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Les oiseaux américains vont être rebaptisés pour ne plus honorer de personnalités "blessantes ou excluantes"

Les oiseaux américains vont être rebaptisés pour ne plus honorer de personnalités "blessantes ou excluantes" | EntomoScience | Scoop.it
Une partie du monde ornithologique militait pour la disparition des patronymes de scientifiques ou autres personnages qui ont eu une histoire controversée. Elle a obtenu gain de cause.

 

Par Figaro

Publié le 03/11/2023
 
"... Le caractère «sexiste» des noms d’oiseaux est aussi pointé par le rapport de l’AOS puisque la plupart des noms accolés aux espèces sont masculins, et plus précisément ceux «dhommes blancs». La disparition de ces patronymes serait donc un moyen de corriger, de façon «inclusive», une misogynie sous-jacente.
 

Ce grand exercice de renommage permettrait au final, selon l’AOS, de concentrer l’attention sur les «oiseaux eux-mêmes, leurs apparences et leurs comportements» et de s’éloigner des «conventions du XIXe siècle, souvent racistes et misogynes, qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui», selon les termes de sa présidente [Colleen Handel, ndé].

 

Cette décision participe à un mouvement qui ne touche pas que les oiseaux aux États-Unis. Ainsi ce papillon de nuit, migrateur et ravageur, que le catalogue de Linné recense comme le bombyx disparate, était connu aux États-Unis et au Canada comme la mite gitane. Il a été rebaptisé mite spongieuse, autre nom sous lequel il était reconnu. Ce papillon de nuit aurait gagné ainsi une plus grande honorabilité."

 

-------

NDÉ

Le communiqué

 

 

[Image] Sayornis saya

 

Pour en savoir plus

 

International Commission on Zoological Nomenclature
https://www.iczn.org/

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi

 

  • « Non, plus ces noms ! », il faut les changer car ils sont racistes, homophobes, colonialistes, esclavagistes, malsonnants ou ambigus - De www.insectes.xyz - 10 août 2020, 11:53

 

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L'initiative "Liste rouge des taxonomistes", financée par l'Union européenne, lance son portail d'enregistrement

L'initiative "Liste rouge des taxonomistes", financée par l'Union européenne, lance son portail d'enregistrement | EntomoScience | Scoop.it
Contributors will enable the EU to take action to plug in the essential scientific knowledge to address insect declines The ‘Red List of Taxonomists’ initiative, funded by the European Union, launches its registration portal, where professionals and citizen scientists are called to register on. The purpose is to build a database of European taxonomy experts […]

 

Recruiting participants to the first European Red list of insect taxonomists - Iva Kostadinova - May 20, 2021

 

Recrutement de participants à la première liste rouge européenne des taxonomistes d'insectes | Blog Pensoft, 20.05.2021

 

Traduction :

 

Les contributeurs permettront à l'UE de prendre des mesures afin d'acquérir les connaissances scientifiques essentielles pour lutter contre le déclin des insectes.

 

L'initiative "Liste rouge des taxonomistes", financée par l'Union européenne, lance son portail d'enregistrement, où les professionnels et les scientifiques citoyens sont invités à s'inscrire. L'objectif est de constituer une base de données d'experts européens en taxonomie dans le domaine de l'entomologie, la discipline biologique consacrée aux insectes. L'analyse de ces données permettra d'élucider les tendances de l'expertise disponible, formant ainsi la base de recommandations clés pour les décideurs politiques afin d'allouer les efforts et les fonds nécessaires pour soutenir le travail des taxonomistes et contribuer à la protection de la biodiversité européenne et au-delà.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

 

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« Non, plus ces noms ! », il faut les changer car ils sont racistes, homophobes, colonialistes, esclavagistes, malsonnants ou ambigus

« Non, plus ces noms ! », il faut les changer car ils sont racistes, homophobes, colonialistes, esclavagistes, malsonnants ou ambigus | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Août


"Pas mal de noms d'insectes doivent être changés, selon The College Fix, un site animé par des étudiants états-uniens. Ils sont en effet une offense à des colonisés et à des réprouvés, à des personnes non-blanches, rappellent l'esclavage… ou bien ont été attribués par un savant raciste, colonialiste, antiféministe.


