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Jean Baptiste Yohanan
October 19, 2016 11:45 AM
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Une installation éolienne baptisée WaterSeer a été conçue par la société américaine VICI-Labs pour produire de l’eau potable. Elle a vocation à être déployée dans des zones arides où l’accès à cette ressource fait encore défaut.
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Jean Baptiste Yohanan
October 15, 2016 1:19 PM
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Bonne nouvelle dans le paysage de la voiture électrique : une start-up allemande vient de créer la première voiture capable de se recharger « toute seule »,
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Jean Baptiste Yohanan
October 8, 2016 10:19 AM
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Les géants du BTP ont-ils du souci à se faire ? Après les logiciels libres et la fabrication de machines ou d'objets, la communauté mondiale des fab (...)
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Jean Baptiste Yohanan
October 5, 2016 11:02 PM
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À Champagné Saint Hilaire, un village dans le sud de la Vienne, 20 familles se sont regroupées pour acheter en gros des produits biologiques.
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Jean Baptiste Yohanan
October 5, 2016 9:21 PM
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En Suède, si vous réparez au lieu de jeter, l'Etat vous donne de l'argent pour encourager une consommation plus écolo et responsable. Un exemple à suivre ?
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Jean Baptiste Yohanan
September 26, 2016 1:35 PM
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Non, vous ne rêvez pas. Cela se passe à Cape Breton, une petite île située à l’extrémité orientale de Nouvelle-Écosse, au Canada. La supérette « Farmer’s Dauther », une boulangerie et un magasin général, sont présents dans ce petit paradis caché qui cherche à se développer. En fait, Cape Breton à tout ce dont elle a besoin, sauf… les gens. Cette île magnifique avec sa nature unique et préservée a tant à offrir: il y a beaucoup de centres d’intérêt, des structures d’accueil pour les enfants, des églises, etc. La population de la ville est d’environ 150.000 habitants, mais elle diminue progressivement.
Après avoir atteint le plein emploi pour tous ses habitants en âge de travailler, les entrepreneurs locaux ont lancé un appel à l’aide sur leur page Facebook, presque trop beau pour être vrai!
Quiconque est prêt à s’installer ici sera pourvu d’un emploi et d’environ 8.000 m² (2 acres) de terre pour vivre.
Bien évidemment, il est important de savoir que les étrangers ne peuvent pas postuler sans une autorisation légale de travailler au Canada.
Cependant, n’abandonnez pas trop vite! Si vous êtes tenté par l’idée de vous installer à Cape Breton, c’est de l’ordre du possible. Selon la loi canadienne, vous avez besoin de seulement 2 documents pour obtenir un emploi au Canada:
l’invitation d’un employeur canadien approuvée par le ministère de l’emploi et du développement social du Canada un permis de travail qui est délivré après l’obtention d’un visa temporaire
Rien d’inaccessible donc. Alors êtes-vous prêt à faire un pas vers votre rêve?
Source en anglais sur brightside.me
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Jean Baptiste Yohanan
September 24, 2016 7:06 AM
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Interdiction des pesticides, bistrot-épicerie "bio", école Montessori: en voie de désertification voici seulement quelques années, le village français de Saint-Pierre-de-Frugie, en Dordogne (sud-ouest), a radicalement inversé la tendance en misant sur l'écologie et la qualité de vie.
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Jean Baptiste Yohanan
September 12, 2016 8:17 AM
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Bâtir son propre cadre de vie, avec des logements aux loyers peu chers, tout en combinant écologie et solidarités, locales comme internationales. (...)
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Jean Baptiste Yohanan
September 9, 2016 11:49 AM
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Panorama du mouvement Zero Waste pour tout comprendre et passer à l'action
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Jean Baptiste Yohanan
September 8, 2016 9:26 AM
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Voilà un lieu étonnant au coeur de la campagne. Le Crib (Centre de recherche sur l'impact bonifiant) propose de travailler à « l'amélioration du territoire par la présence de l'être humain »
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Jean Baptiste Yohanan
September 8, 2016 4:46 AM
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Dans ce village du sud de l'Italie, les habitants ont de fortes chances de vivre plus de 100 ans. Un record qui a attiré la curiosité des scientifiques.
