GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI
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December 8, 2020 1:05 AM
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Sahel : encore d'importants besoins capacitaires dans la 3eme dimension

Sahel : encore d'importants besoins capacitaires dans la 3eme dimension | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Alors que le Mali a passé commande pour un C295, l'Etat-Major de la force conjointe du G5 Sahel a fait part des besoins capacitaires des forces armées afin de pouvoir monter en puissance dans la lutte contre le terrorisme qui sévit dans la région. Un bilan a été dressé, quelque peu mitigé lorsque l'on donne la parole à la majorité.
Le Mali commande un C295.

Airbus a annoncé le 2 décembre avoir reçu une commande de la part du Mali pour un avion de transport C295. La commande a été passée par le gouvernement de transition, suite au coup d'Etat militaire survenu cet été. L'appareil, dont le montant du contrat n'a pas été dévoilé, sera livré au Mali en 2021 et permettra de renforcer les moyens de transport du pays, qui dispose d'ores et déjà d'un avion cargo tactique militaire C295. Le premier appareil, livré en décembre 2016, a accumulé plus de 1 770 heures de vol au cours desquelles il a pu transporter 38 000 passagers et 900 tonnes de fret, détaille Airbus. Les deux aéronefs seront employés pour la conduite d'opérations militaires et afin de relier des zones isolées, au nord du pays.

G5 Sahel.

En parallèle, que cela soit au Mali ou plus largement dans la région sahélienne, les opérations de lutte contre le terrorisme se poursuivent. Elles associent la force Barkhane à la force conjointe du G5 Sahel. Créée en février 2017, cette force, qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso, poursuit sa montée en puissance et sa maturation. Soutenue par les dispositifs de l'ONU et de l'UE et par de nombreuses actions de formation, le G5 Sahel entend « relever les défis sécuritaires en bande sahélo-saharienne », une région transfrontalière, rapporte une source de l'Etat-Major de la force conjointe.

Si des avancées notables ont été constatées ces dernières années, un long chemin reste à parcourir pour les Etats impliqués dans le G5. Tout d'abord, d'un point de vue capacitaire, de nombreux besoins restent à combler. C'est notamment le cas des capacités aériennes, pouvant être engagées dans l'antiterrorisme. Pour le moment, la force conjointe dépend intégralement des moyens des pays partenaires présents dans la région. De même, un enjeu majeur a été identifié sur le volet renseignement, où la « force reste [là aussi] tributaire des acteurs extérieurs », ajoute cette même source, en rappelant que le G5 exploite principalement du renseignement d'origine humaine. Une nécessité « de poursuivre la dynamique actuelle et de développer les capacités » de la force est portée par tous les acteurs en présence. Les récentes avancées obtenues dans le cadre de l'opération Barkhane « nous imposent de tout mettre en œuvre pour conserver l'avantage sur l'ennemi », ajoute cette source de la force conjointe, interrogée par l'AJD les premiers jours de décembre.

Bilan mitigé selon les politiques français.

Si les avis convergent pour dire que la force conjointe a réalisé des progrès notables, les points de vue divergent quant à la réelle volonté des pays membres. Thomas Gassilloud, député français du groupe Agir Ensemble, également interrogé par l'AJD, est venu contraster le bilan porté par la force conjointe. Au niveau du G5, il existe une réelle « volonté de respecter l'équilibre entre les pays, et ce plus qu'un objectif de performance. Beaucoup de doublons dans les structures existent. Quelle est la volonté politique des pays à disposer d'un G5 fort ? », se questionnait-il lors de cette rencontre. De retour d'un déplacement en Mauritanie, il a rappelé à quel point le modèle de ce pays était intéressant sur un plan sécuritaire. Aucune attaque terroriste majeure n'a ainsi été enregistrée depuis une dizaine d'années. La Mauritanie repose avant tout chose sur « un modèle politique. Il existe une volonté au niveau des politiques publiques, visant à couvrir le territoire dans la profondeur », ajoute le député français. Un cadre politique auquel s'ajoute une véritable réflexion militaire sur la lutte contre le terrorisme. Pour la Mauritanie, « l'idée est de pouvoir terroriser les terroristes en disposant de compagnies mobiles », ajoute Thomas Gassilloud, en soulignant par là même l'avancée que peut représenter dans ce sens les ULRI (unités légères de reconnaissance et d'investigation) au Mali.

Si la volonté et les résultats du G5 Sahel sont discutables, le député constate malgré tout que le pilier militaire reste celui ayant produit le plus d'effet, de quoi venir corroborer le discours tenu par l'Etat-major de la force conjointe. Il faudra désormais surveiller l'évolution du G5 Sahel, alors que le Tchad va prendre la présidence de cette coopération. De par les conflits qui sévissent en son sein, le Tchad pourrait être tenté d'accroître la pression sur la zone du lac Tchad où l'on retrouve Boko Haram.
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December 7, 2020 2:59 AM
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Un petit point sur la composition des GT de Barkhane

Un petit point sur la composition des GT de Barkhane | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Au cours des deux derniers mois, dans le cadre des relèves planifiées, la Force Barkhane a vu la composition de ces groupements tactiques évoluer.
- Groupement tactique désert (GTD) 1 : Succédant au GTD Bruno, le GTD Lamy composé de militaires des 1er Régiment de Tirailleurs (1er RTir), 1er Régiment de chasseurs (1er RCh), 3e Régiment du génie (3e RG) et 68e Régiment d’artillerie d’Afrique (RAA), est opérationnel depuis le 20 novembre dernier et opère majoritairement dans le Gourma malien ;

- GTD 2 : Le GTD Conti armé par les 1er RCh, 1er RTir, 3e régiment de Hussard (3e RH), 35e Régiment d’infanterie (35e RI), 3e Régiment de génie (3e RG) et 68e Régiment d’artillerie d’Afrique (68e RAA) a pris la place du GTD Bercheny le 11 novembre et concentre son action dans le Liptako.

- GTD LOG : Le GTD LOG Chambure a cédé sa place au GTD Mayence qui comprend des éléments des 121e Régiment du train (121e RT), du 6e Régiment de matériel (6e RMAT) et du Bataillon de commandement et de soutien (BCS) de la Brigade franco-allemande (BFA).

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December 5, 2020 8:57 AM
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Sahel: la montée en gamme de la Force conjointe

Sahel: la montée en gamme de la Force conjointe | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Les sept bataillons appartenant aux cinq pays de la zone ont acquis depuis leur réunion, en 2017, «une expérience pratique et une efficacité croissante, en particulier en matière de coordination et de réactivité», s’est félicité le secrétaire général de l’ONU.
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December 4, 2020 12:37 AM
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Pour la Force du G5 Sahel, il serait pour le moment "hasardeux" de réduire les effectifs de Barkhane

Pour la Force du G5 Sahel, il serait pour le moment "hasardeux" de réduire les effectifs de Barkhane | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Lors d’un entretien récemment accordé à Jeune Afrique, le président Macron a de nouveau affirmé qu’il aurait « dans les prochains mois des décisions à prendre pour faire évoluer [la force] Barkhane », après avoir renforcé cette dernière avec l’envoi de 600 soldats supplémentaires après le sommet de Pau, le 13 janvier dernier.

A priori, et après plusieurs succès obtenus dans la région dite des trois frontières [car située aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger] face à l’État islamique au grand Sahara [EIGS] mais aussi face au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], qui a perdu plusieurs cadres de haut rang ces derniers mois, le scénario envisagé consisterait à réduire l’effectif de Barkhane au niveau auquel il était avant le renfort décidé en janvier. Un tel mouvement serait rendu possible grâce à la montée en puissance du groupement européen de forces spéciales Takuba, dont la mission est d’accompagner les forces armées locales sur le terrain.

Visiblement, pour la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S], mise sur pied pour combattre les groupes armés terroristes [GAT] dans les régions frontalières communes au Mali, au Burkina Faso, à la Mauritanie, au Tchad et au Niger, la perspective d’une réduction des effectifs de Barkhane ne serait pas la chose la plus pertinence à faire actuellement. C’est en effet ce qu’a affirmé son chef d’état-major, le général nigérien Oumarou Namata, qui a profité d’être à Paris pour être auditionné par les députés de la commission de la Défense pour donner un entretien à RFI.

