EntomoScience
66.3K views | +9 today
Follow
EntomoScience
Les insectes à la croisée des disciplines
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Rescooped by Bernadette Cassel from EntomoNews
Scoop.it!

« Pendant le relevé, on reste couché », car ça marche tout seul, finies les visites des pièges

«  Pendant le relevé, on reste couché », car ça marche tout seul, finies les visites des pièges | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Août


"Pour maîtriser proprement les ravageurs des plantes cultivées, il faut connaître leurs populations, de façon à n'intervenir qu'à bon escient. C'est un principe de la lutte intégrée.


Pour dénombrer les insectes, on emploie classiquement des pièges dont l'architecture, l'appât, le système de rétention, la fréquence de relevés et leur signification en termes de risque de dégât sont établis par des entomologistes à la suite d'essais bien contrôlés. Le cultivateur est contraint de visiter ses pièges, parfois disposés en un très vaste réseau, de nombreuses fois ; ceci représente un coût de main d’œuvre important, souvent rebutant.


Des chercheurs en agronomie et en défense des végétaux de Budapest (Hongrie) proposent un système automatique, destiné à la surveillance des vols de la Chrysomèle des racines du maïs Diabrotica virgifera virgifera (Col. Galéruciné). Les larves du ravageur croquent les racines, les imagos font de même aux inflorescences. Il s'est adapté aux rotations de cultures et on le combat principalement à coups d'insecticides injectés dans le sol ou en enrobage de semences.


Le piège en entonnoir renversé attire l'insecte par un panneau jaune et par un appât composé d'un analogue de la phéromone femelle de rapprochement des sexes. Les adultes capturés dans une bouteille à l'envers tombent dans un tube où il sont mesurés (pour assurer la sélectivité) et comptés au passage, un par un. En même temps, le système électronique, alimenté par un panneau solaire, note l'heure et les résultats sont envoyés à une centrale par Internet.


Le système « Zoolog KLP » a été mis à l'épreuve sur 2 sites, pendant 6 semaines. Le compteur s'est révélé d'accord avec le contenu du bocal à presque 96 %. L'appareillage a permis de caractériser un pic de vols en août et de révéler une courbe de captures journalière bimodale.


Cet appareillage devrait servir de modèle pour le piégeage automatique d'autres pestes."


Article source (gratuit , en anglais)

 

  • Insects | Free Full-Text | Automatic Field Detection of Western Corn Rootworm (Diabrotica virgifera virgifera; Coleoptera: Chrysomelidae) with a New Probe | HTML, 01.08.2020 https://www.mdpi.com/2075-4450/11/8/486/htm

 

Photo : piège automatique à Chrysomèle des racines du maïs. Clichés des auteurs

No comment yet.
Rescooped by Bernadette Cassel from EntomoNews
Scoop.it!

« Asticoter les mouches à la machine » : on leur fait mal mais de façon exactement reproductible

« Asticoter les mouches à la machine » : on leur fait mal mais de façon exactement reproductible | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Novembre

 
"À l’université (catholique) de Dallas (Texas, États-Unis), Drew Steneson, chercheur physiologiste en Mouche du vinaigre, et son collègue physicien Jacob Moldenhauer ont entrepris de mettre au point une machine capable de faire mal à des drosos. Ceci dans le but de mieux comprendre les mécanismes de la douleur chez l’Homme.


Pour infliger une « douleur » à une mouche, sans l’abîmer, une des pratiques consiste à appuyer dessus avec un fil de pêche (elle s’arrête, se roule par terre…). C’est aux thésards du labo qu’incombe ce travail (au sens originel du mot), qu’ils mettent des mois à maîtriser.


D’où l’idée de le faire exécuter par un appareil ad hoc et d’en confier la construction à la sophomore (2e année de fac) Julia Krause. Laquelle, avec un microcontrôleur Arduino et des pièces imprimées en 3D est presque parvenue en quelques mois à une machine fonctionnelle. Elle doit encore fabriquer une pièce introuvable.


