La lettre de Toulouse
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Scooped by Jacques Le Bris
October 12, 2021 4:49 AM
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Depuis Toulouse, cinq start-up vont penser le futur lunaire

Depuis Toulouse, cinq start-up vont penser le futur lunaire | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Le prototype de l’habitat lunaire gonflable et mobile de la start-up Spartan Space

 

Lancé en juin, l’incubateur dédié à la Lune, Tech The Moon, a présenté ses premières entreprises qui planchent sur des projets aussi variés que la culture de légumes, l’habitat mobile ou le véhicule orbital lunaire réutilisable.

 

Elles sont cinq start-up sélectionnées parmi une douzaine de candidatures, pour mener à bien leur projet sur la Lune. Lancé en juin, Tech The Moon, le premier incubateur mondial exclusivement dédié à la Lune, a récemment présenté à Toulouse cinq projets pour relever les challenges des missions lunaires. Le programme Artemis de la Nasa prévoit notamment de renvoyer un homme et une femme sur le satellite naturel de la Terre en 2024.

« L’idée de cet incubateur est de trouver des technologies déployables sur la Lune mais aussi sur Terre pour répondre à un besoin du marché et de la société », souligne Thomas Fouquet, conseiller du directeur en charge de l’innovation, des applications et de la science au Cnes. « Au-delà des missions lunaires, nous voulons générer un écosystème du spatial et du non-spatial, relever les grands défis, donc l’homme et les robots doivent travailler ensemble pour explorer. » Les start-up lauréates, issues de toute la France, vont être accompagnées durant un an par les équipes du Cnes et de Nubbo, l’incubateur régional de start-up. Elles doivent faire émerger des projets répondant à des problématiques « infrastructures », « ressources » et « supports vie ».
Légumes sur la Lune ou habitat gonflable mobile

Les jeunes pousses sélectionnées sont Anyfields (visualisation des rayonnements électromagnétiques et de mesures de la performance des antennes), Metis (analyse in situ de composants et d’équipements), Orius Technologies (production de végétaux en environnement spatial), Spartan Space (habitat lunaire gonflable et mobile) et The Exploration Company (véhicule orbital lunaire réutilisable). Pour certaines d’entre elles, les projets sont déjà sur les rails.

L’entreprise Spartan Space, crée en janvier 2021 dans le Var, a par exemple déjà un prototype de son habitat spatial pour l’exploration de la Lune ou de Mars et des habitats sous-marins. « Il s’appelle EuroHab et est conçu comme une charge utile d’alunisseur », explique Peter Weiss, président de la société. « Il s’agit du premier développement d’habitat lunaire gonflable, ce qui permet d’offrir plus de volume habitable, avec un diamètre et une hauteur de 7 mètres. Il inclut également une fonction de mobilité pour avoir un habitat capable de bouger à la surface de la Lune. Nous avons déjà remporté un prix international d’architecture et une maquette est présentée à l’exposition universelle de Dubaï depuis début octobre. »


Julie Rimbert


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October 5, 2014 3:15 AM
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À Toulouse, le président du Cnes confirme la responsabilité industrielle de Soyouz dans l'échec de Galileo

À Toulouse, le président du Cnes confirme la responsabilité industrielle de Soyouz dans l'échec de Galileo | La lettre de Toulouse | Scoop.it


Jean-Yves Le Gall, président du Cnes.


 

À quelques jours de la réunion de la commission d'enquête chargée d'analyser l'échec de la mise en orbite de Galileo, Jean-Yves Le Gall, président du CNES, pointe "un problème de qualité sur l’étage supérieur Frégate" le remorqueur spatial du lanceur russe Soyouz. Avant la conférence ministérielle de l’Esa, il détaille les discussions en cours pour convaincre les Allemands de se rallier au projet Ariane 6. Il évoque la question d'une fusion entre Thales Alena Space et Airbus Defence and Space. 

