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Le cas édifiant de #JeanLouisCaccomo, maître de conférence à l'#université de #Perpignan, interné pour ses idées (libérales, personne n'est parfait..) - #psychiatrie #psy #InternementsAbusifs #Huma...

Le cas édifiant de #JeanLouisCaccomo, maître de conférence à l'#université de #Perpignan, interné pour ses idées (libérales, personne n'est parfait..) - #psychiatrie #psy #InternementsAbusifs #HumanRights #société

 

La psychiatrisation de Jean-Louis Caccomo en tant qu’opposant. - le trafic de diplômes et l’absence de véritable sélection des dossiers étudiants. - Un prétexte, le principe de précaution, contre la dénonciation des abus du système. - Contre les inscriptions de complaisance, Caccomo jugé trop élitiste. - Vol au dessus d’un nid de coucous, Midnight express à l’université de Perpignan. - Un récit hallucinant d’enfermement psychiatrique. - Le chantage à la sortie, humiliations et contraintes déshonorantes. - Un psychiatre sauve l’honneur de la profession et refuse les séances d’électrochocs pour son patient. - Après trois ans, la justice a reconnu l’illégalité de la procédure. - Mise en cause du président de l’université. - Après l’internement, la plainte en diffamation !

 

. Sortir du cauchemar Psychiatrique. - La diffamation infirmée par la justice malgré une instruction à charge. - Un nouveau moyen, la médecine du travail, trois convocations de JL Caccomo. - Eléments de biographie personnelle, fils d’immigré sicilien entré dans la police, JL Caccomo s’est fait à la force du poignet. - Une belle carrière avait précédé le drame inattendu. - Défection générale des soutiens politiques et médiatiques, la psychiatrisation vous isole socialement. - Deux figures de courageux avocats. - Au bilan une destruction sociale, la souffrance d’un homme et d’un père.

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#MKUltra: le témoignage de #KarenWetmore (France 3-07/2015) - #CIA #psy #santé #MindControl #Histoire (?...) 9 mn

#MKUltra: le témoignage de #KarenWetmore (France 3-07/2015) - #CIA #psy #santé #MindControl #Histoire (?...) 9 mn

Les personnes qui souffrent de maladies mentales font de bons sujets pour les expérimentations MK parce qu'elles sont souvent privées de leurs droits et qu'il est facile de les discréditer par la suite en mettant leurs témoignages sur le compte de leur maladie. Karen Wetmore est une de ces victimes du programme MK-Ultra, elle est l'auteur du livre "Surviving Evil: CIA Mind-Control Experiments in Vermont". Lors de son adolescence, au début des années 70, elle a été internée pour "schizophrénie" dans un hôpital psychiatrique du Vermont. Un long séjour dont elle n'a gardé que des souvenirs fragmentés. Ce n'est qu'à l'âge adulte qu'elle a été diagnostiquée avec un trouble dissociatif de l'identité, un trouble de la personnalité qui a très certainement été renforcé par ces expérimentations sur le contrôle mental... Les enfants ayant déjà des troubles dissociatifs étant des proies idéales pour ce genre d'expérimentations MK. D'après le psychiatre Colin Ross qui a enquêté sur le dossier de Karen Wetmore, elle aurait pu être sélectionnée parce qu'elle souffrait d'un trouble dissociatif dû à des abus sexuels répétitifs. MK-Ultra: http://mk-polis2.eklablog.com/mk-ultra-p634125

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De la haine de soi à la haine de l'Autre - 56 mn  .- RTS - #psychologie #psy #guerres #terrorisme

De la haine de soi à la haine de l'Autre - 56 mn  .- RTS - #psychologie #psy #guerres #terrorisme | Infos en français | Scoop.it

De la haine de soi à la haine de l'Autre - 56 mn  .- RTS - #psychologie #psy #guerres #terrorisme

Part sombre de l'être humain, face cachée de l'amour, la haine fait partie intégrante de la constitution du sujet et de son inconscient. Mais pourquoi, chaque jour, dans notre monde contemporain, voyons-nous grandir l'expression de la haine? Depuis la dégradation des rapports humains à travers le langage ou les gestes jusqu'à la violence mortifère des attentats ou des guerres.