Dans une liste de 60 animaux concernés, 3 insectes sont emblématiques. Ce sont, désignés par leur nom commun en anglais, slavemaker ant (fourmi esclavagiste), gypsy moth (phalène bohémienne = notre Bombyx disparate) et rape bug (entendre la punaise du viol  - et pas celle du colza - = notre Punaise potagère).


Curieusement, les assassin bugs (punaises Réduviidés) ne sont pas visés, sans doute que le meurtre est bien moins peccamineux que le viol.


Sont épinglés également le large faggot worm (grand ver pédé ou grand ver traîne-fagot ? = Eumeta crameri, Lép. Psychidé), le n**** (niger, nègre, Orsotriaena medus, Lép. Satyridé d'Extrême Orient). L'attribut « oriental » est insupportable et l'oriental cockroach (Blatte orientale) comme l'oriental rat flea (Puce orientale du rat) ainsi que l'oriental fruit moth (notre Tordeuse orientale du pêcher) font les frais de leur purge taxinomique.


Et ces fins entomologistes ne manquent pas de pointer aussi des erreurs grossières, insupportables. La pire ? La cow killer velvet ant (fourmi veloutée bovicide, Dasymutilla occidentalis, Hym. Mutillidé) n'est pas une fourmi et est bien incapable de tuer une vache.


Quant à Carl Linné, son nom ne devrait plus être donné aux Linean Games (jeux linnéens) car ce classificateur a défini des sous-espèces d'Homo sapiens, d'H.s. europaeus à H.s. monstrosus.


Les expurgeurs ne se sont pas attaqués au lexique francophone où pourtant ils auraient trouvé des cas gravissimes, à commencer par le Grand Nègre des bois Minois dryas (Lép. Nymphalidé) qui associe bois (...d'ébène) à Africain sub-saharien."


D'après « Scholars target ‘problematic’ common animal names: slavemaker ant, gypsy moth, rape bug and dozens more », lu le 3 août à www.thecollegefix.com/


Photo : Grand Nègre des bois. Cliché Siga

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Indispensables taxonomie et histoire naturelle

Indispensables taxonomie et histoire naturelle | EntomoScience | Scoop.it
La crainte que nous inspirent les espèces invasives n’est pas étrangère à notre méconnaissance de la nature.

 

Dépasser sa peur des espèces invasives grâce à la science citoyenne. Par Romain Garrouste, Claire Villemant, Jean-Lou Justine et Quentin Rome, 24.06.2019

  

Indispensables taxonomie et histoire naturelle

"Il y a probablement une relation entre la crainte des espèces invasives – surtout quand ce sont des insectes ou des invertébrés – et une grande méconnaissance de la nature qui conduit à des réactions de peur souvent injustifiées.

 

L’expérience montre, pour le frelon asiatique par exemple, que les actions de communication (conférences, réunions d’information, articles de vulgarisation, sites Internet) sont utiles pour aider le public à relativiser le danger comme à mettre en œuvre des méthodes de prévention respectueuses de l’environnement.

Il est nécessaire, dans le contexte actuel de perte de biodiversité, de continuer à renseigner les invasions et les détecter précocement, que ce soit par les sciences participatives ou l’implication des pouvoirs publics.

 

Les programmes universitaires, les filières professionnelles (agronomie, santé) et générales (sciences naturelles au lycée, biologie des organismes) doivent se renforcer pour les sciences naturelles, qui sont au cœur des préoccupations du XXIe siècle, comme le démontre le récent rapport IPBES."

 

 

[Image] Signalements de frelons réalisés via le formulaire [du site ci-dessus] et leur statut de validation.

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Manger des insectes, est-ce de la médiation scientifique ?

Manger des insectes, est-ce de la médiation scientifique ? | EntomoScience | Scoop.it
Parler de consommation d’insectes amène à évoquer de nombreux domaines très intéressants : l’entomologie, la nutrition, l’agronomie, l’ethnologie, la taxonomie, l’histoire, la gastronomie.

