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Du 2 au 29 février, dans toute la France, de nombreuses associations et collectivités, proposent à un large public de (re)découvrir l’importance des zones humides à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides ! OFB 25.01.2024 La France championne de la JMZH Sous l’impulsion d’une coordination nationale menée par l’association Ramsar France et appuyée par de nombreux réseaux d’acteurs, un programme de plus de 600 animations - sorties nature, conférences, projections de films, activités culturelles, … - est organisé partout en France. Cela représente chaque année plus de la moitié des activités recensées dans le monde à l’occasion de la JMZH ! [Image] Ciné-conf : l'appel des libellules | J'agis pour la nature https://www.jagispourlanature.org/activite/cine-conf-lappel-des-libellules L'activité se déroule le 08 février 2024 de 19h30 à 21h30 sur la ville de Grigny (69).
Jeudi 2 février à 19h, une ciné-conférence ouverte à tous se déroulera au Scénacle à Besançon.
A l’occasion de la Journée mondiale du Climat, le 8 décembre, le Comité français de l’UICN rappelle que la nature est une alliée puissante face au changement climatique et soutient la mise en place de Solutions fondées sur la Nature. Le lien climat et biodiversité n’a jamais été aussi fort. Les actions de protection, de gestion durable et de restauration des écosystèmes sont des solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique. Ce sont les Solutions fondées sur la Nature. C’est en effet en préservant et en restaurant nos milieux naturels que nous continuerons à capter et stocker le carbone de la planète et contribuerons à réduire l’impact des risques naturels tels que les inondations, les submersions marines, les avalanches ou l’érosion côtière. Protégeons davantage nos zones humides, nos mers et littoraux, nos forêts, nos mangroves et nos récifs coralliens ! C’est aussi en créant des espaces verts en ville que nous atténuerons l’effet des canicules qui permettent de refroidir l’air tout en captant les polluants et offrant des zones d’ombrage. Solutions fondées sur la nature : les actions du Comité français de l’UICN Depuis la COP21, le Comité français de l’UICN soutient l’importance des SfN. Il s’appuie sur son réseau pour intégrer les SfN dans les stratégies de lutte contre les changements climatiques. Le Plan Climat, le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique et le Plan Biodiversité promeuvent aujourd’hui l’utilisation des Solutions fondées sur la Nature. Le Comité français de l’UICN accompagne également leur mise en œuvre auprès des acteurs. Il produit des publications avec des exemples concrets et intervient dans de nombreux colloques pour faire connaître les bénéfices des SfN afin de faciliter leur appropriation. Plus d’informations – Le communiqué de presse complet – Les Solutions fondées sur la Nature (publications, recommandations, etc.) – Le programme “Ecosystèmes” du Comité français de l’UICN
Pour concevoir et organiser ce colloque, l’AHPNE s’est associé avec ses partenaires habituels, les archives nationales et le comité d’histoire du ministère de la Transition écologique et solidaire auxquels se sont joints, l’agence française de la biodiversité, le comité français de l’UICN, la fondation François Sommer, le groupe d’histoire des zones humides, l’université de Caen-Normandie, l’université Paris Lumière, la société française du droit de l’environnement, la société italienne d’histoire de la faune et la société nationale de protection de la nature. Poursuivant l’exploration et l’étude de l’histoire de la protection de la nature et de l’environnement, il s’agit d’interroger cette histoire déjà longue et de la mettre en partage avec les acteurs de la protection de la nature du temps présent. [Histoire de la protection de la nature et de l’environnement]
Après avoir été maltraité pendant plus de 40 ans, le marais de Chizé conservait encore quelques atouts : une roselière, un réseau de canaux, une biodiversité encore existante. C’est ce qui a motivé l’Apieee et la commune de Chizé à mettre en œuvre sa renaturation. Les zones humides à la rescousse Publié le 27.02.2019 "... Pour quelques enfants du club nature qui étaient présents, ce fut aussi l’occasion de rencontrer des coccinelles, un triton, des fourmis, des escargots à foison, des oiseaux, une bergeronnette des ruisseaux, de constater la présence de pontes de grenouilles dans les mares et du soleil à gogo… Un deuxième chantier de printemps est prévu samedi 9 mars au marais de Chizé."