« Barkhane permet de compenser les déficits de nos forces armées nationales. Barkhane est un acteur clé dans la lutte contre le terrorisme. De ce fait, pour nous en tant que force conjointe, ce serait prématuré d’envisager cela et hasardeux pour le G5-Sahel », a en effet estimé le général Namata. Quant au groupement Takuba, il est un « prolongement capacitaire de la force Barkhane. Pour l’heure, [son] apport est certainement très bénéfique, mais Barkhane est un partenaire privilégié pour la force conjointe », a-t-il dit.

Actuellement, le groupement Takuba n’est pas au complet. Il doit prochainement être rejoint par des commandos suédois, tchèques, grecs et peut-être italiens.

Par ailleurs, le général Namata a salué les bons résultats de la récente opération Bourrasque, conduite par Barkhane dans le Liptako-Gourma, avec l’appui de la FC-G5S.

« Notre mission a consisté a effectuer des couvertures, avec des ordres clairs d’interdiction de franchissement du fleuve Niger, qui constitue la frontière naturelle entre le Liptako et le Gourma. Lors de cette opération, nous étions amenés à constituer des groupes de combat mixtes Barkhane/Force conjointe, ce qui auparavant ne s’était jamais produit. L’intégration, l’harmonisation de nos actions est à saluer à ce titre », s’est félicité le général Nigérien.

Ce dernier a en outre confirmé que le Tchad allait bientôt mettre à la disposition de la Force conjointe un bataillon supplémentaire… Celui qui était annoncé en mars dernier, mais qui avait finalement dû être engagé dans l’opération « Colère de Bohoma », lancée contre le groupe jihadiste Boko Haram sur les rives du lac Tchad. Au total, la FC-G5S comptera huit bataillons, déployés selon trois fuseaux [est, centre, ouest].

Cependant, ce renfort ne remédiera pas aux faiblesses capacitaires intrinsèques de cette force conjointe qui, souligne son chef d’état-major, fait toujours « face à certains défis « , notamment au niveau des moyens aériens. « À cette heure, nous n’en disposons pas alors que c’est un élément essentiel pour lutter contre les groupes armés terroristes dans une zone aussi vaste que le Sahel », a-t-il dit. Ce qui vaut aussi pour le renseignement.
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December 3, 2020 3:07 AM
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BARKHANE : Capitaine Hamza, commandant d’unité malien, aux côtés de la Task force TAKUBA

BARKHANE : Capitaine Hamza, commandant d’unité malien, aux côtés de la Task force TAKUBA | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Jeune commandant d’unité de 31 ans, ayant déjà une belle expérience dans le travail de coopération avec les forces partenaires européennes au Mali, le capitaine Hamza des Forces armées maliennes (FAMa) commande l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) n°4 sélectionnée pour coopérer avec le détachement de forces spéciales franco-estonien de la Task force (TF) TAKUBA. Depuis plusieurs mois, il mène ses hommes à l’instruction et au combat, soutenu par la TF. L’officier est convaincu de la pertinence de ce partenariat de combat dont il voit les résultats se concrétiser jour après jour.

Engagé en opération depuis 2015 notamment en qualité d’officier de liaison au bureau opérationnel de coordination avec les forces partenaires, le capitaine Hamza a été choisi pour commander la première ULRI partenaire de la TF TAKUBA. Jeune officier originaire de Bamako, ancien enfant de troupes issues du prytanée militaire de Kati, il a ainsi pris la tête de la quatrième ULRI formée par la Force Barkhane.

En tant que commandant d’unité, il fait manœuvrer les sections, évalue et coordonne leurs actions tout en assurant le lien entre son unité et les forces partenaires européennes. « Je veille à la discipline, à l’entraînement et à l’instruction de mes hommes », précise le capitaine. Avant l’engagement avec la TF, il a dû composer les deux premières sections de l’ULRI et « les meilleurs soldats du régiment ont été sélectionnés pour former les rangs de cette unité particulière ».

Les forces spéciales françaises et estoniennes ont délivré de nombreuses séances d’instructions permettant de multiplier les compétences des sections. « La formation délivrée par TAKUBA est selon moi plus que bénéfique. J’ai pu observer, au fil des jours de l’instruction, une nette amélioration de l’attitude de mes hommes et de leur niveau de connaissance. De plus, j’ai été heureux de voir une certaine complicité naître entre les stagiaires et les instructeurs. La formation s’est soldée par un challenge sportif malgré la fatigue des semaines d’entraînement. Les sections étaient très enthousiastes. »

À l’issue de l’entraînement, le capitaine a mené ses hommes au combat au cœur du Liptako aux côtés de ses camarades de la TF pendant trois semaines. Cet engagement s’est effectué lors de l’opération BOURRASQUE menée par la Force Barkhane avec les forces armées partenaires maliennes et nigériennes. La compagnie du capitaine Hamza a ainsi pu mettre en œuvre des savoir-faire tactiques répétés pendant la phase d’entraînement. « Mes hommes ont travaillé sur de nombreux concepts théoriques et tactiques qu’ils avaient appris pendant la formation. J’ai été agréablement surpris de leur attitude et de leur comportement sur le terrain », explique le capitaine.

Une telle opération a demandé une grande endurance et beaucoup de rusticité aux deux sections de l’ULRI, qualités reconnues par le capitaine Hamza : « Pour certains, c’était la première fois qu’ils étaient engagés si longtemps sur le terrain. Ils ont tenu, malgré la fatigue, le stress et les contraintes logistiques ».

Le partenariat de combat apporte aussi une plus-value aux forces européennes. « Nous profitons énormément de l’expérience des forces spéciales et nous en apportons aussi par notre connaissance du terrain et des populations ainsi que par nos méthodes de travail. Certains de mes hommes, issus de la zone, ont une connaissance intrinsèque du milieu dans lequel nous avons évolué pendant plusieurs semaines ».

Cette connaissance fine du terrain renforce la volonté du capitaine et de ses hommes de poursuivre la lutte contre le terrorisme dans cette région du Mali afin de protéger leurs compatriotes. « La population du Liptako est globalement favorable à notre action, mais elle a beaucoup souffert auparavant. Aujourd’hui elle a peur des représailles menées par les groupes armés terroristes. Tous ces doutes et ces peurs passeront quand peu à peu nous reprendrons nos droits en tant qu’armées sur notre territoire », explique l’officier, convaincu que l’action des FAMa sur le terrain porte ses fruits jour après jour.

De retour à Gao et après quelques jours de repos, le capitaine ne relâche pas la pression bien longtemps : « Je tiens beaucoup à ce que nous continuions à nous perfectionner et nous entraîner pour avoir une préparation opérationnelle optimale. Aujourd’hui, le bilan est très positif. Il y a toujours des aspects perfectibles, mais je ne peux qu’être satisfait des résultats de cette opération. C’est un pas de plus vers l’opérationnalisation de mon unité. Le défi pour nous en termes de perspectives est d’avoir une unité à 100% opérationnelle et être capable de suivre le même rythme que les forces partenaires européennes ».

Convaincu de la pertinence de cet engagement au combat, l’entraînement reprend bientôt pour l’unité du capitaine Hamza, prête pour un nouveau déploiement aux côtés de ses partenaires des forces spéciales européennes de la TF TAKUBA.

La Task force européenne TAKUBA, créée à l’issue du sommet de Pau du 13 janvier 2020, a pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner au combat les unités conventionnelles maliennes dans la lutte contre le terrorisme. Elle est intégrée à l’opération Barkhane.
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December 1, 2020 1:43 AM
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Mali : Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique trois attaques coordonnées contre des bases françaises

Mali : Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique trois attaques coordonnées contre des bases françaises | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Un peu plus d’une semaine après avoir précisé qu’Abou Obeida Youssef al-Annabi venait d’être désigné pour remplacer Abdelmalek Droukdel, son désormais ancien chef, éliminé lors d’une opération française dans le nord du Mali, al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI] a revendiqué trois attaques lancées ce 30 novembre contre des emprises abritant des éléments de la force Barkhane ainsi que des forces étrangères.

Ainsi, les bases de Kidal, Menaka et Gao ont été touchées par plusieurs projectiles qui n’ont heureusement fait aucune victime.

Selon des témoignages rapportés par l’agence Reuters, plusieurs roquettes auraient été tirées en direction de la partie française de la base de Gao, vers 5h30 [GMT]. À Ménaka, le maire, Nanout Kotia, a affirmé avoir entendu des explosions en provenance de la base située à l’extérieur de la ville, sans être en mesure d’en dire davantage.

