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Les insectes à la croisée des disciplines
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Évolution de l'eusocialité

Évolution de l'eusocialité | EntomoScience | Scoop.it
L'eusocialité peut être caractérisée par quatre critères principaux: le chevauchement des générations, les soins coopératifs des couvées, la philopatrie et l'altruisme reproductif.

 

qaz.wiki, modifié pour la dernière fois le 30 décembre 2020

 

"Le chevauchement des générations signifie que plusieurs générations vivent ensemble et qu'une progéniture plus âgée peut aider les parents à élever leurs frères et sœurs.

 

Les soins coopératifs à la couvée se produisent lorsque des personnes autres que les parents aident à élever la progéniture par des moyens tels que la collecte de nourriture et la protection.

 

La philopatrie, c'est quand les individus restent dans leur lieu de naissance.


La dernière catégorie, l'altruisme reproductif, est la plus différente des autres ordres sociaux. L'altruisme se produit lorsqu'un individu adopte un comportement qui profite à un destinataire d'une manière ou d'une autre, mais à ses propres frais.

 

L'altruisme reproductif est l'une des formes les plus extrêmes d'altruisme. C'est à ce moment que la plupart des membres du groupe renoncent à leurs propres possibilités de reproduction afin de participer au succès reproductif d'autres individus. Les individus abandonnant leur propre succès reproducteur forment une caste stérile de travailleurs au sein du groupe. Chaque espèce qui pratique l'altruisme reproductif est gouvernée par une reine, la seule femelle reproductrice qui est plus grande que les autres. Le reste de la société est composé de quelques mâles reproducteurs, de travailleurs stériles mâles et femelles et de jeunes."

 

L'eusocialité a évolué à plusieurs reprises dans différents ordres d' animaux , en particulier les hyménoptères (les guêpes , les abeilles et les fourmis ). Cette `` vraie socialité '' chez les animaux, dans laquelle des individus stériles travaillent pour favoriser le succès reproducteur des autres, se retrouve chez les termites , les coléoptères de l'ambroisie , les pucerons biliaires , les thrips , les crevettes marines vivant avec les éponges ( Synalpheus regalis ), les rats-taupes nus. ( Heterocephalus glaber ) et l'ordre des insectes Hyménoptères (qui comprend les abeilles, les guêpes et les fourmis). Le fait que l'eusocialité ait évolué si souvent chez les hyménoptères (entre 8 et 11 fois), mais reste rare dans le reste du règne animal, a fait de son évolution un sujet de débat parmi les biologistes évolutionnistes. Les organismes eusociaux semblent d'abord se comporter en contraste frappant avec les interprétations simples de l'évolution darwinienne : transmettre ses gènes à la génération suivante, ou fitness , est une idée centrale de la biologie évolutionniste . Les théories actuelles suggèrent que l'évolution de l'eusocialité s'est produite soit en raison de la sélection des parents , proposée par WD Hamilton , soit par la théorie concurrente de la sélection à plusieurs niveaux proposée par EO Wilson et ses collègues. Aucun trait ou modèle unique n'est suffisant pour expliquer l'évolution de l'eusocialité, et très probablement le chemin vers l'eusocialité impliquait une combinaison de conditions préalables, de facteurs écologiques et d'influences génétiques. Évolution de l'eusocialité - https://fr.qaz.wiki/wiki/Evolution_of_eusociality
L'eusocialité a évolué à plusieurs reprises dans différents ordres d' animaux , en particulier les hyménoptères (les guêpes , les abeilles et les fourmis ). Cette `` vraie socialité '' chez les animaux, dans laquelle des individus stériles travaillent pour favoriser le succès reproducteur des autres, se retrouve chez les termites , les coléoptères de l'ambroisie , les pucerons biliaires , les thrips , les crevettes marines vivant avec les éponges ( Synalpheus regalis ), les rats-taupes nus. ( Heterocephalus glaber ) et l'ordre des insectes Hyménoptères (qui comprend les abeilles, les guêpes et les fourmis). Le fait que l'eusocialité ait évolué si souvent chez les hyménoptères (entre 8 et 11 fois), mais reste rare dans le reste du règne animal, a fait de son évolution un sujet de débat parmi les biologistes évolutionnistes. Les organismes eusociaux semblent d'abord se comporter en contraste frappant avec les interprétations simples de l'évolution darwinienne : transmettre ses gènes à la génération suivante, ou fitness , est une idée centrale de la biologie évolutionniste . Les théories actuelles suggèrent que l'évolution de l'eusocialité s'est produite soit en raison de la sélection des parents , proposée par WD Hamilton , soit par la théorie concurrente de la sélection à plusieurs niveaux proposée par EO Wilson et ses collègues. Aucun trait ou modèle unique n'est suffisant pour expliquer l'évolution de l'eusocialité, et très probablement le chemin vers l'eusocialité impliquait une combinaison de conditions préalables, de facteurs écologiques et d'influences génétiques. Évolution de l'eusocialité - https://fr.qaz.wiki/wiki/Evolution_of_eusociality
Bernadette Cassel's insight:

