CCM Benchmark, leader français des médias en ligne avec ses sites et forums thématiques ("Comment ça marche", "Journal des Femmes", "Copains d'Avant"...). Paris - Le Figaro, le doyen des quotidiens français, est devenu le champion du "big data", ces données des internautes qui intéressent tant les marques, en croisant les profils des lecteurs des sites du Figaro et de ceux de sa filiale CCM Benchmark.
CCM Benchmark est le leader français des médias en ligne avec ses sites et forums thématiques ("Comment ça marche", "Journal des Femmes", "Copains d'Avant"...) mais aussi expert de l'analyse des données. Les équipes "data" du Figaro et de CCM, désormais regroupées, peuvent ainsi personnaliser les mails publicitaires. Résultat, "les offres de spectacles" d'un site comme Ticketac (billetterie) "sont dix fois plus lues", assure Pascal Pouquet, codirecteur de CCM avec Jean-François Pillou.
Lorsque l'on sait que le groupe Figaro envoie à ses lecteurs environ 15 millions d'e-mails promotionnels par jour, on comprend mieux la gourmandise de ses clients pour l'expertise développée au sein du Figaro pour le big data.
Sans ciblage de l'audience, une moitié de l'investissement publicitaire est perdu. A ce titre, le groupe le Figaro offre des garanties.
Mais qu'en est-il du respect de la vie privée? C'est aux internautes eux-mêmes de se poser la question puisqu'ils sont bien souvent les premiers à laisser volontairement des informations personnelles un peu partout. Certains apprécient l'utilisation qui en est faite, préférant voir surgir des publicités qui les concernent directement plutôt que d'autres qui polluent leur écran pour rien. D'autres sont réfractaires.
Quoi qi'il en soit, dans un contexte de baisse des ventes en kiosque et des abonnements payants, la monétisation des datas à des fins publicitaires est pour l'heure la seule porte de sortie de la crise pour des entreprises de presse en situation de plus en plus difficile.
Mais avant de récolter ces fruits-là, encore faut-il faire les investissements nécessaires. Et, faute de moyens, tous les groupes de presse, en France, sont loin d'avoir d'être aussi avancés que le groupe Le Figaro en la matière.
Investir ou mourir, je crains que, entre ces deux solutions, ils n'aient plus guère de choix. Et pour cause, le prix de la pub sur internet est beaucoup plus bas que sur le print... sauf dans les médias qui, comme Le Figaro, peuvent garantir à leurs clients que les messages publicitaires touchent des prospects parfaitement ciblés et intéressés par les produits promus.