De nombreuses manifestations, en France et en outre-mer, vous feront découvrir ces territoires hors du commun que sont les milieux humides. Ce programme présente un large panel d’animations -découvertes "nature", expositions, ateliers, spectacles, séminaires, colloques...
Depuis 2007, le PLVG (Pays de Lourdes et des vallées des Gaves) s'occupe de la gestion du site Natura 2000 «Tourbière et lac de Lourdes». Le 21e comité de suivi du site Natura 2000 «Tourbière et lac de Lourdes» s'est tenu Par Kévin Sanchez, 07.01.2019 Un papillon menacé Le Fadet des laîches est considéré comme «quasi menacé» dans la liste rouge des papillons de jour de France métropolitaine. Ce petit papillon marron foncé est principalement présent en Europe centrale (France, Pologne, Italie). Il est observable avant le début de l'été (de fin mai à fin juillet) dans les marécages. Pour son habitat, il privilégie les plantes graminées associées aux zones humides de faible altitude comme les complexes forestiers. Ce papillon semble ne pas être en mesure de se déplacer sur de longues distances puisqu'il est souvent observé proche de son lieu d'habitat. [Image] Le Fadet des Laîches Coenonympha oedippus (Fabricius, 1787) Code Natura 2000 : 1071 http://valleesdesgaves.n2000.fr/sites/valleesdesgaves.n2000.fr/files/documents/page/936-1071.pdf
L'été 2017 restera dans les mémoires pour l'invasion de moustiques tigres ayant sévi dans l'agglomération toulousaine. L'épisode devant se répéter, la ville de Blagnac, près de Toulouse, a décidé de passer à l'attaque. Avec l'aide notamment des chauve-souris. Par Marie Martin, 21.04.2018 "... Il s'agit de s'appuyer sur la chauve-souris, le principal prédateur du moustique. Une réputation tout sauf exagérée puisque la chauve-souris est capable d'ingurgiter entre 20 et 30 000 moustique par nuit !
Inutile d'expliquer plus avant la nécessité de les bichonner et de les convaincre de prendre leurs quartiers d'été dans nos jardins. Les écoles ont fabriqué des nichoirs qui sont peu à peu installés dans les jardins publics et à proximité des établissements.
Comme cet hébergement de circonstance ne suffira sans doute pas, la ville de Blagnac envisage également de s'attaquer aux larves du moustique. Un produit écologique antilarvaire (qui ne présente pas de risque pour la santé) va être pulvérisé sur tous les points d’eau et zones humides de la ville.
Troisième point et non des moindres : l'implication de tous les habitants. Car contrairement aux idées reçues, le moustique-tigre ne vient pas de la Garonne mais prolifère dans les jardins grâce notamment aux eaux stagnantes. Ce sont donc ces dernières qu'il faut impérativement éradiquer si l'on veut passer un été plus tranquille..."
Les libellules de France sont en grave danger : voici pourquoi il est primordial de les préserver La disparition des zones humides en France menace directement plusieurs espèces de libellules. Un constat particulièrement alarmant quand on connait leur rôle primordial dans l’écosystème, qui doit nous faire prendre conscience de l’absolue nécessité de les préserver.
Par Yann Contegat, le 28 décembre 2017
Qui ne connaît pas « Maya », la gentille abeille du dessin animé ? Auprès du grand public, l’abeille est dotée d’un fort potentiel de sympathie. En témoigne aujourd’hui l’engouement pour l’installation de ruches, porté par une image « verte ». Mais « l’enfer est pavé de bonnes intentions », ces actions sont-elles-vraiment favorables à la biodiversité ? Ou est-ce du greenwashing ? (abonnés)
Les 1 073 hectares de tourbières et de canaux ont reçu un prestigieux label international qui couronne les zones humides les plus remarquables du monde. [Image] Sacy-le-Grand. Les marais abritent notamment deux espèces menacées au niveau international : l’araignée Dolomedes plantarius et le campagnol amphibie. LP/A.D.