La formule judéo-chrétienne se serait-elle inversée: "Tu aimeras l'autre comme toi-même"?

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Henri Damien: En Suisse, les experts psycho-judiciaires pratiquent sans code déontologique (risque élevé d’abus de pouvoir)

Juan Carlos Hernandez's insight:

En Suisse, la psychologie légale n’a aucun code déontologique et pratique au bon vouloir de chacun, avec une absence préoccupante de cadre.

Cette absence de code déontologique est la porte ouverte à tous les abus de pouvoir, ainsi qu’une mise en danger des enfants et des familles.L’étude de Philip JafféEn 2008, le psychologue Philip Jaffé a publié un article à ce sujet : La déontologie professionnelle du psychologue helvétique (voir en page 35 de ce document).Dans cet article, Philip Jaffé raconte qu’au cours de son enquête il a constaté que même pour le code déontologique de leur pratique clinique, seuls 10 % des psychologues suisses le connaissaient bien (10 % n’avait jamais vu leur code de déontologie et 80% le connaissaient très peu).Philip Jaffé termine l’article en disant que puisqu’il n’y a pas de code déontologique pour la psychologie légale, les experts judiciaires peuvent consulter les codes déontologiques de leur pratique clinique ou le code déontologique américain de la psychologique forensique.L’institut de formation des experts psycho-judiciaires suissesEn Suisse, les experts psycho-judiciaires sont formés par l’Institut Universitaire Kurt Bosch (IUKB).Cet institut n’a aucun code déontologique, lui non plus. Voir cette page : Diplôme d'expertises psycho-judi
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Maltraitance sexuelle : comment débusquer un pédophile ?

Maltraitance sexuelle : comment débusquer un pédophile ? | Infos en français | Scoop.it

Souhaitant faire la lumière sur un pervers pédophile : une ancienne victime, Jérôme Nozet, cadre à la SNCF, prend lui même la charge de l’enquête (7 ans d’investigations) pour retrouver la trace de personnes non prescrites par ses crimes... 

http://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/04/18/maltraitance-sexuelle-comment-debusquer-un-pedophile/


Via Actus des familles
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" #Macron est un psychopathe" : l’analyse d’un psychiatre italien #pédophilie #impunité #toutepuissance #psy

" #Macron est un psychopathe" : l’analyse d’un psychiatre italien #pédophilie #impunité #toutepuissance #psy #NiMacronNiLePen

Ajoutée le 3 mai 2017

Le professeur Adriano Segatori est un psychiatre et psychothérapeute italien. Son analyse du profil d’Emmanuel Macron, basée notamment sur sa biographie et ses images de campagne, le pousse à conclure, de manière très argumentée : « Macron est un psychopathe qui travaille uniquement pour lui-même. »

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Un rapport fustige les dérives d'hôpitaux psychiatriques en #France - Libération #psy #psychiatrie #santé

Un rapport fustige les dérives d'hôpitaux psychiatriques en #France - Libération #psy #psychiatrie #santé | Infos en français | Scoop.it

Un rapport fustige les dérives d'hôpitaux psychiatriques en #France - Libération #psy #psychiatrie #santé

La contrôleure générale des lieux de privation de liberté publie un rapport qui fait frémir sur la multiplication des pratiques indignes dans les hôpitaux psychiatriques.

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Les #antidépresseurs seraient inefficaces chez les #enfants et #adolescents, selon une étude #santé #psy  - AFP

Les #antidépresseurs seraient inefficaces chez les #enfants et #adolescents, selon une étude #santé #psy  - AFP | Infos en français | Scoop.it

Les #antidépresseurs seraient inefficaces chez les #enfants et #adolescents, selon une étude #santé #psy  - AFP

La plupart des médicaments antidépresseurs sont inefficaces, voire parfois dangereux chez les enfants et les adolescents souffrant de dépression majeure, selon une vaste étude publiée jeudi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Menée par un groupe international de chercheurs, l'étude a passé en revue 34 essais portant sur plus de 5.000 enfants et adolescents âgés de 9 à 18 ans et 14 médicaments antidépresseurs.

Un seul de ces médicaments, la fluoxetine (commercialisée notamment sous le nom de Prozac), s'est montré plus efficace qu'un placebo pour traiter les symptômes d'une dépression.