C’est à Kidal que les dégâts matériels les plus importants ont été constatés, au moins deux projectiles étant tombés dans la zone occupée par la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA]. D’après un agent de sécurité du camp, sollicité par l’AFP, un groupe d’hommes à moto aurait circulé dans les environs peu avant les tirs.

« Les attaques à la roquette des moudjahidines, en soutien à l’islam et aux musulmans, ont visé les bases de l’armée française infidèle », a revendiqué AQMI, via un communiqué rapidement diffusé après les faits via Al-Thabat, un média qui lui est affilié.

Ces trois attaques se sont produites entre 5h30 et 7h00. Et si les tirs ont été imprécis car effectués de loin, leur objectif était probablement d’envoyer un signal à Barkhane, alors que les militaires français ont infligé de sérieux revers à la mouvance jihadiste au cours de ces dernières semaines, comme avec l’élimination de Bag ag Moussa, le chef militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], auquel est lié AQMI.
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November 30, 2020 5:13 AM
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DES BOXERS AU MALI EN 2021 ?

DES BOXERS AU MALI EN 2021 ? | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Le Griffon dont la première projection est prévue en 2021 pourrait rencontrer le Boxer allemand qui pourrait être projeté au Mali cett
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November 26, 2020 4:03 AM
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Barkhane : Une unité des forces spéciales grecques va rejoindre le groupement européen Takuba

Barkhane : Une unité des forces spéciales grecques va rejoindre le groupement européen Takuba | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Sa capacité opérationnelle initiale ayant été prononcée en juillet, le groupe européen de forces spéciales « Takuba », intégré à la force Barkhane, a pris part à son premier engagement de grande ampleur trois mois plus tard, en accompagnant pendant plus de vingt jours une Unité légère de recherche et d’investigation [ULRI] malienne dans le Liptako, lors de l’opération Bourrasque.

Ce groupement Takuba doit être renforcé d’ici quelques semaines par des unités de forces spéciales fournies par la Suède et la République tchèque. L’Italie, qui ne faisait pourtant pas partie des dix pays ayant initialement soutenu cette initiative, a fait connaître sa disponibilité pour déployer dans le Sahel un contingent relativement important puisqu’il est question de 200 commandos et de 8 hélicoptères [4 NH-90 et 4 AH-129D Mangusta]. Et la Grèce s’apprêterait à en faire autant, dans une proportion plus modeste.

En effet, en juin, le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, avait indiqué que son pays était prêt à jouer un rôle plus actif en Afrique de l’Ouest, en évoquant une éventuelle participation au groupement Takuba ainsi que l’ouverture d’une ambassade au Sénégal. Depuis, les tensions en Méditerranée orientale avec la Turquie ont fait passer ce dossier au second plan.

Cependant, d’après le magazine spécialisé « Doureios » [Cheval de Troie], Athènes se prépare à envoyer une unité de ses forces spéciales au Mali, dans le cadre de l’initiative Takuba.

« La participation grecque sera de petite taille et impliquera du personnel des forces spéciales qui viendront s’ajouter à la force opérationnelle Takuba formée par les Français », écrit Doureios.

Dès que le gouvernement grec aura formalisé son accord, deux officiers seront envoyés au Mali pour une mission d’information auprès du groupement Takuba. Il s’agira, explique le magazine, de se faire une idée des missions en cours.

Puis l’unité des forces spéciales suivra dans un second temps, avec la tâche d’assurer la protection d’un des camps où est installé le groupement Takuba [soit à Gao et à Menaka, ndlr]. Les commandos grecs seraient essentiellement issus de l' »Eidiko Tmima Alexiptotiston » [ETA], une unité spéciale de parachutistes.

« La France a officiellement soulevé la question d’une assistance militaire de la Grèce [au Mali] depuis l’année dernière et si l’agression turque ne s’était pas manifestée à cette échelle que connaît le pays aujourd’hui, la proposition aurait déjà été mise en œuvre », explique par ailleurs Doureios.

Si cette participation des forces spéciales grecques à Takuba se confirme, alors cela traduira par un changement d’approche d’Athènes, qui, pour le moment, ne compte que deux officiers au sein d’EUTM Mali, mission de l’Union européenne visant à former les forces armées maliennes [FAMa].

Lors d’une réunion par téléconférence avec ses homologues de l’UE, le 20 novembre, le ministre grec de la Défense, Nikos Panayotopoulos, a ainsi souligné « un intérêt commun des États membres pour la stabilité au Sahel » et le « renforcement de la sécurité dans la région ».

Photo : © Ministère grec de la Défense
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November 22, 2020 10:34 AM
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Le C-130J s’illustre dans une mission de largage au Mali

Le C-130J s’illustre dans une mission de largage au Mali | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Mise à jour : 20/11/2020 - Auteur : EMA - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le mardi 3 novembre 2020, un nouvel équipage est arrivé à Niamey pour assurer le troisième mandat de détachement du C-130J dans le cadre de l’opération Barkhane. Récit d'un de leurs raids aériens de haute importance.




« Ce mercredi 4 novembre, le chef du groupement de transport (CGT) nous avertit d’une mission importante qui se tiendra dans la nuit de vendredi à samedi. L’État malien sollicite l’appui des forces françaises pour ravitailler Farabougou, village de 3 000 habitants du centre du Mali fortement isolé depuis début octobre. Le « tasking » est tombé : il faut larguer près de 20 tonnes de riz au plus près des habitations en s’appuyant sur le soutien des soldats maliens au sol », témoigne le capitaine Benoît, copilote du C-130J.

À peine rentré de vol, l’équipage s’active pour préparer cette mission peu commune d’une importance capitale. Le profil de vol est défini et la trajectoire étudiée. L’ensemble des personnels du Détachement du transit interarmées (DéTIA) travaille d’arrache-pied dans la nuit pour confectionner les PD11 (palettes aérolargables), suite à la livraison des sacs de riz sur la Base aérienne projetée (BAP).

« Le lendemain, nous passons en revue tous les éléments de la mission : définition de la meilleure zone de largage avec l’aide de notre spécialiste renseignement, choix du profil de vol, étude de la météo puis établissement d’un plan d’action pour toutes les situations imprévues », poursuit le capitaine Benoît.

Le 6 novembre, tout est presque prêt, l’équipage est dans les starting-blocks. En guise de soutien, une patrouille de Mirage 2000D et un ravitailleur C-135 rejoindront le C-130J.

Le JFAC (Joint Force Air Command) donne le feu vert. L’équipage contacte le Joint Tactical Air Controller (JTAC) des forces spéciales maliennes sur place afin de coordonner le déroulement de la mission : ils seront leurs yeux sur le terrain. Les loadmasters et le personnel du DéTIA chargent la soute et préparent le « système trois anneaux » permettant de libérer les palettes lors du largage. L’avion est à sa masse maximale : la course au décollage est particulièrement longue. Le copilote se confie : « Nous sommes aux limites de ce que permet le C-130J avec neuf PD11 de plus de deux tonnes chacune dans la soute. »

Cependant, le largage est repoussé de 15 minutes, suite à un problème technique annoncé par les Mirage 2000D. 1h45 de transit suffisent avant d’amorcer la descente pour le largage. Une fois l’avion arrivé sur zone, il débute sa descente. Les chasseurs sécurisent le périmètre en effectuant un show of presence pour écarter tout ennemi, les forces maliennes se tiennent prêtes à réceptionner les charges. Le champ est libre.

Le C-130J descend alors à basse altitude pour scruter le sol à l’aide des jumelles de vision nocturne (JVN). L’équipage ne dit plus un mot, la concentration est à son paroxysme. C’est alors que les mots codes sont donnés par le JTAC malien au sol, le largage est confirmé. La porte et la rampe de la soute s’ouvrent, les charges sortent une à une.

« Malfunction ! ». Les deux dernières semblent bloquées. Le largage est interrompu et le C-130J s’éloigne de la zone sous la protection des chasseurs pour résoudre le problème. Le chef largueur, ses aide-largueurs ainsi que les loadmasters redoublent d’efforts pour réajuster le système afin de débloquer les deux PD11. La soute est à nouveau prête, mais un nouvel incident se produit : l’ordinateur qui déverrouille la cargaison ne fonctionne pas. Après quelques minutes, le problème est résolu et un troisième passage permet de larguer les deux palettes restantes. « Load clear », l’appareil retourne à la base.

