Variétés entomologiques
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VIDÉO. Déclin catastrophique des insectes : faut-il s’inquiéter ?

VIDÉO. Déclin catastrophique des insectes : faut-il s’inquiéter ? | Variétés entomologiques | Scoop.it
La Terre va-t-elle devenir “silencieuse” ? C’est l’alerte que donne le biologiste britannique Dave Goulson dans son livre sur la disparition des insectes qui vient de paraître en français. Explications avec la chronique “1 planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec France Info.
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Biodiversité : lutter d’urgence contre la disparition des insectes

Biodiversité : lutter d’urgence contre la disparition des insectes | Variétés entomologiques | Scoop.it
ÉDITORIAL. C’est peu de dire que la réponse politique à ce phénomène n’est à la hauteur nulle part dans l’Union européenne. Et la France ne fait pas exception, comme en témoigne le récent débat autour de l’autorisation des néonicotinoïdes.

 

Éditorial

Publié le 13 février 2023

 

"En France et en Europe, l’effondrement des populations d’insectes est l’une des manifestations les plus inquiétantes de la crise de la biodiversité. Les études s’accumulent dans l’indifférence et soulignent la magnitude et la vitesse inattendues du phénomène, et l’urgence à y répondre. Conduits en Allemagne, les travaux les plus fréquemment cités sur le sujet suggèrent une chute de la biomasse des insectes volants de l’ordre de 80 % depuis le début des années 1990. Et les dernières données publiées ces jours-ci au Royaume-Uni montrent que le phénomène ne ralentit pas, bien au contraire.

 

Le hiatus est considérable entre la gravité de la situation et le peu d’attention qu’elle suscite. Socle du fonctionnement des écosystèmes terrestres, l’entomofaune offre pourtant à l’agriculture des services irremplaçable : recyclage des nutriments dans les sols, contrôle des proliférations de ravageurs, pollinisation des cultures, etc.

 

C’est peu de dire que la réponse politique à ce phénomène n’est à la hauteur nulle part sur le continent. Un large consensus scientifique s’accorde pourtant à faire de la transformation profonde de nos systèmes agricole et alimentaire le principal levier d’action pour enrayer l’écroulement des insectes et de toutes les formes de vie qui en dépendent.

 

La Commission européenne en a pris acte en faisant de sa stratégie De la ferme à la fourchette (F2F, pour Farm to Fork) l’un des piliers de son Pacte vert. Présenté par ses détracteurs comme un projet dangereux, celui-ci est en réalité une réponse minimale à la radicalité de l’effondrement en cours de la biodiversité. Ses objectifs majeurs sont la réduction des usages de produits phytosanitaires, d’engrais de synthèse, et un fort taux de conversion des exploitations vers l’agriculture biologique.

 

Depuis plusieurs mois, et singulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine, la stratégie européenne est attaquée par plusieurs Etats membres. Le projet de directive sur l’usage durable des pesticides, l’une de ses traductions, est au centre de vives tensions, édulcoré, sans cesse remis en cause, son adoption retardée. La vitesse à laquelle la quantité des populations d’insectes s’écroule en Europe devrait au contraire inciter à presser le pas.

 

La gravité de la situation semble échapper à la plupart des responsables politiques en place en Europe et ailleurs. La France ne fait pas exception. En témoigne le récent débat autour de l’autorisation des néonicotinoïdes : ce n’est pas une volonté politique qui a conduit à leur exclusion définitive des champs, mais une décision de la Cour de justice de l’Union européenne. Persistants et mobiles dans l’environnement, ces produits sont les insecticides les plus puissants jamais synthétisés, et un faisceau d’éléments convergents fait de leur utilisation massive et prophylactique, depuis trois décennies, l’un des facteurs majeurs de l’effondrement des populations d’insectes.

 

L’absence de volonté politique se lit aussi dans la déclinaison française de la prochaine politique agricole commune, incapable en l’état d’enclencher la transition agroécologique. Dans son rapport de mai 2022, la Cour des comptes, peu suspecte de menées écologistes, jugeait ainsi la politique de soutien à l’agriculture biologique « insuffisante », rappelant que son développement est « le meilleur moyen de réussir la transition agroenvironnementale ». La vitesse à laquelle décline l’entomofaune montre, s’il en était besoin, toute l’urgence à accomplir cette transition.