Effets mal connus

Les chercheurs reconnaissent que la véritable efficacité et les risques d'effets indésirables graves de ces médicaments restent mal connus en raison de la faiblesse des essais cliniques existants.

C'est notamment le cas des pensées ou comportements suicidaires liés aux antidépresseurs. Ils atteindraient 10% dans une nouvelle analyse des données contre 3% dans les essais déjà publiés.

La prescription des antidépresseurs continue à augmenter alors même que la plupart des pays occidentaux recommandent désormais qu'ils soient réservés aux dépressions les plus graves et après échec des psychothérapies.

afp/vs

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A Lille, le procès d'une méthode de traitement d'enfants autistes #autisme #psychiatrie #santé | Mediapart

A Lille, le procès d'une méthode de traitement d'enfants autistes #autisme #psychiatrie #santé | Mediapart | Infos en français | Scoop.it

02 JUILLET 2012 | PAR SOPHIE DUFAU

La prise en charge des enfants autistes selon les méthodes de Vinca Rivière, dans le Nord, est loin d'être le conte de fées que cette enseignante à l'université s'évertue à présenter. Après le rapport de l'agence régionale de santé qui, en réponse à un courrier de parents, concluait en février que le centre Camus présentait des « dysfonctionnements » constituant « des facteurs de risques de maltraitance susceptibles d'avoir des répercussions sur les enfants accueillis » (lire les révélations de Mediapart), c'est un procès au civil qui se prépare pour l'automne pour « pratique déloyale de Vinca Rivière et de son association Pas-à-pas et manquements contractuels » dans la prise en charge d'un enfant à domicile. Autrement dit, à entendre cette famille raconter son histoire : mauvais traitements et personnel incompétent.

Jacques Turan, le père de l'enfant, ne fait pas ce procès «pour l'argent» – les parents réclament 5 000 euros, bien loin des sommes engagées et s'ils obtiennent gain de cause, la somme sera reversée à une association de prise en charge de l’autisme –, « c'est simplement pour dénoncer le mépris qu'elle a eu de notre enfant : elle l'a pris comme un Kleenex, elle l’a exclu sans aucun scrupule. On ne voulait pas partir avec ce sentiment d'impunité. Et on espère, en témoignant, que ça servira aux autres parents ».

Pour comprendre les enjeux de cette plainte, il faut d'abord se souvenir que Vinca Rivière est une petite sommité dans le monde de l'autisme. Responsable d'un master et d'un diplôme universitaire à l'université de Lille 3, elle se targue d'avoir introduit en France la méthode ABA – Applied Behavior Analysis, ou, en français, analyse appliquée du comportement –, une méthode comportementale d'apprentissage que la Haute autorité de santé a classée en mars dernier dans les « interventions recommandées » dans la prise en charge des personnes présentant des troubles envahissants du développement.

Même si nombre de professionnels contestent à Vinca Rivière le titre de pionnière, même si l'unique association à laquelle elle revendique appartenir, « la fédération pour le développement des sciences du comportement qui réunit jusqu’à 12 associations nationales et 2 associations étrangères», fut simplement créée par elle en 2009, c'est pourtant vers Vinca Rivière que bien souvent se tournent les médias pour illustrer les nouvelles prises en charge de l'autisme. Et le grand public se souvient sans doute de la soirée que France-2 lui a consacrée en juin 2008, lorsque l'acteur Francis Perrin eut carte blanche dans l'émission Envoyé spécial pour présenter la méthode et les professionnels qui s'occupaient de son fils Louis.

Dans notre enquête d'avril dernier, outre que Vinca Rivière défendait pour certains cas de patients adultes « des procédures de punition par choc électrique », nous révélions aussi que forte du soutien écrit de Xavier Bertrand qu'elle a obtenu, le centre Camus qu'elle a ouvert en 2008 se voyait octroyer par le ministère de la santé un budget de fonctionnement de plus de 80 000 euros par enfant et par an, soit une somme 2,5 fois plus élevée que des centres fonctionnant de façon similaire en France.

C'est dans ce contexte que ces courriers et plainte de parents prennent tout leur relief.

