Biodiversité

Compte tenu des stratégies de mobilité très variées des espèces animales et végétales concernées – voler, ramper, nager, vivre enraciné – et des contextes environnementaux multiples, les chercheurs s’attendaient initialement à ce que la répartition des espèces varie considérablement d’une biorégion à l’autre. Or, ils ont observé la "même tendance" partout.

La "règle" qu'ils ont pu formaliser est simple : dans chaque région terrestre ou marine, la plupart des espèces se concentrent dans de petites zones, puis se propagent progressivement vers l'extérieur. Ainsi, à mesure qu'elles s'éloignent de ces "points chauds", de moins en moins d'espèces s'avèrent capables de prospérer.

Au sommaire notamment : l'opération Mission Nature, un article sur la vipère d'Orsini ds les Hautes-Alpes, la bondrée apivore en Cévennes et le grand dossier océan.

"Des dauphins, des puffins, des mérous... C'est une bulle de nature et pourtant on est entre Saint-Tropez et Marseille. Les gens disent que c'est un miracle", s'enthousiasme Sophie-Dorothée Duron, directrice du parc national de Port-Cros.

Ici, navigation, pêche et autres activités humaines sont soit interdites soit strictement réglementées.

Alors que l'UNOC 3 se déroulera du 9 au 13 juin, les Matins du samedi se consacrent aux enjeux de l'océan. Pour en discuter, Nicolas Herbeaux reçoit Vincent Doumeizel, Romain Troublé, François Sarano ou encore Alexis Pauline Gumbs.

L’objectif de l’opération était double :prévenir les atteintes à la biodiversité commises dans des territoires soumis à des règles particulières et contrôler les activités de loisir dans ces espaces naturels protégés. Ces actions visaient aussi à sensibiliser les usagers aux enjeux écologiques.

Le CNRS et l'IRSEMER ont été chargés d'organiser le One Ocean Science Congress (OOSC), un événement spécial de l'UNOC3 consacré à la science, et de fournir aux chefs d'État, au gouvernement et à la société dans son ensemble des informations scientifiques complètes sur la santé et la trajectoire future de l'océan. Les décisions fondées sur la science devraient permettre la conservation et l'utilisation durable de l'océan, optimiser les solutions qu'il offre et préserver les services et les avantages qu'il fournit à l'humanité. 

"L’idée est de rapprocher la science du politique", précise Françoise Gaill. "Faire des synthèses scientifiques est extrêmement important, mais le passage à l’action reste déficitaire alors qu’il y a urgence", explique cette chercheuse. En pratique, un État pourra faire appel au service d’Ipos et lui soumettre une question ou une requête. Alors, la communauté scientifique se penchera sur celle-ci et pourra lui fournir en quelques semaines ou mois, en fonction de la demande, un état des lieux des connaissances sur le sujet afin de le guider vers les meilleures actions à mener.

Vue(s) Mer. Fenêtres ouvertes sur la diversité des enjeux marins

Cette pratique de pêche, critiquée pour les dommages qu'elle engendre sur les habitats marins, est utilisée dans des zones pourtant protégées. Mardi 10 juin au soir, Emmanuel Macron est revenu sur la limitation du chalutage de fond dans les aires marines protégées (AMP), en plein sommet sur les océans à Nice. "Pour interdire de telles pratiques, il faut passer à des protections plus fortes. Avant ce sommet, la France était à 4% de protection forte, elle va passer après à 14%", a-t-il déclaré sur France 2.

Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la transition écologique, a lancé, à l’initiative du WWF France, une coalition mondiale pour enrayer l'extinction des requins et des raies, appelant les pays du monde entier à se mobiliser et à soutenir cette initiative. 
Les requins et les raies font partie des espèces les plus gravement touchées par la perte de biodiversité qui s'accélère dans les océans. Plus de 35 % d'entre elles sont aujourd'hui menacées d'extinction, en grande partie à cause de la surpêche. 