Tous les ans, la Fête des mares propose de nombreux événements sur l’ensemble du territoire national afin d’aborder la complexité de l’écosystème « mare », de faire découvrir la richesse faunistique et floristique de ces milieux, de transmettre les pratiques de bonne gestion et les initiatives mises en place pour préserver ces milieux. Ainsi, la première semaine de juin, la Fête des mares propose partout en France des sorties nature, des expositions, des conférences, des chantiers, des journées techniques, des inventaires, etc. La Fête des mares est coordonnée par la SNPN avec l’aide technique du Pôle-relais « mares, zones humides intérieures et vallées alluviales ».
Plusieurs rendez-vous sont proposés prochainement dans le département pour partir à la découverte de ces écosystèmes essentiels à notre environnement.
La Journée mondiale des zones humides sera déclinée en Lot-et-Garonne via plusieurs animations, du 28janvier au 28février, pilotées par le Conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine.
Le sujet n'est pas futile, loin de là. Marais, tourbières, prairies humides, lagunes : entre terre et eau, les milieux humides présentent de multiples facettes et se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle. Ils abritent en effet de nombreuses espèces végétales et animales. (...) Le Petit Bleu d'Agen, 20.01.2017
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Chaque année, le 2 février, nous célébrons la Journée mondiale des zones humides (JMZH) pour sensibiliser le public a l’importance des zones humides pour l’homme et notre planète. La JMZH est aussi une occasion pour commémorer la signature de la Convention de Ramsar sur les zones humides dans la ville iranienne de Ramsar.
Via DocBiodiv
La journée mondiale des zones humides est célébrée chaque année le 2 février, date anniversaire de la signature en 1971 de la convention internationale sur les zones humides dans la ville iranienne de Ramsar. Office français de la biodiversité Du 30 janvier au 28 février, de nombreuses animations seront proposées partout en France par plus de 300 structures organisatrices. ____________ Autres liens :
La journée mondiale des zones humides (JMZH) aura lieu le 2 février 2020. Pour cette nouvelle édition, le thème retenu est “zones humides et biodiversité”. Il représente une occasion unique de mettre en avant la richesse des milieux humides, l’importance et l’état de leur biodiversité; ainsi que de promouvoir des actions pour stopper le déclin observé des nombreuses espèces qui y vivent. → Lancement national le 31 janvier à Saint-Omer (Pas-de-Calais) → du 1er au 29 février 2020, de nombreuses activités dans le monde entier feront découvrir au public l’importance de ces milieux aussi riches que variés: visites de terrain, expositions, conférences…
Ce travail a pour objectif de réaliser un Atlas de la Biodiversité à destination de six communes de la Loire. Par Alain Colombet, 17.03.2019 "... « Des espèces de papillons (azuré des coronilles, cuivré des marais) ont été observées. À noter que l’azuré du serpolet qui avait disparu est revenu. Autre espèce remarquée, le crapaud calamite jusque-là inconnu sur le territoire. Mais ce sont les oiseaux, pour l’heure, qui ont été le plus observés : 14 000 données pour 160 espèces devant les papillons (3 688 pour 76 espèces). »" (...)
En partenariat avec l’Agence de l’eau et la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), le GON propose en 2019 une formation (sous forme de modules) sur les invertébrés des zones humides. En février 2019, s’ouvriront les modules suivants : - module Hétérocères (papillons « de nuit ») : 5 cours + 3 TP (sorties sur le terrain)
- module Odonates (libellules) : 3 cours + 2 TP (sorties sur le terrain)
- module Mollusques : un weekend avec cours le matin et TP l’après-midi (sorties + ateliers de détermination).
