EntomoScience
66.3K views | +10 today
Follow
EntomoScience
Les insectes à la croisée des disciplines
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Qu'est-ce que l'« écologie de la résurrection » ?

Qu'est-ce que l'« écologie de la résurrection » ? | EntomoScience | Scoop.it
Les existences des fleurs des champs et des insectes pollinisateurs s’entrelacent depuis des millions d’années. Les unes produisent du nectar ; les autres s’en délectent, assurant en contrepartie la reproduction des premières. Ce lien puissant est en train de se rompre. C’est ce que révèle une étude menée par une équipe du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (Cefe), publiée le 20 décembre dans la revue New Phytologist.

 

Déclin des insectes : les fleurs tombent dans le piège de l’autofécondation
 
Par Hortense Chauvin

20 décembre 2023

Mis à jour le 21 décembre 2023 à 09h42

 

"Les scientifiques ont découvert que les pensées des champs — Viola arvensis, une herbacée aux minces pétales jaune pâle — s’affranchissaient des pollinisateurs, et recouraient de plus en plus à l’autofécondation. Cette évolution très rapide, vraisemblablement provoquée par l’effondrement des populations d’insectes, pourrait avoir des répercussions néfastes aussi bien pour les fleurs que pour leurs pollinisateurs.

 

« Écologie de la résurrection »

L’équipe de chercheurs a obtenu ces résultats en comparant des pousses de pensées des champs contemporaines à des individus de la même espèce issues de graines plus anciennes. La méthode porte le nom d’« écologie de la résurrection ».

 

« Au début des années 1990 et 2000, des conservatoires botaniques nationaux ont effectué des prélèvements de graines dans des champs du bassin parisien et les ont conservées dans des frigos, raconte Samson Acoca-Pidolle, doctorant à l’Université de Montpellier et premier auteur de l’étude. En 2021, nous sommes retournés chercher leurs descendantes supposées exactement au même endroit. Nous les avons toutes fait pousser en même temps, ce qui nous a permis de les comparer. »

 

Leur analyse montre que l’auto-fécondation de ces fleurs a augmenté de 27 % en à peine trente ans. Plutôt que de se reproduire avec d’autres individus grâce à l’intervention des insectes, les pensées des champs parisiennes utilisent de plus en plus leur propre pollen pour féconder leurs ovules, sans intervention extérieure. Elles deviennent également moins attractives pour les insectes : elles sont 10 % plus petites, et produisent 20 % de nectar en moins que leurs ancêtres. 

De plus petite taille, produisant moins de nectar, ces fleurs sont devenues moins attractives pour les insectes censés disséminer leur pollen.

Des études expérimentales avaient déjà montré que l’absence de pollinisateurs pouvait, en cinq à dix générations, faire bouger ces traits. « Le voir en population naturelle en vingt à trente générations seulement, ça veut dire qu’il y a une grosse pression de sélection », signale Pierre-Olivier Cheptou, directeur de recherche au CNRS et superviseur de l’étude.

 

Les scientifiques expliquent ce phénomène par le déclin des pollinisateurs, conséquence de la dépendance de notre modèle agricole aux pesticides. Une étude internationale publiée en 2017 dans la revue Plos One a montré que plus de 75 % de la biomasse d’insectes volants avait disparu dans les aires protégées allemandes, en seulement trente ans. En Belgique, dont le système agricole est semblable à celui où poussent les pensées des champs analysées, près de 33 % des espèces d’abeilles sont menacées ou éteintes.

 

« Toute la chaîne alimentaire est impactée, des insectes aux oiseaux »

Leur disparition rebat les cartes de la sélection naturelle. « S’il n’y a plus de pollinisateurs, les plantes qui se reproduisent par autofécondation sont avantagées », explique Pierre-Olivier Cheptou. Les individus produisant de grandes fleurs et une grande quantité de nectar sont quant à elles désavantagées. « Ce sont des traits coûteux qui ne vont pas apporter de bénéfices, puisqu’ils n’attirent personne. »

 

Et c’est un cercle vicieux qui démarre ainsi : « Les pollinisateurs ont vraisemblablement moins de nectar disponible, alerte Samson Acoca-Pidolle. Ça peut être problématique pour leur survie. » « Il faut imaginer qu’une même quantité de plantes est 20 % moins nourricière aujourd’hui qu’il y a vingt ans, complète Pierre-Olivier Cheptou. In fine, toute la chaîne alimentaire est impactée, des insectes aux oiseaux qui les mangent jusqu’à, potentiellement, nos productions agricoles. »

« Les pollinisateurs ont vraisemblablement moins de nectar disponible, ça peut être problématique pour leur survie », alerte Samson Acoca-Pidolle.
 
Crédit image : Pierre-Olivier Chaput / Reporterre

L’autofécondation peut par ailleurs poser des problèmes de consanguinité chez les plantes, poursuit Samson Acoca-Pidolle. « Ça pourrait limiter leurs capacités d’adaptation à moyen ou long terme. » Certains auteurs suggèrent également que les espèces autofertiles ont un taux d’extinction plus élevé, dans un débat scientifique qui reste ouvert.

 

Deux questions restent en suspens : d’autres espèces de plantes à fleurs réagissent-elles de manière similaire, en milieu naturel, au déclin des pollinisateurs ? Et surtout : est-il encore possible d’inverser la tendance ? « On ne sait pas si c’est réversible, indique Pierre-Olivier Cheptou. Mon avis, c’est que si les conditions redevenaient bonnes, ça pourrait peut-être s’inverser. » Problème : « Depuis trente ans, elles sont mauvaises. »"

 

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Réchauffement climatique : la biodiversité corse en grand danger

Réchauffement climatique : la biodiversité corse en grand danger | EntomoScience | Scoop.it
À l’occasion du colloque sur la gestion de l’eau et le changement climatique, organisé samedi 26 novembre à Bastia, le chercheur Antoine Orsini a évoqué la faune marine locale, qui vit maintenant sous une importante menace. Le réchauffement climatique et la sécheresse qui en découl

 

Thibaud KEREBEL le Dimanche 27 Novembre 2022 à 18:52

 

"... Le réchauffement climatique et la sécheresse qui en découle n’impactent pas seulement les conditions de vie de l’Homme. C’est même l’ensemble de la biodiversité qui s’en trouve menacée, et notamment en Corse. L’universitaire Antoine Orsini, docteur en écologie, a donc profité du colloque dédié à ce sujet pour évoquer les menaces qui pèsent sur la faune marine de l’île. « Avant de parler des dégâts du réchauffement climatique, il faut présenter tous les autres facteurs de menace de la biodiversité », a-t-il clarifié d’emblée. Entre autres : les crues naturelles, les grandes constructions, les rejets toxiques, l’agriculture… « Je dis toujours que l’agriculteur, c’est celui qui consomme le plus d’eau, et c’est celui qui la pourrit le plus, avec les engrais et les pesticides. C’est malheureusement une réalité. »

