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"Quels sont les critères scientifiques qui permettent de classer comme OGM ou non un plant obtenu avec les nouvelles techniques génomiques ? La question suscite la controverse depuis que l'Anses a considéré que le règlement proposé par la Commission européenne ne se basait pas sur des critères scientifiquement solides. Rendue publique début décembre 2023, l'analyse de l'Anses fait des vagues au Parlement Européen...."
Le texte que devrait proposer la Commission européenne le 5 juillet 2023 pour encourager les nouvelles techniques d’édition génomique devrait faire l’objet d’âpres discussions dans les prochains mois.
Dans un article publié dans la revue New Phytologist, des chercheurs britanniques comparent la résilience de variétés de riz à plusieurs stress abiotiques : sécheresse, salinité, élévation de température, etc. Le riz fournit plus de 20 % des calories consommées dans le monde, mais cette culture est menacée dans certaines régions de plus en plus impactées par le changement climatique. Les auteurs comparent 72 variétés conventionnelles et deux variétés génétiquement modifiées. Les stress considérés peuvent en impacter la croissance et le rendement. L’analyse des réponses de ces variétés est faite à la lumière des caractéristiques (densité, taille, conductance, morphologie, etc.) de leurs stomates. Au niveau des feuilles, ces pores microscopiques régulent l’entrée du CO2 (pour la photosynthèse) ainsi que le processus de transpiration assurant le refroidissement de la plante et l’absorption par les racines de l’eau et des nutriments du sol.
Poor vitamin D status is a global health problem; insufficiency underpins higher risk of cancer, neurocognitive decline and all-cause mortality. Most foods contain little vitamin D and plants are very poor sources. We have engineered the accumulation of provitamin D3 in tomato by genome editing, modifying a duplicated section of phytosterol biosynthesis in Solanaceous plants, to provide a biofortified food with the added possibility of supplement production from waste material.
Comment adapter les plantes cultivées à la crise climatique, qui charrie son lot d’incertitudes ? Le généticien américain Randall Wisser [1] mise sur les variétés exotiques capables de se couler en quelques années dans un nouvel environnement. Pariant à la fois sur la biodiversité, les capacités prédictives de la génétique et la puissance de la modélisation des ordinateurs, le chercheur teste ainsi des variétés pour le futur.
La biofortification consiste à élever les niveaux de micronutriments des cultures par des techniques d'amélioration variétale. La collaboration de plusieurs instituts internationaux de recherche agricole (cf. notamment le programme HarvestPlus) a permis de mettre au point, par sélection conventionnelle, plus de 300 variétés de plantes biofortifiées cultivées dans 40 pays en développement : plusieurs variétés de riz à haute teneur en zinc (Bangladesh), millet perlé augmenté en fer (Inde), etc. Si l'efficacité sanitaire de ces cultures a été démontrée chez les populations souffrant de malnutrition (morbidité plus faible, performance cognitive améliorée, capacité de travail accrue), la sélection conventionnelle montre également plusieurs limites.
De nombreux chercheurs ayant travaillé sur l'impact du coton Bt sur la production, en Inde, ont conclu que son introduction avait permis d'augmenter les rendements. Cependant, leurs analyses ignorent les effets de long terme et les autres facteurs pouvant influencer ces tendances. Les auteurs d'un article publié en février dans la revue Nature Plants se sont penchés sur cette question. Pour y répondre, ils ont utilisé des séries de données sur les rendements, l'adoption du coton Bt et d'autres facteurs ayant pu jouer sur ces rendements, sur vingt ans (1999-2018), au niveau de l'Inde et de chacun de ses États fédérés. Leurs résultats suggèrent que l'augmentation des rendements observée dans les années 2000 n'est pas liée à l'adoption du coton Bt mais plutôt à un usage croissant d'engrais de synthèse. De plus, les semences Bt étant moins résistantes aux insectes suceurs de sève, leur utilisation a entraîné une augmentation du recours aux insecticides, et des dépenses associées, par les producteurs de coton indiens.