La formation sur les invertébrés des zones humides est destinée aux bénévoles (non professionnels) désireux : - De s’initier aux groupes étudiés, tant en salle que sur le terrain ;
- De participer activement aux activités de ces groupes (participation aux enquêtes, recherche active sur le terrain, organisation de sorties, rédaction de la lettre du Ch’ti bombyx, etc).
Pour la 15ème année consécutive en Méditerranée, les acteurs des zones humides se mobilisent du 1er au 28 février pour révéler les richesses des lagunes, des marais littoraux, des mares... Le Pôle-relais lagunes méditerranéennes coordonne plus de 70 animations pour que petits et grands partent à la découverte des zones humides méditerranéennes autour du thème 2019 : « Zones humides et changement climatique ».
Devant le succès des deux premières éditions, l'Office international de l'eau (OIEau) organise avec le soutien de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) une troisième et dernière édition de cette web-conférence le vendredi 6 juillet à 10h00.
Le site labellisé s’étend sur 13 100 hectares dans un périmètre tout en longueur défini globalement par les lits majeurs de la Somme et de l’Avre, en continuité du site déjà labellisé de la Baie de Somme, avec lequel une gestion coordonnée est mise en œuvre. Cette immense zone humide, essentiellement alimentée par la nappe phréatique de la craie et celle des alluvions grossières de fond de vallée, présente l’originalité d’abriter, sur un linéaire de près de 200 kilomètres, un continuum de marais tourbeux accueillant une faune particulièrement riche, et porte en conséquence une responsabilité internationale pour la préservation d'habitats et d'importantes populations animales et végétales associés. En effet plusieurs espèces caractéristiques des zones humides, aujourd’hui menacées, trouvent dans les vallées de la Somme et de l'Avre leurs populations parmi les plus importantes en France voire du domaine biogéographique atlantique. Le site abrite notamment : pour la flore, l’Ache rampante, le Liparis de Loesel, la Grande Douve, la Fougère à crête ; pour la faune, avec notamment pour les oiseaux, le Blongios nain, et la Locustelle luscinioïde, et plusieurs espèces d’insectes comme la Cordulie à corps fin et la Phalène sagittée, (...)
Dans le sillage d’une étude édifiante publiée fin octobre, «Libération» a enquêté sur la disparition des scolopendres, abeilles et consorts. Pour protéger ces animaux mal suivis mais essentiels à l’équilibre de la biodiversité, les experts appellent, entre autres, à la réduction drastique des pesticides. Libé des animaux Insectes : 1001 pertes Par Aurore Coulaud et Aude Massiot 9 novembre 2017 à 18:56 "Ces petites bêtes que l'on déteste, au nombre de pattes dérangeant, qui grouillent le long des murs et dans les jardins, ces beaux spécimens aux couleurs vives et fascinantes, qui embellissent les pages des livres pour enfants, sont en train de disparaître. On sait aujourd'hui qu'une espèce de mammifères sur quatre, un oiseau sur huit, plus d'un amphibien sur trois et un tiers des espèces de conifères sont menacés d'extinction mondiale, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais qu'en est-il des insectes ? En octobre, la publication d'une étude d'une ampleur inédite a sonné l'alerte. Menée sur vingt-sept ans en Allemagne, elle a annoncé la disparition de 75 % des insectes volants dans le pays - et cela seulement dans les zones naturelles protégées. «Ce déclin massif a été trop longtemps ignoré car il existe très peu d'études sur les insectes, regrette Dave Goulson, biologiste à l'université du Sussex en Angleterre. Seuls les papillons et les abeilles intéressent assez le grand public pour bénéficier de larges enquêtes.» «Tout le monde s’en fout» En France, l'étude des insectes, ou entomologie, «science importante dans les années 70, a quasiment disparu au moment où la génétique est arrivée», explique le directeur de l'Office pour les insectes et leur environnement (Opie), Samuel Jolivet. D'ailleurs, la plupart des travaux sur la biodiversité sont aujourd'hui menés par des associations, «alors que