 

Mais à côté de cela, les récentes hausses de température constituent également une menace d’ampleur, notamment vis à vis des insectes endémiques, existant uniquement sur le territoire corse. « Prenons l'exemple du Baetis cyrneus, une espèce qui ne supporte pas les modifications de température et qui vit habituellement dans l’eau froide. En 1963, cette larve aquatique vivait entre 150 mètres d’altitude et 1500 mètres d’altitude. En 2015, sa zone s’est réduite : elle ne vivait plus que de 500 mètres à 1500 mètres d’altitude. Donc ça veut dire que cette bestiole doit maintenant se cantonner à la partie supérieure des rivières pour trouver son eau fraîche. » Une réduction des zones habitables qui implique forcément une diminution du nombre d’individus, et à terme, un risque d'extinction.

Arrivée d'espèces invasives

Antoine Orsini sait bien que le sort des insectes n’affecte pas le citoyen lambda. Et pour montrer l’impact et les ravages du changement climatique sur l’environnement, il s’est fendu d’une comparaison bien plus concrète. « Je m’adresse maintenant aux pêcheurs. Sachez que si il n’y a plus ces petites bestioles dans l’eau, ça veut aussi dire qu’il n’y a plus de truites. Ces espèces qu’on ne voit pas constituent la base de la chaîne alimentaire. Sans elles, il n’y a plus rien. »

À l’inverse du risque d'extinction des espèces, l’apparition de nuisibles est aussi une conséquence directe du changement climatique. Le moustique tigre en est la preuve parfaite. Vecteur de la dengue ou du virus Zika, il s’est progressivement acclimaté à la France métropolitaine, alors qu’il provient initialement des zones tropicales du globe. « Depuis 2010, il est apparu dans de nouveaux départements », explique Antoine Orsini. « Et aujourd’hui, le moustique tigre va jusque dans les Haut-de-France, et en Corse, il se manifeste jusqu’à 800 mètres d’altitude. » Les exemples sont nombreux, et prouvent surtout une chose : la biodiversité de l'île est en danger."

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Insectes : alerte disparition

Insectes : alerte disparition | EntomoScience | Scoop.it
Plusieurs études montrent que les populations d’insectes déclinent. Mais que se passerait-il si ces insectes disparaissaient ?

 

La science, CQFD du 27.10.2022
Par Natacha Triou.
 
Avec
  • Philippe Grandcolas Directeur de recherche au CNRS, directeur du laboratoire Institut de systématique, évolution, biodiversité au Muséum d’Histoire naturelle
  • Isabelle Dajoz Professeur à l’université Paris-Cité et chercheuse à l’institut d’écologie et des sciences de l'environnement de Paris

 

La biodiversité et son déclin sont souvent les grands oubliés de la crise environnementale actuelle. Qu'en est-il pour les insectes ? Que se passerait-il s'ils disparaissaient ?

 

Ils peuvent nous révulser ou nous laisser indifférents. Il est assez rare de s’identifier à un moustique ou à une blatte. Si vous avez plus de trente ans, vous êtes les témoins de ce qu'on appelle le syndrome du pare-brise, syndrome démontré par une étude allemande, qui démontre la disparition des insectes sur les pare-brise des voitures. Leur déclin est massif et plus rapide qu’aucune autre extinction terrestre. Quel est leur rôle dans la chaine alimentaire et la biodiversité ? Et pourquoi leur place au sein des écosystèmes est-elle fondamentale ?

 

Insectes : alerte disparition

 

Nous avons le plaisir des recevoir Isabelle Dajoz, professeur à l’université Paris-Cité et chercheuse à l’institut d’écologie et des sciences de l'environnement de Paris et Philippe Grandcolas, Directeur de recherche au CNRS et directeur adjoint scientifique de l’institut Ecologie et Environnement.

Le reportage du jour

Rencontre avec Colin Fontaine, chercheur CNRS en écologie au Centre d’écologie et des sciences de la conservation au Muséum National d’histoire naturelle, et de Ludovic Crochard, qui réalise une thèse également au CESCO.

 

Crédit image : Getty - christels

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

L’alimentation est la première cause de perte de biodiversité, alors que 75 % de nos cultures dépendent des populations d'insectes et de pollinisateurs sauvages - De www.linkedin.com - Aujourd'hui, 17:14

 

Biodiversité et services rendus par la nature : que sait-on de l’impact des pesticides ? - De www.inrae.fr - Aujourd'hui, 17:39

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Pêcheurs de zooplanctons et micronectons | Reportage CNRS

Pêcheurs de zooplanctons et micronectons | Reportage CNRS | EntomoScience | Scoop.it

Une équipe de chercheurs embarque chaque année à bord du Marion Dufresne pour étudier des animaux peu connus : le macrozooplancton et le micronecton. Ces organismes de milieu de chaine alimentaire se composent de gélatineux, de crustacés et de poissons. Mais pour les étudier, il faut d’abord les repérer en pleine mer grâce à un instrument acoustique, un écho sondeur. Puis ils sont pêchés, triés par espèces et comptés. En les suivant d’année en année, les scientifiques peuvent mieux comprendre l’effet du changement climatique sur ce maillon crucial de la chaine alimentaire.
 

Avec la participation de :
- Cédric Cotté (MNHN) et Camille Merland (CNRS) du Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (LOCEAN)
- Jean-Yves Toullec (Sorbonne Université) du laboratoire Adaptation et diversité en milieu marin (AD2M)

Pour en savoir plus :
https://www.ipsl.fr/campagne/themisto-campagne-oceanique-dans-locean-indien-sud-et-locean-austral/

Production : CNRS Images

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Pêcheurs de krill et autres organismes étonnants - De lejournal.cnrs.fr - 16 mai, 18:42

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Immunologie intégrative des insectes : contrôle des infections

Immunologie intégrative des insectes : contrôle des infections | EntomoScience | Scoop.it
Les insectes représentent la classe d’animaux les plus nombreux et les plus divers. Du fait de leur grande plasticité évolutive et de leur adaptation à des environnements extrêmement divers, mais aussi de leur système immunitaire robuste, ils ont conquis l’ensemble de la planète. En conséquence, leur impact environnemental et sociétal est considérable, qu’il s’agisse des ravageurs agricoles, des pollinisateurs, des vecteurs de maladies infectieuses ou encore plus généralement en tant que composants essentiels de la chaîne alimentaire, contribuant à l'homéostasie environnementale.