Après New-York en 2017 et Lisbonne 2022, 
la France et le Costa Rica co-organisent la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan.
L’UNOC 3 entend réunir l’ensemble des États membres des Nations unies, les agences spécialisées, la société civile, le secteur privé et les donateurs internationaux autour du thème « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ».

Body size is a key trait in ecology due to its influence on metabolism and many other life-history traits that affect population and community responses to environmental variation as well as ecosystem properties. The size spectrum represents the relationship between abundance (or biomass) and body size, independent of species identity.

Plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, dont la moitié est conçue pour n'être utilisée qu'une seule fois. Moins de 10 % de ce plastique est recyclé.

On estime que 11 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans chaque année.

Les microplastiques, de minuscules particules de plastique mesurant jusqu'à 5 mm de diamètre, se retrouvent dans la nourriture, l'eau et l'air. On estime que chaque personne sur la planète consomme plus de 50 000 particules de plastique par an, et bien plus encore si l'on tient compte de l'inhalation des particules qui se trouvent dans l’air.

Le plastique à usage unique jeté ou brûlé nuit à la santé humaine et à la biodiversité et pollue tous les écosystèmes, du sommet des montagnes au fond des océans.

En s’appuyant sur la science et les solutions disponibles pour s'attaquer au problème, les gouvernements, les entreprises et les autres parties prenantes doivent intensifier et accélérer les mesures pour faire face à cette crise.

Dans quelques jours, les océans seront sur la sellette lors de l’Unoc 3 qui se tiendra à Nice. Rien que du beau monde au chevet de nos meilleurs alliés face au dérèglement climatique. En absorbant chaleur et CO₂, générés par nos activités, ils freinent le réchauffement… mais à quel prix et pour combien de temps encore ? Canicules marines, montée des eaux, acidification, perte de biodiversité : le réchauffement des mers est-il inéluctable?

Depuis 1982, « la surface océanique ayant vécu un événement de vague de chaleur marine au cours d'une année est passée de 50 % à 80 % » et leur fréquence a doublé, note Thibault Guinaldo, chercheur au Centre d'études en météorologie satellitaire (CEMS) de Lannion (Côtes d'Armor).

« La Méditerranée bat son record de températures chaque année depuis 3 ans » et fait partie des bassins les plus touchés avec l'Atlantique Nord et les régions arctiques, souligne-t-il.

Si le monde atteint 1,5°C de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui apparaît désormais extrêmement probable, entre 70% et 90% des coraux devraient mourir, selon le Giec, le groupe d'experts pour le climat sous l'égide de l'ONU. À 2°C, ce chiffre grimpe à 99%. Sous l'effet de la chaleur, ces écosystèmes vitaux blanchissent et meurent de faim, menaçant la biodiversité marine et les populations qui en dépendent. J'aimerais que la réalité soit différente" mais il faut anticiper cette nouvelle réalité "plutôt que de s'accrocher au passé", reconnaît pour l'AFP le chercheur kényan David Obura, président de l'IPBES

Du fait de leurs propriétés et de leur faible coût, les plastiques se sont largement répandus, notamment dans les systèmes agricole et alimentaire depuis les années 1950. Selon les données existantes, 20 % des plastiques consommés en France seraient destinés aux secteurs agricole et alimentaire, en très grande majorité pour les emballages alimentaires. La composition et la structure des plastiques se sont complexifiées, notamment avec l’ajout d’additifs et de couches multiples, pour combiner plusieurs propriétés mais rendant ainsi leur recyclage plus difficile. Les résultats mettent aussi en lumière la contamination massive par les microplastiques de tous les sols, et en particulier les sols agricoles, dépassant probablement en tonnage celle des océans. 

"L'harmonie avec la nature et le développement durable" est le thème de la Journée internationale de la biodiversité en 2025. Ce thème fait écho à la mission de l'UICN - préserver les écosystèmes, autonomiser les communautés et soutenir nos membres par des mesures concrètes. L'UICN Med fait écho à cet objectif à travers la Méditerranée par le biais de son travail, protégeant la biodiversité tout en soutenant des moyens de subsistance durables.