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Jean Baptiste Yohanan
September 4, 2016 7:16 AM
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En alliant bois et polystyrène, des architectes marseillais ont inventé une façon plus économique mais tout aussi écologique de bâtir des maisons passives.
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Jean Baptiste Yohanan
September 3, 2016 6:11 PM
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lle est l’auteure de plusieurs livres dénonçant les organismes génétiquement modifiés (OGM) et l’agriculture intensive, Vandana Shiva a fondé en 1991, dans le nord de son pays, le mouvement Navdanya (« Neuf semences ») qui enseigne l’agriculture biologique et a donné naissance à plus d’une soixantaine de banques de semences destinées à préserver les variétés locales.
Agée de 64 ans, lauréate du prix Nobel alternatif en 1993, elle discutera avec l’astrophysicien Etienne Klein, lors du Monde Festival, des relations entre science et progrès.
Un débat au Monde Festival : La science peut-elle aller contre le progrès ?
D’ici la fin du siècle, 10 milliards d’humains vivront sur Terre. Or la superficie des terres cultivées ne peut plus être augmentée, ou seulement marginalement. Comment nourrir la planète sans avoir recours aux biotechnologies et à la science ?
Avant de se lancer dans une grande avancée, on doit se poser les questions suivantes : est-ce nécessaire ? Existe-t-il d’autres moyens, plus faciles ou plus sûrs, que, par exemple, le recours aux pesticides pour que les plantes résistent mieux aux parasites et aux maladies ?
Les partisans de l’agriculture intensive ont tort sur un principe au sujet duquel je travaille depuis trente ans : à savoir que l’on pourrait produire davantage de nourriture avec des produits chimiques. La révolution verte en Inde a permis de produire davantage de blé, bien sûr, mais en faisant disparaître les légumineuses et certaines semences !
L’Inde, qui était le plus grand producteur de graines d’oléagineux et de légumineuses, est devenue le plus grand importateur d’huile de palme, au prix de la destruction de forêts entières en Indonésie, et achète désormais des pois jaunes du Canada de médiocre qualité. Leur teneur en protéine est de 7 % contre 35 % chez ceux que l’on cultivait en Inde.
Le contrôleur général national a expliqué que ces importations massives entraînaient de la corruption. Quand je cultive des produits de bonne qualité dans mon jardin, aucun homme politique ne peut prendre de l’argent, mais quand du soja et des légumineuses sont importés en grande quantité, alors les pots-de-vin sont énormes. Pourquoi ne pas raconter l’histoire dans sa totalité ?
Mais est-il possible d’augmenter les rendements sans recours à l’agriculture intensive ?
La diversité des récoltes permet de produire davantage de nutriments par hectare. Si le blé est cultivé avec de la moutarde, par exemple, il contiendra davantage de nutriments que s’il est cultivé seul. Or l’agriculture intensive, c’est la monoculture, et les monocultures sont des systèmes à faible productivité.
En sortant de ce système, le paysan n’est pas obligé de dépenser de l’argent pour acheter des semences ou des engrais à Monsanto, il n’a pas à s’endetter. Et, au final, il produit des aliments sains, pas des denrées que les marchés du monde entier achètent à bas coût.
L’agriculteur n’est plus aujourd’hui qu’un acheteur de produits chimiques. Il est passé du statut de producteur à celui de consommateur. Dans le langage de l’industrie, le maïs et le blé ne sont définis que comme des matières premières.
Faut-il pour autant rejeter toutes les avancées scientifiques et technologiques ? Les OGM ne permettent-ils pas, par exemple, de limiter la consommation de pesticides ?
La capacité d’incorporer des gènes dans différentes espèces est apparue dans des programmes publics de recherche menés aux Etats-Unis. Les scientifiques concernés ont organisé une conférence en Californie et demandé un moratoire en disant : « Nous n’irons pas plus loin tant que nous n’aurons pas une meilleure compréhension des enjeux. »
C’est à ça que doit ressembler la vraie science. Einstein avait coutume de dire que, si vous ne portez pas la responsabilité de ce que vous faites, vous n’êtes pas un bon scientifique.
