Insect Archive
58.2K views | +1 today
Follow
Insect Archive
Enseignement - Documentation - Ressources en ligne - Histoire - Billets, récits, analyses...
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Mary Anning, paléontologue (1799-1847) – Femmes savantes, femmes de science

Mary Anning, paléontologue (1799-1847) – Femmes savantes, femmes de science | Insect Archive | Scoop.it
Mary Anning découvrit à 12 ans le premier fossile connu d’un Ichtyosaure long de 9m, sur la côte de Lyme Regis dans le sud de l’Angleterre. Cette pionnière de la paléontologie découvrira également le premier squelette d’un Plésiosaure, ainsi que du premier Ptérosaure anglais.

 

Par Philippe Baraduc

[Page consultée le 07.09.2022]

Le poisson lézard

En 1811, Mary et son frère Joseph découvrirent le premier fossile complet d’un Ichtyosaure, un reptile marin âgé de 200 millions d’années qui ressemble à un dauphin avec un long nez pointu.

Cet hiver-là, Joseph tomba sur un crâne de 120 cm de long. Les enfants crurent tout d’abord que c’était la tête d’un crocodile mais l’œil était trop gros, de la taille d’un beignet. Quelques mois plus tard, Mary découvrit le reste du squelette après une forte tempête au même endroit. Henry Hoste Henley l’acheta et le revendit au célèbre collectionneur londonien William Bullock.

 

Cette importante découverte fut publiée dans Philosophical Transactions of the Royal Society en 1814 par Sir Everard Home qui fournit une description et un dessin du fossile qui n’a pas encore de nom. C’est le conservateur du British Museum Charles Konig qui lui donna le nom Ichtyosaurus ou poisson lézard quand il en fit l’acquisition.

Thomas Birch

La découverte de Mary était l’aboutissement d’un long apprentissage auprès de son père. Toute la famille Anning participait à la chasse aux fossiles le long des plages au pied des falaises pour les revendre aux touristes. Quand leur père Richard décéda de la tuberculose en 1810, les Anning se retrouvèrent sans ressources et endettés. La chasse aux fossiles devint alors un travail à temps complet pour Mary et Joseph.

 

Mary avait l’œil et la technique pour extraire des fossiles recherchés. Ses talents étaient très appréciés des collectionneurs dont Thomas Birch qui lui en achetait régulièrement. L’année 1820 ayant été fort mauvaise pour les Anning, Birch décida de leur venir en aide. Il mit aux enchères sa propre collection de fossiles « au bénéfice de cette pauvre femme et de son fils et de sa fille de Lyme, qui ont trouvé la plupart des plus belles pièces qui ont été soumises à l’investigation scientifique… Je ne retrouverai jamais ce dont je vais me séparer, mais en le faisant j’ai la satisfaction de savoir que l’argent sera bien dépensé ».

 

Cette vente rapporta 400£ à son propriétaire et permit de mettre à l’abri du besoin la famille Anning.

Le Plésiosaure

Mary put se consacrer pleinement à des recherches plus conséquentes et découvrit ainsi un squelette presque entier de Plésiosaure en 1821, une découverte qui confirmait les descriptions faites par le paléontologue britannique William Conybeare à partir de fragments qu’il avait découverts. Ce fossile, acheté par le duc de Buckingham, fut mis à la disposition des membres de la Société Géologique de Londres afin qu’il soit décrit et dessiné. Deux ans plus tard, Mary découvrit un deuxième squelette de Plésiosaure."

(...)

 

 

Hommages

"Des membres de la Société Géologique décidèrent de lui rendre hommage. Ils firent ériger un vitrail à sa mémoire dans l’église St Michael de Lyme Regis avec l’inscription suivante : « Ce vitrail est dédié à la mémoire de Mary Anning, membre de cette paroisse, décédée le 9 mars 1847, et érigé par le vicaire et des membres de la Société Géologique de Londres pour commémorer son apport et sa pertinence dans l’avancement de la géologie, sa générosité et sa vie intègre. »

 

Henry De la Beche, président de la Société Géologique, rédigea un éloge qu’il lut à une réunion de la société. Cet éloge fut inscrit dans le rapport de la réunion, un honneur réservé jusque-là à ses membres, uniquement des hommes jusqu’en 1904.