À ceci près, les drosos du labo Steneson – et d’autres lieux de recherche – peuvent avoir la satisfaction d’être désormais tourmentées avec régularité, précision et reproductibilité."


D’après « Student develops machine to aid pain research in flies », par Natalie Villafranca. Lu le 6 novembre 2019 à http://udallasnews.com/

 

Photo : l’asticoteur de drosos. Cliché Patrick Goodman

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Cafard visqueux

Cafard visqueux | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Septembre

 

"Il suffit d’un magnétomètre atomique avec un système qui déplace régulièrement l’échantillon pour  mesurer, sans le léser, les champs magnétiques qui le parcourent et ce à la température ambiante. Et recevoir le prix Ignobel en biologie, un prix réservé à des recherches improbables et qui font sourire, tout en étant fort sérieuses.


Les entomologistes sont presque toujours les gagnants à ce défi mondial. Cette année, la récompense va à une équipe plurinationale qui a établi, grâce à l’outillage sus-mentionné, que la Blatte américaine Periplanta americana (Blatt. Blattidé) renferme des particules magnétiques qui se comportent différemment selon que l’insecte est vivant ou mort car, dans ce cas, son milieu intérieur est plus visqueux."


Article lauréat (gratuit, en anglais) 

 

 
Illustration : schéma extrait de l’article. images/cafard-magnétique.jpg


Le prix Ignobel de l’an dernier : Une mouche dans le verre.  

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

« Pour en finir avec les punaises... » : suivre scrupuleusement les règles administratives du shutdown

« Pour en finir avec les punaises... » : suivre scrupuleusement les règles administratives du shutdown | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019


"...et autres ravageurs. Il s’agit là d’insectes vivant en captivité, élevés par des chercheurs en entomologie agricole. Il suffit d’appliquer les règles états-uniennes du « shutdown » : non seulement cesser de payer les entomologistes dans les stations de recherche fédérales mais aussi leur interdire de mettre les pieds dans leurs labos. Pendant un mois au moins.


Résultat : les élevages ne sont plus entretenus, les souches ne sont plus repiquées. Tout crève.


Accessoirement, les données des manips en cours ne seront pas relevées, il est impossible de lire ses courriels, les déplacements sont annulés, le renouvellement des fournitures ne peut plus se faire faute de personnel administratif. Curieusement, le courant n’est pas coupé.


La règle n’est pas partout strictement appliquée.


Par exemple, Don Weber travaille sur le campus du département de l’Agriculture à Beltsville (Maryland). Il a la charge d’un grand élevage de Punaises diaboliques Halyomorpha halys (Hém. Pentatomidé), nourries de graines de tournesol et de haricots verts. Il vient, par permission spéciale, s’en occuper 3 jours chaque semaine, bénévolement.


Les employés du centre d’application de Peoria (Illinois) ont le droit d’arroser les plantes mais pas de relever les données. Ailleurs un employé de l’USDA, anonyme, confie se faufiler la nuit dans son labo pour maintenir ses souches de micro-organismes.


Des travaux interrompus, d’autres ruinés en dépit de ces actes de dévouement et d’insoumission. Que l’entomosphère applaudit.
Pour Don Werber, c’est son deuxième shutdown. À l’issue du premier, au bas d’un article, il avait précisé que les données d’octobre 2013 ont été enregistrées en violation des règles du shutdown."


D’après « As shutdown drags on, scientists scramble to keep insects, plants and microbes alive », par Julia Rosen, lu le 18 janvier 2019 à phys.org/news/


Photo : imago d’Halyomorpha halys mort. WMC

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Mélange des genres

Mélange des genres | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2017 : Septembre

 

"Le 14 septembre 2017 a eu lieu, à Harvard et dans la joie, la cérémonie de remise des prix IgNobel. Les lauréats se sont distingués, aux yeux du jury, par des travaux de recherche fortement improbables mais rigoureusement sérieux.