 

 insb.cnrs.fr
4 déc. 2018
 

 

"Cette conférence, la quatrième d’une série lancée pour la première fois en 2007, vise à offrir un forum unique aux chercheurs travaillant dans le domaine de l’immunologie des insectes pour interagir et diffuser leurs découvertes les plus récentes. Le premier élément du titre composé de la conférence résume le fait que l’immunologie en tant que discipline scientifique ne peut être étudiée et comprise qu'en combinant et en intégrant les différents niveaux d’observation et d’analyse, de la molécule aux populations. Le deuxième élément du titre indique l’objectif de la conférence, qui est double : il s’agira d’une part de faire le point sur les derniers avancements sur le contrôle des infections par les insectes, tant au niveau de l’individu que de la population, et d’autre part de discuter les nouvelles stratégies de recherche visant à contrôler la transmission de maladies infectieuses par les insectes.

 

Le programme de la conférence est structuré en sessions thématiques qui couvrent de manière intégrée différents aspects de l’immunité des insectes. Parmi ceux-ci, citons entre autres : la réponse aux infections ; les interactions insectes-microbes ; les pathogènes, symbiontes et le microbiote des insectes ; l’immunité intestinale et l’homéostasie ; la physiopathologie de la réponse immunitaire ; l’écologie, l’évolution et l’adaptation ; et les innovations pour la santé humaine et le bien-être."

 

Roscoff (Bretagne), France, 24-28 juin 2019

 

Conférenciers invités
(titres provisoires)

Carolina Barillas-Mury (National Institute of Health, USA)
Hémocytes de moustique, prostaglandines et transmission du paludisme

Nicole Broderick (University of Connecticut, USA)
Décryptage des interactions hôte-microbiome-pathogène à l'aide de Drosophila melanogaster

Nicolas Buchon (Cornell University, USA)
Survivre aux infections : les dégâts que vous pouvez infliger, les dégâts que vous pouvez subir

George Christophides (Imperial College London, Royaume Uni)
Le forçage génétique chez le moustique pour le blocage de la transmission du paludisme

Michèle Crozatier (Université Toulouse III, France)
Hématopoïèse et réponse immunitaire chez la drosophile

Gabriela de Oliveira Paiva e Silva (Federal University of Rio de Janeiro, Brésil)
Pas d'intestin, pas de gloire : la régénération de l'intestin moyen des moustiques en tant que composante de la compétence vectorielle

George Dimopoulos (Johns Hopkins University, USA)
Exploiter le système immunitaire du moustique pour contrôler les maladies humaines

Marc Dionne (Imperial College London, Royaume Uni)
Payer le prix métabolique de l'immunité chez la drosophile

Dominique Ferrandon (Université de Strasbourg, France)
Le yin et le yang de la défense de l'hôte : la résilience aux infections et aux stress environnementaux illustrée dans l'intestin de Drosophila melanogaster

Elke Genersch (Freie Universität Berlin, Allemagne)
Une question de stratégie : comment les bactéries Paenibacillus larvae éludent la réponse immunitaire des larves d'abeilles

Angela Giangrande (IGBMC Strasbourg, France)
Du neuf sur les vagues hématopoïétiques : communication et homéostasie en conditions physiologique et pathologique

Jean-Luc Imler (Université de Strasbourg, France)
Les insectes comme source de stratégies antivirales innovantes

Frank Jiggins (University of Cambridge, Royaume Uni)
L'évolution de l'immunité des drosophiles

Alain Kohl (University of Glasgow, Royaume Uni)
Protéines effectrices de l’ARN interférence antivirale chez les moustiques- activité et régulation

Louis Lambrechts (Institut Pasteur Paris, France)
Dissection de la base génétique de la variation naturelle de la sensibilité des moustiques à l'infection par les arbovirus

Brian Lazzaro (Cornell University, USA)
L'interaction hôte-pathogène détermine le résultat de l'infection bactérienne chez la drosophile

Bruno Lemaitre (École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse)
Analyse fonctionnelle systématique de la réponse antimicrobienne de la drosophile à l'aide de mutants CRISPR / CAS9

Elena Levashina (Max Planck Institute for Infection Biology, Allemagne)
Réponses immunitaires de moustique aux parasites du paludisme

Joao Marques (Université de Strasbourg, France)
Spécialisation fonctionnelle de l'interférence antivirale de l'ARN chez les moustiques Aedes aegypti

Carine Meignin (Université de Strasbourg, France)
Détection des ARN viraux par le récepteur d’acide nucléique Dicer-2 chez Drosophila melanogaster

Scott O’Neill (Monash University, Australie)
Utilisation des endosymbiotes Wolbachia pour bloquer la transmission des virus par Aedes aegypti

Marylène Poirié (Université Côte d'Azur, France)
Evolution et mécanismes des interactions immunitaires entre les insectes hôtes et les guêpes parasitoïdes

Julien Royet (Aix-Marseille Université, France)
Modulation des comportements innés de la drosophile par les bactéries commensales et infectieuses

Carla Saleh (Institut Pasteur Paris, France)
Priming immunitaire et élimination des virus à ARN acquis par voie orale chez la drosophile

Neal Silverman (University of Massachusetts Medical School, USA)
Aventures dans la voie Imd

Luis Teixeira (Instituto Gulbenkian de Ciência, Portugal)
Symbiotes bactériens de la drosophile

Uli Theopold (Stockholm University, Suède)
Toutes les blessures ne se ressemblent pas : nématodes et tumeurs

Ronald van Rij (Radboud University Medical Center, Pays Bas)
Immunité antivirale basée sur les petits ARN chez les insectes

Will Wood (University of Edinburgh, Royaume Uni)
Détecter la mort et les dégradations chez la drosophile

Anna Zaidman-Remy (Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, France)
Combattre l'infection tout en maintenant l'homéostasie de la symbiose: le dédoublement de la personnalité immunitaire du charançon des céréales Sitophilus sp.

 

[Image] Immunologie intégrative des insectes : contrôle des infections - Sciencesconf.org https://cjm3-2019.sciencesconf.org/

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Invertébrés aquatiques, qui sont ces petits animaux ?

Invertébrés aquatiques, qui sont ces petits animaux ? | EntomoScience | Scoop.it
Criques, pripris ou forêts inondées, les milieux aquatiques peuvent abriter une foule d’organisme comme les « invertébrés aquatiques ». Ces derniers forment un groupe d’animaux très variés parmi lequel on retrouve des larves d’insectes, des mollusques, des crustacés ou encore des vers. Visible à l'oeil nu ou au microscope, les invertébrés aquatiques évoluent pendant tout ou une partie de leur cycle de vie sous l’eau.