 

"L'eusocialité a évolué à plusieurs reprises dans différents ordres d' animaux , en particulier les hyménoptères (les guêpes , les abeilles et les fourmis ).

 

Cette `` vraie socialité '' chez les animaux, dans laquelle des individus stériles travaillent pour favoriser le succès reproducteur des autres, se retrouve chez les termites , les coléoptères de l'ambroisie , les pucerons biliaires , les thrips , les crevettes marines vivant avec les éponges (Synalpheus regalis), les rats-taupes nus (Heterocephalus glaber) et l'ordre des insectes Hyménoptères (qui comprend les abeilles, les guêpes et les fourmis).

 

Le fait que l'eusocialité ait évolué si souvent chez les hyménoptères (entre 8 et 11 fois), mais reste rare dans le reste du règne animal, a fait de son évolution un sujet de débat parmi les biologistes évolutionnistes."

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Les animaux et les plantes citadines font l’objet de nombreuses microévolutions pour s’adapter au milieu urbain

Les animaux et les plantes citadines font l’objet de nombreuses microévolutions pour s’adapter au milieu urbain | EntomoScience | Scoop.it

"TRIBUNE. Rats résistants aux poisons anticoagulants, moustiques du métro qui n’hibernent plus… Les animaux et les plantes citadines font l’objet de nombreuses microévolutions pour s’adapter au milieu urbain, explique Anne Charmantier dans cet épisode de l’Abécédaire de la ville en « B », comme « Biologie évolutive »."

 

« Les biologistes de l’évolution ont troqué leurs billets d’avion pour les tropiques contre un abonnement aux transports en commun »

Par Anne Charmantier, directrice de recherche au CNRS, rattachée au CEFE à l’Université de Montpellier, 16.10.2020 (abonnés)

 

 

Extrait :

 

Le moustique du métro de Londres a changé de cible alimentaire en préférant les humains et les rats aux oiseaux

"Nuisible également, le moustique du métro de Londres a été décrit comme une espèce nouvelle, Culex molestus – nom explicite s’il en est ! Cet insecte qui pique donc les passagers du réseau souterrain de la ville, a changé de cible alimentaire en préférant les humains et les rats aux oiseaux ; en outre, il n’hiberne plus et a abandonné la formation de nuées pour se reproduire. Aujourd’hui, ce moustique aux multiples adaptations, qu’on retrouve dans de nombreux réseaux métropolitains des grandes villes du monde, ne produit plus de descendance viable lorsqu’il est croisé avec l’espèce « du grand air » Culex pipiens.

 

Bactéries mangeuses de nylon découvertes dans les eaux usées d’une usine ou encore punaises des lits devenues nocturnes et résistantes aux insecticides… les exemples d’évolution génétique rapide en ville abondent. Ainsi, les citadins façonnent-ils l’évolution de la biodiversité, la plupart du temps de manière inconsciente et involontaire, et en subissent parfois directement les effets négatifs."

  

[Image] Culex pipiens : Les formes pipiens et molestus de Culex pipiens sont morphologiquement indistinguables.

Crédit : Sarah Gregg CC-BY-NC-SA/Flickr 

 

[via] Les moustiques du métro de Londres : quel statut taxonomique ? | Planet-Vie, 03.03.2017 https://planet-vie.ens.fr/thematiques/evolution/mecanismes-theories-et-concepts-de-l-evolution/les-moustiques-du-metro-de

 

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Au carrefour de deux changements de paradigmes dans le domaine de l’écologie et de l’évolution...