Puis les spéculateurs, les fonds de capital-risque, ont commencé à faire des promesses à Wall Street. Les fabricants de produits chimiques, qui sortaient de la guerre, se sont dits : on va se doter de cet outil et, à travers lui, acquérir des semences. Car, pour dégager des profits à partir des semences, on doit posséder celles-ci et faire en sorte que les fermiers ne puissent pas en conserver d’une année sur l’autre.
L’ingénierie génétique ne constitue-t-elle pas pour autant une avancée scientifique ?
Prétendre que déplacer un gène d’un organisme à un autre – puisque c’est tout ce qu’ils savent faire − revient à créer un organisme, ce n’est pas ma conception de la science. Ils inventent pour se permettre de réclamer des royalties. Qu’ont-ils apporté à la science ? Les récoltes aux herbicides, les récoltes résistantes au Baccillus thuringiensis (Bt) ?
Le coton Bt [provenant de cotonniers modifiés génétiquement] était censé résister aux parasites ; les herbicides permettre de lutter contre les mauvaises herbes. Or, aux Etats-Unis, la moitié des superficies agricoles sont envahies de mauvaises herbes qui ne peuvent pas être éliminées. En Inde, le coton BT a créé de nouvelles résistances chez les parasites. Cette technologie a échoué. Or, l’efficacité des outils doit être mesurée à l’aune de leurs résultats.
Répéter aveuglément : « Je suis le maître, devenez mes serfs, abandonnez votre Constitution, abandonnez votre démocratie », ce n’est pas de la science, c’est une forme de dictature. L’ingénierie génétique est un système de contrôle de la propriété intellectuelle et des droits de propriété. Une entreprise ne peut pas prétendre posséder une semence en y insérant un gène toxique.
Il faudrait donc protéger la nature de l’arrogance de la science ?
Le système qui consiste à tout réduire à des processus mécaniques date d’il y a deux cents ans. Son unique dessein était l’exploitation, parce que quand vous considérez la nature comme inerte, quand vous dites que tous les éléments qui la constituent sont séparés, l’exploitation ne connaît pas de limites. Pendant deux cents ans, l’esprit humain a été plongé dans l’illusion que nous sommes extérieurs à la nature et que nous pourrions en être les maîtres, la conquérir, la posséder et la manipuler.
Ce que j’appelle la « démocratie de la planète Terre » consiste à rappeler ce simple constat : nous faisons partie de la planète et la liberté des autres espèces est vitale pour le bien-être de la planète et pour notre bien-être. Voilà ce qu’est la démocratie de la planète Terre : la démocratie de toutes les formes de vie.
« Notre liberté et celle de la terre ne font qu’une »
Les théories newtoniennes ont abouti à la séparation entre l’homme et la nature, en définissant la nature comme morte. Or, la nature est on ne peut plus vivante, sinon nous ne serions plus en vie ! Et ce sont ces processus de vie, ces processus écologiques, que la science est maintenant obligée de prendre en compte. Que ce soit pour étudier la régulation climatique, comme lors du sommet de Paris sur le climat en 2015, ou le fonctionnement de la biodiversité au sommet de Cancún (Mexique), cette année (COP 13, du 4 au 17 décembre 2016). C’est le droit de la Terre que de ne pas être violée, son droit que de ne pas être victime des catastrophes. Notre liberté et celle de la Terre n’en font qu’une.
La vieille économie est une économie fondée sur la destruction. Malheureusement, l’incapacité de voir cette destruction à ce stade de l’histoire de l’humanité fait que ceux qui veulent posséder et contrôler la nature pour le profit se concentrent sur la nourriture, parce qu’ils ont déjà détruit tout le reste.
Dans le cas où la nature est victime d’une dérégulation, comme avec le changement climatique, le recours à la science n’est-il pas nécessaire pour protéger la planète ?
Je viens juste d’écrire un article sur le livre Le Grand Désordre écrit par Amitav Ghosh (The Great Derangement, éditions Allen Lane, non traduit). Et ce qu’il nous explique est fascinant : le changement climatique en dit plus sur nous-mêmes que sur le climat.