 

 

Annie - April 7, 2019
 

"En plus des cours du soir du CNAM, j'écris pour un blog sans prétention appelé Les Criquets Migrateurs. Ça parle de manger des insectes. Mais est-ce bien scientifique, tout ça ?"

(...)

 
 
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MOOC Nectar : voyagez au pays des arthropodes et des nématodes

MOOC Nectar : voyagez au pays des arthropodes et des nématodes | EntomoScience | Scoop.it
Pour la première fois en France, Montpellier SupAgro lance un Mooc sur la taxonomie des arthropodes et des nématodes. Avec l'appui d’établissements de recherche, comme le Cirad, l'Inra et l'IRD, le Mooc Nectar vous invite à découvrir le monde qui se cache sous vos pieds et au-dessus de vos têtes. Les cours débuteront le 17 février 2017 sur la plateforme FUN.

 

Montpellier SupAgro [Date de dernière mise à jour : 20/12/2016]

 

"... Le Mooc s’adresse à un large public :

  • les passionnés, curieux de la biodiversité, désireux de découvrir le monde des arthropodes/nématodes, les bases de son identification, partager leurs savoirs et apprendre des autres.
  • les professionnels qui veulent acquérir des connaissances et des compétences pour développer des méthodes de gestion des agroécosystèmes adaptées aux enjeux actuels de la préservation de la biodiversité et de la diminution des produits phytopharmaceutiques.
  • les étudiants qui veulent appréhender comment les bases scientifiques permettent de mettre en œuvre de façon opérationnelle des stratégies de gestion des parcelles économes en pesticides.

Attention ! Des pré-requis (niveau L3 ou M1en biologie) sont toutefois conseillés."

(...)

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Pourquoi étudier l’histoire naturelle et la taxonomie des insectes ?

Pourquoi étudier l’histoire naturelle et la taxonomie des insectes ? | EntomoScience | Scoop.it

QMOR. « Dans le domaine de la biologie, où nos études deviennent de plus en plus spécialisées et nos techniques de plus en plus avancées, pourquoi devrait-on suivre un cours d’histoire naturelle ? Est-ce l’histoire naturelle vraiment de la science? N’a-t-on pas laissé ce domaine aux amateurs et aux naturalistes du passé ? À quoi ça sert, la taxonomie et l’histoire naturelle et pourquoi devrait-on investir le temps à suivre un cours sur la systématique des insectes ? »


Bernadette Cassel's insight:


SUR INSECT ARCHIVE :

→  Un nouveau cours offert en automne 2014 à l'Université de Montréal


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L’hybridation naturelle dans le monde du vivant

L’hybridation naturelle dans le monde du vivant | EntomoScience | Scoop.it

"Qu’arrive-t-il quand les représentants de deux espèces distinctes s’accouplent et engendrent un hybride? Est-ce une menace pour les espèces parentes? Deuxième invité des causeries ParlonsNature, le mammalogiste Kamal Khidas nous éclaire sur cette question."


Par Kamal Khidas. Le blogue du Musée canadien de la nature. « L’hybridation naturelle dans le monde du vivant »


« L’être humain a besoin de catégoriser le monde vivant pour le définir et le situer dans son environnement. Ceci fait l’objet de la taxonomie. On peut définir une espèce selon différents concepts. Selon le concept biologique de l’espèce, lequel prévaut au sein des biologistes de l’évolution, les espèces sont génétiquement isolées les unes des autres et non interfécondes. Il existe en effet diverses barrières reproductives naturelles empêchant les échanges de gènes entre espèces. »


« Mais lorsqu’il y a hybridation, il y a justement croisement entre deux espèces distinctes, lequel croisement produit des individus hybrides montrant un mélange de caractéristiques propres aux deux entités parentales. L’hybridation invaliderait-elle alors l’espèce biologique? Serait-elle autrement un phénomène rarissime ? »


[...]