Au carrefour de deux changements de paradigmes dans le domaine de l’écologie et de l’évolution... | EntomoScience | Scoop.it
 ... qui questionnent de manière nouvelle la relation génotype-phénotype, sa dynamique, son déterminisme et son lien à l’environnement :

 

Par UMR CNRS 5558 Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive - Département Génétique, Interactions et évolution des génomes (GINSENG)

 

"- Tout d’abord, l’individu est une chimère, un assemblage d’organismes (ou holobionte) et donc de génomes (ou hologénome). A une échelle plus fine, le génome est également composite, et comporte notamment un grand nombre de séquences comme les éléments transposables capables de se déplacer le long des chromosomes. Ces différents éléments génétiques interagissent, se co-transmettent en partie, mais ne sont pas soumis à des pressions sélectives totalement convergentes. Conflits et coopération co-existent et génèrent différents niveaux de sélection.

 

- Ensuite, l’étude de la relation génotype-phénotype a vu émerger la composante épigénétique. La régulation épigénétique opère de manière endogène sur l’expression génique, le contrôle des éléments transposables, ou encore l’accomplissement de fonctions clés comme par exemple la reprogrammation épigénétique des chromosomes paternels durant la fécondation. Les acteurs de cette régulation épigénétique sont également liés à l’environnement et peuvent jouer un rôle majeur dans la régulation de la plasticité phénotypique, permettant une réponse rapide des organismes à leur environnement.

Les projets développés au sein du département abordent ces questions au travers de trois axes de recherche.

AXE 1 - Dynamique évolutive de l’individu chimère
• Transmission verticale et horizontale de l’information génétique dans les communautés d’Arthropodes
• Adaptation, dérive et dynamique intraspécifique de l’individu chimère

AXE 2 - Analyse fonctionnelle de la relation génotype/phénotype
• Formation du zygote et interaction avec les éléments symbiotiques
• Mécanismes et évolution des phénotypes étendus
• Epigénétique et environnement

AXE 3 - Symbiose : du fondamental à l’opérationnel
• Emergence de la pathogénie
• Wolbachia et lutte anti-vectorielle
• Mise en place de la lutte autocide chez Drosophila suzukii

Bernadette Cassel's insight:

 

→ Au-delà de l'organisme, l'holobionte | EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/p/4072752421/2016/12/13/au-dela-de-l-organisme-l-holobionte 13 December 2016, 00:31

 

→ 'holobionte' in EntomoScience | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=holobionte

 

(6 scoops)

 

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(Ré)écouter : Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations

(Ré)écouter : Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations | EntomoScience | Scoop.it
Marc-André Selosse nous emmène dans un univers invisible et pourtant essentiel à la vie, celui des microbes.

 

Le temps d'un bivouac

mardi 10 juillet 2018

par Daniel Fiévet

 

 

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Mouches, viol et voitures piégées… La sexualité, sujet scientifique sensible

Mouches, viol et voitures piégées… La sexualité, sujet scientifique sensible | EntomoScience | Scoop.it
Pourquoi la lecture biologique des comportements humains fait-elle autant polémique? Et d'autant plus quand elle s'approche des zones noires de notre sexualité? Peggy Sastre défend le travail de deux chercheurs de la biologie de l'évolution.
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Retranscription : Evolution et chimères, interview du Professeur Selosse pour Podcast Science - Strange Stuff And Funky Things

Retranscription : Evolution et chimères, interview du Professeur Selosse pour Podcast Science - Strange Stuff And Funky Things | EntomoScience | Scoop.it
Grâce au fantastique travail de Romain Domart et Johan Mazoyer, l'interview du Pr. Selosse est retranscrite et publiée simultanément ici et sur Podcast Science! Bonne lecture!
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Evolution et chimères, interview du Professeur Selosse pour Podcast Science

Evolution et chimères, interview du Professeur Selosse pour Podcast Science | EntomoScience | Scoop.it
Et voilà, l'émission annoncée la semaine dernière, l'interview du Pr. Selosse sur les chimères, est en ligne sur Podcast Science: Pour vous aider à suivre, voici tout d'abord les
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Un parasite manipulateur

Un parasite manipulateur | EntomoScience | Scoop.it
Entretien avec Frédéric Thomas, chercheur de l'UMR CNRS-IRD R165


Dans de nombreuses associations hôtes-parasites, les hôtes infectés présentent des différences de comportement ou de morphologie marquées, comparés aux individus sains.


Ces modifications du phénotype hôte sont souvent adaptatives pour le parasite, car elles augmentent la probabilité que ce dernier soit transmis d’un hôte à un autre, ou que ses stades infestants soient libérés dans un habitat favorable.