La mission a ainsi été accomplie grâce à une remarquable coordination entre l’avion de transport d’assaut, l’équipe de largage du RTP (régiment du train parachutiste), l’escorte des chasseurs, leur ravitailleur et les forces maliennes au sol. L’ensemble des palettes de sacs de riz a bien été récupéré par ces dernières. Un total de 4h45 de vol a été comptabilisé depuis la base mère pour larguer en tout près de 20 tonnes de fret : une mission taillée sur mesure pour le C-130J qui démontre une fois de plus son efficacité sur les théâtres d’opérations.
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November 18, 2020 2:32 AM
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BARKHANE : Première opération de grande ampleur pour les soldats maliens, partenaires de la Task force TAKUBA

BARKHANE : Première opération de grande ampleur pour les soldats maliens, partenaires de la Task force TAKUBA | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Mise à jour : 13/11/2020

Déployée pendant plusieurs semaines dans le Liptako dans le cadre d’une opération de grande ampleur, une compagnie des Forces armées maliennes (FAMa), appuyée par le détachement de forces spéciales françaises et estoniennes de la Task force (TF) TAKUBA, a mené une succession d’actions visant à combattre l’État islamique au grand Sahara (EIGS) dans une zone où il opère régulièrement.

Durant trois semaines, l’unité légère de recherche et d’investigation, commandée par le capitaine Hamza a parcouru le Liptako, pour mener des missions de harcèlement contre l’EIGS dans une zone que ce dernier considère comme refuge.

Afin de mener à bien cette mission, de nombreux modes d’action appris pendant plusieurs semaines d’instruction ont été mis en application. Cet entraînement avant le déploiement a été réalisé conjointement avec la TF TAKUBA, dont la mission est d’accompagner, d’assister et de conseiller les forces maliennes, leur partenaire au combat.

Sur le terrain, pendant plus de vingt jours, se sont enchaînées des missions de reconnaissance et de surveillance, de vérifications de points d’intérêt et d’interception de personnel. Chaque jour, les FAMa se sont vus confier des missions de plus en plus exigeantes, leur permettant de gagner en aguerrissement et en maîtrise tactique. Les responsables de la TF TAKUBA ont pu constater une réelle amélioration dans la mise en application de tous ces savoir-faire, démontrant un très bon niveau opérationnel des forces partenaires sur cette terre qu’ils connaissent.

L’adjudant Christophe, chef de groupe français ayant la mission de conseiller tactiquement le commandement de la TF, ainsi que de faire le lien avec les FAMa au quotidien sur le terrain, précise : « De nombreuses techniques ont été travaillées sur le terrain, notamment lors de phases de reconnaissances pédestres et motorisées. Les chefs de section et les chefs de groupe avaient une très bonne compréhension de la mission et se sont investis pleinement dans toutes les manœuvres que nous avons conduites à leurs côtés. Il est majeur que ces soldats soient confrontés à la réalité de terrain, au combat face aux Groupes armés terroristes (GAT) afin de prendre confiance en eux et reprendre le dessus sur leur territoire, en toute autonomie.”

Au vu des résultats satisfaisants dès les premiers jours, le commandant Aurélien, commandant la TF, a décidé d’élever le niveau des manœuvres effectuées, tout en mettant systématiquement les FAMa au cœur des dispositifs mis en œuvre. Ainsi, à plusieurs reprises, des infiltrations de nuit avec dispositif de surveillance et reconnaissance de villages au petit matin ont été conduites et les FAMa ont pu mettre en application des modes d’action et procédés inculqués. “Être à leur côté pendant un déploiement les met en confiance, ils sont particulièrement attentifs aux consignes données et consciencieux dans leur travail ”, remarque l’adjudant.

La mission de TAKUBA, nouvelle Task force européenne, prend donc tout son sens dans cette première opération d’envergure. Les forces spéciales, par leur expérience du Sahel, leur souplesse, leur agilité et capacité à combattre en autonomie, s’adaptent parfaitement au partenariat de combat au côté des FAMa. Comme l’explique l’adjudant : “il est important pour nous, FS françaises et estoniennes, de montrer aux FAMa que de grosses missions peuvent réussir sans demander nécessairement des moyens surdimensionnés. En étant légers et mobiles, ils comprennent qu’ils gagnent en capacité offensive et prennent l’ascendant sur l’ennemi.”

Les FAMa, grâce à leur très bonne connaissance du terrain, certains étant natifs du Liptako, et à leur lien avec la population locale, ont permis d’obtenir de bons résultats. L’adjudant Christophe a vite compris l’intérêt de ces connaissances dans la manœuvre : “les FAMa sont représentatifs de toute la population malienne, des militaires de toutes les ethnies et parlant les dialectes du pays y sont présents. Cela a été une grande force sur le terrain, afin de mieux appréhender nos zones d’action, et d’y mener ensemble des actions plus percutantes.”

Travailler conjointement entre partenaires européens armant la Task force sur un rythme soutenu a permis de développer considérablement l’expérience opérationnelle des FAMa en expérience opérationnelle et compétences tactique. Cette première opération d’envergure pour les FAMa appuyés par la TF TAKUBA a permis de mesurer les résultats plus que concluants lors de l’engagement réel débuté au mois de juillet 2020. La TF poursuit sa mission, prête à repartir à nouveau avec son unité malienne afin de poursuivre la lutte contre les GAT dans le Liptako.

La Task force européenne TAKUBA, créée à l’issue du sommet de Pau du 13 janvier 2020, a pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner au combat les unités conventionnelles maliennes dans la lutte contre le terrorisme. Elle est intégrée à l’opération Barkhane.
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November 16, 2020 2:13 AM
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Mali : La générale de gendarmerie Bettina Boughani va commander la composante "police" de la MINUSMA

Mali : La générale de gendarmerie Bettina Boughani va commander la composante "police" de la MINUSMA | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Après Isabelle Guion de Méritens en 2013 et Anne Fougerat en 2017, Bettina Patricia Boughani est devenue la troisième femme gendarme à avoir été promue au grade général, en mai 2019. Actuellement chargée de mission auprès du général Christian Rodriguez, le directeur de la Gendarmerie nationale, elle prendra prochainement la succession d’Issoufou Yacouba, qui dirige actuellement la composante « Police » de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA].

« L’ONU est très heureuse d’annoncer que le général Bettina Patricia Boughani, de la France, sera la prochaine Commissaire de police à la MINUSMA. Elle commandera la plus grande composante Police des Nations Unies et devrait prendre ses fonctions dès le mois de janvier », a en effet indiqué le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, le 10 novembre.

La générale Boughani sera ainsi la première femme à tenir les rênes de la composante « police » de la MINUSMA, laquelle compte 1.700 policiers et gendarmes issus de 29 pays. Elle « a une vaste expérience du commandement qu’elle a acquise dans divers postes au sein de la Gendarmerie français » et « aussi une bonne expérience des Nations Unies », a justifié le porte-parole.

Issue d’un milieu militaire, Bettina Boughani a rejoint les rangs de la gendarmerie en 1997. À l’issue de sa scolarité à l’École des officiers de la Gendarmerie Nationale [EOGN], elle est affectée à l’Escadron de Gendarmerie Mobile 11/2 de Bouliac [33]. Après avoir chef de section à l’EOGN dans le domaine du maintien de l’ordre, elle a commandé la compagnie de Toulouse Saint-Michel entre 2006 et 2009. Par la suite, elle a occupé diverses fonctions à la direction générale, avant de devenir chargée de mission « sécurité intérieure” à la représentation permanente de la France auprès des Nations unies [.pdf]. Puis elle a ensuite pris le commandement le commandement du groupement sud de la gendarmerie des transports aériens [GTA] avant d’être promue au grade de général.

Pour rappel, les missions de la composante « police » de la MINUSMA visent à appuyer la réforme du secteur de la sécurité au Mali tout en aidant les forces de sécurité locales, via des expertises, des évaluations opérationnelles, des formations spécifiques, etc… Elle est constituée d’Officiers de Police Individuels [IPO] et d’Untés de Police Constituée [FPU].

Entre les trafics, le terrorisme, les affrontements inter-ethniques, la criminalité organisée et le grand banditisme, la tâche des gendarmes et des policiers de la MINUSMA [les « Bérets bleus »] est loin d’être facile. « Le policier ou le gendarme malien qui part en région se considère en opération extérieure dans son propre pays. Ce constat sincère illustre toute la difficulté pour construire une relation de confiance entre les forces de sécurité et la population », avait ainsi résumé le général Jean-Frédéric Sellier, alors adjoint au chef de la composante police MINUSMA, en 2018.
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November 16, 2020 2:09 AM
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Barkhane frappe fort à nouveau en mettant hors de combat "plusieurs dizaines" de jihadistes au Mali

Barkhane frappe fort à nouveau en mettant hors de combat "plusieurs dizaines" de jihadistes au Mali | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Depuis deux semaines, la force Barkhane enchaîne les opérations contre les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, pour Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin], l’une des principales formation terroriste au Sahel avec l’État islamique au Grand Sahaha [EIGS].