la recherche scientifique se concentre sur les mécanismes biologiques des insectes», rappelle-t-il. Pour Jean-Yves Rasplus, directeur de recherche au Centre de biologie pour la gestion des populations à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), la raison est tout autre : «Pour prélever des espèces au niveau mondial, il nous faut de nombreuses autorisations. L'administratif tue l'entomologie et les naturalistes ! accuse-t-il. Et puis tout le monde se fout des insectes et de leurs variations.» Parmi les rares études en France, on citera celle du «syndrome du pare-brise», menée dans les années 80 puis 2000 dans les Vosges et la région de Fontainebleau par l’Inra et qui a décelé une chute considérable du nombre d’insectes après l’examen du pare-brise d’une voiture, contre lequel un nombre moindre de petites bêtes s’écrasent désormais. Même constat dans les Deux-Sèvres, où une zone atelier du CNRS effectue un suivi de parcelles agricoles depuis plus de vingt ans. Avec son programme Vigie-Nature, le Muséum national d'histoire naturelle fait quant à lui appel à des réseaux d'observateurs volontaires afin d'obtenir des données sur l'état de la biodiversité. Mais ce procédé fait débat chez les entomologistes, dont certains, à l'image de Jean-Yves Rasplus, estiment qu'il manque de fiabilité, les espèces étant souvent confondues par les bénévoles. Mais Benoît Fontaine, coordinateur de ce projet, en rappelle l'intérêt scientifique, tout en précisant que «les porteurs de ces programmes en connaissent les limites et les biais, et en tiennent compte lorsqu'ils analysent les résultats». Les insectes intéressent si peu que l'Agence européenne pour l'environnement, contactée par Libération, n'avait aucun expert à même d'expliquer leur déclin massif sur le continent. L'organisme public a seulement mis en place un indicateur d'observation des papillons. «Entre 1990 et 2011, les populations de papillons en Europe ont diminué de presque 50 %, ce qui indique une perte spectaculaire de la biodiversité des prairies», alertait l'un de ses rapports il y a cinq ans. Se font rares le Lasiommata megera, avec ses ailes orangées tachetées d'yeux noirs que les lépidoptéristes surnomment «la Mégère», mais aussi le Polyommatus icarus (ou argus bleu), qui déploie des ailes couleur de ciel aux contours blancs. Enfin ce sont surtout les Phengaris arion (ou azurés du serpolet), aux ailes saupoudrées de bleu et de noir, qui périssent dans nos campagnes. Certaines espèces ont même déjà disparu. Chassées à coups d’insecticides, ces petites bêtes sont souvent considérées par les humains comme des nuisibles. A tort. Ces invertébrés, qui représentent deux tiers des espèces vivantes, sont essentiels au fonctionnement des écosystèmes de notre planète et, sans eux, la nature ne pourrait pas fonctionner. Tout d’abord parce que parmi les 38 000 espèces d’insectes recensées en France métropolitaine par l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), il y a les pollinisateurs. Et la diversité de notre alimentation en est dépendante. Schématisons : en butinant, les insectes transportent du pollen d’une fleur à une autre et assurent la fécondation qui donnera les tomates, aubergines, concombres et autres fruits. Les insectes tiennent également un rôle important dans la formation et la fertilisation des sols en recyclant les feuilles mortes, les excréments, etc., qu'ils assurent avec d'autres organismes (annélides, nématodes, crustacés, mollusques…). «Si les insectes disparaissaient, les sols continueraient à être fabriqués par les autres organismes, mais ce serait probablement plus lent et le résultat serait différent», assure Benoît Fontaine de Vigie-Nature. «Déclin à grande échelle» Ces petits animaux sont aussi à la base de plusieurs maillons de la chaîne alimentaire. Comme le signale François Lasserre, auteur des Petites Bêtes qui font peur… mais pas trop (Salamandre, 2017), «c'est une nourriture essentielle pour presque 60 % des oiseaux». La disparition des insectes serait-elle ainsi la cause de la raréfaction des bêtes à plumes ? Cela, Dave Goulson s'en est rendu compte par