« Chez les animaux, le taux moyen d’hybridation se situe autour de 10 %. En fait certains groupes taxonomiques présentent des moyennes bien plus élevées. Chez les canards, 76 % des espèces s’hybrident entre elles. Dans la famille des Phasianidés, celle des dindons, des perdrix, des faisans et des poules, le taux d’hybridation est tout aussi élevé, voire plus. Pour les papillons, les chiffres varient entre 6 % et 35 %, dépendamment des genres. »


[Image] « Les hybrides peuvent être identifiés à l’aide de caractères morphologiques. Les techniques de biologie moléculaires sont probablement un meilleur outil. Mais elles montrent souvent leurs limites. Ici un séquenceur d’ADN du Musée canadien de la nature utilisé lors de tests génétiques visant à confirmer des hybrides du lynx du Canada, Lynx canadensis, et du lynx roux, Lynx rufus. Image : Kamal Khidas © Musée canadien de la nature »


L'hybridation des espèces : L'extinction repensée | Musée canadien de la nature


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« Cancel culture » : quand un nom courant, connu et même élégant devient importable et doit être remplacé par un autre, inoffensif, signifiant et pas obscène – à trouver

« Cancel culture » : quand un nom courant, connu et même élégant devient importable et doit être remplacé par un autre, inoffensif, signifiant et pas obscène – à trouver | EntomoScience | Scoop.it

"C'est la nouvelle mode états-unienne, qui ne nous épargnera pas. On supprime, on substitue, on cache ce qui pourrait déranger des personnes sensibles identifiées comme appartenant à des minorités maltraitées, opprimées, dénigrées (même si c'était il y a fort longtemps)…"

  

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2021 : Juillet


"Sont considérés les groupes ethniques, les ressortissants de certains pays, les homosexuels et… les femmes.


Voilà que l'offensive gagne les noms d'insectes (après les poissons). D'aucuns promeuvent un suffixe « non binaire » (voir l'Épingle Insectus duchmolthey) pour les espèces nouvelles. D'autres – et c'est le cas de la vénérable et très respectée Entomological Society of America (ESA), s'attaquent à des dénominations très anciennes, qu'on a toujours connues.


C'est le cas du 'gypsy moth' – papillon romanichel en traduction littérale -, qui a envahi la côte est des États Unis à partir de son introduction en 1868*. Lymantria dispar** (Lép. Érébidé) de son nom scientifique international – qui lui demeurera attaché*** – s'est depuis installé à l'est, en provenance du Japon. C'est le pire ravageur forestier. Tout le monde le connaît là-bas sous son nom vernaculaire de 'gypsy moth'.


Or, pour l'ESA, dans toute conférence, toute publication de vulgarisation, tout film ou reportage pour public éclairé, il n'est plus possible de désigner ce ravageur invasif d'après la minorité des Sinti, des Roms ou des Tziganes. Il a donc missionné un groupe de volontaires pour, d'ici quelques mois, trouver un nom commun nouveau, qui sera employé à toute occasion, qui évoque sa voracité autant que possible et qui ne soit pas obscène.


Pourquoi ce nom de 'gypsy' ? Personne n'est d'accord. Le papillon mâle a une livrée qui fait penser à la robe des dames manouches. Il a la couleur générale de la tête des manouches. Il se déplace aisément sur quelques kilomètres grâce au vent qui emporte les toutes jeunes chenilles munies d'un aérophore efficace (long poils avec une ampoule). Il « migre » chaque jour des troncs au feuillage nourricier. Les mâles seuls se déplacent tandis que les femelles ne bougent pas… [au lecteur de poursuivre]


En France, où l'insecte est présent surtout dans la partie sud, le nom commun entomologique scientifique est bombyx disparate (d'après le dimorphisme sexuel très marqué ; mais ce n'est pas un bombyx) tandis que zig-zag (son nom suisse, d'après son vol) et spongieuse (d'après la ponte) ont cours également.


Un test de popularité est fourni par Google, qui indique le nombre de liens trouvés par la requête.

Ainsi, 'gypsy moth' » recueille 2 160 000 « résultats », Lymantria dispar 301 000, Porthetria dispar 45 400, Bombyx disparate 18 300 (de la zone francophone d'Internet), Ocneria dispar 14 400.
En espérant que cette proposition de renommage ridicule n'ira pas à son terme, Insectes (papier et sites Internet) reprendra à l'occasion 'gypsy moth', le nom utilisé par les auteurs et le public nord-américains."


