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Les insectes à la croisée des disciplines
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Mars : nouvelles traces d’un environnement propice à l’apparition de la vie | École normale supérieure de Lyon

Mars : nouvelles traces d’un environnement propice à l’apparition de la vie | École normale supérieure de Lyon | EntomoScience | Scoop.it
- Des scientifiques ont découvert sur Mars des témoins fossiles d’un climat cyclique, organisé en saisons sèches et humides comme sur Terre.

 

Actualité de l'ENS de Lyon

09/08/2023

"- S’ajoutant à la découverte de molécules organiques simples, cet environnement a pu offrir les conditions idéales à l’apparition de composés organiques complexes.

- Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives de recherche sur l’origine de la vie, dont les vestiges ont disparu sur Terre.

Des motifs témoins d’un climat cyclique, similaire à celui de la Terre, viennent d’être découverts sur Mars par des scientifiques du CNRS, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 (LGL-TPE), grâce au rover Curiosity de la NASA, avec la participation du CNES. Cette découverte majeure ouvre la voie à de nouvelles perspectives de recherches sur l’origine de la vie. Les résultats de cette étude sont publiés le 9 août 2023 dans la revue Nature.

 

  • Sustained wet-dry cycling on early Mars. W. Rapin, G. Dromart, B.C. Clark, J. Schieber, E.S. Kite, L.C. Kah, L.M. Thompson, O.Gasnault, J. Lasue, P-Y. Meslin, P.J. Gasda, N.L. Lanza. Nature, 9 août 2023. DOI : 10.1038/s41586-023-06220-3
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Nathalie Cabrol, une exploratrice aux origines de la vie

Nathalie Cabrol, une exploratrice aux origines de la vie | EntomoScience | Scoop.it
Le recensement de milliers d’exoplanètes, ces planètes hors de notre système solaire, a ouvert un champ vertigineux pour la recherche de la vie extraterrestre.

 

Nathalie A. Cabrol : « Il y aurait au moins une douzaine de civilisations avancées dans notre galaxie »

 

par Adrien Naselli, Libération

publié le 29 décembre 2022 à 14h19
 

D’autres vies que la nôtre (4/4). Les chercheurs ont pris l’habitude de les appeler «non-humains». Il s’agit de tous ces êtres avec lesquels nous cohabitons (ou pourrions cohabiter à l’avenir) sans en avoir toujours conscience : les microbes qui peuplent nos corps et notre environnement, les plantes de nos parcs et de nos forêts, les extraterrestres que nous rencontrerons sans doute un jour, et les robots qui prolifèrent autour de nous. «Libé» explore ces formes d’existence, qui posent mille questions aux sociétés humaines.

 

"Le phénomène de la vie est probablement une constante universelle, et la vie terrestre loin d’être un miracle. Voilà la leçon d’humilité que nous donne la lecture de A l’aube de nouveaux horizons (Seuil, parution le 6 janvier 2023) de la Française Nathalie A. Cabrol, directrice scientifique de l’institut Seti [Search for Extra-Terrestrial Intelligence, lancé par la Nasa dans les années 70, ndlr], un organisme à but non lucratif pour la recherche d’une vie extraterrestre intelligente situé dans la Silicon Valley.

 

Dans un premier livre, paru en 2021 (Voyage aux frontières de la vie), Cabrol, qui a mené une bonne partie de sa carrière à la Nasa, racontait son exploration de milieux extrêmes sur Terre, comme les lacs de très haute altitude, pour comprendre si la vie a pu apparaître ailleurs, sur la planète Mars, notre voisine gelée. Un travail remarqué qui prouve que sa discipline, l’astrobiologie, a de beaux jours devant elle. La tête dans les étoiles, mais les pieds bien ancrés sur la Terre."

(...)

 

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NDÉ

 

[Image] Nathalie Cabrol - Crédit : Andrea Frazzetta

via La Grande Table idées d'Olivia Gesbert

 

Nathalie Cabrol, une exploratrice aux origines de la vie, 28.09.2021
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-idees/nathalie-cabrol-une-exploratrice-aux-origines-de-la-vie-6398090

 

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Des bactéries et des fourmis

Des bactéries et des fourmis | EntomoScience | Scoop.it
Les bactéries des fourmis sont connues depuis longtemps mais on s'intéresse de plus en plus à elles depuis le développement des résistances aux antibiotiques. On trouve des bactéries symbiotiques dans l'intestin, elles aident au métabolisme et à l'immunité de la fourmi. On en trouve aussi sur la cuticule et partout sur et dans le corps de la fourmi. Elles forment le microbiome comme chez tous les animaux y compris l'homme. Ce microbiome participe à de très nombreux aspects de la biologie de la fourmi et de toute la vie de la société, par exemple lors des échanges trophallactiques et des léchages interindividuels, et même dans la formation de l'odeur coloniale. Elles participent aussi à la mémorisation chez les bourdons. C'est aussi un bel exemple d'évolution pour la symbiose. On parle maintenant d'holobionte.

 

Alain Lenoir mis à jour 22-Jui-2022

 

" ... Chez Camponotus les bactéries symbiotes Blochmannia ont été découvertes depuis plus d'un siècle mais leur rôle vient seulement d'être compris. En effet il est impossible de les élever comme des bactéries "normales". Chez C. fellah, on les trouve dans le tube digestif dans des cellules spécialisées appelées bactériocytes. Danival Souza à Tours pendant sa thèse a montré qu'elles facilitent la croissance de la colonie et les défenses immunitaires (Souza et al 2006, Souza et al 2009). Ces bactéries sont transmises par la reine depuis ses ovaires vers les oocytes (Kupper et al 2016). Si on traite les fourmis avec un antibiotique, elles vont réagir comme en situation de stress, produire plus d'hydrocarbures cuticulaires et devenir plus mélanisées (Souza et al 2011).