 

Office de l'eau de Guyane, 21.08.2020

"Ils sont essentiels à l’équilibre de l’écosystème aquatique notamment car ils jouent un rôle dans la chaîne alimentaire, participent à la biodiversité et ont une fonction d’épuration et de brassage de l’eau. De plus, du fait de leur grande sensibilité aux modifications de leur habitat, ces organismes sont de précieux indicateurs biologiques dans l’étude de la qualité d'un milieu aquatique."

(...)

Bernadette Cassel's insight:

 

A découvrir bientôt !

"L’Office de l’Eau et l’Office français pour la Biodiversité font actuellement un inventaire sur les invertébrés aquatiques de Guyane. Cet inventaire sera publié sous la forme d'un altlas. L'ouvrage sera le premier en son genre sur les invertébrés aquatiques. Il permettra notamment d'aider à l'identification des espèces présentes sur le territoire. Pas loin de 350 espèces seront présentées."

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Et si les moustiques n’existaient pas ?

Et si les moustiques n’existaient pas ? | EntomoScience | Scoop.it
A quoi servent les moustiques, à part faire de nos nuits un cauchemar ? Des réponses sur l'utilité des moustiques et leur rôle dans l'écosystème.

 

À quoi servent les moustiques : la véritable utilité des moustiques révélée. Par Elodie, 29.06.2019

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Les moustiques doivent-ils être éradiqués ? - De www.ladepeche.fr - 25 avril 2016, 11:33

 

No comment yet.
Rescooped by Bernadette Cassel from Les Colocs du jardin
Scoop.it!

Les espèces-parapluies : indicateurs de santé pour les écosystèmes

Les espèces-parapluies : indicateurs de santé pour les écosystèmes | EntomoScience | Scoop.it

"La définition d’une espèce parapluie est la suivante, c’est une « espèce dont le domaine vital est assez large pour que sa protection assure celle des autres espèces appartenant à la même communauté » (Ramade, 2002)"

 

Jardins de Noé, 238.12.2018

 

"La protection d’une espèce parapluie, permet la protection de ses proies, des plantes dont se nourrissent ces proies, des prédateurs… bref, de la chaîne alimentaire !

 

Les espèces parapluie constituent des espèces idéales pour les plans de conservation visant plusieurs espèces. Ils servent d’indicateurs de santé pour les écosystèmes. La disparition de certains oiseaux ou papillons peut être l’indicateur d’un problème pour d’autres espèces dans certaines régions, puisque les besoins écologiques (habitat, nourriture) de l’espèce parapluie peut être semblable à beaucoup d’autres.

 

Le taupin violacé (Limoniscus violaceus), un exemple d’espèce parapluie

 

Une étude du docteur Nicolas Gouix (Conservatoire d’espaces naturels Midi-Pyrénées) sur les enjeux de conservation du taupin violacé (Limoniscus violaceus) a montré que ce dernier est une espèce parapluie à protéger. Les cavités d’arbre où il vit ne sont pas forcément riches mais elles permettent d’accueillir plusieurs espèces qui y trouve refuge. « Les cavités habitées par l’espèce hébergent plus de 85 % de la faune saproxylique* cavicole et 70 % de la saproxylofaune observée dans notre jeu de données »."

(...)

 

No comment yet.
Rescooped by Bernadette Cassel from Variétés entomologiques
Scoop.it!

Les multiples facettes du plancton

Les multiples facettes du plancton | EntomoScience | Scoop.it
Le plancton représente tous les organismes marins vivants flottant et dérivant au gré des courants.

Quasiment invisible, c’est le plus grand écosystème de la planète, celui qui a produit l’oxygène contenu dans l’atmosphère bien avant l’apparition des plantes terrestres et qui produit encore aujourd’hui la moitié de l’oxygène que nous respirons.

À la base de la chaîne alimentaire océanique et impliqué dans les grands cycles biochimiques, il participe à l’équilibre climatique.

Le plancton se caractérise par sa grande diversité, tant au niveau des types d’organismes que de leur taille : d’une dizaine de nanomètres pour les virus à plusieurs centimètres pour les larves de crustacés. On distingue classiquement le phytoplancton (plancton végétal) du zooplancton (animal).


Dossier : Plongez dans la science ! Sciences ouest - Espace des sciences, juillet 2015 

                                    

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

« Un monde sans insectes, ce serait une catastrophe »

« Un monde sans insectes, ce serait une catastrophe » | EntomoScience | Scoop.it

 

Par Coralie Schaub dans Libération - 11/04/2023

 

Le biologiste Dave Goulson publie un livre alarmant dans lequel il explique pourquoi nous ne pourrons pas survivre sans ces bestioles, dont les populations s’effondrent. Leur disparition rendrait la planète invivable pour les humains.

 

 

Lire l'article sur le site de "Libération" : 


https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/un-monde-sans-insectes-ce-serait-une-catastrophe-20230411_KXU7INKK35BIRK63L53BFAEYZ4/

 

 

C’est un livre choc. Aussi fascinant qu’horrifiant. Un nouveau cri d’alarme qui devrait nous extirper d’une torpeur individuelle et collective : en exterminant les insectes, nous condamnons notre civilisation. Dans Terre silencieuse, qui vient de paraître en français (Ed. Rouergue, 400 p., 23,80 euros), le biologiste britannique Dave Goulson, professeur à l’université du Sussex, explique à quel point notre destin est lié à celui de ces bestioles, belles, intelligentes, captivantes, mystérieuses, que nous faisons pourtant disparaître à un rythme ahurissant. Pour l’instant, nous n’en avons décrit et nommé qu’environ 1,1 million d’espèces, mais il pourrait y en avoir cinq fois plus.

 

Signataire en 2017, avec 20 000 autres scientifiques du monde entier, d’un «avertissement à l’humanité» publié dans la revue Bioscience et appelant à éviter «une souffrance généralisée et une perte catastrophique de biodiversité», il se désole de constater que depuis, rien n’a changé ou presque. Il redoute plus que jamais un «cataclysme imminent» si nous n’agissons pas illico pour enrayer «l’apocalypse des insectes». Et insiste : les solutions sont là.

 
 

Pourquoi les insectes sont-ils vitaux pour nous ?