Pour cette raison, on parle de manipulation parasitaire. Les nématomorphes, ou gordiens, constituent un groupe de vers parasites d’environ 300 espèces largement réparties sur la planète. Au stade larvaire, les nématomorphes sont des parasites internes d’arthropodes terrestres comme des orthoptères (grillons, sauterelles).


Au stade adulte ils sont en revanche libres et aquatiques dans les ruisseaux et les rivières. Au terme de leur développement, ils atteignent une taille considérable par rapport à leur hôte et doivent alors impérativement rejoindre le milieu aquatique pour la reproduction.

Les chercheurs du groupe OPM ont montré que ces parasites manipulaient le comportement des insectes hôtes (au moins 9 espèces d’orthoptères) obligeant ces derniers à se «suicider» en se jetant à l’eau.


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La génétique hors norme des super-vecteurs africains du paludisme

La génétique hors norme des super-vecteurs africains du paludisme | EntomoScience | Scoop.it

La biologie de l’évolution révèle comment la formidable diversité génétique des moustiques africains, alliée à une capacité d’hybridation entre espèces, a favorisé leur rôle délétère dans la transmission du paludisme.

 

IRD le Mag', 17.12.2020

 

Introgression en bonus

En plus de la considérable variété de leur génome, Anopheles gambiae et Anopheles funestus disposent d’un vrai bonus : du matériel génétique venu d’autres espèces de leurs complexes respectifs.

 

 

L’étude a révélé que c’est un trait commun à ces espèces qui sont devenues des vecteurs majeurs du paludisme, et cela pourrait donc aussi expliquer leur particulière compétence en la matière : ils ont reçu et continuent potentiellement de recevoir des variants d’autres espèces qui ne sont, elles, pas nécessairement vectrices du paludisme chez l’Homme. « Cette introgression démultiplie encore les ressources génétiques à disposition des mécanismes de sélection pour s’adapter à des environnements très variés, estime le scientifique. Elle pourrait leur permettre de composer avec les changements des conditions environnementales, de s’accommoder aux évolutions du comportement humain, comme l’introduction de l’agriculture ou la sédentarisation des populations, voire de développer les résistances qu’on connait aux molécules insecticides utilisées dans la lutte anti-vectorielle. »

 

L’échange interspécifique de matériel génétique pose aussi des questions s’agissant de la nouvelle technique, très en vogue pour contrôler les vecteurs, de la stérilisation des populations naturelles par forçage génétique  (en anglais, gene drive). Restera-t-elle efficace si des variants issus d’espèces non-ciblées viennent compenser les modifications artificielles, et qu’en serait-il si les modifications s’échappaient à la faveur d’introgressions vers les espèces tierces de leur complexe?  « Il est donc indispensable d’étudier aussi les espèces de moustique considérées comme des vecteurs mineurs ou non-vectrices apparentées aux principaux vecteurs. Elles détiennent peut-être dans leur génome les armes qu’utiliseront demain les vecteurs majeurs du paludisme », conclut Michael Fontaine."

 

[Image] L'introgression, échange interspécifique de matériel génétique

 

Les anophèles vecteurs du paludisme reçoivent et transmettent du matériel génétique d'autres espèces de moustiques, vectrices ou non. Démultipliant leurs capacités d'adaptation, cette hybridation interspécifique favorise les résistances aux insecticides. Crédit : Sabrina Toscano - IRD

 

_____________________________

 
Rescoopé d'EntomoNews :
 
"L'évolution réticulée marque l’origine d’un vecteur majeur du paludisme" - De lemag.ird.fr - Aujourd'hui, 17:47
 
Bernadette Cassel's insight:
 
 
 
(6 scoops)
Bernadette Cassel's curator insight, December 24, 2020 11:47 AM

 

L'évolution réticulée, ou évolution du réseau, décrit l'origine d'une lignée par la fusion partielle de deux lignées ancêtres, conduisant à des relations mieux décrites par un réseau phylogénétique qu'un arbre bifurquant.  

Traduit de l'anglais - Wikipédia (anglais)

 

L'évolution réticulée (qui résulte de l'hybridation interspécifique) et la polyploïdie (qui résulte de la duplication du génome entier) sont aujourd'hui reconnues comme des processus majeurs de l'évolution des espèces, augmentant de façon significative la diversité à différents niveaux (moléculaire, phénotypique et spécifique) et l'adaptation.

