Pour éliminer d'éventuels polluants contenus dans l'eau, ne sont en principe nécessaires que de la lumière, de l'oxygène atmosphérique et un catalyseur. Une équipe internationale issue de sept pays, composée entre autres de chercheurs de l'Université de la Ruhr à Bochum (RUB, Rhénanie du Nord-Westphalie), a pour objectif de développer un photocatalyseur efficace et économiquement rentable. Pour cela, les scientifiques combinent des semi-conducteurs captant la lumière du soleil avec des matériaux nanostructurés, dont les propriétés sont optimisées pour les transferts d'électrons. Le produit fini doit se présenter sous forme liquide, de sorte que les fabricants pourront enduire les photoréacteurs avec le catalyseur. L'Union européenne finance le projet, intitulé "4G-PHOTOCAT" [1], dans le cadre du 7ème Programme de recherche européen (FP7), à hauteur de 3,7 millions d'euros sur trois ans.
Au sein du projet "4G-PHOTOCAT", les chercheurs souhaitent développer des photocatalyseurs bon marché et présentant un taux de dégradation nettement plus élevé. A cet effet, ils créent de nouveaux matériaux composites à base de semi-conducteurs et d'oxydes métalliques nanostructurés. Pour atteindre les structures optimales, ils utilisent des procédés de dépôts chimiques modernes, qui permettent de contrôler de façon exacte la composition et la structure du produit formé. "Notre but ultime est de produire lesdits photocatalyseurs sous la forme d'un revêtement à peindre", a déclaré Radim Berànek. "Les photoréacteurs peints de cette manière pourraient ainsi être utilisés pour la décontamination de l'eau, en particulier dans les zones rurales."