 

Le Monde

 

 

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Biodiversité : « Si les insectes disparaissent, tout le reste disparaît avec eux », entretien avec le spécialiste Dave Goulson

 

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Biodiversité : les populations d’insectes s’effondrent en Europe

 

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Biodiversité : « Ni l’ampleur, ni la rapidité, ni le caractère systémique de l’écroulement des insectes n’ont été anticipés par les scientifiques »

 

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NDÉ

L'étude

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Scoop en relation

 

  • Au Royaume-Uni, les papillons ont disparu de près de la moitié des lieux qu’ils fréquentaient il y a cinquante ans - De www.lemonde.fr - 10 février, 17:56

 

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Un monde sans insectes, à qui la faute ?

Un monde sans insectes, à qui la faute ? | Variétés entomologiques | Scoop.it
Pesticides, réchauffement climatique, urbanisation... qui sont les responsables de ce désastre écologique ?

 

De cause à effets, le magazine de l'environnement par Aurélie Luneau, dimanche 8 septembre 2019
 

"Force est de constater qu'il est loin le temps où, sur la route, les pare-brises des véhicules témoignaient de la vivacité de la biodiversité, de ce monde bourdonnant qui nous entourait !

Aujourd'hui, le silence des insectes a ému l’opinion publique, suscité des appels de chercheurs, de scientifiques, et des campagnes anti-intrants chimiques. Mais quels mécanismes sont réellement à l’œuvre derrière ce désastre écologique ? Quelles sont les responsabilités établies et les solutions envisagées pour stopper le phénomène inquiétant, y compris pour les agriculteurs qui ont besoin de ces pollinisateurs ? Quelle responsabilité incombe à l'industrie chimique et à l'usage des pesticides ? Comment le monde agricole agit ou peut agir sur ce terrain, aux côtés des instances sanitaires et des décideurs politiques ?

 

Réponses avec le journaliste Stéphane Foucart, dont le dernier livre s’intitule "Et le monde devint silencieux. Comment l’agrochimie a détruit les insectes", paru aux éditions du Seuil.

 

Vincent Albouy, entomologiste, ancien président de l’Office pour les insectes et leur environnement, OPIE, et co-auteur notamment du livre « Les Insectes en bord de chemin » paru chez Delachaux et Niestlé." 

 

[Image] Et le monde devint silencieux, Stéphane Foucart, Editions Seuil https://www.seuil.com/ouvrage/et-le-monde-devint-silencieux-stephane-foucart/9782021427424

 

Comment l’industrie des pesticides a orchestré le plus grand désastre écologique du début du XXIe siècle.

 

Souvenez-vous de la route des vacances. Il y a seulement vingt-cinq ans, il était impossible de traverser le pays en voiture sans s’arrêter pour éclaircir le pare-brise, où des myriades d’insectes s’écrasaient. Cette vie bourdonnante s’est comme évaporée.

Depuis le début des années 2000, les géants de l’agrochimie ont installé l’idée que la disparition des insectes était une énigme.

 

Cette conjonction mystérieuse serait due à de multiples facteurs, tous mis sur un pied d’égalité : destruction des habitats, maladies, espèces invasives, éclairage nocturne, mauvaises pratiques apicoles, changement climatique…

 

En réalité, la cause dominante de ce désastre est l’usage massif des pesticides néonicotinoïdes. Depuis leur introduction dans les années 1990, les trois quarts de la quantité d’insectes volants ont disparu des campagnes d’Europe occidentale.

 

Ce livre montre comment les firmes agrochimiques ont rendu possible cette catastrophe, en truquant le débat public par l’instrumentalisation de la science, de la réglementation et de l’expertise. Voici le récit complet et précis de l’enchaînement de ces manipulations, les raisons de ce scandale."

  

DocBiodiv's curator insight, September 7, 2019 2:59 AM

De cause à effets, le magazine de l'environnement par Aurélie Luneau, dimanche 8 septembre 2019

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Insectes : 1001 pertes

Insectes : 1001 pertes | Variétés entomologiques | Scoop.it
Dans le sillage d’une étude édifiante publiée fin octobre, «Libération» a enquêté sur la disparition des scolopendres, abeilles et consorts. Pour protéger ces animaux mal suivis mais essentiels à l’équilibre de la biodiversité, les experts appellent, entre autres, à la réduction drastique des pesticides.