 

Nous en avons tous besoin, où que nous habitions, que nous les aimions ou pas. Ils constituent la nourriture de la plupart des espèces d’oiseaux, de presque toutes celles de chauve-souris, des araignées, musaraignes, lézards, batraciens ou de nombreux poissons comme la truite et le saumon. Ils fournissent aussi une foule de «services écosystémiques». Environ 80 % de toutes les espèces de plantes dépendent de la pollinisation par les insectes. Et les trois quarts des cultures que nous faisons pousser dans le monde ne donneraient pas de bonnes récoltes sans les pollinisateurs. Cela inclut presque tous nos fruits et légumes, le chocolat ou le café. Ne resterait que celles pollinisées par le vent, comme le blé, l’orge, le riz ou le maïs. Mais il y a bien plus que la pollinisation…

 

C’est-à-dire ?

 

Les coccinelles, perce-oreilles, guêpes ou syrphes aident à contrôler d’autres insectes «nuisibles» comme les pucerons. Les insectes contribuent aussi à aérer et assainir le sol. Ils recyclent le bois mort, les feuilles, cadavres et excréments animaux. C’est discret, peu glamour mais vital, car cela rend les nutriments à nouveau utilisables par les plantes. En Australie, où il n’y avait pas le bon type de bousiers pour éliminer les bouses des vaches importées, celles-ci se sont accumulées sur des milliers de kilomètres carrés, étouffant l’herbe. Et beaucoup d’éléments chimiques trouvés chez les insectes peuvent être utilisés en médecine, par exemple pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Chaque espèce qui s’éteint est une mine de médicaments potentiels disparue à jamais.

 

Un monde sans insectes, ce serait quoi ?

 

Ce serait la catastrophe. Il est difficile de voir comment les humains pourraient survivre sans les insectes. Peut-être qu’une poignée vivoterait, mais leur existence serait lugubre, morne, la civilisation disparaîtrait, de même que quasiment toutes les espèces de plantes et d’animaux. Ce serait un monde sans nourriture ou presque, sans fleurs, sans couleurs. Les insectes, qui sont à la base de la chaîne alimentaire, sous-tendent tout le reste. Si les pandas ou les rhinocéros s’éteignaient, ce serait triste, mais ça ferait peu de différence. Si nous perdions les insectes, tout s’écroulerait, pas uniquement les cultures agricoles. Et ce ne sont pas d’hypothétiques robots-abeilles qui nous sauveraient.

 

Le sous-titre de votre livre, en anglais, est «éviter l’apocalypse des insectes». Et vous écrivez que leur effondrement est «au cœur d’un cataclysme imminent». La situation est-elle si effroyable ?

 

Oui, cette «apocalypse» n’a pas encore eu lieu mais pourrait arriver demain. Ou alors, elle a eu lieu hier mais nous ne le savons pas encore. Nos écosystèmes appauvris sont résilients, mais jusqu’à un certain «point de rupture» que nous ne savons pas prévoir. Le biologiste américain Paul Ehrlich a comparé les espèces aux rivets d’un avion : si vous en enlevez un, deux, même dix, il vole toujours. Mais à un moment impossible à prédire, vous ôtez celui de trop et il s’écrase. Les insectes étant les rivets qui permettent aux écosystèmes de fonctionner, il semble prudent et urgent de freiner leur destruction.

 

Certaines conséquences de leur disparition sont déjà visibles. Les populations d’oiseaux qui en dépendent pour leur nourriture s’effondrent. En Angleterre, entre 1967 et 2016, le nombre de gobemouches gris a chuté de 93 %. Je n’en ai plus vu un seul depuis une vingtaine d’années, alors qu’enfant, j’en admirais très souvent. D’autres oiseaux très communs ont subi le même sort, comme la perdrix grise (-92 %), le rossignol (-93 %) ou le coucou (-77 %). Mais les humains souffrent déjà, eux aussi. Une étude publiée en décembre estime que 3 à 5 % de la production mondiale de fruits, légumes et noix sont perdus dans le monde à cause de la baisse du nombre de pollinisateurs, menant à une surmortalité de 427 000 personnes par an.

 

Pourquoi les populations d’insectes s’effondrent-elles à une vitesse folle ?

 

Il y a beaucoup d’inconnues car nous ne comptons pas la plupart des insectes et nous ne savons presque rien d’eux, y compris souvent de ceux que nous avons identifiés. Mais toutes les études de long terme qui ont été faites révèlent un déclin terrifiant. L’étude la plus connue est sans doute celle publiée en 2017 indiquant que le poids total des insectes pris au piège dans des réserves naturelles allemandes a chuté de 76 % en à peine vingt-sept ans, entre 1989 et 2016. Deux ans plus tard, une autre étude allemande constatait même un déclin encore plus rapide. Et les recherches dans d’autres pays développés vont dans le même sens. Les célèbres et merveilleux papillons monarques qui passent l’été aux Etats-Unis et au Canada et l’hiver au Mexique ont perdu 80 % de leur population entre 2006 et 2016. Pour ceux qui hivernent en Californie, c’est un quasi-anéantissement, avec une chute de 97 % entre 1997 et 2018. Ailleurs, les données manquent, faute d’études de long terme. L’étendue du déclin n’est pas connue en Amérique du Sud ou en Afrique, mais vu les pertes massives d’habitat sous les tropiques, dues notamment à la déforestation, il serait très surprenant que celle-ci ne soit pas considérable.

 
 

Nous manquons aussi de recul historique.

 

C’est vrai. L’étude allemande dont je viens de parler a démarré en 1989, soit vingt-sept ans après la publication du célèbre livre Printemps silencieux, de la biologiste américaine et lanceuse d’alerte Rachel Carson, qui insistait déjà sur l’effet des pesticides sur l’environnement, donc sans doute bien après le début du déclin des insectes. Nous pourrions facilement avoir déjà perdu 90 % de ceux qu’il y avait il y a une centaine d’années, avant l’apparition des pesticides et de l’agriculture industrielle. Et cela continue. C’est vertigineux, sidérant et la plupart des gens ne l’ont même pas remarqué, car nous souffrons tous d’une forme d’amnésie, générationnelle et personnelle. Nous acceptons comme normal le monde dans lequel nous grandissons, même s’il est très différent de celui dans lequel nos parents ont grandi et nous oublions même les changements graduels qui s’effectuent au cours de notre vie. La seule chose qui frappe l’esprit des plus de 40 ans est le fait que leur pare-brise ne soit plus constellé d’insectes après un voyage en voiture, comme c’était encore le cas à la fin du XXe siècle.

 

Comment en sommes-nous arrivés là ?