Pourquoi subissons-nous le changement climatique ? Parce qu’il y a un siècle nous avons eu l’arrogance de transformer notre économie à partir du pétrole et des énergies fossiles. Des millions d’années de stockage souterrain de carbone ont été brûlées et la capacité de la nature à se recycler elle-même a été détraquée par cette arrogance.
Si on capture le carbone et si on l’enfouit dans le sol, si on fait la promotion de l’agroécologie, on pourra, dans cinq ou dix ans, éliminer le surplus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et rétablir l’équilibre et la régulation de Gaïa, la Terre-mère. C’est le chemin de l’intelligence scientifique.
Le changement climatique, ce n’est pas seulement une augmentation linéaire des températures, mais la déstabilisation de la capacité de la planète à s’autoréguler et à conserver les températures en deçà d’une certaine limite. A travers la dynamique que je défends, il s’agit de rétablir les relations entre l’océan, l’air, le vent et la mousson, pour que nous ayons des précipitations au bon moment et un hiver au bon moment.
Propos recueillis par Julien Bouissou, New Delhi, correspondance
Vandana Shiva débattra avec l’astrophysicien Etienne Klein lors du Monde Festival sur le thème « La science peut-elle aller contre le progrès ? ». Débat animé par Stéphane Foucart. Dimanche 18 septembre, de 14 heures à 15 heures, Opéra Bastille (studio), Paris 12e.
Rendez-vous au Monde Festival !
La troisième édition du Monde Festival aura lieu du 16 au 19 septembre sous un titre qui sonne comme un défi à notre monde en crise : « Agir ! », avec Vandana Shiva, Michel Serres, Houda Benyamina, Edouard Louis, Marie Rose Moro, Siri Hustvedt, Ken Loach, Garry Kasparov...
Le programme du festival est en ligne : Faire de la politique autrement ? La science peut-elle aller contre le progrès ? Les multinationales sont-elles au-dessus des Etats ? Où est la diversité au théâtre et au cinéma ? Comment changer l’école ? ... Et tout l’été, nous vous donnons rendez-vous sur la « chaîne Festival » pour y retrouver des portraits, enquêtes, vidéos sur des initiatives et des engagements qui transforment le monde.
Propos recueillis par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance)
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Jean Baptiste Yohanan
October 19, 2016 11:05 AM
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Il s’agit d’une première belge et européenne, une nouveauté pour le réseau Croix-Rouge: une épicerie sociale qui vendra la majorité des produits alimentaires et d’hygiène en vrac.
C'est la 34ème épicerie sociale de la Croix-Rouge de Belgique. Mais celle qui ouvre ses portes ce lundi 17 octobre n’est pas tout à fait comme les autres : elle sera la première en Belgique (et sans doute en Europe) à proposer la majorité des denrées alimentaires et d’hygiène bio et vendues en vrac. " La vente en vrac est une première dans le cadre des épiceries sociales destinées aux personnes précarisées ", explique Luc Swysen, président de la Croix-Rouge à Auderghem, qui est à l’origine du projet pilote. " Elle permettra de diminuer le volume des déchets, ainsi que le gaspillage, mais surtout, elle diminuera le prix d’achat des produits jusqu’à 45% ".
En privilégiant le bio et les pratiques durables, il s'agit là d'un soutien aux producteurs locaux, ayant pour but de lutter contre le gaspillage et privilégier les produits de saison. Des cours de cuisine seront également proposés afin de promouvoir une alimentation saine.
La création de cette épicerie sociale d’un nouveau genre est le fruit d’un partenariat étroit entre la section locale de la Croix-Rouge, la commune et le CPAS d’Auderghem. "L’accès à l’épicerie n’est autorisé qu’après enquête sociale, explique Véronique Artus, présidente du CPAS. Les bénéficiaires reçoivent une carte d’accès de 6 mois renouvelable. Ils paient 50% du prix réel. La Croix-Rouge et le CPAS prennent à leur charge les 50% restants."
Un des objectifs, c'est lutter contre la pauvreté, en allégeant encore davantage le budget des personnes bénéficiaires. Dès son ouverture, elle permettra à une trentaine de familles auderghemoises de faire leurs courses à moitié prix. Un chiffre qui pourra évoluer en fonction des besoins.