Ainsi, après des raids menés dans la région de Boulikessi le 30 octobre, puis, une semaine plus tard, à In Tillit, la force Barkhane a mené une nouvelle opération contre le JNIM dans le secteur de Niaki, à 180 km de Mopti [centre du Mali], le 12 novembre.

Une trentaine de membres d’un groupe relevant du JNIM ont été « neutralisés » lors d’une opération aérienne et héliportée, a en effet indiqué le colonel Frédéric Barbry, le porte-parole de l’État-major des armées [EMA].

Cette action a été déclenchée après qu’un campement suspect a été répéré par un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, près de la localité de Niaki. Quatre Mirage 2000D ont alors décollé de Niamey, tandis que 7 hélicoptères [4 Tigre et 3 NH-90 Caïman, avec des commandos de montagne à bord] en faisaient autant.

Arrivés sur zone, les Mirage 2000D ont effectué des frappes aériennes sur le camp suspect, alors caractérisé comme terroriste pendant que les commandos de montagne s’infiltraient dans le secteur, avec l’appui des hélicoptères d’attaque Tigre et des chasseurs-bombardiers. Ils ont ensuite engagé un « combat au sol d’environ une heure », a précisé le colonel Barbry.

L’opération s’est soldée par la mise hors de combat de « plusieurs dizaines » de jihadistes et par la saisie d’une vingtaine de motos et de l’armement.

Ce nouveau raid de Barkhane a été mené deux jours après une opération qui, conduite deux jours plus tôt, a abouti à l’élimination de Bag ag Moussa, un officier déserteur de l’armée malienne passé dans les rangs jihadistes avant de devenir le chef militaire du JNIM.

Après le sommet de Pau qui avait réuni la France et ses partenaires du G5 Sahel [Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad], en janvier, il fut convenu de renforcer l’opération Barkhane et d’accentuer les efforts sur l’EIGS dans le Liptako-Gourma.

Or, le JNIM a tiré profit de cette concentration des moyens de Barkhane sur la branche sahélienne de l’État islamique, laquelle a subi d’importantes pertes. D’où les opérations menées ces dernières semaines contre le groupe dirigé par Iyad Ag Ghali. Mais ce n’est sans doute pas la seule raison : il s’agit aussi d’affaiblir ce dernier, alors que la tentation est grande à Bamako de nouer un dialogue avec lui. Une telle perspective a récemment été évoquée par Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies ainsi que par Smaïl Chergui, le commissaire de l’Union africaine [UA] à la Paix et la Sécurité. Mais elle est catégoriquement repoussée par la France.

Photo : © armée de l’Air & de l’Espace
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November 13, 2020 7:33 AM
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Mali. Quand la logique militaire supplante le politique

Mali. Quand la logique militaire supplante le politique | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Les putschistes qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020 ont affirmé dès les premiers jours qu’ils ne remettraient pas en question les ententes et les priorités internationales du Mali. Même si le coup d’État souligne l’échec de leur approche, les Casques bleus de l’ONU et les militaires français de l’opération Barkhane sont décrits comme des partenaires pour la stabilité du pays. La junte montre ainsi sa capacité à accepter les règles du jeu, tout en s’appuyant sur une logique (...)
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December 7, 2020 2:59 AM
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300 Britanniques à Gao pour renforcer la Minusma

300 Britanniques à Gao pour renforcer la Minusma | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
300 militaires britanniques sont arrivés au Mali pour rejoindre la Minusma, la force de maintien de la paix des Nations unies sur place, qui lutte aussi contre les islamistes armés en Afrique de l'Ouest. Le déploiement annoncé va "fournir des capacités de reconnaissance hautement spécialisées", a dit la mission britannique à l'Onu.

Ces troupes seront basées à Gao, dans le nord-est du Mali. Les rotations seront de 6 mois pour une mission d'une durée totale de 3 ans.

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Le plus gros contingent est arrivé le 2 et les effectifs seront au complet d'ici au 8 décembre. Ils ont quitté le Royaume-Uni depuis la base de Brize Norton à bord d'A-400M. Ils seront stationnés dans le camp Bagnold, du nom du Brigadier Ralph Alger Bagnold, le premier commandant du "Long Range Desert Group."

La Grande-Bretagne a déjà déployé des moyens logistiques au Sahel pour soutenir l'opération française Barkhane, avec trois hélicoptères Chinook et une centaine de personnes.
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December 7, 2020 2:58 AM
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La force conjointe du G5 Sahel se fortifie aux côtés de Barkhane malgré ses carences

La force conjointe du G5 Sahel se fortifie aux côtés de Barkhane malgré ses carences | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
En mal de financement international, avec des niveaux d'équipements hétérogènes, la force conjointe du G5 Sahel s'accroche et obtient des résultats sur le terrain aux côtés de Barkhane. Ses sept bataillons (promesse d'un huitième en provenance du Tchad) agissent de part et d'autre (100 km désormais) des frontières des cinq pays engagés (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie).

La Force conjointe a été créée en 2015, relancée en 2017, valorisée au sommet de Pau en janvier 2020, installée dans son nouveau QG à Bamako en juin (photo AFP) mais sans la manne des Nations Unies et avec le seul soutien de l'Union européenne. Ces défauts de naissance ne l'empêche pas le contingent de progresser jusqu'à prendre toute sa part dans la récente opération Bourrasque, avec Barkhane, dans la zone des trois frontières entre Mali, Burkina et Niger.

" La Force conjointe du G5 Sahel va tout mettre en œuvre pour conserver son relatif avantage actuel, consolider les acquis et traquer " les jihadistes, apprécie un responsable de l'état-major de la FCG5, répondant aux questions des membres de l'association des journalistes de défense. " C'est une lutte de longue haleine mais à notre portée. "

Des manques dans les équipements et le renseignement

Pourtant, on ne nie pas les manques malgré l'appui européen : " Beaucoup reste encore à faire d'un endroit à l'autre, d'un bataillon à l'autre en matière d'équipements et de ressources humaines. Et le financement reste un défi. La force est encore tributaire des autres acteurs sur le terrain. " Si 46 blindés Bastion d'Arquus ont été financés par l'UE (le Mali et le Tchad étaient les seuls à détenir des blindés légers jusqu'alors), c'est dans le domaine du renseignement, technique pas humain, que le bât blesse. Le manque de matériel implique une absence d'autonomie d'action.

Une vraie fierté émerge à l'état-major de la force conjointe du G5 Sahel. " Il n'y a plus de frontière entre Barkhane et nous. Nous planifions ensemble, nous conduisons les opérations ensemble. Nous sommes passés du stade de la coordination à 'intégration avec des groupes de combat mixtes français-sahéliens. Et ça, personne ne pouvait l'imaginer il y a cinq ou dix ans. "

Au moment d'évoquer un possible retrait de Barkhane, l'officier d'état-major se rassure : " Barkhane a un mandat, une mission. Un retrait serait une décision politique. Pour l'instant, Barkhane reste avec nous. "
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December 4, 2020 12:41 AM
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BARKHANE : Retour en France pour les 15 véhicules de haute mobilité

BARKHANE : Retour en France pour les 15 véhicules de haute mobilité | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Du 3 au 5 novembre 2020, une unité du Groupement tactique désert logistique (GTDLOG) Mayence a ravitaillé la Base opérationnelle avancée (BOA) de Gossi. Cette opération de transport de matériel et de marchandises a également permis le désengagement des 15 Véhicules de haute mobilité (VHM) déployés à Gossi en vue de leur retour en France.

Partis de la base de Gao, les 75 véhicules qui composaient la rame ont parcouru plus de 350 kilomètres sur une route le plus souvent accidentée. Le but de cette mission était de convoyer du fret pour la BOA de Gossi, et surtout ramener les 15 VHM présents sur place vers Gao, en vue d’être réacheminées en France. Ces VHM ont été particulièrement utiles pendant la saison des pluies, car ils garantissent à la Force Barkhane des capacités de franchissement accrues sur des terrains difficilement praticables durant cette période de l’année. La saison sèche étant de retour au Mali, ces véhicules arriveront prochainement en France pour être remis en condition avant un nouveau déploiement en opération.