 

Les causes de la disparition des insectes sont multiples, mais toutes dues à l’homme. Nous détruisons leurs habitats pour les remplacer par du béton, des monocultures industrielles ou du gazon dénué de fleurs sauvages. Nous les exposons depuis des décennies à un cocktail mortel de pesticides de plus en plus dangereux. Par exemple, les néonicotinoïdes, qui attaquent le cerveau des insectes et altèrent leur système immunitaire, sont 7 000 fois plus toxiques que le DDT [un insecticide désormais interdit dans de nombreux payx, ndlr] et se répandent dans l’environnement. Ils sont massivement utilisés dans le monde, y compris dans les produits antipuces pour chiens et chats. Les fongicides et les herbicides comme le glyphosate sont eux aussi une tragédie pour les insectes. Nous introduisons des espèces invasives, des parasites et des maladies qui leur sont fatales. Nous illuminons de plus en plus la nuit (+2 à 6 % par an !), ce qui en tue des milliards. Ajoutez à cela les ravages croissants du dérèglement climatique et sans doute quantité d’autres causes que nous n’avons pas encore identifiées (nouveaux pesticides, métaux lourds, PCB [un polluant organique persistant], pollution de l’air). Tous ces facteurs de stress se cumulent, interagissent, de sorte que les insectes sont «bombardés» de toutes parts. Seules quelques espèces semblent profiter de notre présence et du changement climatique : malheureusement, il s’agit des cafards, moustiques, mouches ou punaises de lit…

 

Est-il trop tard ?

 

Je ne pense pas, je n’espère pas. Mais nous devons tous agir, d’urgence. Chacun peut faire de son jardin ou de son balcon une zone zéro pesticides parsemée de fleurs favorables aux pollinisateurs. La plupart d’entre nous pouvons acheter des produits de l’agriculture biologique, locaux, de saison. Nous pouvons réduire le gaspillage alimentaire et la consommation de viande : dans le monde, nous produisons trois fois plus de calories que nécessaire pour nourrir la population humaine, mais un tiers sert à engraisser les animaux et un autre tiers part à la poubelle. Nous pouvons voter pour des politiques vraiment prêts à agir. Prêts, surtout, à changer en profondeur le modèle agricole actuel, qui est un désastre et une impasse, pour produire une nourriture saine et abondante avec la nature et non contre elle. En réorientant les subventions, en taxant les pesticides… Nous avons les solutions, elles sont très simples, j’en cite beaucoup dans mon livre, mais elles gênent des lobbys puissants, qui bloquent.

 
 

L’ «alerte des scientifiques à l’adresse de l’humanité» que vous avez signée en 2017 ne semble pas avoir suffi à créer un électrochoc.

 

Hélas, non. C’était pourtant la deuxième alerte du genre après celle de 1992. Notre message était franc, direct, sans détour : la vie telle que vous la connaissez sur cette planète va prendre fin, votre civilisation va tomber en ruines si vous ne vous réveillez pas et ne stoppez pas la destruction de la nature. Si des dizaines de milliers de scientifiques disent cela, ils devraient être écoutés. Mais rien ne s’est passé. La plupart des gens, y compris des politiciens, ne comprennent pas la gravité de la situation. Je ressens une immense frustration, une colère, et je suis inquiet pour le sort de mes enfants et le monde dans lequel ils devront vivre. Tout le monde se préoccupe de ses enfants, n’est-ce pas ? Nous faisons tant de choses pour essayer de les aider… à part s’assurer qu’ils auront une planète vivable. Pourtant, rien ne nous oblige à continuer ainsi et à compromettre notre avenir à court terme. Nous recherchons toujours plus de combustibles fossiles, brûlons toujours plus de forêts équatoriales, mais nous pourrions arrêter demain. Il n’y a pas de fatalité. Si nous réapprenions à vivre avec la nature, à aimer et respecter les insectes, nous pourrions tous mener une existence épanouie. La prise de conscience croissante de ces enjeux, notamment par les jeunes, me donne un peu d’espoir."

 

 

*****

 

*****

 

Bernadette Cassel's insight:
 
(Re)lire aussi :
 
No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Les chaînes alimentaires : recycler les éléments et transmettre l’énergie

Les chaînes alimentaires : recycler les éléments et transmettre l’énergie | EntomoScience | Scoop.it
Toute la matière de la forêt est produite à partir de l’énergie de la lumière du soleil et de la richesse du sol. Cette énergie est récupérée par les arbres et plantes, qui construisent la forêt avec leur « corps ». Une multitude d’organismes prospèrent dans cet habitat et s’échangent constamment de l’énergie sous forme de nutriments,…

 

Noé, 18.11.2022

via Observatoire de la Biodiversité des Forêts

Lettre du 18.11.2022

Au-dessus du sol, la chaîne alimentaire de la matière organique

"Les nombreuses espèces de la forêt cohabitent dans un même espace. Chaque population est régulée par une autre espèce ou un autre groupe. Ainsi, chaque espèce possède sa niche écologique : son rôle qu’elle remplit inconsciemment en vivant dans son habitat. Par exemple, les insectivores contrôlent la population d’insectes et limitent leur prolifération. 

 

Afin de trouver de l’énergie dans leur environnement, les êtres vivants se mangent entre eux.  On peut construire un cycle de consommation entre les espèces : la chaîne alimentaire. Les différents acteurs de consommation sont triés en plusieurs catégories en fonction de leur rôle :

 

  • Les producteurs primaires sont les végétaux chlorophylliens, capables de réaliser la photosynthèse. Ils ne consomment pas d’êtres vivants pour obtenir de l’énergie et croître. Ils sont le premier maillon de la chaîne alimentaire terrestre, la cible des animaux.
  • Les consommateurs primaires sont les herbivores et les granivores. Ils vont se nourrir des végétaux, bourgeons, feuilles, jeunes pousses, sève, fruits… On y retrouve par exemple certains oiseaux, les écureuils, les chevreuils, certains insectes se nourrissant de feuilles comme les chenilles, ou les abeilles et les papillons amateurs de nectar."

(...)

 

"... Les êtres vivants de la forêt sont majoritairement composés de la faune du sol. Il ne pourrait pas y avoir de forêt sans ces organismes qui maintiennent la terre en vie."

(...)

 

[Image] Animaux de la petite faune du sol et du terreau France 
Crédit : Jean-Michel Labat / Biosphoto

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Une particule submicronique, qu’est-ce que c’est ?

Une particule submicronique, qu’est-ce que c’est ? | EntomoScience | Scoop.it
La matière particulaire (PM) ou aérosol est constituée de particules solides ou liquides en suspension dans l’air. Leur taille s’étend sur plusieurs ordres de grandeur.

 

Installation d’un appareil de mesure des particules submicroniques à Nice | AtmoSud

Publié le 15 octobre 2018

 

"Les catégories de tailles de particules les plus usuelles sont :

PM10 : d’un diamètre inférieur à 10 micromètres, elles sont dites “respirables” ou “inhalables” car elles pénètrent dans les bronches.