Le « Collectif des SDF » de Lille vient en aide aux sans-abris grâce à l’aide bénévole d’anciens SDF. Plus de 300 personnes sans domicile ont été relogées.
Via Lanne Marie-Christine
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Jean Baptiste Yohanan
October 5, 2016 11:03 PM
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Notre série PAYSAGES s'intéresse aux pratiques agricoles innovantes et notamment à la permaculture. Sylvain hadelin s'est rendu à la ferme du Bouchot dans le Loir-et-Cher qui pratique des principes écologiques de la permaculture pour respecter au mieux le milieu naturel.
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Jean Baptiste Yohanan
October 5, 2016 11:01 PM
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Le coopek est une nouvelle monnaie complémentaire, lancée lundi 3 octobre. Mais pas locale : c’est dans tout le pays qu’on pourra l’utiliser. Parmi ses innovations, la dématérialisation et la capacité d’emprunter.
Ce devait d’abord être une monnaie régionale, le mipys (pour Midi-Pyrénées). Puis l’occito, suite à la fusion des régions. Finalement ce sera… le coopek, et pour toute la France ! « L’échelon local ne suffit pas pour faire de l’investissement et financer des (...)
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Jean Baptiste Yohanan
September 30, 2016 5:49 AM
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Sur ce site gratuit, malin, écolo et français, on troque les biens et les services. Interview de Floriane Addad, le cofondatrice.
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Jean Baptiste Yohanan
September 24, 2016 8:32 AM
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La transition écologique : une arme redoutable contre l'exode rural. La preuve avec l'exemple spectaculaire de Saint-Pierre-de-Frugie en Dordogne.
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Jean Baptiste Yohanan
September 21, 2016 9:44 AM
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Des scientifiques ont enregistré des conversations étonnantes que l'ouïe de l'homme ne peut entendre. Les résultats sont surprenants.
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Jean Baptiste Yohanan
September 12, 2016 8:17 AM
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Pour María Montessori, l'enfant doit lui-même développer ses capacités plus librement, et ce grâce à un matériel didactique spécialisé.
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Jean Baptiste Yohanan
September 8, 2016 10:45 AM
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Vendredi pluvieux chez la famille Dubien, quelque part à la campagne près de North Bay, en Ontario.
Assise à la table de la cuisine, Zoéanne, 5 ans, dessine des formes qui ressemblent à des lettres, dans un petit carnet. Son frère Justin, 10 ans, vient s’asseoir près d’elle et se met à fredonner des lettres de l’alphabet pour l’aider : « A-B-C….»
Au sous-sol, Mathieu, 15 ans, interprète au piano la trame sonore d’un film japonais, pendant que son grand frère Alexandre s’adonne à sa passion : la peinture. Concentré devant un jeu de société, Zavier passe presque inaperçu, tellement il est silencieux.
Dans la cuisine, Lynn prépare le repas, pendant que ses cinq enfants apprennent ce qu’ils veulent, quand ils le veulent. Pas d’école, pas de devoirs, pas de leçons... et pas de règles.
Bienvenue dans le monde du unschooling ou de la non-scolarisation, une façon d’apprendre centrée sur les désirs de l’enfant.
Le parent comme guide
Le terme unschooling a été popularisé dans les années 1970 par le chercheur et enseignant américain John Caldwell Holt.
Les parents unschoolers croient que tous les enfants ont naturellement le goût d’apprendre. Selon eux, les jeunes qui choisissent ce qu’ils veulent découvrir, à leur rythme, font des apprentissages plus valorisants et plus importants.
Avant même sa première grossesse, Lynn Dubien avait déjà décidé que ses enfants n’iraient jamais s’asseoir sur des bancs d’école. Pour elle, comme pour un très grand nombre de familles qui font ce choix, le unschooling n’a rien à voir avec des croyances religieuses.