 

Libé des animaux
Insectes : 1001 pertes
Par Aurore Coulaud et Aude Massiot

9 novembre 2017 à 18:56

 

"Ces petites bêtes que l'on déteste, au nombre de pattes dérangeant, qui grouillent le long des murs et dans les jardins, ces beaux spécimens aux couleurs vives et fascinantes, qui embellissent les pages des livres pour enfants, sont en train de disparaître. On sait aujourd'hui qu'une espèce de mammifères sur quatre, un oiseau sur huit, plus d'un amphibien sur trois et un tiers des espèces de conifères sont menacés d'extinction mondiale, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais qu'en est-il des insectes ? En octobre, la publication d'une étude d'une ampleur inédite a sonné l'alerte. Menée sur vingt-sept ans en Allemagne, elle a annoncé la disparition de 75 % des insectes volants dans le pays - et cela seulement dans les zones naturelles protégées. «Ce déclin massif a été trop longtemps ignoré car il existe très peu d'études sur les insectes, regrette Dave Goulson, biologiste à l'université du Sussex en Angleterre. Seuls les papillons et les abeilles intéressent assez le grand public pour bénéficier de larges enquêtes.»

«Tout le monde s’en fout»

En France, l'étude des insectes, ou entomologie, «science importante dans les années 70, a quasiment disparu au moment où la génétique est arrivée», explique le directeur de l'Office pour les insectes et leur environnement (Opie), Samuel Jolivet. D'ailleurs, la plupart des travaux sur la biodiversité sont aujourd'hui menés par des associations, «alors que la recherche scientifique se concentre sur les mécanismes biologiques des insectes», rappelle-t-il. Pour Jean-Yves Rasplus, directeur de recherche au Centre de biologie pour la gestion des populations à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), la raison est tout autre : «Pour prélever des espèces au niveau mondial, il nous faut de nombreuses autorisations. L'administratif tue l'entomologie et les naturalistes ! accuse-t-il. Et puis tout le monde se fout des insectes et de leurs variations

 

Parmi les rares études en France, on citera celle du «syndrome du pare-brise», menée dans les années 80 puis 2000 dans les Vosges et la région de Fontainebleau par l’Inra et qui a décelé une chute considérable du nombre d’insectes après l’examen du pare-brise d’une voiture, contre lequel un nombre moindre de petites bêtes s’écrasent désormais. Même constat dans les Deux-Sèvres, où une zone atelier du CNRS effectue un suivi de parcelles agricoles depuis plus de vingt ans.

 

Avec son programme Vigie-Nature, le Muséum national d'histoire naturelle fait quant à lui appel à des réseaux d'observateurs volontaires afin d'obtenir des données sur l'état de la biodiversité. Mais ce procédé fait débat chez les entomologistes, dont certains, à l'image de Jean-Yves Rasplus, estiment qu'il manque de fiabilité, les espèces étant souvent confondues par les bénévoles. Mais Benoît Fontaine, coordinateur de ce projet, en rappelle l'intérêt scientifique, tout en précisant que «les porteurs de ces programmes en connaissent les limites et les biais, et en tiennent compte lorsqu'ils analysent les résultats».

 

Les insectes intéressent si peu que l'Agence européenne pour l'environnement, contactée par Libération, n'avait aucun expert à même d'expliquer leur déclin massif sur le continent. L'organisme public a seulement mis en place un indicateur d'observation des papillons. «Entre 1990 et 2011, les populations de papillons en Europe ont diminué de presque 50 %, ce qui indique une perte spectaculaire de la biodiversité des prairies», alertait l'un de ses rapports il y a cinq ans. Se font rares le Lasiommata megera, avec ses ailes orangées tachetées d'yeux noirs que les lépidoptéristes surnomment «la Mégère», mais aussi le Polyommatus icarus (ou argus bleu), qui déploie des ailes couleur de ciel aux contours blancs. Enfin ce sont surtout les Phengaris arion (ou azurés du serpolet), aux ailes saupoudrées de bleu et de noir, qui périssent dans nos campagnes. Certaines espèces ont même déjà disparu.

Chassées à coups d’insecticides, ces petites bêtes sont souvent considérées par les humains comme des nuisibles. A tort. Ces invertébrés, qui représentent deux tiers des espèces vivantes, sont essentiels au fonctionnement des écosystèmes de notre planète et, sans eux, la nature ne pourrait pas fonctionner. Tout d’abord parce que parmi les 38 000 espèces d’insectes recensées en France métropolitaine par l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), il y a les pollinisateurs. Et la diversité de notre alimentation en est dépendante. Schématisons : en butinant, les insectes transportent du pollen d’une fleur à une autre et assurent la fécondation qui donnera les tomates, aubergines, concombres et autres fruits.

