« J'espère que nous marquerons par notre passage l'histoire des droits des femmes. Le seul moyen d'y parvenir est de transformer l'égalité en droit, écrite dans les textes, en une égalité en fait », confiait la ministre des droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, lors d'un entretien en juillet, à la veille de la présentation de son projet de loi sur l'égalité entre les femmes et les hommes. Le texte est désormais débattu à l'Assemblée nationale, lundi 20 et mardi 21 janvier, après avoir été adopté en première lecture et à une large majorité au Sénat en septembre.
Si, de gauche à droite, aucune voix ne conteste le bien-fondé et la nécessité des efforts déployés par la ministre pour lutter contre des inégalités persistantes, le pari reste ambitieux au regard d'un héritage historique imposant. Professeur émérite d'histoire des femmes et du genre, Michelle Zancarini-Fournel explique en quoi ce texte reprend et approfondit l'arsenal législatif préexistant, plus qu'il n'innove réellement.