Le tribunal de Foix (Ariège) a débouté la multinationale allemande BASF de son action à l'encontre d'un apiculteur de Haute-Garonne, d'un agriculteur ariègeois et de son assureur, au terme d'un feuilleton judiciaire de deux ans.
Par Nathalie Fournis
Publié le 25/02/2021 à 12h12 • Mis à jour le 26/02/2021 à 10h22
"Au terme d’un combat judiciaire de deux ans, la justice a donné raison à Nicolas Puech en déclarant "irrecevable" l’action menée par le géant de la chimie BASF à l’encontre de l’apiculteur. En 2018 en Ariège, deux millions de ses abeilles étaient mortes après avoir butiné près d’un champ pulvérisé au Voxan®.
Deux ans de procédure
En avril 2018, Nicolas Puech du groupement Natur Miel a perdu deux millions d’abeilles en exposant accidentellement le rucher à un épandage de Voxan® sur un champ de blé, voisin de la parcelle de colza devant accueillir les butineuses. Les dommages sont importants pour l’apiculteur de Haute-Garonne, 24 de ses 75 ruches ont été décimées et ses pertes s’élèvent à 27.000 euros.
Une expertise vétérinaire réalisée quelques jours après la mort des abeilles avait fait le lien avec l’épandage du fongicide."
(...)
[Image] Image d'illustration. Crédit : Christian Watier / MaxPPP
TRIBUNE. L’appel à projets annoncé par le gouvernement le 9 mai ne suffira pas à couvrir l’ensemble des problématiques liées à l’utilisation de ces produits, déplore un collectif de près de 260 scientifiques, qui prônent une gestion plus ambitieuse « au nom du bien commun ».
La France Agricole. « La province canadienne d'Ontario a annoncé, le mardi 25 novembre 2014, son intention d'interdire l'usage de pesticides controversés pour leur responsabilité supposée dans la mort anormale de milliers d'abeilles observée en Amérique du Nord depuis 2006. »
« Les restrictions envisagées par la province canadienne la plus riche sont combattues par l'industrie phytosanitaire, selon qui les néonicotinoïdes visées sont nécessaires à la protection des récoltes de maïs et de soja des attaques d'insectes parasites. »
notre-planete.info. « Fabriqués à partir d'organismes vivants ou de produits dérivés de ceux-ci, les biopesticides sont de plus en plus appelés à compléter, voire à remplacer, les pesticides de synthèse. »
« Après trois ans d'efforts, une équipe, emmenée par les universités de Liège (Gembloux Agro-Bio Tech), de Gand et de Lille, vient d'affiner les connaissances scientifiques sur une « famille » bien spécifique de molécules naturelles : les lipopeptides. Au point que leur production à l'échelle industrielle, demain ou après-demain, pourrait constituer une première mondiale. »
« En matière de protection des cultures, l'avenir n'est probablement plus aux pesticides de synthèse. Certes, ceux-ci ne disparaîtront évidemment pas du jour au lendemain de l'arsenal des cultivateurs. Ils risquent néanmoins de laisser progressivement la place à des produits plus naturels, capables de venir à bout des agents pathogènes - insectes, nématodes, champignons, bactéries… - qui, classiquement, font les cheveux blancs des agriculteurs - tout en évitant les effets pervers bien connus. Rémanence dans les sols et les nappes phréatiques, résistance des parasites (forçant à augmenter les doses ou à utiliser sans cesse de nouvelles molécules), problèmes de santé pour les utilisateurs (voire pour les consommateurs finaux) : telles sont les factures écologiques et sanitaires que la société est de moins en moins prête à payer. »
« Le monde de la recherche n'est pas resté les bras croisés face à cette évolution. Depuis plusieurs années, des équipes se sont spécialisées dans la mise au point de pesticides fabriqués à partir d'êtres vivants ou de produits dérivés d'organismes vivants, espérant qu'ils se dégradent - vite et bien ! - après leur mission de destruction de l'agent pathogène. Et ça marche ? Oui ! Quoiqu'encore modeste (2,5 % du marché mondial des pesticides en 2008), le marché des biopesticides en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord progresse en moyenne de 5 à 8 % chaque année. »
GIS Fruits. « Journée de lancement du projet Sustain'apple le 28 janvier 2014 à Montpellier. »
« Monté dans le cadre du GIS Fruits, le projet Sustain'apple, porté par l'Inra et soutenu par l'ANR, débutera en janvier 2014 pour une durée de 4 ans. La journée de lancement aura lieu à Montpellier le 28 janvier 2014. »