 

Les insectes tiennent également un rôle important dans la formation et la fertilisation des sols en recyclant les feuilles mortes, les excréments, etc., qu'ils assurent avec d'autres organismes (annélides, nématodes, crustacés, mollusques…). «Si les insectes disparaissaient, les sols continueraient à être fabriqués par les autres organismes, mais ce serait probablement plus lent et le résultat serait différent», assure Benoît Fontaine de Vigie-Nature.

«Déclin à grande échelle»

Ces petits animaux sont aussi à la base de plusieurs maillons de la chaîne alimentaire. Comme le signale François Lasserre, auteur des Petites Bêtes qui font peur… mais pas trop  (Salamandre, 2017), «c'est une nourriture essentielle pour presque 60 % des oiseaux». La disparition des insectes serait-elle ainsi la cause de la raréfaction des bêtes à plumes ?

 

Cela, Dave Goulson s'en est rendu compte par hasard. En 1968, alors qu'il mène une étude sur le déclin des perdrix grises dans les campagnes anglaises, le biologiste découvre que ce phénomène est dû à une forte diminution du nombre d'insectes dont elles se nourrissent. Une étude publiée en 2010 dans la revue scientifique Avian Conservation and Ecology fait le même et triste constat : «Les populations de volatiles nord-américains qui se nourrissent d'insectes aériens montrent un déclin à grande échelle et sont particulièrement représentées parmi les espèces susceptibles de disparaître.»

 

Exterminés dans l'indifférence générale, les insectes ont aussi une utilité scientifique. «C'est un matériel pour la recherche génétique. Sur cet aspect, certaines connaissances sont notamment liées à des études faites sur des drosophiles  [aussi appelées mouches du vinaigre, ndlr] qui ont apporté des avancées sur l'hérédité» , indique François Lasserre.

 

Pour tenter d'endiguer cette extinction sans précédent aux origines multifactorielles, les entomologistes préconisent plusieurs solutions. La plus importante : la réduction des pesticides sur les cultures. «On ne cesse d'arroser les campagnes de produits pour tuer les insectes !» s'indigne Benoît Fontaine. De même, l'étude de l'Agence européenne de l'environnement déduit que «la cause principale du déclin des papillons est le changement dans l'utilisation de la terre rurale : l'intensification des pratiques agricoles». Chris van Swaay, de l'association Butterfly Conservation Europe, ajoute que «l'agriculture intensive mène à des campagnes uniformes, aux terres presque stériles pour la biodiversité. Il n'y a quasiment plus d'insectes, ni d'animaux, dans les champs cultivés. Ils fuient vers des espaces plus propices à la vie». Au Royaume-Uni, Dave Goulson a lancé un programme pour aider les agriculteurs à changer leurs pratiques, comme réduire les quantités de pesticides utilisés ou planter des fleurs en bordure de champs. «Il est possible de cultiver de la nourriture tout en protégeant la nature», assure le chercheur.

«Idées reçues»

Limiter l'utilisation des pesticides doit s'accompagner de la préservation des milieux naturels. «Petit à petit, les zones humides disparaissent et le monde agricole a fini par effacer les haies», s'inquiète de son côté Samuel Jolivet, le directeur de l'Opie. «Il faut un changement d'occupation des terres et laisser des espaces tranquilles, en jachère, aux insectes, renchérit François Lasserre. On risque de finir sur une Terre transformée en terrain de golf. Les insectes ont besoin de place, de diversité floristique et de temps.» L'aspect pédagogique est tout aussi essentiel. Samuel Jolivet préconise de sensibiliser la population sur le sujet. L'Opie vient justement d'ouvrir une maison des insectes dans le parc du Peuple de l'herbe à Carrières-sous-Poissy (Yvelines), afin de «dépasser les idées reçues».

 

Pour préserver papillons et scolopendres, l'humanité doit aussi lutter plus globalement contre le changement climatique. «Pour l'instant, nous n'observons pas ces effets sur les insectes mais nous savons qu'il aura un énorme impact sur les écosystèmes planétaires», note Dave Goulson.

 

Si la disparition de certaines espèces fait peu de doute, «de nouvelles prendront la place de celles disparues, notamment les plus fragiles, tempère Benoît Fontaine. Mais on ignore quelles en seront les conséquences à l'avenir.»"