 

Les bactéries endosymbiotiques Blochmannia ont évolué chez les fourmis Camponotus mais se retrouvent aussi chez Polyrachis et Colobopsis (Rafiqi et al 2020, voir Nick 2020) :
"Les scientifiques estiment que l’interdépendance entre la bactérie Blochmannia et les fourmis Camponotini remonte à il y a 51 millions d’années. Les chercheurs ont découvert que la bactérie entoure complètement la lignée germinale. Le développement de l’embryon est parfaitement organisé. Ainsi, les biologistes ont examiné de près les gènes qui régulent la lignée germinale et le contenu génétique de ces fourmis. L’équipe de scientifiques a constaté des faits exceptionnels. Normalement, chez les insectes, les gènes de la lignée germinale sont localisés à un seul endroit dans l’ovule. Pourtant, dans le cas étudié, ils sont situés sur quatre endroits différents. « Personne n’a jamais rien vu de tel chez un autre insecte », a déclaré Arjuna Rajakumar, coauteur de l’article.

 

Par ailleurs, d’après ce qu’a expliqué Matteen Rafiqi, biologiste à l’Université Bezmialem Vakif à Istanbul, les gènes qui définissent la structure du corps apparaissent normalement à un stade tardif du développement de l’embryon. Or, chez les Camponotini, ils sont apparus très tôt et se situent aux quatre mêmes endroits que les gènes de la lignée germinale. Les scientifiques ont dû travailler avec plus de 30 espèces de fourmis étroitement apparentées. Toutefois, ils ont réussi à reconstituer les étapes de fusion. Ils ont retracé le processus depuis l’époque où les gènes de la lignée germinale étaient localisés dans un seul endroit, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent, avec les gènes Hox, dans quatre zones différentes.


« Ces connaissances peuvent conduire à une meilleure compréhension de l’origine des organismes complexes », a souligné Ehab Abouheif, biologiste à l’Université McGill et auteur principal de l’article.

 

« Ces étapes d’unification pour former une relation endosymbiotique obligatoire nous aideront à comprendre d’autres fusions majeures qui ont donné naissance à des formes de vie complexes, comme lorsque des organismes unicellulaires se sont réunis pour former des organismes multicellulaires », a-t-il confié."

 

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NDÉ

 

[Image] Origin and elaboration of developmental integration of Blochmannia into Camponotini.

 

via Origin and elaboration of a major evolutionary transition in individuality - Ab. Matteen Rafiqi, Arjuna Rajakumar & Ehab Abouheif | Nature, 02.09.2020 https://www.nature.com/articles/s41586-020-2653-6

 

Bernadette Cassel's insight:

 

 

 

Lire aussi, sur EntomoNews :

 

  • Une fourmi améliore ses capacités biologiques en s'unissant à une bactérie - De ici.radio-canada.ca - Aujourd'hui, 16:42
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L’eau de la Terre était disponible avant même que notre planète existe

L’eau de la Terre était disponible avant même que notre planète existe | EntomoScience | Scoop.it
Pour comprendre l’apparition de la vie, les scientifiques s’intéressent à la chimie du carbone et de l’eau. Pour cette dernière, il s’agit de suivre les différentes variations, que l’on appelle des isotopes, de l’hydrogène et de l’oxygène qui la composent, comme un gigantesque jeu de piste au travers de l’histoire de l’Univers.

 

CNRS, 03.02.2022

 

"Des scientifiques du CNRS, de l’université de Paris-Saclay, du CEA et de l'université de Pau et des pays de l'Adour, avec le soutien du MNHN, sont ainsi remontés à la composition isotopique de l’eau au tout début du Système solaire, dans ses régions internes où se sont formées les planètes telluriques telles que la Terre. Ils ont pour cela analysé l’une des plus vieilles météorites du Système solaire, grâce à une méthode innovante développée spécialement pour cette étude.

 

Leurs résultats montrent l’existence de deux réservoirs gazeux dans les premiers 200 000 ans du Système solaire, avant même la formation des premiers embryons planétaires. L’un de ces réservoirs est le gaz solaire à l’origine de toute la matière du Système solaire, mesuré directement pour la première fois dans la météorite. Le second est un gaz enrichi en vapeur d’eau, ayant d’emblée la composition isotopique de l’eau terrestre.

 

Sa formation peut s’expliquer par un apport massif d’eau interstellaire dans les régions internes chaudes du Système solaire lors de l’effondrement de l’enveloppe interstellaire et de la formation du disque protoplanétaire. Son existence précoce implique que l’eau de la Terre était déjà disponible avant même l’accrétion des premiers blocs constitutifs de notre planète. Ces résultats sont publiés le 3 février 2022 dans Nature Astronomy."

 

  • Determination of the initial hydrogen isotopic composition of the solar system. J. Aléon, D. Lévy, A. Aléon-Toppani, H. Bureau, H. Khodja and F. Brisset. Nature Astronomy, le 3 février 2022. DOI : 10.1038/s41550-021-01595-7.
    https://www.nature.com/articles/s41550-021-01595-7

 

[Image] Schematic representation of H isotope distribution in the innermost young Solar System during CAI formation.

Bernadette Cassel's insight:

 

'origine de la vie' in EntomoScience
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=origine+de+la+vie

 

(9 scoops)

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Fête de la science 2021 - Jeunes chercheurs et chercheurs associés - Collège de France

Fête de la science 2021 - Jeunes chercheurs et chercheurs associés - Collège de France | EntomoScience | Scoop.it

"Cette année, les chercheurs de l'association ChaDoCs (Chercheurs Associés et Doctorants du Collège de France) organiseront des conférences en ligne du lundi 4 octobre au vendredi 8 octobre et des activités en présentiel le 9 octobre."

 

 

Lundi : Neurobiologie

Rôle des astrocytes dans le développement du cerveau

Rachel Breton Les astrocytes, cellules cruciales du développement cérébral ! Tel est l’objet de recherche de Rachel Breton, doctorante au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB) du Collège de France.
Découvrez son interview dans notre série Chemins de chercheurs !

Webinaire : lundi 4 octobre, 18 h En savoir +  

 


Mardi : Cancérologie

L’arsenic contre la leucémie

Pierre Bercier

Une protéine défendant ou détruisant des cellules agressées ! Tel est l’objet de recherche de Pierre Bercier, doctorant au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB) du Collège de France.
Découvrez son interview dans notre série Chemins de chercheurs !

Webinaire : mardi 5 octobre, 18 h

En savoir +  

 


Mercredi : Papyrologie

Des forêts en Égypte ? Reconstruire les paysages de l'Égypte ancienne à partir des papyrus grecs.