La commission d'enquête chargée d'analyser l'échec de la mise en orbite des deux premiers satellites Galileo opérationnels, le 22 août, se réunira le 7 octobre. Confirmez-vous qu’il y a eu une panne d’alimentation sur l’étage supérieur du lanceur Soyouz ?
Il y a eu un problème de qualité sur l’étage supérieur Fregat du lanceur Soyouz, ce qui a conduit à une panne d'alimentation en hydrazine des moteurs de contrôle d’attitude. En fait, cette hydrazine a gelé pendant le vol en raison d’une trop grande proximité avec un tuyau d’alimentation en hélium, qui était particulièrement froid. Cette non-conformité est difficile à admettre mais ça peut arriver. En revanche, ce qui est plus grave de mon point de vue, c’est que le contrôle qualité ne l’a pas vue.

Les Européens vont-ils modifier leur stratégie de déploiement qui prévoyait de lancer les dix premiers satellites Galileo avec Soyouz et les douze suivants avec Ariane 5 ?
Mon sentiment est qu’il faut consolider la constellation Galileo avec rapidement, un ou deux lancements d’Ariane 5. Perdre deux satellites, ce n’est pas gravissime. Mais si on devait avoir un autre problème sur le prochain lancement, cela pourrait remettre en cause le programme. Et cela n’est pas possible car Galileo est pour l’Europe, une alternative au GPS, développé par et pour l’armée américaine. En outre, il permettra d’offrir une meilleure précision du signal et une meilleure datation.

Cet échec de Soyouz plaide-t-il en faveur d’Ariane 6 ?
Les difficultés de qualité de l’industrie spatiale russe sont connues. Jusqu’au 22 août, nous étions passés entre les gouttes. L’échec récent renforce notre analyse selon laquelle il faut avoir un lanceur européen de souveraineté. Ne pas être autonome pour lancer nos satellites gouvernementaux n’est plus possible. C’est tout le sens du développement d’Ariane 6.

Quelle est la proposition française pour Ariane 6 qui, à terme, remplacera Ariane 5 ?
Ariane 6 sera une synthèse entre Ariane 4 et Ariane 5. Ariane 4 était un lanceur modulaire, qui a marqué son époque, même si son dernier vol remonte à février 2003. Pour Ariane 6, nous allons reprendre pour le premier étage, le moteur Vulcain 2 d’Ariane 5 et nous lui adjoindrons un étage supérieur qui utilisera le moteur Vinci, en cours de développement. Ce corps central cryotechnique sera très simplifié par rapport à celui d’Ariane 5 et permettra d’avoir deux versions d’Ariane 6, l’une avec deux propulseurs à poudre pour lancer les satellites gouvernementaux et l’autre avec quatre propulseurs pour lancer les satellites commerciaux.

Pourquoi faut-il remplacer Ariane 5 ?
Le secteur spatial connait une révolution comparable à celle que l’informatique a vécue dans les années 70. En dehors d’IBM, les grands acteurs de l’époque ont tous disparu, remplacés par Apple, Microsoft et quelques autres. Aujourd’hui, dans le spatial, nous voyons l’arrivée de nouveaux acteurs comme SpaceX dont le parcours interpelle : huit lancements réussis en un an, pour la première année d’exploitation du lanceur. C’est pour faire face à cette nouvelle approche, appelée aux États-Unis, le NewSpace, que nous sommes en train de réagir. L’objectif est de diviser par deux, le coût de lancement au kilo, grâce à trois facteurs : un lanceur de conception simplifiée, une organisation industrielle optimisée et un soutien sans faille des pouvoirs publics européens. Prenons l’exemple du pas de tir : aujourd’hui, celui d’Ariane 5 ressemble à une petite ville alors que celui du lanceur de SpaceX tient sur un demi-terrain de football. Ariane 5 a été développée dans les années 80 avec une approche "technology driven". Avec Ariane 6, nous sommes définitivement dans le monde du "cost driven". Ariane 5 est aujourd’hui le meilleur lanceur du monde avec 61 succès d’affilée, mais il atteint la limite de sa compétitivité. C'est pour cela qu’il est urgent de développer Ariane 6.