« Une mission exaltante »

Au total, ce sont plus d’une centaine de soldats qui ont assuré la sécurité de ce convoi en escortant les transporteurs civils en charge du fret. Un véritable défi logistique, que le capitaine Benjamin, commandant l’unité logistique engagée, ne manque pas de souligner : « une mission comme celle-ci est forcément exaltante pour ceux qui la préparent et qui la vivent. Des moyens formidables sont mis à notre disposition pour faire face aux nombreux défis ». En effet, sur la route, le convoi peut s’étirer sur plusieurs dizaines de kilomètres entre le peloton de reconnaissance qui ouvre la route et le véhicule qui ferme la marche. Pourtant, tout doit rester sous le contrôle des chefs d’éléments afin de garantir la sécurité des transporteurs. Et cela nécessite souvent d’être multitâches : « en plus de la route qui est difficile, nous avons les yeux rivés partout, car il y a un véritable danger lié aux engin explosif improvisé, et nous devons garantir la sécurité du convoi et des vecteurs civils qui nous accompagnent. Pour cela on doit être au courant de tout ce qui se passe », ajoute le capitaine Benjamin. « Le fait de travailler avec des transporteurs civils est un facteur à prendre en compte en amont, car nous avons des procédures très différentes, mais c’est un enrichissement incroyable, car malgré les difficultés sur le terrain et un matériel soumis à rude épreuve, ils savent s’adapter à tout ! », conclut-il.

Des délais très restreints

Une fois le convoi arrivé à Gossi, le maréchal des logis-chef Louis, chef de peloton de transport mixte de l’unité, débute sa mission de « rupture de charge ». Cette dernière consiste à décharger l’ensemble du fret acheminé depuis Gao dans un délai très restreint. « Ma priorité c’est de remplir ma mission dans les meilleurs délais », glisse-t-il. Une fois la manœuvre terminée et les VHM chargés, le convoi repart vers Gao. Une tension maintenue jusque dans les derniers instants pour le commandant d’unité et l’ensemble du convoi : « sur ce type de mission, je ne relâche la pression que lorsque le dernier de mes hommes a franchi le portail du camp. Il en va de même pour eux. C’est grâce à leur professionnalisme que nous pouvons remplir ces missions très exigeantes ».
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December 4, 2020 12:15 AM
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Des militaires britanniques rejoignent la mission de l'Onu au Mali

Plusieurs centaines de militaires britanniques sont arrivés au Mali pour rejoindre la force de maintien de la paix des Nations unies sur place, qui appuie l'opération française Barkhane contre les islamistes armés en Afrique de l'Ouest, ont déclaré jeudi des responsables britanniques.

La Grande-Bretagne a déjà déployé des moyens logistiques au Sahel pour soutenir Barkhane, avec trois hélicoptères Chinook et une centaine de personnes.

Le déploiement annoncé jeudi va "fournir des capacités de reconnaissance hautement spécialisées", a dit la mission britannique à l'Onu.

Ces troupes seront basées à Gao, dans le nord du Mali.

Ces effectifs supplémentaires sont pour l'essentiel déjà arrivés au Mali et le reste arrivera d'ici mardi.

Créée en 2013 à la suite d'une intervention militaire française pour repousser les combattants islamistes progressant vers Bamako, la mission de l'Onu, la Minusma, est forte de 14.000 soldats, policiers et personnels civils. Avec 227 membres tués, elle est la mission la plus meurtrière de l'Onu dans le monde.

(Michelle Nichols; version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)
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December 1, 2020 1:43 AM
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Les camps de Gao, Ménaka et Kidal visés par des obus et des roquettes (actualisé)

Des camps des forces françaises (Barkane et Takuba), onusiennes (Minusma) et maliennes ont été visés simultanément lundi à Ménaka, Gao et Kidal (nord) par des tirs d'obus de mortier et de roquettes. Tessalit aussi aurait été visé (à confirmer).

Ni dégât matériel ni perte en vies humaines du côté de la force Barkhane, selon l’état-major français.

Seule l'emprise onusienne de Kidal aurait été touchée; une source au sein de la mission de l'ONU a fait état d'une dizaine d'obus "qui n'ont pas fait de victimes, mais des dégâts en cours d'évaluation". Les forces de Barkhane sont stationnées dans le même camp.

"A Ménaka, Gao et Kidal, les camps des forces étrangères ont été attaqués lundi matin, probablement par les mêmes terroristes, à l'aide d'obus et de roquettes. Il n'y a pas eu de victimes, mais des dégâts matériels", a déclaré à l'AFP un responsable de l'armée malienne basée dans le nord.

Précisions sur une revedication:
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November 30, 2020 5:25 AM
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Mali : Les commandos parachutistes français engagés dans d'intenses combats près de Boulikessi

Mali : Les commandos parachutistes français engagés dans d'intenses combats près de Boulikessi | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Située au sud-ouest de Gao, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, la région de Boulikessi est a priori une zone prioritaire pour les groupes armés terroristes [GAT], en particulier le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM] et Ansarul Islam.

En effet, la garnison malienne qui y est établie, sous le commandement de la Force conjointe du G5 Sahel, a été attaquée à deux reprises en trois ans : une première fois en mars 2017 [15 tués] et une second en septembre 2019 [au moins une quartaine de tués]. Et, le 30 octobre dernier, lors d’une opération dite d’opportunié, la force française Barkhane y a éliminé une cinquantaine de combattants d’Ansarul Islam, qui se rassemblaient en vue d’attaquer à nouveau les Forces armées maliennes [FAMa].

Près de trois semaines plus tard, de nouveaux combats ont éclaté dans la région de Boulikessi. Et ils ont été intenses, selon l’État-major des armées [EMA]. Tout a commencé lors d’une manoeuvre « renseignement » du sous-groupement de commandos parachutistes [SGCP] de Barkhane, le 17 novembre.

Dans un premier temps, la patrouille de recherche et d’action en profondeur [PRAP] des commandos parachutistes a établi une liaison avec l’unité des FAMa stationnée à Boulikessi, alors en attente d’être relevée. Puis, une mission de reconnaissance sur l’axe que devait emprunter l’unité montante a été décidée. Ce qui a sans doute permis d’éviter le pire.

Lors de cette reconnaissance, le SGCP et l’unité des FAMa ont repéré un groupe d’hommes armés à moto se préparant à tendre une embuscade. Un dispositif d’interception a ainsi été mis en place par les commandos parachutistes.

« D’intenses actions de feu ont alors débuté. Renseignés en permanence sur l’arrivée de renfort ennemi et jugeant le terrain peu favorable, les militaires français et maliens ont opté pour un combat de freinage. phase où l’ennemi déterminé cherchait l’imbrication, le SGCP et les FAMa ont successivement alterné des actions de feu et déplacements tactiques coordonnés garantissant la réussite de l’action », raconte l’EMA, qui précise que plusieurs GAT « ont été neutralisés » au cours de séquence.

Les commandos-parachutistes et les soldats maliens ont pu regagner Boulikessi sans avoir subi de pertes. Quant aux jihadistes, l’arrivée de l’aviation [Mirage 2000D] et des hélicoptères de Barkhane les aura contraint à céder le terrain. Deux jours plus tard, sous protection aérienne, la relève de la garnison a pu se faire sans problème.

Pour autant, Barkhane a conduit d’autres actions par la suite dans le même secteur. L’EMA fait état d’une frappe réalisée par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, ce qui est relativement rare. Pour rappel, avec sa grande autonomie [14 heures] et ses capteurs, cet appareil est utilisé pour des missions de renseignement au profit des forces au sol. Depuis 2008, il est certifié pour emporter quatre bombes GBU-12 de 250 kg.

