Au printemps 2012, un premier appel d’offres avait vu trois des cinq projets de parcs éoliens offshore tomber dans l’escarcelle du consortium EDF - Alstom, en cheville pour l’occasion avec le Danois Dong et l'Allemand WPD. Un quatrième site avait été cédé au téméraire électricien espagnol Iberdrola, allié à Areva. Le cinquième lot, sur lequel GDF Suez était le seul en lice, n’avait pas trouvé preneur, l’offre du Français ayant été jugée insuffisante. De quoi gonfler à bloc GDF Suez, qui revient à la charge dans le cadre d’un second appel d’offres, en collaboration avec Areva. Leur arme fatale : une turbine d’une capacité de 8 mégawatts. Fat. Dans les sens anglais et français du terme.
De façon générale, l'éolien a aujourd'hui atteint une forme de maturité technique malgré son jeune âge. On se l'expliquera facilement en considérant que l'élaboration de ces moulins usinés est calquée sur celle des avions. Ce glissement de la science aéronautique à d'autres fins permet de s'appuyer sur le savoir accumulé depuis des décennies dans la construction des ailes (pales) et des boîtes de vitesse (nacelle). Et invalide de fait les projets péchant par excès d'ambition, en permettant grâce à l'expérience de se faire une bonne idée des besoins de telle ou telle région, et de la façon la plus ajustée d'y répondre.