Quelques questions aux diplomates occidentaux en poste à Lomé : à quoi bon des élections, législatives ou présidentielle, dans des conditions où les vaincus, forts de leur armement et de leurs miliciens, peuvent refuser, chaque fois, de reconnaître le verdict des urnes et renverser à leur profit la majorité qui en est issue ? Comment envisager un seul instant que les Togolais acceptent une loi électorale taillée à la hache, synonyme pour eux de se laisser conduire à l’abattoir, sachant que ces mêmes militaires et miliciens pèsent d’ores et déjà de tout leur poids sur les prochains scrutins ? Et, enfin, par quel coup de baguette magique, justice peut être rendue aux victimes avec des lois viciées dont la nature ne donne aucune chance à l’alternance au Togo ?