« La non-scolarisation, c'est le respect et la confiance. [...] C’est vraiment laisser l’enfant diriger son propre apprentissage. Ils savent ce qu’ils veulent apprendre, ils savent ce qu’ils aiment et c'est à nous de les laisser faire, ils sont capables. »
- LYNN DUBIEN Contrairement aux parents qui font l’école à la maison - et donc qui se transforment en enseignants pendant la journée -, Lynn a un rôle différent : « Un peu comme un guide [...]. Je les encourage, je leur suggère des activités, mais ce sont eux qui dirigent leur apprentissage, ça vient d'eux. »
Pas deux journées pareilles
Dans les familles qui font du unschooling, chaque jour est différent et difficile à prévoir. L’étude des oiseaux, des insectes, de l’astronomie, le jardinage ou encore les promenades en forêt... La liste des activités est très variable dans la famille Dubien.
Lors de notre visite, Mathieu, 15 ans, venait tout juste d’apprendre par lui-même à jouer du piano en deux jours, après avoir trouvé un vieux clavier dans le sous-sol et regardé des vidéos sur Internet.
« Je pense que j'ai appris aussi vite parce que c'est amusant. Puis j’avais toute la journée pour apprendre. »
- MATHIEU DUBIEN, 15 ANS, NON SCOLARISÉ Sa mère abonde dans le même sens. « Quand on fait un casse-tête, [on apprend] les formes, les couleurs. Pour les petits, faire des biscuits, c'est des fractions, des mathématiques. Tous les sujets sont là dans la vie de tous les jours. On n'est pas obligé de s'asseoir à une table pour les trouver », dit-elle.
Toutefois, certains choix d'activités, comme les jeux vidéo, préoccupent Lynn. « Quand je les vois jouer pendant deux heures, ça me stresse énormément », dit-elle. Heureusement qu'ils ne jouent pas toute la journée et qu’ils ont tous d’autres centres d'intérêt, dit-elle.
Chacun de ses enfants lui a demandé de l’aide pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Tous à des âges différents.
« Ça n’a aucune importance qu'ils apprennent à lire à 5 ans ou à 13 ans. J'ai connu des gens qui faisaient de la non-scolarisation, où l'enfant a appris à 13 ans et maintenant, il n’arrête pas de lire », dit-elle.
Lynn Dubien ne s’en cache pas : ses enfants n’apprennent pas les mêmes matières qu’à l’école traditionnelle. Mais à son avis, ils sont plus curieux, plus débrouillards et plus calmes que leurs amis qui passent leurs journées en classe.
« Le théorème de Pythagore, est-ce qu’on en a vraiment besoin du théorème de Pythagore? Quand ils vont en avoir besoin, ils vont aller trouver une réponse. [La non-scolarisation] ça donne des enfants qui se débrouillent. »
- LYNN DUBIEN Lynn souligne tout de même qu’il existe des règles dans sa maison. Il y a des heures de repas et de coucher, et chaque enfant a des tâches ménagères à faire.
Et la socialisation dans tout ça?
Quand on est parent de unschoolers, la question de la « socialisation » revient tout le temps. Beaucoup se demandent si les enfants ont des amis et si, à l’âge adulte, ils seront capables d'interagir en société.
Lynn croit que oui et souligne que ce n’est pas parce qu’on est non scolarisé qu’on ne fait pas d’activités à l’extérieur. Zoéanne, par exemple, prend des cours de gymnastique, alors que Mathieu fait partie d’une équipe de hockey. Ses enfants ont des amis d’âges différents, explique Lynn, contrairement à ceux qui vont à l’école.
À 17 ans, Alexandre interagit souvent avec des adultes au quotidien. Il admet que ça n’a pas toujours été facile de se faire des amis de son âge, parce qu’il était souvent à la maison.
« Quand on est unschooler, il faut vraiment aller à la rencontre des gens, se trouver des activités, faire des efforts de plus pour avoir des amis. »
- ALEXANDRE, 17 ANS, NON SCOLARISÉ Bien des parents qui font l’école à la maison ou du unschooling ont aussi tout un réseau et se regroupent parfois entre eux pour faire des activités.
Le unschooling, est-ce légal?
Est-il légal de garder ses enfants à la maison et de les laisser contrôler leur propre éducation, sans les obliger à suivre le programme scolaire officiel?
Vérification faite : presque partout au Canada, oui. Au Québec, c’est une zone grise.
