La sortie en grande pompe du rapport Terrasse signe d’une certaine façon l’entrée de l’économie collaborative sur la scène politique, la vraie. Pourtant, j’avoue avoir de plus en plus de mal à réprimer un sentiment de malaise.
Pour une fois, j’irai droit au but : l’économie collaborative, c’est terminé. C’est comme ça. C’est un peu triste, mais c’est comme ça. Non pas parce que de vilaines plateformes capitalistes seraient parvenues à honteusement exploiter les élans altruistes et désintéressés des citoyens, des consom’acteurs (Dieu que les néologismes bullshit vieillissent mal !) ou quelque autre niaiserie du même ordre. Non. L’économie collaborative est morte tout simplement parce qu’en tant que concept, elle a perdu toute puissance explicative. Ce n’est pas un drame : les catégories de pensée ne sont pas éternelles. La plupart permettent d’éclairer les phénomènes d’un jour nouveau pendant un temps, mais finissent par occulter la réalité plus qu’elles ne la dévoilent. Une fois ce point de non-retour atteint, une seule solution s’impose : l’euthanasie. Mesdames et messieurs, voici donc l’oraison funèbre de l’économie collaborative.
Via la Fabrique Spinoza, François Pellerin
Magnifique tribune d'Arthur De Grave de OuiShare. L'économie collaborative est morte, vive l'économie collaborative !
Enterrement de 1ère classe ;)