Le prix de biologie a récompensé, encore une fois, des entomologistes. Kazunori Yoshizawa, Rodrigo Ferreira, Yoshitaka Kamimura et Charles Lienhard (Japon, Brésil et Suisse) ont en effet  découvert un pénis féminin et un vagin masculin sur des psoques Prionoglarididés cavernicoles du genre Neotrogla.


Cette trouvaille fut en son temps – avril 2014 - signalée sur cette page, colonne À cliquer. L’article du Monde est toujours en ligne."


Article source (gratuit, en anglais) 

 

 

à (re)lire : l’Épingle saluant les Prix IgNobel de 2016 : Blanc et noir.

Bernadette Cassel's insight:

 Cet insecte chez qui la femelle a un pénis et le mâle, un vagin

No comment yet.
Rescooped by Bernadette Cassel from EntomoNews
Scoop.it!

« Non, plus ces noms ! », il faut les changer car ils sont racistes, homophobes, colonialistes, esclavagistes, malsonnants ou ambigus

« Non, plus ces noms ! », il faut les changer car ils sont racistes, homophobes, colonialistes, esclavagistes, malsonnants ou ambigus | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Août


"Pas mal de noms d'insectes doivent être changés, selon The College Fix, un site animé par des étudiants états-uniens. Ils sont en effet une offense à des colonisés et à des réprouvés, à des personnes non-blanches, rappellent l'esclavage… ou bien ont été attribués par un savant raciste, colonialiste, antiféministe.


Dans une liste de 60 animaux concernés, 3 insectes sont emblématiques. Ce sont, désignés par leur nom commun en anglais, slavemaker ant (fourmi esclavagiste), gypsy moth (phalène bohémienne = notre Bombyx disparate) et rape bug (entendre la punaise du viol  - et pas celle du colza - = notre Punaise potagère).


Curieusement, les assassin bugs (punaises Réduviidés) ne sont pas visés, sans doute que le meurtre est bien moins peccamineux que le viol.


Sont épinglés également le large faggot worm (grand ver pédé ou grand ver traîne-fagot ? = Eumeta crameri, Lép. Psychidé), le n**** (niger, nègre, Orsotriaena medus, Lép. Satyridé d'Extrême Orient). L'attribut « oriental » est insupportable et l'oriental cockroach (Blatte orientale) comme l'oriental rat flea (Puce orientale du rat) ainsi que l'oriental fruit moth (notre Tordeuse orientale du pêcher) font les frais de leur purge taxinomique.


Et ces fins entomologistes ne manquent pas de pointer aussi des erreurs grossières, insupportables. La pire ? La cow killer velvet ant (fourmi veloutée bovicide, Dasymutilla occidentalis, Hym. Mutillidé) n'est pas une fourmi et est bien incapable de tuer une vache.


Quant à Carl Linné, son nom ne devrait plus être donné aux Linean Games (jeux linnéens) car ce classificateur a défini des sous-espèces d'Homo sapiens, d'H.s. europaeus à H.s. monstrosus.


Les expurgeurs ne se sont pas attaqués au lexique francophone où pourtant ils auraient trouvé des cas gravissimes, à commencer par le Grand Nègre des bois Minois dryas (Lép. Nymphalidé) qui associe bois (...d'ébène) à Africain sub-saharien."


D'après « Scholars target ‘problematic’ common animal names: slavemaker ant, gypsy moth, rape bug and dozens more », lu le 3 août à www.thecollegefix.com/


Photo : Grand Nègre des bois. Cliché Siga

Rescooped by Bernadette Cassel from EntomoNews
Scoop.it!

« Rescapées du trou soviétique », un million d’ouvrières s’échappent et retrouvent leurs consœurs grâce à des entomologistes

« Rescapées du trou soviétique », un million d’ouvrières s’échappent et retrouvent leurs consœurs grâce à des entomologistes | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Novembre


"En 2016, une Épingle titrée « Au fond du trou soviétique » alertait sur les conditions à peine vivables d’un million d’ouvrières, emprisonnées dans un ancien silo à missile nucléaire en Pologne, sans rien à manger, sans espoir.