Valérie Schram

L’arbre et le bois dans l’Égypte gréco-romaine ! Tels sont les objets de recherche de Valérie Schram, chargée de recherche au CNRS, auparavant attachée temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) au Collège de France.
Découvrez son interview dans notre série Chemins de chercheurs !

Webinaire : mercredi 6 octobre, 18 h

En savoir +  

 

 

Jeudi : Neurobiologie

La construction du cerveau, une équation à 100 milliards de neurones ?

Maëla Paul
 

Comment les neurones se connectent-ils entre eux ? Tel est l’objet de recherche de Maëla Paul, doctorante au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB) du Collège de France.
Découvrez son interview dans notre série Chemins de chercheurs !

Webinaire : jeudi 7 octobre, 18 h

En savoir +  

 

 

Vendredi : Biochimie & Anthropologie

Comment approcher les origines de la vie ?

Cyrille Jeancolas
 

Les origines de la vie et la fabrication du vivant en laboratoire ! Tels sont les objets de recherche de Cyrille Jeancolas, doctorant au Laboratoire de biophysique et évolution (LBE) de l'ESPCI et au Laboratoire d’anthropologie sociale (LAS) du CNRS, de l'EHESS et du Collège de France.
Découvrez son interview dans notre série Chemins de chercheurs !

Webinaire : vendredi 8 octobre, 18 h

 

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« Raviver les braises du vivant » en lui laissant la place d’exister

« Raviver les braises du vivant » en lui laissant la place d’exister | EntomoScience | Scoop.it
La paysannerie et le respect de la vie sauvage ne sont pas mutuellement exclusifs, écrit Baptiste Morizot dans « Raviver les braises du vivant ». Au contraire, elles peuvent être les piliers d’une redéfinition de la place de l’humanité dans un monde vivant qui permette à chaque espèce de disposer d’un espace où s’épanouir.

À l’été 2020, un conflit éclata dans la Drôme entre la Confédération paysanne locale et l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), conduite notamment par le naturaliste (...)

 

Maxime Lerolle (Reporterre)

6 avril 2021 à 10h24 Mis à jour le 6 avril 2021 à 10h2

 

"C’est d’un tel conflit que part Raviver les braises du vivant, la nouvelle enquête du philosophe Baptiste Morizot. Au fil d’un livre mêlant poésie, philosophie et écologie, l’auteur s’attaque frontalement au problème qui grève la formation d’un « front commun » contre « le camp de l’exploitation insoutenable » : le fameux dualisme nature/culture. Dans la lignée de l’anthropologue Philippe Descola, Morizot déconstruit pied à pied le concept même de nature, « poubelle ontologique » légitimant son exploitation la plus éhontée. Si les travaux de Bruno Latour et Philippe Descola ont déjà révélé la responsabilité de la philosophie naturaliste moderne dans la catastrophe environnementale, l’enquête de Morizot, de son côté, met en lumière le fardeau qu’une telle conception représente pour les luttes écologistes. La « protection de la nature » ne fait que prolonger ce que le philosophe appelle l’« écopaternalisme », c’est-à-dire le processus d’« hétéronomisation de la nature », occulté par la suite, « dont l’être humain se présente ensuite comme intendant et gestionnaire ».

Défaire la « métaphysique de la production »

Qu’il prétende la protéger ou l’exploiter, l’écopaternalisme considère toujours la nature comme trop faible, déficiente, insuffisante en elle-même pour « produire » quelque chose. C’est bien dans ce concept de « production » que tient le nœud du problème. Revenant aux philosophes du XVIᵉ siècle, Morizot décortique une véritable « métaphysique de la production » née sous leur plume. Celle-ci repose sur deux éléments. D’une part, « la dévaluation de l’agentivité du vivant dans sa propre genèse » ; et d’autre part, « la surévaluation de l’initiative humaine dans la genèse du “produit” ». En d’autres termes, une telle métaphysique laisse accroire que l’humain serait seul responsable de la pollinisation des végétaux et des mutations biologiques à l’origine des espèces, voire de la photogénèse."

(...)

 

[Image] Baptiste Morizot présente **Raviver les braises du vivant** - YouTube, 07.10.2020 https://www.youtube.com/watch?v=SMPF3RosWac

 

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Dicksionia – Le plus ancien animal connu

Dicksionia – Le plus ancien animal connu | EntomoScience | Scoop.it
La découverte de molécules de cholestérol d’un demi-milliard d’années permet d’établir que. Dickinsonia est l’un des premiers animaux connu au monde Voilà près de 70 ans que les paléontologues étudient ces fossiles aux formes étranges datés de la fin du Précambrien (571 millions à 541 millions d’années).

 

Actualité Muséum, 28 sept. 2018  

 

"Aujourd’hui la découverte de traces de cholestérol (une signature de la vie animale) sur un ensemble de fossiles bien conservés découverts en Russie près de la mer Blanche permet de préciser l’appartenance de ces étranges créatures.

 

Les fossiles étudiés publiés dans la revue Science du 21 septembre 2018 proviennent d’une falaise située sur les rives de la mer Blanche, dans le nord-ouest de la Russie, où, pendant 550 millions d’années, les roches ont échappé à la chaleur et à la pression pouvant anéantir les traces moléculaires. Les macrofossiles de l’Ediacarien sont aussi «étranges que la vie sur une autre planète» et ont échappé à la classification taxonomique, avec des interprétations allant des animaux marins ou des protistes unicellulaires géants aux lichens terrestres. Elle doit son nom aux collines Ediacara, situées à 650 km au nord d’Adélaïde en Australie. Les fossiles de ces organismes ont été découverts dans le monde entier et font partie des plus anciens organismes pluricellulaires complexes connus. Voilà près de 600 millions d’années la Terre sort progressivement d’une longue période de glaciation (Cryogénien) la faune de l’Édiacarien se développe lors d’un événement appelé explosion d’Avalon il y a 575 Ma. Cette faune disparut en grande partie simultanément avec l’apparition de la biodiversité Cambrienne, connue sous le nom d’explosion cambrienne avec les faunes de Chenyiang (Chine)et de Burgess (Canada).