« La filière pomme affronte aujourd'hui plusieurs défis qui nécessitent de consolider son leadership sur le marché mondial et le niveau de consommation sur le marché domestique. Les principales questions concernent l'usage des pesticides et découlent de la réglementation qui encadre strictement leur usage, des normes publiques et privées qui limitent sévèrement les résidus de pesticides sur les produits (LMR) et des barrières phytosanitaires de certains pays émergents qui entravent les exportations de la France. »
Bernadette Cassel's insight:
INRA : Institut national de la recherche agronomique
Bayer-Agri.fr. « Sonido® traitement de semences : autorisation de mise sur le marché, La solution de Bayer Sonido® (thiaclopride) en application traitement de semences vient d’être autorisée par le Ministre de l’Agriculture... »
Anses.fr. « [...] Dans le cadre de ses Rencontres scientifiques, l’Anses a organisé, le 21 novembre, une journée pour faire le point sur ce sujet. A cette occasion, plus de 300 personnes ont assisté à la présentation de résultats de travaux de surveillance, d’évaluation des risques et de recherche, réalisés par les équipes de l’Anses, mais également par d’autres instituts français et européens. La journée s’est clôturée par une table ronde réunissant des représentants de parties prenantes impliquées dans le domaine de la santé des abeilles.
[...]
L’évaluation des produits phytosanitaires
Les travaux de recherche alimentent également les réflexions sur l’évaluation des produits phytosanitaires : les récents travaux de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur les critères et méthodes d’évaluation du risque pour les abeilles devraient conduire prochainement à l’adoption de nouvelles lignes directrices dans le cadre de l’évaluation des produits phytosanitaires avant mise sur le marché. »
Il y a 10 ans, deux espèces protégées, le grand hamster et l’alouette huppée, prospéraient sur les terres agricoles de l’ouest strasbourgeois. Alors que l’urbanisation a « fermé » le quartier des Poteries, entre Kœnigshoffen et Eckbolsheim, ces espèces ont quasiment disparu. La faune et la flore restent néanmoins présentes, dans les interstices de cet ensemble qui accueillera 10 000 habitants en 2015.
[...]
Aujourd’hui, les quelques terrains encore en friches, certaines placettes et haies d’arbustes permettent à la nature – abeilles et bourdons, papillons, oiseaux divers, insectes, etc. – de s’accrocher où elle le peut encore. La politique du « zéro pesticide » menée depuis quelques années par le service des espaces verts de la ville de Strasbourg accorde aussi un répit à cette biodiversité urbaine, utile à tous.
Des pesticides reconnus nocifs pour les abeilles..., une pollinisation en danger, des rendements agricoles menacés, sans parler du changement climatique, des...
Bernadette Cassel's insight:
Les disparitions de colonies d'abeilles : 11 min (au début)
Trois insecticides néonicotinoides viennent d'être officiellement interdits par la Commission européenne par publication d'un règlement au journal officiel du 25 mai. Sous son apparence positive, cette interdiction permet en fait l'usage de ces pesticides pour le traitement de sol ou de semences des céréales d'automne et betteraves (environ 5 millions d'hectares traités en France), ainsi que les pulvérisations foliaires après floraison pour la quasi totalité des autres cultures.
Pourtant, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a reconnu le risque présenté par ces produits pour les abeilles, et l'insuffisance de leur évaluation.
Par ailleurs, cette décision ne prend pas en compte les effets de la dissémination dans l'environnement par les poussières de semis et par les pulvérisations, ni ceux dus à la persistance dans les sols et les eaux.
Cette interdiction partielle et d'une durée trop courte de ces trois pesticides risque donc de ne pas avoir d'effet suffisant sur les ruches et l'agrochimie aura beau jeu de réclamer leur autorisation.
La Confédération paysanne demande au ministre de l'Agriculture de ne pas céder aux lobbys qui exercent leur influence jusque dans son administration, et d'aller au delà de la position de la Commission en interdisant les traitements pour les céréales d'automne et pulvérisations après floraison, comme le permet la réglementation européenne.
