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L’exploitation des ressources trophiques par les hyménoptères parasitoïdes dans les agroécosystèmes - Université Angers

L’exploitation des ressources trophiques par les hyménoptères parasitoïdes dans les agroécosystèmes - Université Angers | Insect Archive | Scoop.it
Les hyménoptères parasitoïdes constituent un groupe d’insectes dont la survie et le succès reproducteur dépendent fortement de leur capacité à découvrir et à exploiter des ressources discrètes et dispersées dans l’environnement.

 
Soutenance HDR* de Monsieur Bruno JALOUX
Le 22 novembre 2022 de 13:30 à 17:30
Institut Agro Rennes-Angers | Département Écologie | ANGERS

Sujet : L’exploitation des ressources trophiques par les hyménoptères parasitoïdes dans les agroécosystèmes

Directrice de Recherche : Madame Sylvia ANTON

 

"Ces ressources sont principalement des hôtes qui leur sont indispensables pour pondre et des sources de nourriture sucrée qui leur permettent d’acquérir des nutriments et de l’énergie alloués au maintien des fonctions vitales, au vol, et à la maturation de nouveaux œufs.

 

Ces organismes ont développé des capacités sensorielles et des stratégies comportementales et physiologiques très évoluées pour optimiser la découverte et l’exploitation de ces ressources. Ils présentent également un intérêt appliqué en tant qu’ennemis naturels des insectes ravageurs des cultures.

 

La disponibilité des ressources et la capacité des parasitoïdes à les exploiter efficacement impactent la régulation des populations de ravageurs. Dans les agroécosystèmes intensifs, les ressources trophiques comme le nectar ou les hôtes alternatifs sont souvent limitantes et très ségrégées dans l’espace et le temps, ce qui limite le service de régulation fourni par ces ennemis naturels. La meilleure compréhension des stratégies d’exploitation, des modalités sensorielles, des paramètres environnementaux et physiologiques déterminant le comportement d’approvisionnement et de parasitisme des parasitoïdes pourrait permettre de concevoir des systèmes agroécologiques plus favorables à ces organismes, plus résilients et moins dépendants des intrants.

 

Cependant, l’étude des mouvements et de l’exploitation des ressources par ces insectes minuscules directement au champ pose des problèmes méthodologiques importants rendant nécessaire le développement de techniques innovantes adaptées. J’ai développé depuis mon doctorat des recherches sur ces stratégies comportementales d’exploitation, qui ont permis de mettre en évidence la sophistication des stratégies développées, de mieux comprendre les mécanismes en jeu, d’évaluer les bénéfices pour les individus et l’impact sur le service de régulation des ravageurs.

 

Dans un premier système biologique, j’ai montré qu’en situation de compétition, le marquage et la discrimination des hôtes parasités permet d’optimiser la distribution des pontes. Ce système de communication peut cependant être exploité par des espèces concurrentes pour développer une stratégie kleptoparasite, qui génère des interférences et limite le contrôle des populations de ravageurs lorsque ces espèces coexistent. La régulation hormonale de l’ovogénèse, associée à la résorption des œufs et au nourrissage sur l’hôte permet une adaptation à des fluctuations de la disponibilité en hôte.

 

Sur un second système biologique, mes travaux montrent que la recherche séquentielle de nectar et d’hôte va aboutir à une concentration des parasitoïdes sur les interfaces des milieux proposant simultanément ces ressources, avec pour conséquences un faible contrôle des ravageurs au centre des parcelles cultivées. Des aménagements extraparcellaires comme des bordures de végétation spontanée ou de nouvelles organisations intra parcellaires comme des associations de culture peuvent permettre de limiter ce phénomène, mais nécessitent d’adapter leur composition et leur arrangement spatial.

 

Ces résultats et les développements méthodologiques réalisés seront mobilisés dans de futures études pour déterminer les ressources réellement limitantes dans les agroécosystèmes, expliquer les cas rapportés d’absence d‘effet de l’apport de nourriture sur le contrôle biologique et combiner des mécanismes et des approches pour concevoir des systèmes de culture favorisant le contrôle biologique."

 

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* Habilitation à Diriger des Recherches (NDÉ)

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Soutenance de thèse de Samantha BAILEY. | Université d'Orléans

Soutenance de thèse de Samantha BAILEY. | Université d'Orléans | Insect Archive | Scoop.it
Les lisières forestières et la structuration des assemblages d’abeilles sauvages dans les paysages agricoles http://t.co/IZ2d3nCYaB
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Mémoires de fin d'études : Gestion agroécologique des pucerons en culture de melon

Mémoires de fin d'études : Gestion agroécologique des pucerons en culture de melon | Insect Archive | Scoop.it
Le puceron est particulièrement problématique en culture de melon puisqu'il induit des dégâts directs importants. Il est, par ailleurs, le vecteur privilégié des principaux virus de cette culture et peut donc indirectement engendrer des épidémies virales considérables.

 

Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance - DUMAS

Auteur : Thomas Costes (2013)

 

"La lutte chimique montre ses limites et les actuelles méthodes alternatives sont encore trop peu efficaces, en particulier au champ. Pour réduire la pression en pucerons tout en diminuant l'utilisation de produits de synthèse, la diversification des agrosystèmes est un axe de travail majeur. Elle vise à favoriser des mécanismes naturels d'interactions biotiques bénéfiques à la culture, convertibles en outils de régulation des populations de pucerons.

 

Dans ce contexte, cette étude s'intéresse en particulier à l'écologie chimique par le biais de plantes répulsives, et au principe de lutte biologique par conservation via l'aménagement de bandes enherbées et fleuries. Elle vise à caractériser onze espèces végétales vis-à-vis de trois espèces de pucerons et des quatre principaux virus du melon. Elle se concentre ainsi sur la détection de potentielles plantes de service aux propriétés répulsives, et évalue d'éventuels effets non-intentionnels qu'elles pourraient provoquer en culture de melon. La combinaison de ces résultats permet de présélectionner certaines plantes candidates pour une utilisation en lutte par les volatils, et/ou pour une implantation dans des bordures végétalisées, et d'en déconseiller certaines."

 

  • Thomas Costes. Vers la sélection de plantes de service pour une gestion agroécologique des pucerons en culture de melon. Sciences agricoles. 2013. ⟨dumas-00912366⟩

 

[Aphis craccivora / Aphis gossypii]


Via Agrodoc Ouest
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