 

 

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Les insectes en chef d'orchestre

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Comment en finir avec le printemps silencieux ?

 

Aurélie Luneau

Mardi 21 mars 2023

De cause à effets, le magazine de l'environnement

 

Avec
  • Hélène Soubelet Direction de la fondation pour la recherche sur la biodiversité
  • Dave Goulson Professeur de biologie à l'Université de Sussex. Spécialisé dans l'écologie et la conservation des insectes.

 

Comme le disait Rachel Carson en son temps, « l’homme fait partie de la nature et sa guerre contre la nature est fatalement une guerre contre lui-même. »

 

En effet, tous les insectes ont leur place dans ce monde en partage et ils jouent un rôle fondamental dans l’équilibre des écosystèmes.

 

Alors pour continuer d’entendre et d’écouter la symphonie du monde vivant, que devons-nous faire ?

 

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[Conférence] "Un monde sans insectes ?" le 6 mars à l'Université Libre de Bruxelles

[Conférence] "Un monde sans insectes ?" le 6 mars à l'Université Libre de Bruxelles | Variétés entomologiques | Scoop.it
Stéphane Foucart, journaliste au Monde, écrit dans son dernier livre, Et le monde devint silencieux : « Depuis le début des années 2000, les géants de l’agrochimie ont installé l’idée que la disparition des insectes était une énigme. Cette conjonction mystérieuse serait due à de multiples facteurs, tous mis sur un pied d’égalité : destruction des habitats, maladies, espèces invasives, éclairage nocturne, mauvaises pratiques apicoles, changement climatique (…) En réalité, la cause dominante de ce désastre est l’usage massif des pesticides néonicotinoïdes. Depuis leur introduction dans les années 1990, les trois quarts de la quantité d’insectes volants ont disparu des campagnes d’Europe occidentale. »

Et le monde devint silencieux montre notamment comment les firmes agrochimiques ont rendu possible cette catastrophe, en truquant le débat public par l’instrumentalisation de la science, de la réglementation et de l’expertise. Stéphane Foucart viendra présenter son enquête à l’ULB lors d’une conférence-débat.

Prolongeant et discutant ces recherches, deux spécialistes de l’agriculture, Jean-Claude Grégoire (ULB) et Philippe Baret (UCLouvain), lanceront le débat en se penchant sur divers aspects des évolutions de l’agriculture industrielle dans ses rapports aux questions économiques, sociales et environnementales.

 

[via] SciencePo ULB sur Twitter : "[Activité/Event] Le Centre d'Études du Développement Durable de l'@ULBruxelles vous invite à sa conférence: «Un monde sans insectes?» Avec Jean-Claude Grégoire (ULB), Stéphane Foucart (@LeMonde) et Philippe Baret (@UCLouvain) Vendredi 6 mars à 18h30"
https://twitter.com/SciencePoULB/status/1231523543357296642

 

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"Nous remarquons les pertes. C'est la diminution que nous ne voyons pas..."

"Nous remarquons les pertes. C'est la diminution que nous ne voyons pas..." | Variétés entomologiques | Scoop.it
What does it mean for the rest of life on Earth?

 

The Insect Apocalypse Is Here - The New York Times - By Brooke Jarvis, 27.11.2018

 

"... Goulson [Dave Goulson, an entomologist at the University of Sussex] says that Europe’s tradition of amateur naturalism may account for why so many of the clues to the falloff in insect biodiversity originate there. (Tottrup’s design for the car net in Denmark, for example, was itself adapted from the invention of a dedicated beetle-collecting hobbyist.) As little as we know about the status of European bugs, we know significantly less about other parts of the world. “We wouldn’t know anything if it weren’t for them,” the so-called amateurs, Goulson told me. “We’d be entirely relying on the fact that there’s no bugs on the windshield.”

 

Thomas believes that this naturalist tradition is also why Europe is acting much faster than other places — for example, the United States — to address the decline of insects: Interest leads to tracking, which leads to awareness, which leads to concern, which leads to action. Since the Krefeld data emerged, there have been hearings about protecting insect biodiversity in the German Bundestag and the European Parliament. European Union member states voted to extend a ban on neonicotinoid pesticides and have begun to put money toward further studies of how abundance is changing, what is causing those changes and what can be done. When I knocked on the door of de Kroon’s office, at Radboud University in the Dutch city Nijmegen, he was looking at some photos from another meeting he had that day: Willem-Alexander, the king of the Netherlands, had taken a tour of the city’s efforts to make its riverside a friendlier habitat for bugs.