Article source principal

 

Illustration : Lymantria dispar, mâle et femelle en train de pondre. Dessin Claire Villemant, in  

 

* À (re)lire : Étienne-Léopold Trouvelot ou l’amateurisme catastrophique, par Alain Fraval. Insectes n° 145 (2007-3).

 

** « Vorace disparate »

 

*** Jusqu'à ce qu'il soit remplacé par Ocneria dispar par les auteurs observants. Lesquels, au tournant des années 1980, se sont astreints à employer Porthetria dispar. Des variations dues à de savantes recherches d'antériorité, au résultat trouvé faux par les suivantes.

 

PS : Peut-on tranquillement continuer à appeler – en agrumiculture -  Cochenille chinoise Ceroplastes sinensis (Hém. Coccidé) ? C'est une peste introduite partout.

Bernadette Cassel's curator insight, November 12, 2023 11:53 AM

 

Précédemment

 

  • « Non, plus ces noms ! », il faut les changer car ils sont racistes, homophobes, colonialistes, esclavagistes, malsonnants ou ambigus - De www.insectes.xyz - 10 août 2020, 11:53

 

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Nommer, décrire et classer le vivant

Nommer, décrire et classer le vivant | EntomoScience | Scoop.it

"Aujourd'hui c'est la journée mondiale de la biodiversité, découvrez ou re-découvrez l'article de @pgISYEB , Romain Garrouste et @TonyRobillar de l'@ISYEB_UMR paru dans @FR_Conversation "Pourquoi ne connaît-on que 20 % du vivant ?"

 

ISYEB sur Twitter, 22.05.2021
https://twitter.com/ISYEB_UMR/status/1395991504259362817

 

____________________________________________

 

Pourquoi ne connaît-on que 20 % du vivant ?

Par Philippe Grandcolas, Romain Garrouste et Tony Robillard , 05.11.2020

 

"... Qu’il s’agisse de lutter contre une espèce pathogène, d’en protéger une autre contribuant au fonctionnement des écosystèmes ou encore de sélectionner une plante pour son jardin, nous avons besoin de nommer les espèces. Consommer un champignon toxique constitue ainsi une erreur taxonomique potentiellement fatale…

Nommer, décrire et classer le vivant

Depuis la fondation de ces sciences – systématique et taxonomie –, notamment par le naturaliste suédois Karl Von Linné en 1758, de très nombreux scientifiques et naturalistes ont parcouru le monde et répertorié les espèces vivantes. À cette époque, il suffisait de quelques échantillons préservés dans un musée, d’une publication accompagnée d’une description et d’un nom et le tour était joué !

 

Depuis, les progrès ont été colossaux : dès le XIXe siècle, les règles de la science ouverte ont prévalu en taxonomie, permettant que toutes ces connaissances soient accessibles, compatibles et réutilisables, selon le principe FAIR et grâce au développement des Muséums et de leurs collections accessibles ; soulignons aussi l’instauration des règles de nomenclature (sur « comment donner des noms ») qui préservent la cohérence du système des noms et des classifications.

 

Depuis quelques décennies, les descriptions des organismes intègrent des dimensions moléculaires, avec notamment un barcoding génétique et tous les outils du numérique aidant aux descriptions et aux identifications (systèmes experts, images 3D anatomiques, vidéos, et enregistrements sonores, etc.).

Les classifications reflètent aussi l’état des connaissances sur l’évolution du vivant, car elles intègrent autant que possible les relations de parenté entre les espèces – les phylogénies – avec des arbres basés sur l’analyse de l’ADN.

 

Les classifications gagnent ainsi non seulement en sens mais aussi en stabilité à mesure que les recherches progressent. Cela permet à chacun de comprendre que les espèces appartiennent à des groupes d’organismes issus de l’évolution ; ainsi, l’espèce humaine – Homo sapiens – est un animal vertébré, mais plus précisément un mammifère et un primate. L’appartenance à ces catégories, basée sur des attributs particuliers (les vertèbres des vertébrés, par exemple), permet de situer les espèces et les groupes les uns par rapport aux autres.

Quelles espèces découvre-t-on encore ?