 

Après avoir extrait une poignée d’entre elles et vérifié qu’elles s’entendaient bien avec leurs sœurs de la colonie en surface (hydrocarbures cuticulaires reconnus), des entomologistes secourables et surtout curieux leur ont offert un chemin vers la liberté. Ils ont installé un poteau en bois entre le sol de la prison et le trou d’aération au milieu du plafond en béton que nos Fourmis rousses des bois ne pouvaient atteindre. À la suite de courageuses et surtout curieuses pionnières, toutes les ouvrières sont sorties et ont rejoint le nid en dôme de leur naissance.

 

En bas, les fourmis n’ont produit aucun couvain, l’effectif se maintenant par la chute d’individus de la surface. Si exceptionnellement elles ont pu se régaler d’une chauve-souris morte, leur ordinaire était fait des cadavres de leurs consœurs, ce qu’atteste l’examen des dépouilles entassées dans leur cimetière : toutes avaient l’abdomen troué.

 

On corrigera donc la dernière phrase de l’Épingle de 2016 – elles sont finalement toutes parvenues à la surface, grâce à un deus ex machina en forme d’entomologiste -, en saluant leur ténacité et leur faculté de survivre dans des conditions si terribles."


Article source (en anglais, gratuit) 

 

Photo : ouvrières de Formica polyctena, juste avant la pose du poteau. Cliché Wojciech Stephan

 

À (re)lire : Les insectes sociaux et leurs morts, par Alain Fraval. Insectes n° 194 (2019-3). En ligne ultérieurement.

 

NDLR : si le trou n’a pas été bouché, d’autres (ou certaines des mêmes ?) se feront prendre… À suivre.

Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Le grand remplacement ?

Le grand remplacement ? | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Mai


"Cet été, aux Pays-Bas, une centaine de dispositifs automatiques d’échantillonnage de l’entomofaune seront mis en place. La demande pour ces robots excède l’offre.


Chaque piège est constitué d’un panneau que scrute jour et nuit une caméra vidéo reliée à un ordinateur. Les insectes (volants) qui passent dans le champ de l’objectif sont déterminés et comptés, grâce à un logiciel perfectionné de reconnaissance (les Hollandais se disent les champions du monde en la matière) qui se réfère à une base participative de plusieurs millions d’images (Waarneming.nl).


Le dispositif est mis en œuvre par l’association Naturalis, avec le concours d’universitaires (université Radboud de Nimègue) et d’industriels. Il est prévu de l’étendre de façon à disposer de comptages continus sur un réseau serré de stations. De quoi documenter l’évolution (négative) des populations d’insectes.


On peut espérer qu’il restera autour de ces pièges automatiques quelques entomologistes en chair et en os, certes relativement beaucoup plus coûteux, pour interpréter les résultats."


D’après « Automatic insect identification for better grasp on biodiversity », par Eelke Jongejans. Lu le 24 mai 2019 à phys.org/news/

 

Photo : prototype du piège automatique. Cliché univ. Radboud

No comment yet.
Rescooped by Bernadette Cassel from EntomoNews
Scoop.it!

Comment les robots mange-mouches ont permis l’invention du smartphone fonctionnant à l’urine

Comment les robots mange-mouches ont permis l’invention du smartphone fonctionnant à l’urine | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Octobre


"Où en est-on avec les robots mange-mouches ? Les machines mobiles autonomes qui les utilisent comme carburant ont eu un avenir prometteur.


Déjà en 2005, des étudiants produisaient du courant à partir d’insectes domiciliaires (Épingle Pile à mouches). La veilleuse entomophage a brillé en 2009 (Les insectes éclairent le monde). Les premiers pas en « symbiose artificielle », à partir de 1998, s’étaient faits aux dépens de limaces, digérées dans des piles à combustible microbien.