Discourir sur les pesticides et la santé au Sénat, et vouloir promouvoir l'agroécologie n'a de sincérité que si des actes concrets sont posés, la Confédération paysanne demande donc au ministre de ne pas tergiverser et de passer à l'acte.
Il y a quelque chose qui cloche dans les ruches de Steve Martineau au printemps. Plus précisément, à la saison où les agriculteurs sèment le maïs et le soya dans les champs qui s'étendent à perte de vue autour de sa miellerie de Saint-Marc-sur-Richelieu, en Montérégie [Québec].
« Il y a une reine qui a arrêté de pondre pendant sept jours, dit-il, en montrant une de ses 250 ruches. C'est pas normal. L'an dernier aussi on a eu ça. »
Devant plusieurs de ses ruches, un carré de tissu est tendu. Un linceul pour des ouvrières qui meurent mystérieusement.
« Dans une ruche normale, quand une abeille meurt, les autres la transportent le plus loin possible, dit M. Martineau. C'est pour éviter d'attirer des prédateurs. Des abeilles qui agonisent comme ça à un pied de leur ruche, incapables de trouver l'entrée, c'est pas normal. »
« Il y a beaucoup d'abeilles qui perdent leur sens d'orientation, dit-il, en montrant un insecte qui tourne en rond sur le tissu. Et les abeilles les plus affectées ne reviennent même pas ici, elles meurent dans le champ. »
Par Charles Côté LA PRESSE
Publié le 26 mai 2013
"Tous les deux jours, Olivier Samson-Robert, un étudiant à la maîtrise de l'Université Laval, vient compter les corps morts et les emporte pour analyse, dans le cadre d'un projet de recherche financé par le ministère de l'Agriculture.
L'étudiant est sur la piste d'un suspect : une famille d'insecticides appelée néonicotinoïdes. Ils sont employés comme enrobage des semences de maïs et de soya et se répandent dans la plante tout au long de sa vie.
Cent fois la dose mortelle
Les composés les plus employés s'appellent clothiamidine et thiamétoxane. Depuis quelques années, la quasi-totalité des semences de maïs vendues au Québec et plus de la moitié des semences de soya sont enrobées avec ces produits.
Et cela se vérifie dans les champs où butinent les abeilles et où elles s'abreuvent. « L'an dernier tous les échantillons d'eau contenaient de la clothiamidine et 60 % de la thiamétoxane, dit M. Samson-Robert. Et on parlait de taux à 100 fois la dose mortelle. »
Comment ces poisons ont été autorisés alors qu'ils menacent l'insecte le plus utile à l'agriculture ? Les fabricants disaient que les abeilles ne butinent pas le maïs et ne seraient pas exposées.
Mais ils n'avaient pas prévu d'autres moyens d'exposition.
« Il y a des poussières de néonécotinoïdes qui sont dégagées avec les semoirs pneumatiques, affirme Valérie Fournier, professeure et chercheuse à l'Université Laval. La poussière se dépose sur d'autres plantes comme les pissenlits, qui sont très importants pour les abeilles au printemps. La poussière se dépose aussi sur l'eau où les abeilles s'abreuvent. Au printemps, c'est la première source d'exposition. »
[...]
[Image] Tous les deux jours, Olivier Samson-Robert, un étudiant à la maîtrise de l'Université Laval, vient compter les corps des abeilles mortes et les emporte pour analyse.
Bernadette Cassel's insight:
"Comment ces poisons ont été autorisés alors qu'ils menacent l'insecte le plus utile à l'agriculture ? Les fabricants disaient que les abeilles ne butinent pas le maïs et ne seraient pas exposées.
Mais ils n'avaient pas prévu d'autres moyens d'exposition.
« Il y a des poussières de néonécotinoïdes qui sont dégagées avec les semoirs pneumatiques, affirme Valérie Fournier, professeure et chercheuse à l'Université Laval. La poussière se dépose sur d'autres plantes comme les pissenlits, qui sont très importants pour les abeilles au printemps. La poussière se dépose aussi sur l'eau où les abeilles s'abreuvent. Au printemps, c'est la première source d'exposition. »"
TRIBUNE. Un collectif de chercheurs dénonce dans une tribune au « Monde » l’incapacité des experts en toxicologie à protéger la nature et l’homme. Selon eux, on en sait assez pour interdire ces substances dès maintenant.