Au sein de l’Europe spatiale, qui est pour et qui est contre Ariane 6 telle que vous la décrivez ?
Il y a un consensus sur ce projet entre l’Agence spatiale européenne, le CNES et l’industrie. Il reste à convaincre nos partenaires européens, notamment allemands. Pendant longtemps, on leur a expliqué qu’on allait fait Ariane 5 ME, une version améliorée d’Ariane 5. Maintenant on leur demande de passer directement à Ariane 6. L’Allemagne avait l’ambition de récupérer une part importante du développement d’Ariane 5 ME. Il faut la convaincre que si on saute cette étape, elle aura toute sa place dans le projet Ariane 6 et qu’in fine, elle sera gagnante.

Quel est le calendrier d’ici la conférence de Luxembourg le 2 décembre ?

Il y a eu une réunion des ministres le 8 juillet à Genève afin de prendre en compte les bénéfices de la nouvelle organisation industrielle entre Airbus et Safran. Les ministres se sont vus à nouveau le 23 septembre à Zurich où notre travail de l’été leur a été présenté. Ils se reverront en novembre pour, je l’espère, établir l’accord qui sera ensuite entériné le 2 décembre à Luxembourg.

La création de la joint-venture Airbus-Safran affaiblit-elle le CNES ?
Non, au contraire, elle le renforce parce que cette organisation industrielle est la seule façon d’avoir des lanceurs compétitifs en Europe et donc un avenir pour Ariane. Concrètement, l’industrie aura plus de marges de manœuvre mais elle prendra aussi plus de risques.

L’intégration d’Arianespace dans la joint-venture est d’actualité ? 


La question est en train d’être étudiée. Il est clair qu’il faut optimiser l’organisation industrielle, en particulier parce qu’il y a des entités différentes qui interviennent sur les mêmes sites. S’il y a une seule structure, on peut faire des économies, notamment sur le management. L’autre sujet, c’est l’actionnariat d’Arianespace et là aussi, une réflexion est en cours pour déterminer quel modèle sera le plus efficace.

Thales Alena Space et Airbus Defence and Space seront-ils amenés à fusionner ?
C’est vrai qu’il y a un débat. Certains disent qu’il ne faut pas avoir un monopole pour permettre aux gouvernements d’avoir le choix. D’autres disent qu’il faut réunir les maîtres d’œuvre pour améliorer la compétitivité. Et pendant ce temps, nous sommes en concurrence avec les États-Unis qui ont un budget consacré au spatial, sans commune mesure avec l’Europe. Si on devait arriver à une vraie crise de compétitivité, alors il faudrait arriver à un rapprochement entre nos maîtres d’œuvre. Mais il faut être bien conscient que cela aura un coût…

Ce « NewSpace » est-il applicable en Europe ?

Il faut s’en inspirer avec nos spécificités. Les entreprises américaines embauchent et licencient massivement. Ce n’est pas notre habitude. Il faut faire la synthèse entre une compétitivité qui permet de lutter avec les États-Unis et un certain nombre de contraintes qui sont à ce stade incontournables en Europe car nous n’avons pas le même modèle social. C’est ce à quoi nous réfléchissons pour nos projets d’avenir, notamment Ariane 6.