Toujours plus d'argent
À Villeneuve d'Asqc, Vinca Rivière dirige deux structures : l'association Pas-à-pas qu'elle a fondée au début des années 2000 (elle en est aujourd'hui la trésorière) pour assurer une prise en charge à domicile des enfants et le centre Camus ouvert en 2008, dont le gestionnaire est l'association Pas-à-pas. Aujourd'hui, 20 enfants sont accueillis dans le centre et 80 dans l'association.

C'est au milieu des années 2000 que Jacques Turan croise la route de Vinca Rivière.

Fin 2006, il s'inscrit au diplôme universitaire qu'elle dirige à Lille 3. Il est alors médecin en Franche-Comté. Son fils, 6 ans à l'époque, ne parle pas, n'est pas propre et n'avait pas particulièrement de prise en charge. Le père espère que ces allers-retours mensuels Lille-Vesoul lui permettront de rencontrer des psychologues ABA disposés à s'installer dans l'Est de la France. « Mais Vinca Rivière m'a affirmé que si on venait à Lille, Zacharie pourrait bénéficier d'une prise en charge de 40 heures par semaine à domicile. » En avril 2007, la psychologue avec laquelle il fut mis en relation lui assure que « tout est prêt pour l'accueil de Zacharie ». « Et il ne fallait pas traîner. À 6 ans, disait-elle, chaque jour compte. Il faut venir vite, très vite. C'était presque du harcèlement. »

Même si l'association n'avait fait aucun diagnostic de l'enfant et s'était contentée du récit du père pour évaluer ses besoins, les époux Turan décident de s'engager. Du jour au lendemain, ils quittent la Franche-Comté, vendent la maison « qu'on avait fait construire », mettent fin « à la collaboration avec le cabinet de médecins avec qui je travaillais ». Face à l'indigence des prises en charge de leur enfant autiste, toute perche qui se présente fait espérer de pouvoir sortir la tête de l'eau.

Mais arrivés à Lille, ce fut la « grande surprise, il n'y avait pas d'équipe, seulement une étudiante fraîchement diplômée, incapable d’élaborer ou de modifier un programme selon l’évolution de l’enfant, et une autre en 4e année d'études », raconte le père. La mère poursuit : « Dès le départ, il y avait beaucoup de choses qui clochaient : la psychologue était complètement à côté de la plaque, vague, évasive. Elle a fait passer le test de capacités à Zacharie à toute vitesse. Dans tous les centres de ressources autisme, ce test est suivi d'un compte-rendu écrit, nous en avions d'ailleurs eu un à Strasbourg. Mais quand je le lui réclame, elle me répond que ce n'est pas “dans sa pratique” et qu'elle fera un bilan verbalement. Nous avions quand même payé 545 euros… »

Vinca Rivière vient alors chez eux pour discuter. Les parents demandent non seulement un compte-rendu écrit du test, mais aussi un bilan des séances que Zacharie suivait avec la psychologue et l'intervenante. « Pas à l'issue de chaque séance, explique le père,mais une fois par semaine ou même 2 fois par mois, simplement quelque chose qui nous détaille le programme, les progressions éventuelles. »

Alors qu'ils pensaient, en arrivant à Lille, pouvoir disposer de personnel expérimenté, les parents comprennent vite que tous les intervenants sont des étudiants. (« On les payait en chèque emploi service : 12 € net de l'heure, pour ceux qui étaient en master 2 ; 10 € pour ceux qui étaient en master 1 ; et 8 € pour ceux qui étaient en licence. ») Une psychologue est là pour assurer la supervision des intervenants, une sorte de formation continue.« Nous avions convenu au départ que Zacharie aurait chaque semaine 40 heures de séances à domicile, et que la psychologue nous facturerait en plus 10 heures de supervision. »

Mais face aux difficultés rencontrées par les intervenants, la psychologue n'avait qu'une seule réponse : « Dès que ça n'allait pas avec telle ou telle, il fallait superviser. C'était toujours plus de supervisions, payées 35 € de l'heure, et donc toujours plus d'argent. Ou alors elle se proposait pour intervenir elle-même, mais au tarif de 25 € de l’heure, ce qui n’était pas du tout prévu dans notre budget », explique Zakia Turan. En moyenne, cette prise en charge leur a coûté quelque 2 000 euros par mois.