Photo : © EMA
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November 27, 2020 2:13 AM
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Commandos parachutistes et FAMa frappent dans le secteur de Boulikessi (Mali) du 17 au 20 novembre

Commandos parachutistes et FAMa frappent dans le secteur de Boulikessi (Mali) du 17 au 20 novembre | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Lu dans le point de situation de l'EMA ce jeudi soir (à lire avec attention, les mots choisis témoignent de l'intensité de l'action):

"A partir d’une manœuvre renseignement, le Sous-groupement de commandos parachutistes (SGCP) de la Force Barkhane a pris part à une opération dans la région de Boulikessi.
Dans un premier temps, la patrouille de recherche et d’action en profondeur (PRAP) des commandos parachutistes a eu pour mission d’établir la liaison avec la garnison des Forces armées maliennes (FAMa) de Boulikessi qui était en attente de sa relève et dont le commandement est assuré par la Force conjointe du G5 Sahel.
Une fois cette première étape accomplie, il a été décidé de reconnaître l’axe par lequel devaient progresser les éléments de la relève.
Le 17 novembre, en début d’après-midi, alors que le SGCP et les FAMa effectuaient cette reconnaissance, un premier groupe d’individus se déplaçant à moto et mettant en place un dispositif d’embuscade a été décelé. Les militaires de la Force Barkhane ont mis en place un dispositif d’interception. D’intenses actions de feu ont alors débuté. Renseignés en permanence sur l’arrivée de renfort ennemi et jugeant le terrain peu favorable, les militaires français et maliens ont opté pour un combat de freinage.
Lors de cette phase où l’ennemi déterminé cherchait l’imbrication, le SGCP et les FAMa ont successivement alterné des actions de feu et déplacements tactiques coordonnés garantissant la réussite de l’action. Plusieurs groupes armés terroristes (GAT) ont été neutralisés et le détachement franco-malien a ainsi pu regagner le camp de Boulikessi sans perte ni blessé. Les GAT encore sur zone se sont dispersés dès l’arrivée de l’aviation et des hélicoptères de la Force Barkhane.
Le 19 novembre, sous la protection des hélicoptères et les commandos de la Force Barkhane, la relève des FAMa de la garnison de Boulikessi a pu se faire sans encombre.
Le 20 novembre, les militaires français ont procédé à des actions de harcèlement dans la région. Appuyés par un Atlantique 2 qui a conduit une frappe et des hélicoptères, ils ont pu neutraliser plusieurs GAT."
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November 24, 2020 12:32 AM
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Les Pays-Bas vont dépêcher un C-130 au Mali et jusqu'à 150 militaires au Kurdistan irakien

Les Pays-Bas vont dépêcher un C-130 au Mali et jusqu'à 150 militaires au Kurdistan irakien | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Le gouvernement néerlandais a donné son feu vert à l'engagement d'un avion de transport l'an prochain au sein de la Mission de l'Onu au Mali et à l'envoi de quelque 150 militaires au Kurdistan irakien pour protéger l'aéroport international d'Erbil, la capitale de cette région autonome du nord de l'Irak.
Cette décision a été prise lors du conseil des ministres hebdomadaire qui s'est tenu vendredi à La Haye et annoncée par le ministre des Affaires étrangères, Stef Blok.

Cet avion de transport militaire devrait rejoindre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en novembre 2021 pour une durée de six mois. Il sera mis en œuvre par "de 70 à 130 militaires" qui seront basés à l'aéroport international de Bamako, dans le camp international géré par la Norvège.

Depuis 2006, le Danemark, le Portugal, la Belgique et la Suède se relaient pour fournir un avion de transport C-130 Hercules à la Minusma. Les Pays-Bas comptent s'inscrire dans ce schéma de rotation, selon le gouvernement. L'armée néerlandaise avait déjà participé à la mission onusienne entre 2014 et 2019, avec un détachement chargé de collecter des renseignements au profit des Casques bleus.

Les Pays-Bas prendront d'autre part la tête de la mission chargée, dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), de protéger l'aéroport international d'Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien.

Cette mission devrait mobiliser quelque 150 militaires néerlandais, selon M. Blok. Elle devrait débuter "au plus tôt" le mois prochain et durer jusque fin 2021.

L'armée néerlandaise a durant des années assuré la formation de peshmergas (des combattants kurdes) et des commandos irakiens engagés dans la lutte contre l'EI (ou Daech, selon son acronyme arabe), militairement défait en Irak et en Syrie.

M. Blok n'a pas été en mesure de préciser l'impact sur les opérations néerlandaises de la décision du Pentagone de réduire de 500 hommes la présence militaire américaine en Irak pour n'y laisser que 2.500 soldats d'ici le 15 janvier prochain.
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November 18, 2020 2:32 AM
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BARKHANE : Partenariat avec les unités légères de reconnaissance et d’intervention malienne

BARKHANE : Partenariat avec les unités légères de reconnaissance et d’intervention malienne | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Depuis la Base opérationnelle avancée (BOA) de Ménaka, le capitaine Guillaume, commandant d’unité d’un des Sous-groupements tactiques désert (SGTD) Bercheny a formé une section d’une Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) malienne. Cette section a pris part aux opérations menées dans le cadre de l’opération BOURRASQUE avec ses partenaires maliens et nigériens.

L’armée malienne se veut inclusive. Ses objectifs : refléter la diversité du pays et incarner l’unité nationale

Les ULRI sont des unités récentes nées des accords de paix et de la mise en œuvre des mécanismes politiques de réconciliation nationale. Les Forces armées maliennes (FAMa), se voulant inclusives et souhaitant incarner l’unité nationale, ont intégré dans leur rang les soldats de groupes armés signataires des accords de Paix et Réconciliation. Elles poursuivent ainsi leurs efforts pour incorporer davantage les populations du nord du pays, encore sous-représentées dans leurs rangs. Dans le cadre du partenariat de combat entre les armées malienne et française, le capitaine Guillaume a formé la troisième section de la compagnie ULRI présente à Ménaka, composée essentiellement de nordistes. Assisté du sergent-chef Vincent, il passe la majorité de son temps au sein des ULRI.



« Le concept des ULRI réunit deux avantages déterminants : la parfaite connaissance de la culture et du terrain de l’ennemi ainsi que l’adoption de son mode opératoire »

Le capitaine Guillaume connaît bien l’Afrique où il a servi plusieurs fois au sein du groupement de commandos parachutistes. Il possède une solide expérience militaire, associée à un fort intérêt pour les cultures locales. Il souligne l’importance du recueil du renseignement et la nécessité de bien connaître le terrain de l’ennemi, ses langues, ses cercles familiaux, tribaux et ses habitudes. « Le rapport de force entre BARKHANE et les groupes armés terroristes penche nettement en notre faveur », ajoute-t-il, « alors les terroristes adoptent l’évitement comme stratégie principale. Pour nous échapper, l’ennemi se déplace rapidement et en petits groupes sur des motocyclettes légères et des pick-up. La section ULRI que j’ai instruite compte plus d’une vingtaine d’hommes, possède des véhicules 4X4 légers et des motos. Cela nous offre souplesse et légèreté dans la manœuvre tactique… Les ULRI ? Ils connaissent l’ennemi, parlent et se déplacent comme lui ! »



Les ULRI en opération : un atout gagnant pour caractériser l’ennemi et son terrain

Le SGTD du capitaine Guillaume a enseigné aux ULRI les savoir-faire du combattant, tant en théorie qu’en pratique. Au terme de la formation, l’interopérabilité entre la Force Barkhane et les ULRI a été consolidée lors de missions opérationnelles autour de Ménaka. Puis, la section nouvellement instruite a pris part à une opération conjointe d’ampleur dans le Liptako aux côtés de ses partenaires français, nigériens et maliens. « Ils connaissent la langue et les gens d’ici, c’est un atout précieux. Ils nous ont apporté de véritables clés de compréhension et nous ont permis d’être plus perspicaces lors des contrôles de personnes. Les populations locales sont surprises de voir les soldats maliens réinvestir la région mais cela se passe bien. Les ULRI sont motivés, ils progressent chaque jour… et nous adorons partager avec eux les repas traditionnels au bivouac le soir ! » tient à préciser l’officier français.







Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA
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November 17, 2020 2:30 AM
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Vers une forte réduction nombre d'hélicoptères lourds de transport mis à la disposition de la force Barkhane

Vers une forte réduction nombre d'hélicoptères lourds de transport mis à la disposition de la force Barkhane | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Faute de disposer d’hélicoptères de transport lourds [HTL], la France est obligée de se tourner vers ses alliés afin de pouvoir en mettre à la disposition de la force Barkhane, au Sahel. Pour le moment, seuls le Royaume-Uni et le Danemark ont répondu présents, en envoyant respectivement trois CH-47D Chinook et deux EH-101 Merlin à Gao.

De tels appareils sont très utiles. Et il suffit de regarder le nombre de missions et d’heures de vol qu’ils ont effectuées depuis leur arrivée au Mali pour s’en convaince. Ainsi, les deux EH-101 effectuent, en moyenne, 6 à 7 missions par semaine, si l’on se fie aux chiffres régulièrement communiqués par le ministère danois de la Défense. Quant aux trois CH-47 Chinook britanniques, ils ont effectué plus de 2.000 heures de vol entre août 2018 et mai 2020.