Le CNES prépare un événement majeur, l’atterrissage du robot Philae sur la comète Churyumov Gerasimenko, le 12 novembre. C’est un programme important ?
C’est un programme qui nous occupe depuis une vingtaine d’années. Nous devions lancer Rosetta le 12 janvier 2003 pour arriver sur une autre comète en 2010. En 2002, l’échec d’Ariane 5 nous a poussé à retarder le lancement de Rosetta jusqu’au 2 mars 2004 pour viser la comète Churyumov-Gerasimenko. Les scientifiques étaient un peu dépités de devoir attendre quatre années de plus. Aujourd’hui, ils sont enthousiastes car le noyau de cette comète est extraordinaire. Le 12 novembre, Philae va descendre pendant 7 heures pour se poser sur le noyau de la comète. Le CNES sera partie prenante de cet événement planétaire car nous avons développé Philae avec nos partenaires allemands du DLR. Aujourd’hui on pense que, s’il y a de la vie sur Terre, c’est parce que notre planète a été ensemencée par des bombardements cométaires il y a des milliards d’années. Les comètes ont probablement amené sur la Terre les molécules pré biotiques qui en se recombinant ont créé l’ADN, puis la vie. Cette opération sera à suivre en direct à la Cité de l’espace à Toulouse.

Propos recueillis par Emmanuelle Durand-Rodriguez et Denis Lacoste, directeur de la recherche de TBS, lors de la Matinale Objectif News le 2 octobre à Toulouse

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June 5, 2020 8:40 AM
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Une intelligence artificielle pour détecter le Covid-19 testée à Toulouse

Une intelligence artificielle pour détecter le Covid-19 testée à Toulouse | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Le service de réanimation du CHU de Toulouse a testé un système automatique pour détecter le Covid-19.

 

 

Le Cnes et le CHU de Toulouse ont développé un système de détection automatique des lésions pulmonaires caractéristiques du Covid-19 à partir d'une simple échographie. Cette innovation pourrait être utilisée à terme pour surveiller l'ensemble des pathologies respiratoires sévères. Présentation.

 

Au plus fort du pic épidémique, le CHU de Toulouse a accueilli simultanément plus de 200 patients souffrant du Covid-19. Pour faciliter le tri des patients, les équipes de réanimation du CHU de Toulouse travaillent depuis le mois d'avril avec le Cnes sur un système de détection automatique des lésions pulmonaires caractéristiques du virus à partir d'une simple échographie.

"L'échographie est un examen bien connu du grand public, notamment pour le cœur, le foie ou les voies biliaires. Mais étonnamment, elle est utilisée seulement depuis une dizaine d'années pour les poumons où le scanner est privilégié. Les poumons sont remplis d'air, ce qui bloque la visualisation par les ultrasons lors de l'échographie. Le médecin obtient des images difficiles à interpréter", avance Stein Silva, médecin réanimateur au CHU de Toulouse et coordonnateur clinique du projet.

Quantifier l'atteinte pulmonaire

La collaboration avec le centre national des études spatiales vise à quantifier l'atteinte pulmonaire notamment chez les patients Covid.

"L'échographie est une image très brouillée. En cas de lésions pulmonaires, de l'eau entre dans les poumons et des lignes verticales apparaissent de haut en bas de l'image. Notre système s'appuie sur des outils d'intelligence artificielle et de traitement d'images conventionnel pour compter précisément le nombre de lignes et leur épaisseur. Ce dernier point est un indicateur de gravité : plus la ligne est large à l'image et plus le patient a d'eau dans ses poumons et plus la forme de la maladie est sévère. L'outil parvient aussi à détecter des lésions invisibles à l'œil nu", décrit Eric Morand, responsable du projet au Cnes.

Stein Silva complète : "cette innovation permettra de dire s'il s'agit d'une atteinte pulmonaire grave ou non, autrement dit s'il faut préconiser au patient de rentrer chez lui, de l'hospitaliser dans un secteur conventionnel ou s'il faut l'admettre dans un service de réanimation. De quoi de mieux aiguiller les patients". Le médecin souligne que l'outil n'est pas réservé aux patients Covid. Il pourrait être utilisé pour l'ensemble des pathologies respiratoires sévères : infection, œdème, forme grave de grippe, etc. L'idée est d'offrir une alternative au scanner thoracique, l'examen de référence pour ce type d'atteinte pulmonaire.

"Contrairement à l'échographie qui peut être réalisée dans le lit du patient, un...

 

 

Par Florine Galéron

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