 

Selon le paléontologue Douglas Erwin du Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, à Washington, ces traces chimiques «nous donnent une façon complètement différente de comprendre ce qui se passe. La présence de biomarqueurs lipidiques extraits de macrofossiles Ediacarien préservés organiquement clarifient sans ambiguïté leur phylogénie. Dickinsonia et ses proches produisaient uniquement des cholestérolides, une caractéristique des animaux. Nos résultats font de ces membres emblématiques de cette faune les plus anciens animaux macroscopiques connus à l’état fossile, indiquant que l’apparition de cette faune Ediacarienne était en effet un prélude à l’explosion cambrienne de la vie animale. »

 

Gordon Love, géochimiste à l’Université de Californie (UC), Riverside indique «C’est un style de conservation organique très inhabituel. Nous ne nous attendions généralement pas à trouver ces films organiques, il y a donc quelques caractéristiques bizarres qui requièrent une évaluation plus poussée. » Pourtant, conclut-il, « Dickinsonia produisait le cholestérol – et était donc un animal. »"

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Lire aussi :

 

Cholesterol traces suggest these mysterious fossils were animals, not fungi - De www.sciencenews.org - 13 décembre 2018, 18:32

 

 
 
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Nuit Sciences et Lettres - 2019

Nuit Sciences et Lettres - 2019 | EntomoScience | Scoop.it
Le thème retenu cette année, « Les Origines », ne manquera pas de stimuler de nombreux débats dans toutes les disciplines des lettres, des sciences humaines et sociales, des sciences et des arts. L’origine excite souvent l’imagination car on croit y voir la source de toute explication, de toute histoire. Des récits de fondation des anciens aux théories actuelles des origines de l’univers ou de la vie, ce thème tient également une place centrale dans la construction des grands mythes qui jalonnent l’histoire de la pensée. Il est aussi au cœur des débats contemporains sur les processus complexes de la construction des identités individuelles et collectives, auxquels on substitue trop souvent une vision simpliste de l’origine comme état de fait
 

À L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

« Les Origines »

7 JUIN 2019

45 rue d’Ulm, PARIS 75005 - 17h30/2h - Entrée libre

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Pandoravirus : des virus géants qui inventent leurs propres gènes

Pandoravirus : des virus géants qui inventent leurs propres gènes | EntomoScience | Scoop.it
La famille de virus géants pandoravirus s'enrichit de trois nouveaux membres, isolés par des chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Aix‐Marseille Université), associés au laboratoire Biologie à grande échelle (CEA/Inserm/Université Grenoble‐Alpes) et au CEA-Genoscope. Lors de sa découverte1, cette famille de virus avait étonné par son étrangeté – génomes géants, nombreux gènes sans équivalent connu. Dans Nature Communications le 11 juin 2018, les chercheurs proposent une explication : les pandoravirus seraient des fabriques à nouveaux gènes – et donc à nouvelles fonctions. De phénomènes de foire à innovateurs de l'évolution, les virus géants continuent de secouer les branches de l'arbre de la vie !

 

Communiqués et dossiers de presse - CNRS, 11.06.2018

 

 

[Image] Venn diagram of the particle proteomes of four different pandoravirus strains

 

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SUR LE MÊME SUJET :

→ Synthèse de presse du jour | Salle de presse | Inserm, 12.06.2018 https://presse.inserm.fr/dans-lactualite/synthese-de-presse/

 

Les virus géants pandoravirus

 

Des chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Aix-Marseille Université) en association au laboratoire Biologie à grande échelle (CEA/Inserm/Université Grenoble-Alpes) et au CEA-Genoscope, ont identifié trois nouveaux membres de la famille des virus géants pandoravirus, rapporte Lequotidiendumedecin.fr. Dans Nature Communications, les chercheurs abordent également l’étrangeté de cette famille de virus dotée de génomes géants sans équivalent connu. Selon l’hypothèse des chercheurs, les pandoravirus seraient des fabriques à nouveaux gènes et un élément central dans la conception de l’origine de la vie et de son évolution.

 

Lequotidiendumedecin.fr, 11/06

Les virus géants pandoravirus, des « artisans de la créativité génétique »

 

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Les mystères de la méïose

Les mystères de la méïose | EntomoScience | Scoop.it
La méiose est une étape essentielle du cycle de vie des organismes se reproduisant sexuellement. C'est un type de division cellulaire à l'origine des gamètes (spermatozoïde, ovule)

 

La Tête au carré par Mathieu Vidard - France Inter, 03.01.2016

 

  • Raphael Mercier, généticien, directeur de recherche à l'INRA Versailles Grignon et responsable de l'équipe "Méiose et recombinaison" et il est lauréat du Prix "Laurier Défi scientifique 2016 de l'Inra". Dans son laboratoire, son équipe étudie l'Arabidopsis thaliana, petite plante et espèce modèle choisie par les chercheurs en biologie. Il cherche à comprendre les mécanismes moléculaires qui contrôlent la distribution des chromosomes et leur recombinaison pendant la méiose.

 

  • Marie Hélène Verlhac, biologiste du développement, directrice de recherche au CNRS. Elle dirige l'équipe "Division asymétrique ovocytaire" au sein du laboratoire Centre Interdisciplinaire de recherche en biologie. Elle étudie également la méiose de l'ovocyte qui conduit à une division asymétrique donnant une cellule fille beaucoup plus grosse que l'autre.
Bernadette Cassel's insight:

 

→ Début de la vie. Ovule, embryon : comment la symétrie entre en jeu ? - From presse.inserm.fr - January 7, 2016 7:21 PM

 

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Variations du taux d'oxygène et évolution de la vie au Paléoprotérozoique

Variations du taux d'oxygène et évolution de la vie au Paléoprotérozoique | EntomoScience | Scoop.it
Une équipe internationale impliquant plusieurs laboratoires français (1), coordonnée par Abderrazak El Albani de l’Institut de chimie des milieux et des matériaux de Poitiers (CNRS/Université de Poitiers) a reconstitué les variations de la teneur en oxygène de l’atmosphère de la Terre au cours d’une période cruciale de son histoire : entre 2,3 et 2 milliards d’années.