 

Des espèces fossiles, dont le crustacé Ostracod Cytherelloidea anningi, le reptile thérapside Anningia, et le mollusque bivalve Anningella, portent ces noms en son honneur."

(...)

 

----------

NDÉ

Dans la littérature scientifique :

 

 

 

"… Two fish (Acrodus anningiae and Belenostomus anningiae), an ostracod (Cytherelloidea anningi), and the genera Anningia and Anningella hardly repay the debt owed to the woman..."

 

[Image] Capture d'écran

https://www.researchgate.net/profile/Adrian-Burton-2/publication/262093783_The_ichthyosaur_in_the_room/links/5727484408aef9c00b8b423f/The-ichthyosaur-in-the-room.pdf

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Arbre phylogénétique des Insectes

Arbre phylogénétique des Insectes | Insect Archive | Scoop.it

"C'est une immense étude pluridisciplinaire d'une ampleur peu commune qui unit une centaine de biologistes moléculaires, bio-informaticiens, statisticiens, généticiens et paléontologues  un travail considérable qui a permis la réalisation de cet arbre. 37 fossiles, complets uniquement, ont été étudiés. L'ADN de 103 espèces appartenant à tous les groupes connus a été analysé, et 1478 gènes codants pour une protéine selon les espèces ont été traqués dans les génomes de 12 espèces de référence représentant les familles les plus importantes : l'accumulation des différences d'une lignée à l'autre permettant d'évaluer leur lien de parenté."


[...]


B. Misof et al., “ Phylogenomics resolves the timing and pattern of insect evolution,” Science, 346:763-67, 2014.


[Image] http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/2159033103.jpg



Bernadette Cassel's insight:


SUR ENTOMONEWS


→  Des nouvelles des insectes : Les insectes sur leur arbre...

No comment yet.
Rescooped by Bernadette Cassel from EntomoNews
Scoop.it!

Dans ces gisements exceptionnels, de fabuleux fossiles

Dans ces gisements exceptionnels, de fabuleux fossiles… | Insect Archive | Scoop.it

"Connaissez-vous les Lagerstätten ? Ils sont la providence du paléontologue. Car quelle que soit l’époque considérée, les archives paléontologiques sont incomplètes et livrent le plus souvent, une information fragmentaire sur la biodiversité et les systèmes biologiques anciens. Pourtant, certains gisements à préservation exceptionnelle – aussi appelés Konservat-Fossil-Lagerstätten ou plus simplement Lagerstätten – constituent une exception précieuse en paléontologie."

 

Par Sylvain Charbonnier, 09.07.2018

 

"Souvent qualifiés « d’instantanés à haute résolution », ces gisements sont une source d’information privilégiée et inégalée sur la biodiversité du passé. Ils sont réputés pour leurs fossiles particulièrement bien préservés grâce à la réunion de conditions taphonomiques exceptionnelles : enfouissement rapide, sédiment très fin, anoxie (manque de dioxygène) et intervention microbienne. Ils permettent non seulement de reconstituer avec précision l’anatomie et le fonctionnement des organismes mais aussi de comprendre l’organisation des paléoécosystèmes (interactions biologiques, réseaux trophiques). La qualité de préservation des organismes conservés dans les gisements de type Lagerstätte autorise des comparaisons très précises avec les faunes actuelles. Ces gisements fournissent donc des informations capitales pour reconstituer les relations phylogénétiques au sein des groupes biologiques.

 

Cinquante gisements à conservation exceptionnelle

Il existe une cinquantaine de gisements à conservation exceptionnelle dans le monde. Cette liste évolue très peu malgré la mode actuelle d’associer le mot Lagerstätte à tous les gisements paléontologiques présentant quelques fossiles sortant de l’ordinaire.