Dans toutes les provinces canadiennes - sauf l’Ontario -, les parents qui gardent leurs enfants à la maison doivent en informer une commission scolaire ou le ministère de l’Éducation. En Ontario, c’est recommandé, mais pas obligatoire.
Partout sauf au Québec, les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école sont libres de choisir le programme éducatif qui leur convient.
Certaines provinces demandent à voir un rapport annuel sur les progrès de l’enfant, mais la méthode d’évaluation varie beaucoup d’un endroit à l’autre.
Des enfants souvent invisibles
Le ministère de l’Éducation du Québec a refusé de nous accorder une entrevue sur le sujet. Dans un courriel, un porte-parole explique toutefois que l’enfant qui reste à la maison doit recevoir une éducation jugée « équivalente » à celle qui est offerte à l’école.
« Le parent peut varier les approches pédagogiques », ajoute-t-il, mais l’expérience éducative vécue à la maison doit permettre à l’enfant « d’atteindre les mêmes compétences que l’élève qui fréquente une école. »
Le hic, c’est que c’est aux commissions scolaires d’évaluer si les « expériences éducatives » sont équivalentes. Et les politiques d’évaluation varient beaucoup d’une commission à l’autre.
Par exemple, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) explique « qu’elle ne pourrait pas approuver le unschooling comme méthode éducative », alors que du côté de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, toujours à Montréal, on affirme que, lorsqu’il est question d’éducation à la maison, « les parents ont quand même une grande marge de manoeuvre. [...] Si l’enfant se présente et se développe bien, on va continuer l’entente. »
Si l’éducation offerte n’est pas jugée équivalente à celle donnée à l’école et que le parent refuse de faire des changements, la commission scolaire peut signaler le cas à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
Or, le mandat de la DPJ n’est pas d’évaluer des programmes d’éducation, mais plutôt de s’assurer du bien-être d’un enfant et de veiller à ce qu’il n’y ait pas de négligence, comme le souligne Christine Brabant, professeure et chercheuse en pratiques d’éducation alternatives à l'Université de Montréal.
« Dans 99 % des cas, [...] comme ça ne relève pas de leur mandat, la DPJ ferme le dossier. Malheureusement, parfois, il n'y a pas de relance, ni du côté de la famille ni du côté de la commission scolaire, alors c'est tout simplement une rupture des liens », dit-elle.
Nous avons parlé à une famille de « unschoolers » qui a eu affaire à la DPJ il y a quelques années, au Québec. La mère croit que c’est un voisin qui a constaté que ses enfants n’allaient pas à l’école et a fait un signalement. Après une rencontre de deux heures, l’intervenant a fermé le dossier.
À l’époque, cette famille n’était pas enregistrée auprès d’une commission scolaire. Selon plusieurs experts, ce serait le cas de la majorité des enfants non scolarisés, ce qui en fait des jeunes invisibles aux yeux de l’État. Un phénomène qui inquiète la professeure Christine Brabant.
« Même si on peut présumer que la majorité des familles font un beau projet éducatif, ça peut inquiéter. [On peut se demander] s'il n'y a pas ici aussi quelques cas d'enfants qui n'ont pas l'éducation à laquelle ils auraient droit. »
- CHRISTINE BRABANT, PROFESSEURE EN ÉDUCATION À L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL Selon Annie-Claude Bibeau, du Centre jeunesse Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, il est « très rare » que la Direction de la protection de la jeunesse intervienne dans des cas de unschooling.
« Le responsable de l'instruction des enfants, c'est le ministère [de l'Éducation], qui est régi par la Loi sur l'instruction publique. Nous, on doit intervenir quand on pense que la sécurité et le développement de l'enfant sont compromis. Nos mandats ne sont pas les mêmes. »
Si un signalement est fait, explique-t-elle, la DPJ tiendra compte de l'âge de l'enfant et de la volonté des parents à collaborer avec une commission scolaire.
Combien d’enfants sont non scolarisés au Canada?
Il est très difficile de savoir exactement combien de familles font du unschooling parce qu’un grand nombre d’enfants non scolarisés ne sont pas inscrits auprès d’une commission scolaire ou du gouvernement.
D’ailleurs, aucune province n’était en mesure de nous fournir de chiffres.