 

Par Liliane Arnaud Soubie. SVT à l'affiche - Le Web pédagogique, 03.10.2013

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Les origines de la vie / France Inter

Les origines de la vie / France Inter | EntomoScience | Scoop.it
Jusqu’à présent, on pensait que les premières formes de vie pluricellulaires avaient germé il y a 500 000 millions d’années, formant ainsi la faune d’Ediacara. Mais de nouvelles recherches menées au Gabon bouleversent ce scénario. En étudiant des sédiments, vieux de 2 milliards d’années, les chercheurs ont trouvé des fossiles de structures complexes ! Autre fait surprenant, cette complexification coïncide avec un enrichissement en oxygène de l’atmosphère.
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Origine de la vie : une importante pièce du puzzle a peut-être été trouvée

Origine de la vie : une importante pièce du puzzle a peut-être été trouvée | EntomoScience | Scoop.it

Une équipe de chimistes britanniques a fait une découverte qui concerne la chimie prébiotique à l'origine de la vie sur Terre. Ces scientifiques ont en effet identifié une série de plusieurs réactions réalisées avec un mélange de cyanure d'hydrogène, de sulfure d'hydrogène et d’ions de cuivre. Le mélange produit des petites molécules carbonées, mais aussi des sucres, des acides aminés, du glycérol et des précurseurs des ribonucléotides : des éléments essentiels aux cellules vivantes.

 

Une remarquable série de réactions conduit conjointement à la formation de plusieurs molécules, à la base des constituants cellulaires, à partir du cyanure d'hydrogène et du sulfure d'hydrogène. Des réactions similaires, mais plus complexes, ont peut-être mené à l'émergence des cellules vivantes sur la Terre de l'Hadéen il y a plus de 4 milliards d'années.


© Nature Chemistry


[Image] Des fumerolles s'élèvent du sommet du cratère Vulcano Fossa, situé sur l'une des îles Éoliennes, au large de la Sicile. Des dépôts de soufre les accompagnent. Du sulfure d'hydrogène se trouve parfois dans ces fumerolles lorsque la température est assez élevée. Pendant l'Hadéen (période très volcanique comme son nom l'indique), de grandes quantités de ce gaz étaient sans doute émises dans l'atmosphère et pouvaient donc réagir avec du cyanure d'hydrogène selon les réactions découvertes par les chimistes britanniques. © Laurent Sacco, Futura-Sciences


[L'étude] Common origins of RNA, protein and lipid precursors in a cyanosulfidic protometabolism : Nature Chemistry
http://www.nature.com/nchem/journal/v7/n4/full/nchem.2202.html

                                

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L'écologie de l'électricité et de l'électroréception

L'écologie de l'électricité et de l'électroréception | EntomoScience | Scoop.it
The ecology of electricity and electroreception

 

Sam J. England, Daniel Robert
First published: 12 October 2021

Biological Reviews

 

[Image] Ranges of net electrostatic charge measured on animals, taken from existing literature. From top to bottom: bumblebees, Bombus terrestris, N = 798 (Clarke et al., 2013; Montgomery, 2020); Anna's hummingbird, Calypte anna, N = 194 (Badger et al., 2015); red mason bee, Osmia bicornis, N = 85 (Montgomery, 2020); wintering honeybees, Apis mellifera, N = 352 (Colin et al., 1992); European peacock butterfly, Aglais io, N = 72 (S.J. England & D. Robert, in preparation); queen honeybee, N = 1, two replicates (Colin et al., 1992); foraging honeybees, N = 339 (Colin et al., 1992); housefly, Musca domestica, N = 10 (McGonigle & Jackson, 2002); common wasp, Vespula vulgaris, N = 18 (Montgomery, 2020); stingless bee, Scaptotrigona subobscuripennis, N = 144 (S.J. England & D. Robert, in preparation); paper wasp, Mischocyttarus spp., N = 22 (S.J England, X. Miranda & D. Robert, in preparation); European peacock caterpillar, N = 44 (S.J. England & D. Robert, in preparation); stingless bee, Tetragonisca angustula, N = 157 (S.J. England & D. Robert, in preparation); silverleaf whitefly, Bemisia tabaci, N = 40 (Lapidot et al., 2020); cinnabar caterpillar, Tyria jacobaeae, N = 5 (S.J. England & D. Robert, in preparation). Where exact minimum and maximum values were not provided in the source text, estimates of these values were extracted from figures.

 

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NDÉ

Traduction

 

L'électricité, c'est-à-dire l'interaction entre des objets chargés électriquement, est largement reconnue comme étant fondamentale pour le fonctionnement des systèmes vivants. Cependant, cette appréciation a été largement limitée à l'échelle des atomes, des molécules et des cellules. En revanche, le rôle de l'électricité à l'échelle écologique a été historiquement largement négligé, caractérisé par des îlots ponctuels de recherche rarement reliés les uns aux autres. Récemment, cependant, on a commencé à comprendre l'omniprésence des forces électriques dans l'environnement naturel et à prendre conscience de la multitude d'interactions écologiques que ces forces peuvent influencer. Nous présentons ici la première compilation et synthèse complète de la recherche dans ce domaine émergent qu'est l'écologie électrique. Il s'agit notamment d'évaluer le rôle que joue l'électricité dans l'écologie naturelle des interactions prédateur-proie, de la pollinisation et de la dispersion des animaux, entre autres, ainsi que l'impact de l'activité anthropogénique sur ces systèmes. Une introduction détaillée à l'écologie et à la physiologie de l'électroréception - la détection biologique de champs électriques écologiquement pertinents - est également fournie. En outre, nous suggérons des pistes de recherche futures particulièrement prometteuses, notamment celles qui concernent le sens de l'électroréception aérienne, récemment découvert.

 


I. INTRODUCTION

 

L'électromagnétisme est l'une des quatre forces fondamentales de l'univers. Par conséquent, les interactions électromagnétiques influencent inévitablement le monde biotique de multiples façons.

 

Il existe deux manifestations principales de l'électromagnétisme : le champ magnétique (magnétisme) et le champ électrique (électricité) qui, lorsqu'ils oscillent de manière synchronisée, produisent des ondes électromagnétiques, c'est-à-dire de la lumière (Maxwell, 1865). Pour un résumé et une définition de la terminologie électrique et magnétique clé utilisée dans cette étude, voir le tableau 1.