Le plus ancien Lagerstätte est probablement celui d’Ediacara (Australie ; moins 600 millions d’années) où l’on a trouvé parmi les premiers organismes multicellulaires complexes connus. Ces organismes énigmatiques ont été reconnus un peu partout sur Terre et sont morphologiquement distincts des formes de vie ultérieures. Du fait des difficultés pour établir des relations entre ces organismes, certains paléontologues ont suggéré qu’ils pourraient représenter une forme de vie éteinte ne ressemblant à aucun organisme vivant, une sorte d’expérience manquée de la vie multicellulaire.

Viennent ensuite les célèbres gisements liés à l’explosion cambrienne de la vie, à savoir les Schistes de Burgess (Canada, -505 Ma) et la fabuleuse faune de Chengjiang (Chine, -520 Ma) qui est la plus ancienne. La liste des Lagerstätten s’étoffe ensuite dans l’ensemble des temps fossilifères pour atteindre une cinquantaine d’occurrences.

 

Toutes les périodes géologiques possèdent des Lagerstätten plus ou moins célèbres en domaine continental et en milieu marin. Par exemple, à la fin du Paléozoïque, deux Lagerstätten (Carbonifère supérieur, -300 Ma) sont très connus pour leurs concrétions de carbonates de fer qui renferment des animaux et des plantes préservés en volume ; il s’agit de Mazon Creek aux États-Unis et de Montceau-les-Mines en France.

 

Au Jurassique, plusieurs Lagerstätten majeurs sont mondialement connus comme ceux d’Holzmaden (Allemagne, Jurassique inférieur), de La Voulte-sur-Rhône (France, Jurassique moyen) et de Solnhofen (Allemagne, Jurassique supérieur). Au Cénozoïque, il est possible de citer le Lagerstätte du Monte Bolca en Italie (Lutétien, -45 Ma), célèbre pour ces magnifiques poissons fossiles préservés en connexion anatomique. Ces gisements restent toutefois ponctuels et sont loin de livrer une image complète et globale de la vie marine au cours des temps géologiques. Ils se sont peu à peu constitués dans des environnements particuliers et ne reflètent pas la diversité des milieux marins existant à cette époque et colonisés par les organismes."

(...)

 

[Image] Plante préservée dans un nodule de Montceau-les-Mines (Carbonifère supérieur, -300 Ma), France. Sylvain Charbonnier, CC BY

 

Bernadette Cassel's curator insight, July 14, 2018 4:31 AM

 

'Lagerstätte' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/t/entomonews/?&tag=Lagerst%C3%A4tte

 

(3 scoops)

 

Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

L'ambre crétacé des Charentes : Des découvertes récentes

L'ambre crétacé des Charentes : Des découvertes récentes | Insect Archive | Scoop.it


Ce n’est que très récemment que le contenu paléontologique de l’ambre charentais a été étudié.


[...]


Néanmoins, l’un d’entre eux s’est avéré être le plus prolifique et de loin – il s’agit de la carrière d’Archingeay-les-Nouillers : au total, plus de 100 kilos d’ambre ont été collecté dans cette carrière contre 15 kilos dans la totalité des autres gisements locaux (Néraudeau & Perrichot, 2009).


[...]


Les gisements d'ambre charentais   deviennent ainsi rapidement parmi les plus anciens et les plus riches en ambre fossilifère au monde : fourmis primitives (Nel et al 2004, Perrichot et al., 2008) ; punaises, (Perrichot et al.) ; Grillon-taupe (Perrichot et al.) ; pseudoscorpions (Arachnida) (Judson et Vršansky) ; blattes (Blattaria) (Judson et Vršansky) ; centipède geophilomorphe (Chilopoda) (Edgecombe et al.) ; acariens (Tanaupodidae) (Acari), (Judson & Mąkol) ; une nouvelle espèce de fulgoromorphes, (Neazoniidae) (Hemiptera) (Szwedo) ; araignées (Mecysmaucheniidae) (Araneae), (Saupe & Selden) ; charançons (Belidae) (Coleoptera), (Soriano) ; psoque (Psocodea) (Azar et al.) ; nymphes de perce-oreilles (Dermaptera), (Engel) ; guèpe diapriidee (Hymenoptera) (Lak & Nel); blattes (Vršansky) ; mais aussi des  vers, des mouches, des crustacés, des plumes de dinosaure… Y sont identifiés !


No comment yet.