PM2.5 : d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, elles sont appelées « particules fines ».

PM1 : d’un diamètre est inférieur à 1,0 micromètre, ces particules sont aussi appelées « particules submicroniques », elles comprennent les particules ultrafines (inférieures à 0,1 micromètre)."

 

----------

NDÉ

Illustration

 

[Image] Comparaison de la taille d’une bac­té­rie et d’une nano­par­ti­cule. L’échelle de cette figure est loga­rith­mique : cela signi­fie qu’il faut mul­ti­plier ou divi­ser par 10 pour pas­ser d’une gra­dua­tion à l’autre. Crédit : Bruno Maucourt

 

via Nanoparticule - Sous le microscope
https://souslemicroscope.com/nanoparticule/

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Actualité en relation :

 

Les nanoplastiques peuvent remonter la chaîne alimentaire des plantes aux insectes et des insectes aux poissons - De www.sciencedirect.com - Aujourd'hui, 13:14

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

À quoi servent les moustiques ?

À quoi servent les moustiques ? | EntomoScience | Scoop.it
"En tant que maillon de la chaîne alimentaire, le moustique joue un rôle majeur dans l’écosystème, explique Éric Marois, biologiste à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire (Inserm-CNRS-Université de Strasbourg). Les moustiques sont consommés par tout un tas de prédateurs à différents stades de leur développement. Par exemple, leurs larves nourrissent certains animaux aquatiques comme les poissons ou les punaises d’eau. Une fois adultes, ce sont principalement les animaux volants comme les chauves-souris ou certains oiseaux qui vont s’intéresser à eux".

 

Kévin Saigault, publié le 19/08/2019

 

Contrairement aux idées reçues, les moustiques ne servent pas qu'à vous agacer durant l'été. Ils jouent un rôle essentiel dans l'écosystème.

 

"En plus de servir de collation, les moustiques jouent également un rôle méconnu dans la pollinisation. Les femelles, qui piquent, car elles ont besoin de protéines se trouvant dans le sang des mammifères pour produire leurs œufs, butinent lorsqu’elles ne trouvent pas de sang. Les moustiques mâles, qui ne piquent jamais, participent, eux, encore davantage à la pollinisation. "À l’heure actuelle, nous supposons toutefois que ce rôle est mineur, car il n’y a pas de plantes à fleurs qui dépendent absolument du moustique pour se reproduire", nuance Éric Marois.

Le moustique, l’animal le plus dangereux pour l’homme

Si les moustiques jouent un rôle tout à fait respectable dans l’écosystème, ils n’en demeurent pas moins vecteurs de maladies graves comme le paludisme, la fièvre jaune, le Chikungunya ou encore le virus Zika. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les moustiques seraient responsables d’environ 725 000 décès par an, ce qui en fait l’animal le plus meurtrier pour l’homme. "Avant même la présence des hommes sur Terre, les moustiques ont contribué à réguler les populations de grands mammifères. C'est terrible, mais pour l'humain, c'est aussi une réalité", racontait ainsi à Franceinfo Mathieu de Flores, entomologiste à l'Office pour les insectes et leur environnement (Opie).

 

Un triste constat qui soulève la question de leur éradication. "Seule une dizaine d’espèces de moustiques sur environ 3 500 sont vraiment dangereuses, rappelle Éric Marois. Par ailleurs, plus une espèce est abondante dans un lieu donné, plus son éradication pourrait avoir des conséquences importantes. Il ne faut pas oublier que le moustique est un élément indispensable de la chaîne alimentaire". À défaut d’envisager leur élimination, le chercheur travaille à "créer" des moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre le paludisme. Une solution qui pourrait porter ses fruits sans porter atteinte à l’écosystème."

(...)

 

___________________

 

Lire aussi :

 

→ Environnement : et si les moustiques étaient de grands écolos ? - Terrafemina, 24.05.2022 https://www.terrafemina.com/article/environnement-et-si-les-moustiques-etaient-de-grands-ecolos_a364203/1

 

→ Qui dit été dit moustiques, mais à quoi servent-ils ? 20.07.2013
https://www.francetvinfo.fr/decouverte/vacances/qui-dit-ete-dit-moustiques-mais-a-quoi-servent-ils_372484.html

 

Bernadette Cassel's insight:

 

sur EntomoNews :

 

→ La vie étrange, secrète - et très écolo - des moustiques dévoilée - De theconversation.com - 22 décembre 2019, 10:43

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Covid-19 : la thèse de l’accident

Covid-19 : la thèse de l’accident | EntomoScience | Scoop.it
L’étau se resserre autour de la vérité de l’épreuve que nous traversons depuis près d’un an. Le 9 février dernier, lors d’une conférence de presse destinée à rendre compte de leur mission d’enquête sur les origines de la pandémie de Covid-19, à Wuhan, les experts de l’Organisation mondiale de la santé ont présenté le tableau le plus clair jusqu’à présent des connaissances acquises.

 

.Covid-19 : la thèse de l’accident – La pensée écologique.

Eloi Laurent, 16 Fév 2021

"Ce tableau confirme le très large consensus scientifique qui pointe vers « un réservoir naturel » du Sars-Cov-2 (virus à l’origine de la Covid-19) soulignant l’existence de « virus similaires dans la population de chauves-souris ». Forte de cette quasi-certitude, l’équipe de l’OMS a travaillé sur quatre hypothèses principales quant à la manière dont ce virus a été introduit dans l’espèce humaine.

Trois hypothèses sont considérées comme sérieuses : un débordement zoonotique direct, autrement dit une transmission virale sans intermédiaire d’un réservoir animal ou d’une espèce animale vers les humains ; l’introduction du virus par une espèce « hôte », c’est-à-dire une espèce plus proche de l’environnement humain que les chauve-souris et dès lors à même d’avoir facilité l’adaptation et la circulation du virus avant transmission à l’homme ; enfin, une transmission par la chaîne alimentaire, en particulier les produits congelés, en clair par la consommation de la chair d’animal sauvage abattu et conditionné.

La quatrième hypothèse, celle de l’accident de laboratoire, est jugée, après examen approfondi, « hautement improbable » au point où elle ne mérite pas d’être investiguée plus avant.

Des trois hypothèses retenues, celle de la transmission par un hôte intermédiaire est considérée comme la plus vraisemblable, la recherche de l’hôte en question étant toujours en cours dans la communauté scientifique. Le vrai point de litige concerne la chronologie des évènements, qui met en jeu la responsabilité du gouvernement chinois à l’égard des autres pays de la planète.