Plusieurs chercheurs spécialisés en pédagogie alternative estiment qu’environ 1 enfant sur 10 éduqués à la maison serait en fait non scolarisé.
En 2013-2014, environ 26 000 jeunes au Canada étaient enregistrés comme « enfants éduqués à la maison », mais leur nombre réel est probablement plus élevé. Il y aurait donc facilement des milliers d'enfants non scolarisés au pays.
Quel avenir pour les enfants non scolarisés?
À 17 ans, Alexandre, l’aîné des Dubien, a déjà une idée de la carrière qu’il aimerait avoir.
Depuis plusieurs années, il se consacre entièrement à sa passion : la peinture. À l’âge où la plupart des adolescents trouvent leur premier emploi, il a décroché une bourse de jeune entrepreneur et travaille à l’organisation d’un festival artistique cet automne.
« Est-ce que je me sens différent? Oui, un peu. Les autres enfants, ils se réveillent le matin, ils ont toujours la même routine et doivent aller à l’école, même s’ils n’en ont pas envie. Moi, je me réveille et je suis exactement où j’ai envie d’être. »
- ALEXANDRE, 17 ANS, JEUNE NON SCOLARISÉ
L’aspect du unschooling qu’il aime le plus, c’est de pouvoir passer autant de temps qu’il veut à peindre, plutôt que d’avoir un cours d’art seulement une heure par jour. À son avis, jamais il n’aurait pu acquérir une technique aussi avancée s’il était allé à l’école traditionnelle.
Loin d’avoir honte d’être non scolarisé, il se dit fier de son éducation et bien dans sa peau, peut-être un peu plus que l’adolescent moyen au secondaire.
« Oui, j’ai des amis et, oui, je peux trouver un emploi », explique-t-il. « [Quand je serai adulte], si quelque chose me passionne, je vais simplement retourner à l’école, étudier, et je vais y arriver. Certaines personnes ne comprennent pas ça, parce que tout ce qu’ils connaissent, c’est ce qu’on leur a enseigné à l’école traditionnelle. »
Lynn, elle, souhaite que ses enfants deviennent « des adultes heureux, des gens qui vont pouvoir suivre leurs passions et se débrouiller ».
Dans le deuxième volet de ce reportage, nous vous présentons le portrait d’adultes non scolarisés et l’avis d’experts divisés sur la question.
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Jean Baptiste Yohanan
September 8, 2016 4:47 AM
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À Malmö, un cabinet d'architecte construit un immeuble sans garages ni places de parking, mais pensé pour accueillir ceux qui utilisent le vélo au quotidien.
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Jean Baptiste Yohanan
September 7, 2016 9:09 PM
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C'est ce qu'on peut appeler un circuit ultra-court : un grand magasin bruxellois a décidé de cultiver ses propres légumes en installant un potager sur son toit. 320 mètres carrés sur le toit d'un de ses magasins d'Ixelles : Delhaize se lance dans la production de légumes à quelques mètres des clients! Du potager aux rayons Le concept est simple : dès la mi-2017, des tomates cerise, des salades ou encore des aubergines seront cultivées sur le toit du supermarché de Boondael. Le potager comprendra une partie à ciel ouvert et une autre partie sous serre pour assurer des récoltes tout au long de l'année. Les légumes atterriront en priorité, quelques étages plus bas, dans les rayons du magasin. Ils devraient coûter un peu moins cher que les salades, tomates ou encore aubergines biologiques.
Plus qu'une ferme urbaine A terme, le supermarché souhaite impliquer plusieurs acteurs dans ce projet de ferme urbaine... La gestion du potager pourrait ainsi être confiée aux riverains et des visites pédagogiques pourraient être organisées pour sensibiliser les écoliers au circuit-court et à l'alimentation saine.
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Jean Baptiste Yohanan
September 4, 2016 6:50 AM
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Parti à 20 ans sans rien ou presque en Nouvelle-Zélande, Arnaud Laudrin vit une expérience de dingue. Mannequinat, pub, participation à des émissions de télé, il a surtout réussi son premier pari: avoir sa propre crêperie en Asie. En attendant un premier fest-noz en octobre...
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