En outre, ces hélicoptères font plus qu’assurer des missions de transport. Par exemple, équipés de capteurs comme la boule optronique Wescam MX-15, les EH-101 danois font aussi de la reconnaissance de certains secteurs au cours de leurs vols. Et, pouvant emporter 2.000 litres de carburant grâce à des bacs souples, les CH-47 Chinook peuvent être utilisés pour mettre en place des points d’avitaillement pour les hélicoptères du groupement tactique aéromobile [GTD-A] de la force Barkhane.

Seulement, cette dernière devra probablement se passer de telles capacités dans les prochains moins. En effet, si l’engagement des trois CH-47 Chinook a été prolongé par Londres, l’activité de ces appareils pourrait se partager entre Barkhane et la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA], bientôt renforcée par l’arrivée de 250 militaires britanniques.

Le Royaume-Uni est « sur le point d’annoncer un renfort de 250 personnels au sein de la MINUSMA pour des patrouilles longue distance et prévoit que les trois Chinook présents au Mali seront dorénavant affectés à 50 % à cette mission », ont en effet récemment indiqué les députés Jacques Marilossian et Charles de la Verpillière, dans un rapport faisant le bilan des accords de Lancaster House, signés il y a dix ans.

Il faudra regarder de près les modalités de cet engagement… Sachant que, en vertu d’un accord, Barkhane peut solliciter des hélicoptères mis à la disposition de la MINUSMA pour des missions dites MEDEVAC [évucation médicale].

Mais le plus compliqué sera de remplacer les deux EH-101 danois, dont la mission va bientôt prendre fin. Sans doute que Copenhague pourrait envisager de prolonger leur engagement… Mais à la condition de trouver une solution budgétaire. Le journal en ligne Altinget a en effet récemment indiqué que l’enveloppe pour les déploiement internationaux des forces danoises, définie par un accord gouvernemental couvrant la période 2018-2023, a déjà presque été entièrement consommée pour l’année prochaine.

Or, selon Altinget, le surcoût du déploiement de ces deux EH-101 au Mali serait de 152 millions de couronnes danoises. En outre, le Danemark prévoit d’engager des appareils de ce type en Irak, dans le cadre de la mission de l’Otan visant à former les forces irakiennes.

Cela étant, la disponibilité des EH-101 au Mali n’a pas toujours été optimale, l’un des deux étant tombé en panne à la fin du mois d’octobre, alors que se terminait l’opération Bourrasque. Ce qui n’a cependant pas empêché les aviateurs danois d’assurer 10 heures de vol au profit de Barkhane.

Quoi qu’il en soit, via un communiqué publié à l’issue du déplacement d’une délégation au Sahel, la Commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale, a souligné que Barkhane « fera face à l’amoindrissement de ses capacités aéroportées en raison notamment du départ programmé du détachement danois d’hélicoptères Merlin, et des questionnements sur l’évolution du dispositif britannique d’hélicoptères Chinook. »

Aussi, pour les membres de cette délégation, il est « indispensable que nos partenaires européens continuent de s’engager à nos côtés ». Le député Jean-Jacques Ferrara, cité dans le communiqué, est allé plus loin. « Il est temps que nos partenaires européens acceptent de partager le prix du sang », a-t-il estimé. Ce qui est le cas, avec le groupement européen de forces spéciales Takuba, formé par l’Estonie, la République tchèque, la Suéde et, sans doute bientôt, par l’Italie et la Grèce.

Photo : EH101 Merlin © Force aérienne danoise
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November 16, 2020 2:11 AM
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Bande sahélo-saharienne : la France obtient de nouveaux succès opérationnels significatifs

Bande sahélo-saharienne : la France obtient de nouveaux succès opérationnels significatifs | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
La force barkhane a éliminé le chef militaire de la branche sahélienne d'Al Qaïda, le Malien Bah ag Moussa ainsi que l'un des principaux adjoints de son chef Iyad Ag Ghali. Un nouveau succès qui vient après l'élimination de plusieurs dizaines de djihadistes ces dernières semaines
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November 13, 2020 7:34 AM
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Sahel : La force Barkhane élimine le chef des opérations du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans

Sahel : La force Barkhane élimine le chef des opérations du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Lors des échanges qu’il a eus avec les chefs d’état-major des trois armées [et de la gendarmerie] à l’issue de la cérémonie organisée à l’Arc de Triomphe pour le 102e anniversaire de l’armistice du 11 novembre, le président Macron a évoqué une action qui venait d’être menée au Mali, en abordant succintement le mode opératoire qui avait été suivi. Dans le même temps, deux photographies montrant un pick-up de type Hilux présumé détruit par une frappe aérienne dans la région de Tatamakat [nord du Mali] ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.

Il aura fallu attendre près de 48 heures pour en savoir plus. En effet, la ministre des Armées, Florence Parly, a publié un communiqué pour annoncer que les forces françaises avaient neutralisé un certain Bag ag Moussa, présenté comme étant le chef militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, pour Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin], l’une des deux principales organisations jhadistes actives au Sahel.

« Cadre historique de la mouvance jihadiste au Sahel, Bah ag Moussa est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales. Il était considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali, notamment chargé de la formation des nouvelles recrues », a précisé Mme Parly.

L’opération française a été lancée le 10 novembre, en fin d’après-midi, quand le véhicule où avait pris place Bag ag Moussa a été répéré par un drone dans le secteur de Tatamakat, localité située à une centaine de kilomètres au nord de Menaka. Deux hélicoptères d’attaque et de reconnaissance et deux autres de manoeuvre, avec une quinzaine de commandos à leur bord, ont alors décollé pour intercepter le pick-up, l’intention initiale de Barkhane, précise l’État-major des armées [EMA], étant alors de capturer ses occupants.

Seulement, après un tir de sommation et un autre d’arrêt, les cinq jihadistes qui se trouvaient à bord du pick up ont ouvert le feu avec une mitrailleuse et leurs armes individuelles sur les hélicoptères français. Ce qui a contraint ces derniers à riposter. Les commandos ayant été mis au sol, un combat d’une petite quinzaine de minutes s’est alors engagé. Il a pris fin quand les terroristes ont tous été « neutralisés » [comprendre : tués].

Par la suite, les militaires français ont récupéré le matériel « exploitable » à des fins de renseignement et détruit sur place ce qui ne présentait pas d’intérêt particulier. Quant aux corps des jihadistes, assure l’EMA, ils ont été enterrés conformément au droit humanitaire international.

L’élimination de Bag ag Moussa n’est pas la conséquence d’une opération d’opportunité mais d’une traque de longue haleine, avec la mobilisation de moyens de renseignement sur lesquels l’EMA n’a pas souhaité faire de commentaires [il est probable que des moyens américains aient été sollicités, de même que des drones….].

Pour le GSIM, l’élimination de son chef des opérations est évidemment un coup dur. Ancien officier des Forces armées maliennes [FAMa] et membre fondateur d’Ansar Dine, le groupe jihadiste dirigé par Iyad Ag Ghali avant la création du GSIM, Bag ag Moussa était inscrit sur la liste du comité des sanctions des Nations unies depuis août 2019.

En 2013, quand les groupes jihadistes avaient été contraint d’abandonner leurs positions dans le nord du Mali par l’opération française Serval, il avait rejoint le Haut-Conseil pour l’unité de l’Azawad [HCUA], accusé de jouer un double-jeu. Par la suite, ayant recruté des combattats touareg pour le compte d’Ansar Dine, il a conduit une attaque meutrière contre la caserne de Nampala [20 tués, en juillet 2016], avant de prendre la direction des opérations du GSIM. Depuis, son nom a été associé à plusieurs assauts particulièrement meutriers lancés contre les FAMa.

Après l’élimination d’Abdelmalek Droukdel, alors chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI] en juin dernier, et celle de Bag ag Moussa, Barkhane montre que son action ne se focalise pas seulement sur la région des trois frontières et l’État islamique au Grand Sahara.

« Indistinctement, qu’il s’agisse de Daesh ou al-Qaïda, la France frappe ceux qui, au nom de leur idéologie mortifère, s’en prennent aux populations civiles et souhaitent déstabiliser les Etats de la région », a ainsi souligné Mme Parly, dans son communiqué.

Photo : © EMA / Archive
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