hasard. En 1968, alors qu'il mène une étude sur le déclin des perdrix grises dans les campagnes anglaises, le biologiste découvre que ce phénomène est dû à une forte diminution du nombre d'insectes dont elles se nourrissent. Une étude publiée en 2010 dans la revue scientifique Avian Conservation and Ecology fait le même et triste constat : «Les populations de volatiles nord-américains qui se nourrissent d'insectes aériens montrent un déclin à grande échelle et sont particulièrement représentées parmi les espèces susceptibles de disparaître.» Exterminés dans l'indifférence générale, les insectes ont aussi une utilité scientifique. «C'est un matériel pour la recherche génétique. Sur cet aspect, certaines connaissances sont notamment liées à des études faites sur des drosophiles [aussi appelées mouches du vinaigre, ndlr] qui ont apporté des avancées sur l'hérédité» , indique François Lasserre. Pour tenter d'endiguer cette extinction sans précédent aux origines multifactorielles, les entomologistes préconisent plusieurs solutions. La plus importante : la réduction des pesticides sur les cultures. «On ne cesse d'arroser les campagnes de produits pour tuer les insectes !» s'indigne Benoît Fontaine. De même, l'étude de l'Agence européenne de l'environnement déduit que «la cause principale du déclin des papillons est le changement dans l'utilisation de la terre rurale : l'intensification des pratiques agricoles». Chris van Swaay, de l'association Butterfly Conservation Europe, ajoute que «l'agriculture intensive mène à des campagnes uniformes, aux terres presque stériles pour la biodiversité. Il n'y a quasiment plus d'insectes, ni d'animaux, dans les champs cultivés. Ils fuient vers des espaces plus propices à la vie». Au Royaume-Uni, Dave Goulson a lancé un programme pour aider les agriculteurs à changer leurs pratiques, comme réduire les quantités de pesticides utilisés ou planter des fleurs en bordure de champs. «Il est possible de cultiver de la nourriture tout en protégeant la nature», assure le chercheur. «Idées reçues» Limiter l'utilisation des pesticides doit s'accompagner de la préservation des milieux naturels. «Petit à petit, les zones humides disparaissent et le monde agricole a fini par effacer les haies», s'inquiète de son côté Samuel Jolivet, le directeur de l'Opie. «Il faut un changement d'occupation des terres et laisser des espaces tranquilles, en jachère, aux insectes, renchérit François Lasserre. On risque de finir sur une Terre transformée en terrain de golf. Les insectes ont besoin de place, de diversité floristique et de temps.» L'aspect pédagogique est tout aussi essentiel. Samuel Jolivet préconise de sensibiliser la population sur le sujet. L'Opie vient justement d'ouvrir une maison des insectes dans le parc du Peuple de l'herbe à Carrières-sous-Poissy (Yvelines), afin de «dépasser les idées reçues». Pour préserver papillons et scolopendres, l'humanité doit aussi lutter plus globalement contre le changement climatique. «Pour l'instant, nous n'observons pas ces effets sur les insectes mais nous savons qu'il aura un énorme impact sur les écosystèmes planétaires», note Dave Goulson. Si la disparition de certaines espèces fait peu de doute, «de nouvelles prendront la place de celles disparues, notamment les plus fragiles, tempère Benoît Fontaine. Mais on ignore quelles en seront les conséquences à l'avenir.»"
Pour marquer le 25ème Anniversaire du Programme LIFE et de la Directive d'Habitats, tous les projets LIFE sont invités à organiser une journée portes ouvertes en mai 2017 ou la première moitié de juin 2017 pour communiquer et sensibiliser les décideurs, les acteurs locaux et les médias sur leur travail : animation, gestion, restauration des espaces naturels...
L’exposition photos nous emmène dans un voyage à la découverte de 18 zones humides de neuf pays différents, et a pour but de promouvoir des zones humides riches de biodiversité et accueillantes pour les hommes. Elle est actuellement visible dans le hall du bâtiment de la bibliothèque de la Tour du Valat et jusqu’au 23 février.
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