Le riz doré (enrichi en bêtacarotène pour suppléer aux manques de vitamine A dans les pays du Sud) est une solution développée de manière philanthropique il y a plus de 20 ans. Les carences engendrées par le manque de micronutriments affectent 2 milliards de personnes dans le monde. En ajoutant des gènes, les chercheurs peuvent faire produire au riz des vitamines et des minéraux dont il est dépourvu.
Compositional Analysis of Genetically Engineered GR2E “Golden Rice” in Comparison to That of Conventional Rice Des analyses de composition ont été effectuées sur des échantillons de grains de riz, de paille et de son dérivé obtenus à partir de riz doré GR2E et de riz PSBRc82 de contrôle quasi isogénique cultivé sur quatre sites aux Philippines en 2015 et 2016. Les échantillons de grains ont été analysés pour y déceler les principaux éléments nutritifs, y compris les proximités, les fibres, les polysaccharides, les acides gras, les acides aminés, les minéraux, les vitamines et les antinutriments. Des échantillons de paille et de son ont été analysés pour en déterminer la proximité et les minéraux. La seule différence biologiquement significative entre le GR2E et le riz témoin était la teneur en β-carotène et autres caroténoïdes de provitamine A dans le grain. A l'exception de β-carotène et des caroténoïdes apparentés, les paramètres de composition du riz GR2E se situaient dans la plage de variabilité naturelle de ces composants dans les variétés de riz conventionnelles avec un historique de consommation sûre. Les concentrations moyennes de provitamine A dans le riz blanchi de GR2E peuvent contribuer jusqu'à 89-113 % et 57-99 % des besoins moyens estimés en vitamine A des enfants d'âge préscolaire au Bangladesh et aux Philippines, respectivement. Traduit avec www.DeepL.com/Translator
Des traces d'organismes génétiquement modifiés (OGM) ont été retrouvées dans des semences de colza commercialisés par l'entreprise Bayer : c'est le constat qu'a fait la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) lors de son plan de contrôle pour 2018 des semences. Auteur : Dorothée Laperche
75 % des variétés de semences ont disparu en un siècle. Or elles sont la base même de la vie. Comment expliquer, alors, que ce sujet crucial ait été si longtemps maintenu hors de portée et de compréhension du grand public ' La réglementation, il est vrai, est particulièrement complexe. Mais surtout, celui qui possède la semence contrôle toute la chaîne alimentaire. Détenir ce marché mondial représente des enjeux financiers colossaux. Cette appropriation du bien commun a commencé à se mettre en place, il y a plus de cinquante ans, avec les semences industrielles. Aujourd'hui, elle s'accentue avec les OGM et les nouveaux OGM", privant des paysans du monde entier du droit élémentaire de cultiver leurs propres graines. Comment et pourquoi ce bien si précieux, qui devrait appartenir à tous, a-t-il été privatisé ' Quelles sont les conséquences avérées d'une telle logique ' Quels risques fait-elle courir à la nature, dont l'être humain est lui-même une composante ' Telles sont les questions, vitales pour notre avenir, abordées dans ce carnet." [Source : 4ème de couv.]
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Des scientifiques du CNRS, de l’Inrae et du CEA, parmi lesquels François Parcy et Christophe Robaglia, expliquent, dans une tribune au « Monde », le contexte et les perspectives des nouvelles techniques génétiques, à la suite du projet de modification de la réglementation européenne sur les OGM.
Les rencontres « OGM, plantes pesticides, brevets sur le vivant, face à l’agro-industrie, renforçons la résistance » ont eu lieu les 23 et 24 septembre dernier à Poitiers, à l’appel d’un collectif d’organisations dont la Confédération paysanne et la Fnab.
Dans un arrêt publié le 7 février, la Cour de justice de l'Union européenne estime que les organismes obtenus par mutagénèse aléatoire « in vitro » sont exclus du champ d'application de la directive sur la dissémination des OGM.