 

Si les ondes électromagnétiques et, dans une certaine mesure, les champs magnétiques ont été à maints égards à l'origine de l'apparition et de l'évolution de la vie sur Terre, l'influence des seuls champs électriques ne doit pas être sous-estimée.

 

via Twitter

 

UK_EHS sur Twitter, 13.06.2023 : "The ecology of electricity and electroreception - Sam J. England" https://twitter.com/dave_ehs/status/1657381200007135233

 

 

Présentation Powerpoint

 

The ecology of electricity and electroreception
Sam J. England University of Bristol, United Kingdom
Museum für Naturkunde Berlin, Germany
EU Parliament, Brussels, April 2023

https://www.michele-rivasi.eu/wp-content/uploads/2023/04/EHS_Rivasi_13_avril_Panel1_SamEngland_ElectroReception-1.pdf

 

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On sait pourquoi la vie est asymétrique !

On sait pourquoi la vie est asymétrique ! | EntomoScience | Scoop.it
C'est l'une des plus grandes énigmes qui nous entourent : l'homochiralité du vivant. Certaines molécules n'apparaissent dans la nature que sous leur forme gauche, ou inversement, que sous leur forme droite. Pourquoi ? Des chercheurs pensent avoir trouvé la réponse dans les nuages de formation d'étoiles.

 

par Léa Fournasson

le 9 décembre 2022

 

"Lorsqu'une molécule peut exister sous deux formes qui correspondent chacune à l'image de l'autre dans un miroir, on dit qu'elle est chirale. C'est le cas pour de nombreuses molécules qui composent le vivant. Lorsque ces composants sont synthétisés artificiellement, la forme droite (R) et la forme gauche (L) existent de manière équitable. Pourtant, la nature fait que seule la forme gauche est trouvable pour les acides aminés, composants des protéines. Et à l'inverse, pour les sucres de l'ADN, seule la forme droite subsiste. Sans que l'on sache pourquoi. 
 

À moins que ? Une étude publiée dans la revue Science Advances et dirigée par des chercheurs de l'Institut de chimie de Nice et de l'université d'Aarhus au Danemark s'est penchée sur une molécule chirale particulière, l'oxyde de propylène (C3H6O)."

(...)

 

[Image] Ici, deux énantiomères d'un acide aminé, c'est-à-dire les conformations droite et gauche. Leurs propriétés chimiques sont identiques, mais pas leurs propriétés optiques. Source : Wikimedia Commons

 

au sommaire

  • Une asymétrie provoquée par la polarisation de la lumière
  • Notre Système solaire baignait dans une lumière polarisée circulairement à gauche
  • Origine de la Vie : du nouveau avec l'énigme de la chiralité
  • Une cosmochimie avec des molécules lévogyres
  • Des acides aminés du vivant
  • Une origine pré-solaire ?
  • Origine de la vie : l'énigme de la chiralité sous la lumière de l'instrument Soleil
  • La lumière est venue du Soleil
  • À lire aussi
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[Podcast] BSG selon… Marc-André Sélosse - Grands enjeux oubliés 2/4 : Les sols, un problème très terre à terre

[Podcast] BSG selon… Marc-André Sélosse - Grands enjeux oubliés 2/4 : Les sols, un problème très terre à terre | EntomoScience | Scoop.it
Marc-André Sélosse est biologiste, spécialisé dans les symbioses (associations mutuellement bénéfiques) entre plantes microbes et champignons. Il est aussi professeur au Muséum d'histoire naturelle (MNHN). enseigne dans plusieurs universités en France et à l'étranger.

 

BSG, 16.06.2022

"Cet habitué des plateaux télés et radios est l’auteur d’un livre de référence sur les sols, “L’origine du monde”, Une histoire naturelle du sol à l'intention de ceux qui le piétinent, Paru en septembre 2021.

Les sols sont de loin le réservoir principal de vie terrestre, avec 25 % des espèces connues. Ils fourmillent d'animaux et de microbes qui vivent et se nourrissent de façons incroyablement variées et liées : cette diversité assure tout simplement... le fonctionnement des écosystèmes terrestres.

Les sols font aussi la fertilité des océans (c’est d’eux que proviennent les sels minéraux charriés par les fleuves et indispensables au cycle du plancton).

En attendant de recevoir très prochainement Marc-André, l’ami Maxime Thuillez du Greenletter Club résume ici, dans BSG, ce qu’il faut retenir de ce livre fabuleux"

 

 

 https://bit.ly/GLC2_sols_BSG

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David Elbaz : « La plus belle ruse de la lumière pour se multiplier, c’est la vie ! »

David Elbaz : « La plus belle ruse de la lumière pour se multiplier, c’est la vie ! » | EntomoScience | Scoop.it
Nous avons beaucoup parlé d’entropie, qui est en quelque sorte le désordre global. Une des règles principales de notre univers, établie par le deuxième principe de la thermodynamique, explique que l’entropie ne peut que croître au cours d’une transformation. L’image la plus triviale pour comprendre cette règle, c’est que si un verre se brise en tombant, on ne voit jamais les morceaux se recomposer d’eux-mêmes. Cette règle fondamentale, c’est aussi ce qui explique la flèche du temps, le fait qu’il ne fait qu’avancer sans retour en arrière possible. Maintenant que c’est clarifié (si si !), nous pouvons glisser avec David Elbaz sur la grande pente de l’histoire de l’univers.

 

par Erwan Cario

publié le 17 décembre 2021
 

On arrive au propos de votre livre : les «photons», qui composent la lumière, servent de monnaie à l’univers pour se structurer.

 

Einstein s’est aperçu en 1905 que de la matière qui était agitée pouvait se libérer de son agitation avec un coût en quantas d’énergie. Ce n’est qu’en 1920, quinze plus tard, que le mot «photon» a été introduit. La particule de lumière que je reçois sur mon télescope quand j’observe le ciel, elle a donc emporté avec elle l’agitation de la matière dont elle est issue. La molécule qui a vibré, elle s’est calmée. Avec moins d’énergie pour résister à la gravité, elle s’est rapprochée des autres…

 

Ainsi, la matière s’est mise à donner forme et a engendré cette fameuse beauté. C’est un peu comme si on avait filmé Rodin face à un gros bloc de pierre. On verrait des morceaux jaillir de tous les côtés, et progressivement, le bloc de pierre se transformerait. A la place des éclats de pierre, nous avons des photons.