Publié le 04.06.2019 - Mis à jour le 05.06.2019 (abonnés)
"La tribune intitulée « Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique » (Le Monde du 17 mai)* rappelle l’angoissante perspective vers laquelle nous entraîne l’usage sans cesse croissant de ces substances. Depuis le constat de la chute des populations d’insectes pollinisateurs jusqu’aux données jugées probantes en termes d’impact sur la santé humaine, elle souligne la gravité du problème. Simultanément à ce constat, elle se fait l’avocate d’un financement d’études jugées nécessaires pour « éclairer » une éventuelle décision d’interdire l’usage des pesticides.
Pourtant, en dépit d’un tel constat, le texte ne mentionne nulle part la nécessité de l’arrêt urgent de l’utilisation massive des pesticides. L’urgence découle des dégâts déjà constatés à ce jour sur la faune et la biodiversité. Pour l’homme, au regard des incertitudes concernant les mécanismes d’action des pesticides ou les conséquences de lentes imprégnations par ceux-ci, les réponses pourraient bien n’être là que dans dix, vingt ans ou plus. Les cancers reconnus en justice comme liés à l’utilisation du Roundup se sont par exemple révélés trente années ou plus (en 2011 et 2015) après le début de l’exposition (1982).
Le temps représente un enjeu décisif avec lequel les firmes de l’agrochimie jouent pour commercialiser des pesticides, qui, du fait de leur toxicité, sont retirés les uns après les autres pour y substituer d’autres molécules, ou des mélanges variés, ouvrant à de nouvelles études… et de nouveaux profits. La course est sans fin entre les firmes, les agences de sécurité, les chercheurs toxicologues, et les politiques qui n’ont pas, le plus souvent, les connaissances pour discerner le vrai du faux. Un fongicide, comme l’époxiconazole, mis en cause en 2013, enfin retiré par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) le 28 mai, est déjà remplacé par une molécule sœur !
Destruction de la biodiversité
Certains d’entre nous, à l’origine de l’alerte de 2018 parue dans le journal Libération concernant les fongicides SDHI, avaient souligné l’urgence d’interdire l’usage immodéré de ces pesticides. Les SDHI peuvent inhiber la succinate déshydrogénase, depuis celle des champignons jusqu’à celle des cellules humaines. Ils sont vendus comme fongicides pour l’agriculture. Les nouvelles alarmantes sur la destruction de la biodiversité nous ont conduits à renouveler cette demande début 2019. (...)"
Bernadette Cassel's insight:
* À (re)lire ici :
« Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique » - From www.lemonde.fr - 16 May, 10:38
L'Union européenne a voté la semaine dernière l'interdiction pour 2019 de trois pesticides néonicotinoïdes utilisés pour protéger les cultures agricoles. Des produits accusé de causer la disparition des abeilles... Nécessaire, mais sans doute loin d'être suffisant et sûrement trop tardif.
Une catastrophe naturelle annoncée - France 3 Nouvelle-Aquitaine, 08.05.2018
"... Est-ce pour autant la fin du cauchemar pour les insectes ? C'est malheureusement loin d'être sûr. D'autres molécules sortent régulièrement sur le marché, trop vite pour être testées. Et les autres néonicotinoïdes sont de toute façon encore autorisés et largement utilisés.
Et comme si ces produits ne suffisaient pas, le 15 avril dernier dans une tribune publiée dans Libération des scientifiques et des chercheurs du CNRS, INRA et de l'Inserm alertaient la population et les pouvoirs publics sur les risques potentiels de fongicides SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) utilisés "à grande échelle" en agriculture pour détruire les moisissures qui se développent sur les céréales ou les fruits et qui se retrouvent dans la nourriture (...)."
Par Mathieu.a. Les Ruchers de l'An 01. « On entend beaucoup d’informations contradictoires dans la guerre entre les apiculteurs et les marchands de pesticides… L’argumentaire de ces derniers est toujours le même, répété à l’envie par les vendeurs d’agrochimie, la FNSEA, et parfois quelques journalistes dans des articles orientés. Malheureusement pour eux, la science qu’ils bénissent en cœur d’avoir inventé les pesticides a également étudié leur impact sur l’environnement et les abeilles. Voici 10 arguments de l’agrochimie démontés par des sources scientifiques ou tout simplement le bon sens, qui vous permettrons sans doute d’y voir un peu plus clair ! »
Après que 1 200 médecins ont signé un appel sur les effets des pesticides, Philippe Martin a assuré prendre le sujet à coeur.