 

Stemming insect declines will require much more than this, however. The European Union already had some measures in place to help pollinators — including more strictly regulating pesticides than the United States does and paying farmers to create insect habitats by leaving fields fallow and allowing for wild edges alongside cultivation — but insect populations dropped anyway. New reports call for national governments to collaborate; for more creative approaches such as integrating insect habitats into the design of roads, power lines, railroads and other infrastructure; and, as always, for more studies. The necessary changes, like the causes, may be profound. “It’s just another indication that we’re destroying the life-support system of the planet,” Lister says of the Puerto Rico study. “Nature’s resilient, but we’re pushing her to such extremes that eventually it will cause a collapse of the system.”

 

Scientists hope that insects will have a chance to embody that resilience. While tigers tend to give birth to three or four cubs at a time, a ghost moth in Australia was once recorded laying 29,100 eggs, and she still had 15,000 in her ovaries. The fecund abundance that is insects’ singular trait should enable them to recover, but only if they are given the space and the opportunity to do so.

 

“It’s a debate we need to have urgently,” Goulson says. “If we lose insects, life on earth will. ...” He trailed off, pausing for what felt like a long time.”

(...)

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Ce texte écrit par Brooke Jarvis sur la disparition des insectes est l'article le plus partagé par mail ou sur Facebook de tout le site du New York Times en ce moment :

 

 

Brooke Jarvis sur Twitter, 28.11.2018 :

 

"Hello, a story about MISSING BUGS is the most emailed/Facebooked article on the New York Times site right now. Thank you, everyone involved, for caring about this.… https://t.co/CheAGKgDfR"

 

https://twitter.com/brookejarvis/status/1067884578877038592

 

Bernadette Cassel's curator insight, November 29, 2018 6:14 PM

 

Ce texte écrit par Brooke Jarvis sur la disparition des insectes est l'article le plus partagé par mail ou sur Facebook de tout le site du New York Times en ce moment :

 

 

Brooke Jarvis sur Twitter, 28.11.2018 :

 

"Hello, a story about MISSING BUGS is the most emailed/Facebooked article on the New York Times site right now. Thank you, everyone involved, for caring about this.… https://t.co/CheAGKgDfR"

 

https://twitter.com/brookejarvis/status/1067884578877038592

 

 
 
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L’UICN, Syngenta et le déclin des bourdons

L’UICN, Syngenta et le déclin des bourdons | Variétés entomologiques | Scoop.it
L’Union internationale pour la conservation de la nature publie son évaluation de l’état des hyménoptères sauvages d’Europe, en même temps qu’elle discute d’un partenariat avec l’agrochimiste suisse. Au risque de voir son travail examiné à la loupe.


Par Stéphane Foucart. Le Monde. « C’est un communiqué d’apparence anodine, rendu public le 2 avril par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La vénérable organisation de défense de la biodiversité, célèbre pour le maintien de sa « liste rouge » des espèces menacées, y dresse un sombre état des lieux de la situation des bourdons d’Europe, importants pollinisateurs : 30 des 68 espèces du genre Bombus présentes sur le continent y sont en déclin et 12 menacées d’extinction. « Le changement climatique, l’intensification de l’agriculture et les changements dans l’utilisation des terres agricoles sont les menaces principales auxquelles ces espèces sont confrontées », précise l’UICN dans son communiqué. » 


« Rien, a priori, qui soit matière à polémique. Pourtant, sollicités par Le Monde, plusieurs chercheurs se montrent très circonspects sur la tournure du texte. A mots à peine couverts, certains y voient l’influence de pourparlers en cours entre l’organisation de protection de la biodiversité et Syngenta, un des principaux producteurs d’insecticides agricoles. »  


« "Le mot 'pesticide' n’apparaît qu’une seule fois dans le communiqué et encore au cinquième paragraphe, dans une citation attribuée à un responsable européen", grince un apidologue qui a requis l’anonymat. "Je n’ai jamais vu jusqu’à présent d’éléments clairs liant les déclins de bourdons et d’abeilles au changement climatique", ajoute Dave Goulson, professeur à l’université du Sussex (Royaume-Uni) et spécialiste de la biologie des pollinisateurs. » 


Via Bourdoncle
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SUR ENTOMONEWS :

Liste rouge de l'UICN : 24% des espèces de bourdons d'Europe menacées d'extinction


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