Mais pourquoi connaît-on si peu du monde vivant qui nous entoure malgré cet effort d’inventaire initié au XVIIIe siècle ?"

(...)

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

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Nouveau Dictionnaire d’entomologie par Bertrand Piron

Nouveau Dictionnaire d’entomologie par Bertrand Piron | EntomoScience | Scoop.it

Le Nouveau Dictionnaire d’Entomologie, fruit d'un travail de près de vingt ans, est la référence la plus complète du genre disponible aujourd'hui en français.

 

Les définitions couvrent les nombreuses sous-disciplines de l'entomologie : anatomie, physiologie, éthologie, écologie, taxonomie et systématique. Toutes les catégories taxonomiques, des ordres aux familles, ont été incluses et pour de nombreux taxons, des descriptions morphologiques, physiologiques et d'histoire naturelle sont fournies. La description des termes comporte leur étymologie, leur traduction en anglais ainsi que des renvois à d'autres termes pertinents.

 

Cela fait du Nouveau Dictionnaire d’Entomologie une référence précieuse non seulement pour les spécialistes de l'entomologie, mais aussi pour ceux d'autres domaines scientifiques. Il intéressera également tout lecteur curieux de ce monde si particulier qu'est celui des Insectes.

 

(rédigé d'après la 4e de couverture)

 

Nouveau Dictionnaire d’entomologie par Bertrand Piron, 2020. – 7 950 définitions, 1 136 p. – Chez l’auteur, 27 rue Tourette 97400 Saint-Denis-de-la-Réunion.

 

Parution fin juin. Prix : 45 €.

Plus de détails dans le prochain Insectes n°197 du 2e trimestre 2020 à paraître prochainement

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Que dit la Systématique (description et évolution du Vivant) à propos de la Biodiversité ?

Que dit la Systématique (description et évolution du Vivant) à propos de la Biodiversité ? | EntomoScience | Scoop.it
Il y a bien des manières d’apprécier la biodiversité, un concept multi-échelles et à finalités multiples (MacLaurin & Sterelny 2008). Chaque regard porté sur ce concept passe généralement par le prisme d’une discipline scientifique, d’un niveau d’étude ou d’une finalité particulière. Je voudrais pour ma part partager plusieurs réflexions d’ordre général sur la biodiversité qui sont inspirées par l’apport scientifique d’une discipline, la Systématique. L’origine de cette discipline est ancienne et elle reste souvent assimilée dans les esprits aux tâches de description et de classification telles qu’elles étaient pratiquées aux temps des grands naturalistes des XVIIIème et XIXème siècles.

 

Regard de la systématique sur la biodiversité, par Philippe Grandcolas, 20.06.2017

"Depuis plus d’un demi-siècle, la Systématique est un acteur majeur de la biologie de l’évolution, en particulier avec l’analyse phylogénétique* apparue à la suite des travaux du systématicien Willi Hennig dans les années 50-60 et qui a diffusé à l’ensemble de la Biologie (O’Hara, 1992). La Systématique se situe dans le domaine de la biologie comparative* : elle compare des organismes et leurs caractères et en tire des conclusions en termes de relations d’apparentement et d’évolution (phylogénies*, homologies*) ; elle établit des diagnoses (taxonomie*). Elle analyse la manière dont les particularités des organismes se sont mises en place et permet d’étudier l’origine de la biodiversité."

(...)

 

[via] Philippe Grandcolas sur Twitter, 22.05.2019 https://twitter.com/pgISYEB/status/1131157924687024128

 

"Journée de la #Biodiversité - #BiodiversityDay Que dit la #Systématique (description et évolution du #Vivant) à propos de la Biodiversité ? https://t.co/eIFA8tdh9z @Le_Museum @INEE_CNRS @Sorbonne_Univ_ @EPHE_fr @UnivAntilles @ISYEB_UMR @ISYEBsp"

 

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En 2018, l'ISYEB a décrit 175 taxons nouveaux pour la Science, dont 114 actuels et 43 fossiles : 118 espèces, 41 genres, 1 sous-famille et 4 familles !