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Mouches, viol et voitures piégées… La sexualité, sujet scientifique sensible

Mouches, viol et voitures piégées… La sexualité, sujet scientifique sensible | EntomoScience | Scoop.it
Pourquoi la lecture biologique des comportements humains fait-elle autant polémique ? Et d'autant plus quand elle s'approche des zones noires de notre sexualité ? Peggy Sastre défend le travail de deux chercheurs de la biologie de l'évolution.

 

Peggy Sastre — 22 avril 2017

 

Extrait :

 

 

Causes biologiques

 

Ses recherches [les recherches de Craig T. Palmer, voir au début de l'article] sur les bases biologiques de la coercition sexuelle lui font fatalement croiser la route de Randy Thornhill, un entomologiste travaillant sur le même sujet, mais sur des insectes –sa bébête totem est la mouche scorpion (Panorpa vulgaris). Dans cette espèce vivant sous nos latitudes, le mâle possède deux stratégies pour se reproduire: soit il séduit la femelle en lui offrant un «cadeau nuptial» (une boule de salive, un insecte mort), soit il la poursuit et la prend de force.

 

Détail croustillant comme seule la belle et douce nature qui fait toujours bien les choses en a le secret, les mâles sont dotés d'un organe spécifique pour la copulation forcée: une sorte de pince à l’extrémité de l’abdomen, ressemblant au dard d’un scorpion (d'où son nom), qui maintient la femelle en place, lui bloque les ailes et l’empêche de s’enfuir. Un organe qui, d'ailleurs, ne semble pas avoir d’autre utilité: si on le neutralise en le recouvrant de cire d’abeille, le mâle ne viole plus. En outre, si ce mode de copulation est fréquent, il ne s'agit pas pour autant du mode de reproduction privilégié des mouches scorpions.

 

Du côté des femelles, les panorpes préfèrent largement s’accoupler avec un mâle séducteur qu’avec un mâle violeur. La preuve, elle suivent spontanément un mâle doté d'un cadeau et restent indifférentes à ceux qui n’en ont pas. De même, la copulation consentie semble recueillir les faveurs des mâles, qui n'ont recours à la coercition que s’ils n’arrivent pas à trouver un cadeau. En effet, si un mâle est en train de poursuivre une femelle, s'apprête à faire usage de son dard pour arriver à ses fins et débusque, in extremis, un potentiel cadeau sur sa route, il «redevient» séducteur.

«Pourquoi les hommes violent-ils?»

N'étant pas totalement débiles, Thornhill et Palmer savent que des différences de taille distinguent les hommes des mouches. Et d'une, aucun homme (en l'état actuel de nos connaissances) n'a séduit de femme en lui offrant de la bave pétrifiée. De deux, les mâles de notre espèce ne sont pas dotés d'un organe réservé au viol. Reste que sur un plan très général, la sexualité humaine comme celle des mécoptères sont toutes deux le fruit de l'évolution. Il n'est donc pas insensé de chercher à expliquer le viol humain en ayant recours aux outils de la biologie évolutive."

(...)

 

[Image] Mouche-scorpion | GollyGforce via Flickr CC License by

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'sexualité' in EntomoScience
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=sexualit%C3%A9

 

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Évolution : Les lézards s'adaptent rapidement à la menace des fourmis de feu

Évolution : Les lézards s'adaptent rapidement à la menace des fourmis de feu | EntomoScience | Scoop.it

Lizards quickly adapt to threat from invasive fire ants, reversing geographical patterns of lizard traits

 

Eberly College of Science, 29.11.2018

 

via Recherche animale sur Twitter, 01.12.2018 :

 

"#Evolution #écosystème: des observations chez des #lézards de l'Est des USA montrent qu'ils peuvent revenir à des caractères adaptatifs antérieurs pour faire face aux #fourmis de feu, abandonnant le camouflage pour la course..."


https://twitter.com/recherche_anima/status/1068934020023619584

 

 

[Image] Red imported fire ants (Solenopsis invicta) were introduced through the port of Mobile, AL, USA, in the 1930s and have spread throughout the southeastern Unites States

Bernadette Cassel's curator insight, December 2, 2018 6:14 PM

 

via Recherche animale sur Twitter, 01.12.2018 :

 

"#Evolution #écosystème: des observations chez des #lézards de l'Est des USA montrent qu'ils peuvent revenir à des caractères adaptatifs antérieurs pour faire face aux #fourmis de feu, abandonnant le camouflage pour la course..."


https://twitter.com/recherche_anima/status/1068934020023619584

 

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Place aux microbes !