La pandémie de Covid-19 n’est donc pas le fruit empoisonné d’un accident technique mais la résultante de l’exploitation méthodique du vivant par les humains. C’est un message essentiel que l’on a trop peu relayé. Sans doute entre-t-il dans ce déni collectif une part de blessure narcissique. Comment penser que l’humanité toute entière puisse être mise à l’arrêt, puis mise aux arrêts par autre chose qu’elle-même ? Les variations incessantes du virus nous administrent en outre une leçon humiliante quasi-quotidienne d’adaptation fulgurante, là où nos sociétés sont doublement inertes, du fait de la pesanteur de leurs inégalités sociales et de la lenteur de leurs structures de gouvernement. Mais que l’humanité se rassure : sa responsabilité est pleinement engagée."

(...)

 

_______________________________________

 

Lire aussi :

 

→ Les silences de la Chine, un virus repéré dès 2013, la fausse piste du pangolin... Enquête sur les origines du SARS-CoV-2.  

Par Stéphane Foucart, 23.12.2020 https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/12/22/a-l-origine-de-la-pandemie-de-covid-19-un-virus-sars-cov-2-aux-sources-toujours-enigmatiques_6064168_1650684.html

 

→ Complot des laboratoires ou vengeance de la nature : le dualisme résiste au COVID-19. Par Lionel Maurel , publié le 01 avril 2020 https://www.socialter.fr/article/complot-des-laboratoires-ou-vengeance-de-la-nature-le-dualisme-resiste-au-covid-19

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Trois hypothèses sont considérées comme sérieuses : un débordement zoonotique direct, autrement dit une transmission virale sans intermédiaire d’un réservoir animal ou d’une espèce animale vers les humains ; l’introduction du virus par une espèce « hôte », c’est-à-dire une espèce plus proche de l’environnement humain que les chauve-souris et dès lors à même d’avoir facilité l’adaptation et la circulation du virus avant transmission à l’homme ; enfin, une transmission par la chaîne alimentaire, en particulier les produits congelés, en clair par la consommation de la chair d’animal sauvage abattu et conditionné.

 

La quatrième hypothèse, celle de l’accident de laboratoire, est jugée, après examen approfondi, « hautement improbable » au point où elle ne mérite pas d’être investiguée plus avant.

 

Des trois hypothèses retenues, celle de la transmission par un hôte intermédiaire est considérée comme la plus vraisemblable, la recherche de l’hôte en question étant toujours en cours dans la communauté scientifique."

Eloi Laurent

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Ce que les scientifiques ont découvert grâce à l’anthropause, cette grande mise à l’arrêt de l’activité humaine liée à la pandémie Covid-19

Ce que les scientifiques ont découvert grâce à l’anthropause, cette grande mise à l’arrêt de l’activité humaine liée à la pandémie Covid-19 | EntomoScience | Scoop.it
Le confinement a été l'occasion d'une grande étude de la part du monde scientifique.
 
Atlantico.fr, 05.07.2020
 

Quelle faune ou flore a le plus profité de cette "anthropause" ?

Romain Julliard : L’essentiel de ce qui a été visible pendant le confinement a repris ces habitudes discrètes, et les 2 mois de pause n’ont pas permis l’accomplissement d’un cycle de reproduction pour les animaux vertébrés (oiseaux, mammifères, lézards, etc.) si bien que l’effet sur la démographie est limité. Les seuls effets potentiellement durables sont à rechercher dans les espaces habituellement fortement entretenus, là où les jardiniers confinés chez eux ont laissé la nature exprimer tout son potentiel. Cette production végétale a pu être l’amorce d’une source de nourriture pour les insectes (par exemple, les pollinisateurs ont pu trouver une plus grande diversité de fleurs spontanées dans les espaces verts en « pause printanière ») et ainsi se mettre en place un début de chaîne alimentaire fonctionnelle.

 

(...)

 

[Image] via "Vénissieux | Graine de Bio Divers Cité observe et protège faune et flore" https://www.leprogres.fr/edition-est-lyonnais/2020/02/26/graine-de-bio-divers-cite-observe-et-protege-faune-et-flore

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Immunologie intégrative des insectes : contrôle des infections

Immunologie intégrative des insectes : contrôle des infections | EntomoScience | Scoop.it
Les insectes représentent la classe d’animaux les plus nombreux et les plus divers. Du fait de leur grande plasticité évolutive et de leur adaptation à des environnements extrêmement divers, mais aussi de leur système immunitaire robuste, ils ont conquis l’ensemble de la planète. En conséquence, leur impact environnemental et sociétal est considérable, qu’il s’agisse des ravageurs agricoles, des pollinisateurs, des vecteurs de maladies infectieuses ou encore plus généralement en tant que composants essentiels de la chaîne alimentaire, contribuant à l'homéostasie environnementale.

 

cjm3-2019 : Immunologie intégrative des insectes : contrôle des infections - 24-28 juin 2019 Roscoff (France)

 

Cette conférence, la quatrième d’une série lancée pour la première fois en 2007, vise à offrir un forum unique aux chercheurs travaillant dans le domaine de l’immunologie des insectes pour interagir et diffuser leurs découvertes les plus récentes. Le premier élément du titre composé de la conférence résume le fait que l’immunologie en tant que discipline scientifique ne peut être étudiée et comprise qu'en combinant et en intégrant les différents niveaux d’observation et d’analyse, de la molécule aux populations. Le deuxième élément du titre indique l’objectif de la conférence, qui est double : il s’agira d’une part de faire le point sur les derniers avancements sur le contrôle des infections par les insectes, tant au niveau de l’individu que de la population, et d’autre part de discuter les nouvelles stratégies de recherche visant à contrôler la transmission de maladies infectieuses par les insectes. Le programme de la conférence est structuré en sessions thématiques qui couvrent de manière intégrée différents aspects de l’immunité des insectes. Parmi ceux-ci, citons entre autres : la réponse aux infections ; les interactions insectes-microbes ; les pathogènes, symbiontes et le microbiote des insectes ; l’immunité intestinale et l’homéostasie ; la physiopathologie de la réponse immunitaire ; l’écologie, l’évolution et l’adaptation ; et les innovations pour la santé humaine et le bien-être.

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Le rôle écologique des coléoptères saproxyliques

Le rôle écologique des coléoptères saproxyliques | EntomoScience | Scoop.it
La diversité et la multiplicité des interactions (recyclage, pollinisation, équilibre proie prédateurs, source de nourriture pour de nombreux autres organismes) qu’ils entretiennent avec les autres organismes des milieux boisés et forestiers les amènent à jouer un rôle global et essentiel. Ils sont un élément indispensable de la chaine trophique et alimentaire.
No comment yet.