« Deux jours après la publication d’un appel signé par 1 200 médecins, le ministre de l’Ecologie Philippe Martin a affiché jeudi sa détermination à agir contre l’usage de pesticides dont les impacts sanitaires sont de plus en plus mis en avant par les scientifiques. »
« Lors d’un colloque à l’Assemblée nationale sur les effets des pesticides, le ministre a rappelé que les analyses scientifiques démontrant un lien entre leur utilisation et certaines pathologies se multiplient, citant notamment les travaux de l’Inserm publiés en 2013. »
[...]
« La famille des néonicotinoïdes était jusqu’ici mise en cause pour des effets sur la mortalité des abeilles, ce qui a conduit l’Union européenne à décider en 2013 d’un moratoire de deux ans sur certaines cultures pour trois de ces substances, dont l’imidaclopride. »
La Nouvelle République. « [...] C'est dans le cadre du programme national Ecophyto, qui vise à réduire l'usage des pesticides, que les chambres d'agriculture de la région Poitou-Charentes ont organisé la première journée de rencontres entre apiculteurs et agriculteurs. »
« L'objet est simple : il s'agit d'améliorer les relations entre les uns et les autres », résume Florence Aimon-Marie, référente apiculture au sein de la chambre d'agriculture de Charente Maritime. Pourquoi ? « Parce que les agriculteurs n'ont pas encore assez conscience de l'intérêt qu'ils peuvent tirer de la présence des abeilles sur leurs cultures. On sait que les pollinisateurs augmentent les rendements : 10 à 15 % de plus sur le colza, 30 % supplémentaires sur le tournesol, 90 % des producteurs de semences… On sait que leur présence améliore aussi la qualité des produits. »
Par Isabelle Lessard. Agricom. « Selon l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, les néonicotinoïdes seraient responsables des taux de mortalités anormalement élevés chez les abeilles depuis les deux dernières années. »
« Alors qu’il y a peu de temps, on les utilisait seulement sur les superficies infestées, les semences traitées aux nénicotinoïdes sont devenus chose commune au Canada. C’est ce qui expliquerait, selon l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, les taux de mortalités excessivement élevés chez les abeilles depuis les deux dernières années. Mais peut-on se passer de ces insecticides qui font le malheur des apiculteurs ? L’entomologiste Tracey Baute pense que oui, du moins, en partie. »
Rue89. « Bastamag se fait l’écho d’une affaire qui mobilise bien au-delà de la Bourgogne écolo [1].
"Emmanuel Giboulot, vigneron en biodynamie à Beaune, encourt jusqu’à six mois de prison et 30 000 euros d’amende. Son délit ? Avoir refusé de traiter son vignoble avec un insecticide pour lutter contre une maladie de la vigne, la flavescence dorée." »
Un dispositif a été testé dans le but de réduire de moitié la quantité de pesticides utilisés dans les vergers de mangues,de letchis et d’agrumes à La Réunion.
Les divers produits utilisés par le jardinier pour lutter contre les limaces ou recueillir des tomates plantureuses ne sont pas anodins: les résidus de pesticides peuvent se révéler dangereux pour la santé. Par ruissellement ou infiltration, les produits de traitement peuvent se retrouver dans les eaux de surface et souterraines. En utilisant régulièrement ces produits, la biodiversité se modifie, on porte atteinte au bon fonctionnement du jardin dans son ensemble: élimination d'insectes utiles pour la pollinisation des végétaux, dégradation de la qualité des sols...
Sous l'égide du ministère du Développement durable, le plan Écophyto 2018 vise, d'ici à cette date, à diminuer de moitié l'utilisation des pesticides. Le site www.jardiner-autrement.gouv.fr a pour objectif de sensibiliser et inciter les jardiniers à utiliser des solutions alternatives aux pesticides.
La journée nationale de l'abeille, baptisée APIday, a permis aux gourmands de déguster la nouvelle récolte de miel des six ruches de la Ville de Clermont-Fd.