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Les plantes, les animaux, les humains en bonne santé baignent dans un monde microbien. C’est ce que va nous expliquer Marc-André Sélosse, professeur au Muséum d'histoire naturelle, auteur de "Jamais seul. Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations" (Actes [...]

 

 

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Ces parasites manipulateurs

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Au fil de l'évolution, certains parasites ont acquis des méthodes de transmission très étonnantes, jusqu'à parfois manipuler leurs hôtes de façon radicale.
 

Mathieu Vidard reçoit pour en parler :

  • Frédéric Thomas, directeur de recherche CNRS au laboratoire Maladies infectieuses et vecteurs
  • Sébastien Bohler, rédacteur en chef de Cerveau et psycho

 

via La Tête au Carré @LaTacfi. Twitter, 25.01.2017

https://twitter.com/LaTacfi/status/824236226224025604


"Aujourd'hui :
- À la Une : le GPS des fourmis, avec A. Wystrach (@CNRS)
- Dossier : les parasites manipulateurs, avec F. Thomas (CNRS) et @SeBohler. #LaTac"

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À la lumière de l’évolution

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Par Caroline Guignot. La Revue, 04.02.2015


« Au cours des siècles, comme beaucoup d’espèces, l’être humain s’est adapté à l’environnement afin de favoriser sa reproduction. Deux chercheurs français, Frédéric Thomas et Michel Raymond, décryptent les pathologies de notre temps à travers le prisme de la médecine darwinienne. »

[...]


La biologie évolutionniste peut-elle apporter de nouvelles pistes dans la lutte contre les maladies infectieuses ?


FT : On sait que la virulence d’un agent infectieux est une caractéristique sélectionnable : on peut la canaliser en influençant son pouvoir de transmission. Une bactérie qui se transmet par l’eau, par exemple, n’a pas besoin de l’homme pour contaminer d’autres personnes. Elle peut donc engendrer des symptômes très sévères. À l’inverse, si elle doit se transmettre de sujet en sujet, il faut qu’elle soit moins virulente pour avoir la possibilité de contaminer quelqu’un d’autre avant de tuer son hôte. Si on agit sur les voies de transmission, on peut donc faire varier la virulence de la maladie.

On pourrait donc imaginer une alternative aux traitements anti-infectieux contre les bactéries ou les virus ?


FT : Des approches pourraient en tout cas être développées en complément des traitements actuels, puisque l’évolution nous apprend qu’un traitement « anti » favorise presque toujours l’éclosion d’une résistance. La biologie évolutive nous porte à considérer tout le cycle de vie du pathogène dans son environnement afin de trouver les paramètres sur lesquels agir. Dans la lutte contre le paludisme, par exemple, on sait qu’il est illusoire d’espérer éradiquer tous les moustiques vecteurs du parasite. Les exterminer de façon aveugle favorise l’émergence de résistances. En revanche, si on trouve un insecticide capable d’agir après leur reproduction mais avant la transmission du parasite, le paludisme devrait disparaître.


[...]


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Êtes-vous contrôlé par un parasite ?

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Par Marie-Hélène Jacques. Agence Science-Presse. « Il fait nuit. Les grillons chantent à l’abri dans la végétation. Soudain, l’un d’eux avance d’un pas décidé jusqu’au bord d’une mare et, sans un regard d’adieu pour sa vie terrestre, s’élance dans l’eau. Lui qui ne sait même pas nager ! Ce n’est pas le chagrin qui le pousse à commettre ce geste irréparable, mais un astucieux passager clandestin. »


« En effet, quelques secondes après le grand saut, un ver de plusieurs dizaines de centimètres s’extrait de l’abdomen du grillon. Frédéric Thomas, chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS-IRD) à Montpellier, explique que ce ver parasite qui doit atteindre l’eau fait face à un obstacle de taille puisqu’il est à l’intérieur d’un insecte essentiellement terrestre. Il a donc orchestré cette scène afin de retrouver le milieu où il doit vivre son stade adulte et se reproduire. Sa progéniture pourra ensuite parasiter de la même façon les larves d’insectes aquatiques (voir l’illustration ci-contre). »


[...]


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