« C'est de la maltraitance »
Il faut dire que ces professionnels semblent plutôt légers sur le programme. Juste un exemple : alors que Zacharie était devenu propre le jour, la mère s'enquiert du programme pour acquérir la propreté de nuit. « Réveillez-le toutes les 10 minutes », lui répond la psychologue. « Je croyais qu'elle riait, mais elle était très sérieuse, se souvient la mère. Pas besoin d'être grande psychologue pour comprendre que c'est n'importe quoi. En fait, j'ai simplement enlevé la couche de Zacharie et ça n'a posé aucun problème, il est devenu propre aussi la nuit. »

Quatre mois après le début de la prise en charge, devant les doutes et les réclamations des parents qui voient leur fils développer de nouveaux troubles du comportement, Vinca Rivière leur rend de nouveau visite à domicile. Elle promet de nouveaux intervenants et« vous verrez, Zacharie parlera dans l'année », se souviennent les parents. Elle assure aussi que dès que le centre Camus aura ouvert, Zacharie y aura une place. De fait, la prise en charge s'améliore un petit peu, Zacharie fait quelque progrès.

Le centre ouvre en avril 2008, Zacharie n'y est pas admis, mais priorité oblige, toutes les équipes « sont rapatriées là-bas ». « Ce fut fait de façon brutale, sans que l'on prévienne l'enfant qui s'est retrouvé de nouveau avec une étudiante en stage. » Cette jeune femme s'avère violente avec l'enfant. Les parents s'étonnent d'abord de voir des griffures sur les bras de leur fils, « lui qui ne s'automutile pas et qui, quand quelque chose ne va pas, va plutôt se cogner la tête ».

Ils parviennent à filmer une séance (alors que l'intervenante trouvait toujours un prétexte pour ne pas utiliser la caméra dont les films servent pourtant aux supervisions) : « On y voit Zacharie qui s'agite, l'intervenante s'installe. Zacharie doit poser un jeton, elle pousse alors violemment sa main. Elle est très en colère, ça se voit à son regard, elle a du mal à se maîtriser. Pour moi, c'est de la maltraitance », raconte la mère qui poursuit : « Avant, Zacharie était un enfant calme, doux. Nous avions désormais en face de nous un enfant qui se mettait en colère et ne supportait aucune frustration. Il urinait et déféquait partout alors qu'il était devenu propre de jour comme de nuit. Quand il voyait arriver l'équipe, il levait les mains sur son visage comme s'il craignait d'être frappé. Il était devenu un animal peureux. On le voit sur les vidéos. »

L'intervenante est retirée et la prise en charge s'arrête. En juin 2008, « comme on n'avait plus personne, on a accepté qu'un étudiant de première année vienne faire du vélo avec Zacharie. Visiblement, cet intervenant ne pouvait pas faire davantage », se souvient la mère.

Courriers à Xavier Bertrand, François Fillon
Le calvaire se poursuit à la rentrée suivante. Valse des psychologues et intervenants, plannings non respectés, mensonge…, tout ce que rapportait aussi notre précédente enquête au vu du rapport de l'agence régionale de santé. « On avait l'impression que Vinca Rivière utilisait les parents pour évaluer les étudiants. Dès qu'un donnait satisfaction, il n'était plus affecté à la prise en charge à domicile et se retrouvait au centre. » Quand ce ne sont pas simplement des démissions du personnel, accablé par « la pression et des choses qu'on ne peut pas accepter », comme une étudiante le leur confie. Les parents Turan estiment avoir ainsi eu une vingtaine d’intervenants sans compter les étudiants venus observer.