Un grand colloque scientifique se tiendra sur le campus de Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) le 4 juin 2013 à partir de 13h00. Les plus grands spécialistes mondiaux de l’abeille présenteront la situation de l’abeille dans le monde. Cet événement est entièrement gratuit et ouvert au grand public. Une traduction simultanée sera disponible.
ET
La semaine européenne de l’abeille 2013 est organisée sous le parrainage de M. Gaston Franco, Député européen. Un Colloque parlementaire se tiendra à Bruxelles lors de la Journée Mondiale de l’Environnement, le 5 juin 2013. Cet événement est entièrement gratuit et ouvert au grand public. Une traduction simultanée sera disponible.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, European Food Safety Authority) a rendu publique, lundi 27 mai, son opinion sur les risques posés par le fipronil (un pesticide commercialisé par BASF sous le nom de Régent) pour les abeilles.
Sévère, le résultat fait surtout état de grandes lacunes dans la connaissance sur les effets potentiels de cette molécule sur Apis mellifera. L'agence basée à Parme (Italie) estime, dans un premier temps, que les poussières dégagées par la mise en terre des semences enrobées de fipronil font peser un "risque aigu élevé" sur l'insecte domestique. Ce risque a pu être évalué pour l'utilisation de la molécule sur le maïs, mais "une évaluation complète des risques" n'a pu être réalisée sur les autres cultures, faute de données et d'études, en particulier sur le tournesol.
Quant aux risques liés à l'exposition des butineuses au nectar et au pollen des cultures traitées, les "études disponibles – en champ et semi-champ – ont des faiblesses et sont ainsi insuffisantes pour établir le niveau de risque". Les experts européens notent que le risque est probablement "faible" lorsque le traitement est utilisé sur des cultures non fréquentées par les abeilles. Enfin, ils estiment que "plusieurs lacunes dans les données disponibles sur d'autres voies potentielles d'exposition ont été identifiées".
TESTS INCAPABLES DE DÉCELER LES EFFETS POTENTIELS SUR LES ABEILLES
Formulé en termes pesés au trébuchet, l'avis de l'EFSA souligne en creux que les tests réglementaires d'évaluation des risques des nouvelles générations d'insecticides – utilisées, comme le fipronil, en enrobage de semences – sont incapables de déceler les effets potentiels de ces molécules sur les abeilles.
Trois précédents avis, rendus début 2013 par l'EFSA sur le thiaméthoxame, la clothianidine et l'imidaclopride ont conduit la Commission européenne à proposer aux Etats membres le retrait pour deux ans des trois molécules en question, sur certaines cultures. Après un vote des Etats membres, Bruxelles a confirmé le 24 mai l'entrée en vigueur du moratoire le 1er décembre.
En France, le fipronil a été interdit en enrobage de semences dès 2005. Un rapport d'expertise, rendu la même année par le Comité scientifique et technique de l'étude multifactorielle des troubles des abeilles (CST) – un groupe de scientifiques formé sous l'égide du ministère de l'agriculture – avait déjà conclu qu'"en l'état actuel de nos connaissances, selon les scénarios développés pour évaluer l'exposition et en appliquant les facteurs d'incertitude choisis pour évaluer les dangers", l'utilisation de la molécule peut paraître "préoccupante" et "ne permet pas d'exclure des risques inacceptables".
« Cinq pays de l'UE seulement utilisent encore cet insecticide pour le maïs : l'Espagne, la Hongrie, la Bulgarie, la République Tchèque et la Slovaquie. Il est également utilisé en Belgique, en Roumanie et aux Pays-Bas, mais pour d'autres cultures que le maïs.
La France a interdit son utilisation en 2005.
Le groupe BASF a désormais trois semaines - jusqu'au 14 juin - pour répondre à cet avis. La Commission européenne soumettra ensuite le cas du Fipronil à un comité d'experts de l'UE pour une décision le 15 ou le 16 juillet, ont indiqué les services du commissaire chargé de la Santé Tonio Borg.»
→ Identification d'un nouvel insecticide mortel pour les abeilles http://sco.lt/7Unx4b
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(Re)lire :
Deux millions d’abeilles tuées par un pesticide en Ariège : le combat d'un apiculteur pour se faire indemniser - De www.ladepeche.fr - 19 février 2019, 10:28