En 2004 naquit au Bristol Robotic Laboratory (Royaume-Uni) Ecobot II, robot autonome (sans batteries) fonctionnant à partir d’éléments trouvables dans l’environnement, comme des carapaces de crevettes, des fruits pourris, des insectes – et de l’oxygène de l’air à la cathode de la pile. Ce premier « symbot » fonctionna 12 jours se nourrissant de 8 spécimens de Mouche domestique.


Lui succéda Ecobot III, présenté à la conférence Alife XII au Danemark en 2010. La machine prélève l’eau et la nourriture dans son environnement (un grand aquarium), digère grâce à 48 piles à combustible microbien agencées en couronne, produit assez de courant pour avancer (très très doucement) et, à la fin de chaque journée, défèque (grâce à une pompe péristaltique). Son estomac est dessiné de façon à traiter aussi bien une nourriture liquide (une soupe ou du jus de mouches) que solide (des mouches vivantes) ; il contient un agitateur chargé d’en homogénéiser le contenu. Il est surmonté d’un piège attractif lumineux et appâté à la phéromone. Il possède bien sûr un cerveau, chargé de contrôler la température (autour de 30°C) et la distribution de la nourriture dans les piles, et qui transmet des données sur le fonctionnement de la bête. Il a marché ainsi pendant plusieurs jours, arrivant au bout de son aquarium, sauf lorsqu’il a souffert de déshydratation.


Le projet Ecobot IV de la même équipe s’intéresse à la miniaturisation des piles et à l’amélioration de leurs électrodes. Leur dernière création : un smartphone alimenté à l’urine.
D’autres chercheurs, toujours dans le but de « digérer la pollution », mettent au point des sortes de patineurs, qui contrairement aux punaises Gerris, sont bactériophages, tels Row-Bot.


Ce domaine de recherche reste prometteur. Les mouches y auront participé un temps."


Photo : Ecobot III sur ses rails. Cliché I. Ieropoulos et al.

Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Mimer pour s'incruster

Mimer pour s'incruster | EntomoScience | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Les fourmis arboricoles du genre Cephalotes (Hym. Formicidés) sont connues pour deux « bizarreries » : le crâne en forme de couvercle rond des soldats qui obture les galeries abandonnées de xylophages dans lesquelles le nid est installé et, chez d’autres espèces, la capacité de planer pour redescendre des arbres et atterrir sur le tronc (voir Ça plane pour elles, Épingle de 2005).
Une troisième bizarrerie, très différente, vient d’être découverte. Observant les ouvrières de Crematogaster ampla dans la savane brésilienne, Scott Powell (université George Washington) a en effet remarqué des individus de Cephalotes circulant très discrètement – car ressemblant beaucoup aux fourmis environnantes - au milieu des Crematogaster ampla, sans être agressés et profitant des ressources. » 


« Au bout de 2 ans de travaux, il a établi que ce parasitisme social tenait à la faculté de Cephalotes specularis (nouvelle espèce) de singer les mouvements et les postures de son hôte et de se faire ainsi passer pour un élément de la colonie. À la précaution prise également de ne pas trop s’en approcher faute de quoi il serait démasqué par son odeur spécifique – qui elle n’est pas modifiée.
C’est le premier cas de mimétisme visuel connu chez les fourmis, et qui montre sans doute une étape de l’évolution vers un parasitisme social plus perfectionné. » 


D’après « New Ant Species Hides in Plain Sight Like a Spy », par Richard Farell. Lu le 1er octobre 2014 à news.discovery.com/


___________________________________________________________________

[Image]  “Mimicry and eavesdropping enable a new form of social parasitism in ants” - American Society of Naturalists
http://www.amnat.org/an/newpapers/OctPowell.html


« A worker of the mirror turtle ant, Cephalotes specularis, returning home to a nest entrance guarded by the armored head of a soldier. While the unique mimicry of the workers allows them to operate undetected in the host colony’s foraging network, soldiers are critical for defending the parasite's nesting cavities within the host’s territory.
(Credit: Scott Powell) » 

    

No comment yet.