Voici des années que, sans rien dire, je supporte les déclarations péremptoires de Francis Kramarz, sur les bienfaits de la concurrence, sur les méfaits de la gestion malthusienne des taxis, sur la nécessité de la flexibilité du travail, … Venant d’un chercheur réputé du CREST, le labo de l’Insee, je lui pardonnais le fait qu’il puisse ainsi s’instaurer juge du bien et du mal, bien que, fonctionnaire, il échappe largement aux impératifs de la concurrence, qu’il soit totalement assuré de son emploi et n’ait jamais à conduire de taxi. Après tout, nous tous, économistes, sommes appelés à juger du bien-fondé des aides à l’agriculture ou du niveau des salaires des patrons bien que nous ne soyons pas ni agriculteurs ni patrons. Même si nous ne connaissons concrètement ni les conditions de travail, ni le quotidien des uns ou des autres, nous sommes capables de calculer si une rémunération déterminée est justifiée ou non, et si la collectivité a avantage à l’encadrer ou à la compléter...