Mais pire encore, ils ont le sentiment d'avoir été volontairement isolés. Loin de leurs proches restés en Franche-Comté, ils n'ont jamais été mis en contact avec d'autres familles. Vinca Rivière leur refuse aussi la présence d'une psychométricienne, d'une orthophoniste, comme Zacharie en avait bénéficié en Franche-Comté. Toute comme elle n'est guerre enthousiaste à l'idée que les parents se démènent pour que l'enfant soit scolarisé trois demi-journées par semaine. « Vinca Rivière refuse en fait tout ce qui peut jeter un œil sur sa méthode de travail, tout ce qui peut interférer avec ce qu'elle fait. Et elle utilise la détresse des gens, elle tente de diviser les parents. Je ne contestais pas la méthode ABA mais seulement l'organisation de cette association. »

Fin 2008, dix-huit mois après avoir quitté la Franche-Comté, Jacques Turan se rapproche d'universitaires de Lille, « pour discuter, savoir ce qui se fait dans la région ». « La psychologue et Vinca Rivière nous ont reproché alors de chercher d'autres centres, d'autres professionnels, d'être trop actifs dans la prise en charge de notre enfant. » À partir de là, « ça c'est arrêté net. On nous a dit : “on va trouver une solution”, mais ils ont été lâches ».

Les parents se sont vu présenter un papier affirmant qu'ils arrêtaient la prise en charge. « Nous n'avons pas voulu le signer. Ce n'est pas notre décision, c'était une façon pour Vinca Rivière de se décharger de ses responsabilités. » La psychologue, qu'ils pouvaient joindre à tout moment, éteint maintenant son portable à 18 heures. Vinca Rivière ne répond plus aux mails. Un jour, un intervenant vient chercher la caméra servant à la supervision prétextant qu'il en a besoin ailleurs et qu'il la rapportera dans deux jours. Deux jours plus tard, c'est une lettre recommandée qui arrive, juste un mot avec « l'adresse de deux associations et puis débrouillez-vous. On nous a laissé tomber. Zacharie est resté à la maison, sans rien, pendant trois mois ». Et puis, bien sûr, arrivent aussi les injonctions à payer les factures.

Les parents ont alors tenté d'alerter. Ils ont envoyé des courriers à la Haute autorité de santé, au ministre de la santé de l'époque, Xavier Bertrand, au premier ministre, François Fillon, à l'université de Lille 3. En vain. Ils reçoivent juste le soutien de quelques professeurs dont Claude Bursztejn, psychiatre et président de l'association nationale des centres ressources autisme, « qui au-delà de toute référence théorique ou idéologique », se dit « choqué du point de vue éthique ».

En 2009, ils se tournent alors vers la justice. « Il a fallu plusieurs mois à l'huissier pour remettre à Vinca Rivière l'assignation. À l'université de Lille 3, personne n'était capable de dire où était son bureau, ni quand et où elle faisait cours, s'étonne aujourd'hui encore le père. J'ai donc fourni une photo à l'huissier, pour qu'au cas où il la croiserait, il puisse lui donner l'enveloppe. »

Aujourd'hui, les parents Turan habitent en région parisienne. Zacharie est pris en charge dans un IME géré par l'association Agir et vaincre dont l'équipe, pluridisciplinaire, est spécialisée dans l'ABA. « On a perdu 2 ans, et 2 ans dans la vie d'un enfant autiste, c'est énorme. »

Le procès, maintes fois reporté, devrait se tenir à l'automne. Vinca Rivière a un nouvel avocat. Maître Gilbert Collard, qui la défendait autrefois, vient d'embrasser une carrière de député après une campagne aux couleurs bleu Marine.

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Les Enfants de Divorcés seront-ils des Adultes Perturbés ? Que deviennent-ils ?

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Un credo illusoire, selon l’Union des familles en Europe.«Comment vit-on vraiment le divorce de ses parents ?», s’est interrogée l’association, qui prône la défense des intérêts des familles et souhaite contrebalancer les thèses actuelles sur le «divorce heureux».

Dans une enquête, elle a posé la question à 1137 personnes, âgées de 18 ans à plus de 56 ans, «victimes» d’une rupture parentale.

Pour l’écrasante majorité (88 %), cette séparation a eu des effets à long terme sur leur personnalité.
48 % des personnes interrogées projettent l’ombre de la séparation jusque dans leur propre vie sentimentale.
56 % des personnes interrogées évoquent des études écourtées, des conditions matérielles peu propices à la course aux diplômes ou encore des difficultés de concentration. Pour 41 % d’entre eux, l’onde de choc se répercute jusque dans leur vie professionnelle.

http://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/04/03/les-enfants-de-divorces-seront-ils-des-adultes-perturbes-que-deviennent-ils/


Via Actus des familles, 694028
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