021-2022, la baisse des ressources fiscales sera de 8,7 millions d'euros par an. Ainsi, notre budget annuel passera de 112 millions d'euros en 2012 à 28,7 millions d'euros en 2022.
Philippe Robardey: Sur l'année qui vient de s'achever, notre part de TFC a été réduite d'un million d'euros, ce qui représente 83 000 euros par mois. Pour cette année, nous allons perdre 1,9 millions d'euros, soit 160 000 euros. Ce sont des sommes énormes quand vous êtes une société de services avec une centaine de collaborateurs.
La Tribune : Avec ces coupes budgétaires, y-a-t-il une menace de licenciement pour une partie des 1 400 collaborateurs des CCI en Occitanie ?
A.D.C. : Si le gouvernement va jusqu'au bout de ce qu'il prévoit, ce sont 200 collaborateurs qui sont sous la menace d'un licenciement. C'est un sacrifice, surtout dans une économie où l'on nous dit que la croissance est moins bonne que prévue et qu'il faut encore plus soutenir les entreprises. Pour certaines d'entre elles, la taxe au frais de chambre (TFC) consulaire représente moins de 10 euros par an. Pensez-vous que donner 10 euros leur change la vie ? L'entreprise préfère une bonne prestation de service. Dire que supprimer de la taxe au frais de chambre va permettre aux entreprises de mieux vivre n'est pas vrai. En réduisant celle-ci de 75% entre 2012 et 2022 alors que c'est notre plus gros revenu, ce n'est pas un effort mais une aberration économique.
P.R. : Ce maltraitement intervient alors que le nombre d'entreprises croît. Nous allons donc réduire leur accompagnement, il faut arrêter de rêver ! Pour preuve, en 2019, nous avons accompagné 3 735 entreprises et 1720 porteurs de projet. C'est 10,5% de moins que sur l'année 2018.
La Tribune : Pour tenter de conserver une qualité de services répondant à l'attente des entreprises, comment comptez-vous vous adapter ?
A.D.C. : L'État nous a donné des missions, donc nous nous organisons autour des plus importantes. Il y a des missions comme l'aide au développement durable ou la digitalisation qui sont devenues facultatives. Mais on ne peut pas faire l'impasse sur ces aspects alors que la France est en retard par rapport aux autres pays européens sur ces sujets. Aujourd'hui, nous surpondérons nos activités sur cinq missions obligatoires que sont la création et transmission, l'accompagnement à l'international, l'appui au territoire et la représentation des entreprises et enfin, l'appui aux entreprises dans leur mutation.
P.R. : L'État nous dit combien il nous enlève, comment nous devons utiliser ce qu'il nous donne et nous demande d'appliquer une sorte de solidarité régionale entre les chambres consulaires départementales si l'une d'elles rencontrait des difficultés économiques. C'est l'emmerdement de la prime au mauvais gestionnaire.
La Tribune : Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, appele les CCI à avoir recours à des facturations aux entreprises, à des prestations de services auprès des collectivités ou encore aux redevances d'infrastructures. Qu'elle est votre position à ce sujet ?
A.D.C : Nous avons des services payants notamment pour des accès plus rapides au niveau des formalités. Mais on ne transforme pas un établissement public en une entreprise commerciale du jour au lendemain. Il faut le temps d'éduquer des personnes qui rendent un service public en personnes qui vont proposer un service hybride public/commercial. L'idée est de vendre des prestations additionnelles sans être en compétition avec nos entreprises.
P.R. : À Toulouse, nous allons développer une offre de service payante et mettre en place des synergies en interne pour faire un maximum d'économie. Nous sommes également en train d'étudier la réorganisation du palais consulaire à Toulouse pour envisager la location d'espaces et ainsi générer des loyers.
Le chantier du nouveau parc des expositions de Toulouse, au nord de la ville, est actuellement le plus gros chantier public en France.
La Fédération régionale des travaux publics d'Occitanie vient de lancer une campagne de sensibilisation à l'égard des élus locaux, à quelques mois des élections municipales. Selon l'organisation, ce scrutin fragilise à chaque fois très fortementsur le plan économique la filière et son tissu d'entreprise. Le chiffre d'affaires des entreprises de travaux publics avait connu une baisse supérieure à 10 % en 2014.
Une trentaine d'entreprises qui font faillite, un millier d'emplois perdus (permanents et intérimaires) et 400 salariés en activité partielle. Ces chiffres, fournis par la FRTP d'Occitanie, sont selon elle les conséquences sociales des élections municipales de 2014 dans la région sur la profession des travaux publics. Composé de 2 000 entreprises et 26 000 salariés, pour un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros en 2018, cet écosystème voit son activité dépendre à 70% de la commande publique. Résultat, les élections municipales sont un ralentisseur d'activité pour ce tissu économique.
"Nous avons toujours un creux d'activité l'année des élections municipales et celle qui suit. À chaque fois cela nous pose un problème, surtout après deux années de regain d'activité. Alors, nous allons depuis quelques temps à la rencontre des élus locaux pour faire de la pédagogie et tenter de trouver un moyen de maintenir notre activité économique, nos effectifs et nos prévisions d'embauches", explique Frédéric Charmasson, le président délégué de la FRTP Occitanie.
Données de la FRTP.
Ainsi, l'organisation représentative vient de lancer une campagne de sensibilisation à destination des élus locaux avec pour thème "Élections municipales, ne vous abstenez pas d'agir !", avec l'édition d'une plaquette pour présenter ce fléau. Selon ses représentants, les premières rencontres aboutissent sur des échanges de qualité. "À chaque fois que nous sommes reçus, nous faisons l'objet d'une véritable écoute, et surtout on se rend compte que nos élus n'étaient pas au courant de cette situation", ajoute le dirigeant. D'ailleurs, Jacques Oberti, le président du Sicoval (communauté d'agglomération du sud-est toulousain qui regroupe 36 communes), a prévu d'aborder le sujet le 4 juillet, lors du prochain conseil communautaire.
Au-delà de dénoncer ce problème conjoncturel, la FRTP propose quelques solutions pour rendre cette situation surmontable. "Nous ne sommes pas là pour mendier, mais pour demander une organisation. Ce que nous proposons ne nécessite pas d'argent supplémentaire", lance Thierry Roboam, de l'organisation Routes de France.
Sur la plaquette fournie aux élus et présentée à la presse mardi 25 juin, la FRTP demande une relance voire une accélération des travaux d'entretien et de maintenance durant ces deux années creuses, souvent délaissés au cours du mandat au profit des grands projets. Le syndicat propose également un relais programmé des maîtres d'ouvrage (entre les municipalités, les Départements, les Régions et l'État) pour éviter une baisse d'activité quand l'un de ces échelons est "indisponible" pour des raisons politiques. Enfin, l'organisation propose de réaliser des travaux durant ces deux ans dans des zones qui impactent peu le quotidien de la population dans des zones comme les ZAC et le vote anticipé des budgets.
"Après avoir connu une hausse de notre activité de +3 % en 2018 et +6 % cette année selon les prévisions, nous souhaitons l'année prochaine avoir une stabilité de notre croissance grâce à nos propositions. Si c'est une baisse de 1 à 2 %, nous pourrons nous adapter, mais nous voulons éviter la chute de 10 à 15 % que nous constatons au lendemain de chaque élection municipale dans la région", détaille Frédéric Charmasson.
Après avoir instauré ce dialogue au niveau régional, la FRTP réfléchit désormais à instaurer cette campagne au niveau national.
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