ARA News Shingal – The acting leader of the Kurdistan Workers’ Party (PKK), Murat Karayilan, said on Friday that their fighters are prepared to withdraw from the Yezidi district of Sinjar/Shingal in northern Iraq, at the request of the Kurdistan Regional Government (KRG). “We have informed the KRG that our fighters will soon complete their withdrawal …
ARTICLE IN ENGLISH / PKK to withdraw from Yezidi district of Sinjar at request of Iraqi Kurdistan: official
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Le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Murat Karayilan, a déclaré vendredi (30 décembre 2016) que ses combattants étaient prêts à se retirer du district Yezidi de Sinjar / Shingal, dans le nord de l'Irak, à la demande du gouvernement régional du Kurdistan (KRG).
"Nous avons informé le KRG que nos combattants vont bientôt terminer leur retrait de Sinjar", a déclaré Murat Karayilan.
Le gouvernement régional du Kurdistan a demandé à plusieurs reprises au PKK et à ses milices affiliées de quitter Sinjar.
Le leader et cofondateur du PKK, Murat Karayilan, a souligné l'importance de résoudre les questions internes kurdes «par le dialogue», affirmant que son parti croit au principe de l'unité entre les Kurdes, indépendamment des différences politiques.
Il existe plusieurs milices affiliées au PKK dans le district de Sinjar. La plus grande d'entre elles est les unités de résistance de Shingal (YBŞ), qui ont combattu pour libérer Sinjar et al-Hawl. Elle est actuellement engagée dans la campagne pour libérer Mososul.
Nechirvan Barzani, Premier ministre de la région du Kurdistan, a récemment blâmé le PKK pour le ralentissement de la reconstruction dans la ville de Sinjar. "Une des raisons pour lesquelles Sinjar ne peut pas être reconstruit et que la population ne peut pas rentrer chez elle est la présence du PKK. Nous les remercions, mais ils doivent partir », a-t-il dit lors d'une conférence à Duhok.
Le Département d'Etat des États-Unis a également demandé au Parti des travailleurs du Kurdistan et à ses affiliés de se retirer du district de Sinjar, majoritairement yézidi.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan a établi une présence à Sinjar en août 2014, franchissant la frontière syrienne pour sauver des milliers de Yézidis, abandonnés par les Peshmergas.
Les guérilleros du PKK ont ensuite mené une bataille de trois jours contre les jihadistes de l'Etat islamique (EIIL, dit Daesh) pour établir un corridor humanitaire dans le mont Sinjar.
Depuis lors, le PKK a recruté des Yézidis du secteur au sein du YBŞ et a créé un conseil local pour Sinjar. Ces actions ont soulevé des inquiétudes à Erbil, incitant le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à revendiquer l'influence dans le district de Sinjar.
Jusqu'à présent, les deux partis ont maintenu une forte présence à Sinjar, en plus de la Force de protection d'Ezidkhan (HPE), une milice autochtone dirigée par Haydar Shesho. Le HPE a combattu aux côtés des Peshmergas et du YBŞ contre Daesh et maintient un camp d'entraînement à Duhola.
COMMENTAIRE
Cette information, si elle se confirme, pourrait être le prélude à un rapprochement des positions entre Kurdes sur d'autres terrains d'opération, dans les environs de Mossoul et de Kirkouk notamment. Il est évident que la demande conjointe des Etats-Unis et du KRG a beaucoup pesé sur l'annonce de Murat Karayilan, d'autant que les Américains ne doivent pas soutenir les YPG, par l'intermédiaire des FDS, en Syrie, sans condition. Surtout avec la Turquie qui dénonce en permanence son "allié" américain pour son soutien aux combattants kurdes contre Daesh, Ankara considérant que les YPG sont des terroristes au même titre que leurs "cousins" du PKK en Turquie.
La volonté de "dialogue" entre Kurdes qui semble ici affichée est une bonne nouvelle, d'autant qu'elle intervient après les menaces proférées par Erdogan de pénétrer militairement dans Shingal pour en chasser le PKK. Washington a-t-il fait pression pour que les Turcs ne viennent pas compliquer la situation dans la région un peu plus encore? C'est vraisemblable. Les Kurdes restent une chance, un point d'équilibre, dans cette partie du Moyen-Orient... à condition qu'ils finissent par trouver un terrain d'entente entre eux.