En 2018, l'ISYEB a décrit 175 taxons nouveaux pour  la Science, dont 114 actuels et 43 fossiles : 118 espèces, 41 genres, 1 sous-famille et 4 familles ! | EntomoScience | Scoop.it

"L'Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité est un laboratoire commun (UMR 7205) du CNRS, du Muséum national d'Histoire naturelle, de Sorbonne Université et de l’École pratique des hautes études.


L'UMR 7205 a pour objectif d'étudier l'origine de la biodiversité, la diversification des espèces et l'établissement de communautés en relation avec l'évolution des taxons dans le temps et dans l'espace.


L’unité est l'un des pôles européens de la systématique et contribue de manière significative aux domaines de la taxonomie et de la biologie de l'évolution. Nous effectuons des approches intégratives en systématique phylogénétique qui ont permis de développer des outils taxonomiques, moléculaires, génétiques, acoustiques, cytogénétiques, morphologiques et morphométriques."

 

[via] ISYEBsp sur Twitter, 17.01.2019 https://twitter.com/ISYEBsp/status/1085878427670827015

 

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Science à l'Insectarium de Montréal. Pour l'avancement des connaissances en entomologie

Science à l'Insectarium de Montréal. Pour l'avancement des connaissances en entomologie | EntomoScience | Scoop.it
Tout comme ses actions d’éducation et de diffusion, les actions de conservation et de recherche représentent l’un des piliers important de l’Insectarium de Montréal pour « mieux vivre la nature… et les insectes ». Depuis son ouverture, et particulièrement depuis les 10 dernières années, des efforts constants ont été déployés pour que l’institution agisse comme plaque tournante d’un réseau d’entomologistes, contribuant ainsi à l’avancement des connaissances en entomologie, principalement en taxonomie.
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À quoi sert la taxonomie ?

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Les poissons n'existent pas. « Article rédigé à quatre mains par Battle et Boris »


[...]


« [...] On n’est  pas les premiers à se poser la question, loin de là : le Guardian écrit un article là-dessus que nous allons nous empresser de commenter, pour ceux qui ne lisent pas l’anglais. Dans cet article, le journaliste se demande également à quoi peuvent bien servir les taxonomistes à la société… et puis il réfléchit à différentes choses concernant l’agronomie, par exemple : si on ne peut pas identifier correctement les insectes ravageurs, les champignons, ou autres mangeurs de plantes, comment peut on lutter contre eux et préserver nos cultures ? Si on ne fait que conserver ce qu’on connait déjà, sans chercher à connaitre les nouvelles espèces présentes dans la nature, comment trouver la prochaine molécule qui nous permettra de venir à bout du cancer définitivement ? Comment améliorer nos cultures et les rendre moins polluantes en remplaçant les engrais par des interactions entre la faune du sol et les végétaux, si on ne comprend pas toutes ces interactions ? »


[...]


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Taxonomy Fail Index (TFI)

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Par Taupo. Strange Stuff And Funky Things. « Il y a une une ficelle de vulgarisateur que j’utilise souvent quand j’écris des articles sur les convergences évolutives: la confusion entre espèces. »


[...]


« ... Souvent sollicité pour identifier correctement des insectes, ou tout simplement irrité par des erreurs grossières sur divers sites, magazines, bouquins de vulgarisation ou encore boîtes de céréales, Alex Wild a mis au point un outil génial: le Taxonomy Fail Index (TFI) ou Indice d’Erreur Taxonomique (IET) en français.
Le principe est simple: le TFI jauge l’erreur effectuée sur deux espèces en la rapportant sur l’erreur qu’on pourrait faire en confondant un humain et un chimpanzé. [...] »


[...]


[Image] « Comparaison entre le cloporte Armadillidium vulgare
et le mille-pattes Glomeris marginata »


« Confondre ces deux espèces qui ont la faculté de se rouler en boule, c’est réaliser le score TFI incroyable de 89.06!

A ce niveau là, vous vous demandez peut-être: “Y’a t-il eu une valeur maximale jamais atteinte sur SSAFT? Et si oui, la confusion peut-elle être aussi facile que pour l’exemple du cloporte et du mille-pattes?” »


[...]


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