Répliquer sur d'autres plantes cultivées le fonctionnement symbiotique entre les bactéries et les légumineuses, pour permettre à celles-ci de fixer l'azote de l'air, représente un Graal de l'ingénierie biologique. En modifiant simultanément des souches bactériennes et une lignée d'orge, une équipe de chercheurs d'Oxford aurait réussi à mettre en place une nouvelle symbiose de ce type, présentée dans un article publié dans PNAS Microbiology. L'orge a ainsi été modifiée pour produire de la rhizopine, une molécule impliquée dans les symbioses des légumineuses, tandis que la bactérie Azorhizobium caulinodans a vu sa sensibilité à cette molécule accrue. Les deux ont ensuite été associées. Si ces travaux restent très expérimentaux, l'association symbiotique créée semble fonctionner et manifeste, bien que faiblement, une activité de nitrogénase au niveau de nodules sur les racines de l'orge. Ils ne sont pas encore applicables au champ, mais représentent toutefois une vraie avancée dans la compréhension des mécanismes symbiotiques, issus de millénaires de coévolutions.
Que sont les NBT, ces “nouveaux OGM” ? En quoi sont-ils différents des “anciens OGM” ? Présentent-ils les mêmes risques ? Faut-il les autoriser ? Tentons de répondre à ces questions. Interdits depuis 2018, les “nouveaux OGM” ou NBT pour New breeding techniques, reviennent sur le devant de la scène. Ces 26 et 27 mai 2021, les ministres de l’Agriculture des pays membres de l’Union Européenne se réunissent pour discuter de l’assouplissement éventuel de cette interdiction. Ces nouveaux OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) sont présentés comme beaucoup plus sûrs et écologiques par leurs défenseurs. Pendant ce temps-là, des associations et certains scientifiques mettent en garde contre des organismes qui présenteraient les mêmes dangers que leurs homologues de première génération. Les nouveaux OGM ont, en tout cas, rouvert le débat sur les impacts sanitaires, environnementaux, sociaux et éthiques des organismes modifiés génétiquement par l’Homme. Que sont donc ces NBT ? En quoi sont-ils différents des “anciens OGM” ? Présentent-ils les mêmes risques sanitaires et environnementaux ? Faut-il faire évoluer la législation ? Tentons de répondre à ces questions.
Dans la façon dont les humains se nourrissent depuis leur apparition sur cette terre, il y a un avant et un après la décennie 1990 : il y a l’ère pré-OGM, puis la révolution de l’agriculture actuellement en cours. Apparues il y a deux décennies à peine, les plantes génétiquement modifiées occupent déjà 11 % des surfaces cultivées autour du globe.
En étudiant le tournesol qui a des systèmes de régulation efficaces contre la sécheresse, les chercheurs ont pu identifier un facteur de transcription qu’ils ont introduit dans le soja et dans le blé. Dans les deux cas, la modification s’avère positive, avec des rendements préservés, surtout en période chaude. Le blé génétiquement modifié, tout comme le soja qui a été amélioré de la même façon, sont de bons candidats pour être commercialisés, après avoir répondu à toutes les exigences des réglementations des différents pays concernés.
Depuis la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) du 25 juillet 2018, les organismes issus des nouvelles techniques de mutagénèse comme CRISPR doivent être considérés comme des OGM (acronyme de Organisme Génétiquement Modifié) et soumis à la même règlementation. Mais, ce que les juges peuvent interdire aux laboratoires, ils ne peuvent pas l'imposer à la nature. Or, les plantes s'échangent tous les jours des gènes entre elles ou avec des bactéries. L'une d'elles, Agrobacterium, est particulièrement active dans ce domaine.
Il n’y a pas que les bactéries qui peuvent échanger du matériel génétique: les végétaux aussi. Un mécanisme aussi rare que mystérieux, qui pose une foule de questions, notamment concernant les plantes OGM
On 5 June this year the first field trial of a CRISPR-Cas-9 gene-edited crop began at Rothamsted Research in the UK, having been approved by the UK Department for Environment, Food & Rural Affairs. However, in late July 2018, after the trial had started, the European Court of Justice ruled that techniques such as gene editing fall within the European Union’s 2001 GMO directive, meaning that our gene-edited Camelina plants should be considered as genetically modified (GM). Here we describe our experience of running this trial and the legal transformation of our plants. We also consider the future of European plant research using gene-editing techniques, which now fall under the burden of GM regulation, and how this will likely impede translation of publicly funded basic research.
Via Saclay Plant Sciences, Loïc Lepiniec
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