 

Modeler la matière, ce n’est pas le boulot de la gravité ?

 

Je n’ai rien inventé, mais c’est l’angle qui est un peu original. Ce que j’explique, c’est que la gravité crée le bloc de pierre, et la lumière, c’est Rodin.

 

La pente naturelle de l’univers, c’est la création d’entropie, de désordre, et donc la création de lumière…

 

L’univers a deux manières de créer de l’entropie : créer du désordre dans la matière, et subdiviser l’énergie en petits morceaux. Et ces petits morceaux, on peut en créer autant qu’on veut. C’est un peu comme si on avait une pente avec un chemin plus marqué qu’un autre. L’eau qui coule choisit toujours naturellement la pente la plus forte. Dans le cas de l’entropie, la pente la plus forte, c’est celle de la lumière. C’est la clé.

 

Et la façon la plus efficace de faire de la lumière, c’est quand la matière se structure en formes complexes, qui semblent être l’exact opposé du désordre. On se rend compte qu’à chaque étape de son histoire, l’univers n’a fait que donner à la matière des moyens de plus en plus efficaces de produire de la lumière. Et la plus belle ruse de la lumière pour se multiplier, c’est la vie ! C’est ça qui est dingue.

 

C’est quand même compliqué, de penser la vie comme faisant partie d’une pente naturelle de l’univers. Notre raison résiste à cette idée-là…

 

Je comprends. C’est comme si on retrouvait encore une fois cette position de centre du monde, d’aboutissement de l’évolution… Pendant longtemps, on a expliqué que si, globalement, le système univers augmentait d’entropie, localement, elle pouvait diminuer. Mais ce n’est pas du tout satisfaisant. C’est comme si localement, on pouvait se libérer totalement d’une partie des lois de la physique.

 

Mais si on regarde vraiment, un gramme d’être vivant produit 200 000 fois plus de lumière qu’un gramme de soleil ! Au moment où on parle, on est donc en train de répondre aux lois de la physique… Pour moi, ce serait plus troublant que la vie soit une rupture dans l’histoire de l’univers, provoquée par un comportement anormal de la matière, que de dire que ça répond à une propension naturelle.

 

[Image] « Nous n’avons pas de définition scientifique et objective de la beauté. Et pourtant, on entend souvent parler de beauté en sciences. » (Xavier Lissillour/Liberation)

 
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L'origine de la vie, que sait on en 2020 ? (abiogenèse)

L'origine de la vie, que sait on en 2020 ? (abiogenèse) | EntomoScience | Scoop.it
Comment, à partir de simple chimie, un système capable d'évolution darwinienne a t il bien pu émerger? à quoi ressemblait il ? découvrons ensemble ce qu'en dit la science en 2020.

 

Passe-science #36, 14.11.2020

Un grand merci à Pierre Kerner (Taupo) pour la review de l'épisode et les sources.

 

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Les liaisons dangereuses de l’oxygène et de la vie

Les liaisons dangereuses de l’oxygène et de la vie | EntomoScience | Scoop.it
Il fut un temps où, sur notre planète, la vie se développa et perdura en l’absence d’oxygène, et encore aujourd’hui de nombreuses formes de vie s’en passent très bien. C’est même souvent pour elles un redoutable poison. De fait, il y a fort à parier que s’il avait été abondant au tout début de l’histoire de notre planète, la vie n’y serait jamais apparue.

 

Vivant » Émergence du vivant » Les liaisons dangereuses de l’oxygène et de la vie, 22.07.2020

 

  • LEQRAA Naoual, Doctorante, Département de Chimie Moléculaire, Université Grenoble Alpes.
  • VALLÉE Yannick, Professeur de Chimie, Département de Chimie Moléculaire, Université Grenoble Alpes

 

[...]

L’histoire de l’oxygène et son influence sur le vivant

 

Pendant ce premier tiers de l’histoire de la vie n’existaient que des organismes unicellulaires procaryotes (sans noyau cellulaire). Comme il en existe aujourd’hui deux grandes familles, les bactéries et les archées, il est raisonnable de penser qu’elles étaient déjà présentes. Parmi les bactéries, un groupe allait jouer un rôle dramatique : les cyanobactéries. Elles sont les actrices principales du plus grand bouleversement que notre Terre n’ait jamais connu : l’arrivée de l’oxygène.

 

La grande oxydation (GOE pour Great Oxidation Event)

 

"Cette « crise de l’oxygène » a été catastrophique pour un nombre considérable d’espèces au métabolisme anaérobie. Sans doute la plupart d’entre elles ont alors disparu. C’est peut-être la plus considérable extinction de masse qu’a connue la Terre. Une extinction de masse de « tout petits microbes », certes moins télégénique que l’extinction des dinosaures, mais aux conséquences gigantesques. De la même façon que certains dinosaures aviens (les oiseaux) ont survécu à l’extinction du Crétacé, alors que tous les autres dinosaures disparaissaient, certaines anciennes bactéries et archées, en se réfugiant dans des biotopes non oxygénés, ou en s’adaptant, ont passé la crise de la grande oxydation avec succès (ce qui fait qu’il existe toujours des procaryotes)."

 

[...]

 

C’est peut-être grâce à son abondance au permien (23% contre 21% aujourd’hui), il y a 300 millions d’années, qu’un genre de libellule géante longue de 30 centimètres avec une envergure de 70 centimètres, Meganeura, a pu se développer. D’après les auteurs qui présentent cette hypothèse, il n’y aurait plus assez d’oxygène sur terre aujourd’hui pour permettre à Meganeura de vivre et la plus grosse libellule actuelle atteint tout juste 20 centimètres d’envergure (ce qui n’est déjà pas si mal !).

 

[...]

 

[Image] Réplique de Meganeura, une libellule de taille XXL.

Bernadette Cassel's insight:

 

'origine de la vie' in EntomoScience
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=origine+de+la+vie

 

(8 scoops)

 

 

'oxygène' in EntomoScience | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=oxyg%C3%A8ne

 

(13 scoops)

 

 

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L’ADN serait apparu en même temps que l’ARN | Pour la Science

L’ADN serait apparu en même temps que l’ARN | Pour la Science | EntomoScience | Scoop.it
Qui, de l’ADN et de l’ARN, a été le support de l’information génétique lorsque la vie a émergé ? Une nouvelle piste suggère que ces deux molécules sont apparues simultanément dans le même environnement.

 

Par Martin Tiano|  18 septembre 2020
 
 
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Abderrazzak El Albani : Histoire de la vie, il y a 2,1 milliards d'années…

Abderrazzak El Albani : Histoire de la vie, il y a 2,1 milliards d'années… | EntomoScience | Scoop.it
Passionné à cent mille pour cent, curieux par essence, A. El Albani n’omet jamais, dans ses découvertes, de mentionner l’importance de la notion d’équipe et le travail hors des sentiers battus. Il faut savoir suivre son feeling, être libre de penser sans divaguer non plus… et surtout être curieux.

Les plus belles découvertes de ces dernières décennies ont été faites hors des sentiers battus. Celles concernant le Gabon n’y échappent pas et ont été réalisées en dehors de tout programme de recherche avec très peu de moyens.

(...)

 

Portrait réalisé par l’Université de Poitiers

 

Abderrazzak El Albani : Les grandes étapes de ma recherche

 

  • La découverte d’un nouvel indicateur de l’oxygène dans les océans de la Terre primitive… PNAS 2016 >> Lire
  • Aux origines de la vie… Coll. Quai des sciences – Dunod mars 2016 >> Lire
  • L’arsenic et la vie… Nature Publishing Group – Scientific Reports 2015 >> Lire
  • La biodiversité existait il y a 2 milliards d’années… Plos One 2014 >> Lire
  • L’histoire de l’oxygène… PNAS 2013 >> Lire

 

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Des créatures de l’extrême, juste sous nos pieds !

Des créatures de l’extrême, juste sous nos pieds ! | EntomoScience | Scoop.it
Au cœur de la jungle mexicaine, certains plans d’eau qui parsèment l’épaisse végétation du sol peuvent passer pour les mares peu profondes qu’on trouve dans les forêts partout dans le monde. Mais ces étangs apparemment dénués d’intérêt sont en fait des puits profonds, ou cenotes, comme on les appelle localement. Ils forment des portes d’entrée vers un autre monde.

Thomas Iliffe et David Brankovits n’hésitent pas à pousser ces portes d’eau. Vêtus de combinaisons de plongée et de lampes frontales, chargés de multiples bouteilles d’oxygène et de pots à prélèvements, les deux biologistes ont plongé à maintes reprises dans les eaux sombres des cenotes.

(...)

 

Par Eva Botkin-Kowacki, 05.01.2018 (abonnés)

 

___________________________________________________________________

 

 

"Marine biologist Tom Iliffe is on a quest to understand the halocline, a layer of water that may hold the secrets to Earth's earliest life."

 

[Image] In the Yucatan’s coastal caves, freshwater seeps from the surface through porous limestone into the caves. The lighter freshwater sits atop denser saltwater that flows in from the Caribbean. The layer where the two meet is the halocline, which may host a unique ecosystem

 

Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire :

 

Cénote Mexique. Découverte du premier crustacé venimeux ! | EntomoNews | Scoop.it - From www.futura-sciences.com - October 24, 2013 7:01 PM
 

 

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Faut-il repenser la théorie de l'évolution ?

Faut-il repenser la théorie de l'évolution ? | EntomoScience | Scoop.it
Faut-il repenser la théorie de l’évolution ? Deux pavés sont jetés dans la mare de ce débat qui sent toujours le soufre tant il se lie à des questions philosophiques touchant aux croyances et aux idéologies, jusqu’à l’intérieur de la communauté scientifique.

 

Par Sylvestre Huet, sciences.blogs.liberation.fr. Libération, 10.10.2014 (mise à jour : 1er septembre 2016)

 

"C’est, hier matin dans la revue Nature, la proposition d’un groupe de huit biologistes dont le chef de file est Kevin Laland, professeur de biologie comportementale et évolutionniste à l’université de Saint-Andrews (Royaume-Uni). Elle s’exprime par un article qui incite à extraire la théorie du «génocentrisme» —le gène au centre des processus évolutifs. Immédiatement contré par une autre tribune, dans les mêmes pages, d’un groupe de biologistes dirigé par Gregory Wray (Duke University, Etats-Unis). Or, hasard de l’édition, sort ce vendredi en librairie les Voies de l’émergence (Belin), de l’Espagnol Chomin Cunchillos. Un ouvrage qui propose rien moins qu’une approche théorique nouvelle de l’origine de la vie et de l’émergence de la complexité biologique."

(...)

 

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L’effet « yoyo » de l’oxygène atmosphérique il y a 2,3 à 2 milliards d’années, décisif pour la vie sur Terre

L’effet « yoyo » de l’oxygène atmosphérique  il y a 2,3 à 2 milliards d’années, décisif pour la vie sur Terre | EntomoScience | Scoop.it
Une équipe internationale impliquant plusieurs laboratoires français (1), coordonnée par Abderrazak El Albani de l’Institut de chimie des milieux et des matériaux de Poitiers (CNRS/Université de Poitiers) a reconstitué les variations de la teneur en oxygène de l’atmosphère de la Terre au cours d’une période cruciale de son histoire : entre 2,3 et 2 milliards d’années. Les résultats montrent des fluctuations et une dynamique « en yoyo » de l’oxygène durant cette période. Elles débutent par une augmentation forte de sa teneur et finit par une chute significative. Une dynamique aux implications décisives dans l’évolution de la vie sur notre planète. Ces travaux sont publiés cette semaine sur le site de la revue Proceeding of National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS).

 

CNRS, 30.09.2013

                          

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Charles Darwin : de l’origine d’une théorie

Charles Darwin : de l’origine d’une théorie | EntomoScience | Scoop.it
Il y a plus de cent cinquante ans, le célèbre naturaliste révolutionnait l’histoire de la vie en mettant sur pied les théories de l’évolution et de la sélection naturelle. À l’heure où les créationnistes regagnent du terrain, retour sur ses travaux essentiels.


[Image] Darwin constitua de nombreuses collections d’insectes, l’occasion de mener des observations naturalistes extrêmement minutieuses.

                       

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