Le Kurdistan après le génocide

Le grand aveuglement : la face cachée des rebelles syriens dévoilée par l'émission Un Œil sur la planète,  jeudi sur France 2.

Une excellente enquête avec plusieurs reportages à regarder de toute urgence, mais un regret : en se focalisant sur les rebelles, les enjeux pétroliers et les réfugiés, les journalistes français n'ont que très peu abordé l'aspect kurde de ce conflit qui est aujourd'hui mondial.

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EN RÉSUMÉ

> Le Haut Comité des négociations (HCN) a été créé en Arabie saoudite le mois dernier. Il regroupe les opposants à Bachar el-Assad, et notamment les groupes rebelles de l'ouest de la Syrie, principal théâtre des affrontements entre les rebelles et Damas.

> La Russie considère le HCN comme une tentative de l'Arabie saoudite de dicter celui qui représente l'opposition. Le HCN a dit qu'il n'irait pas aux négociations si des tiers devaient y participer, alors que la Russie veut étoffer la délégation de l'opposition pour y inclure le PYD kurde et d'autres.

> L'opposition accuse les Kurdes de coopérer avec Damas, ce qu'ils démentent. Jeudi, un des membres de l'opposition a suggéré que les Kurdes participent mais du côté gouvernemental.

> De leur côté, les Kurdes du PYD affirment qu'ils doivent être représentés à Genève sous peine d'échec des discussions et accusent Jaïch el-islam de faire montre de la « même mentalité » qu'el-Qaëda et l'État islamique.

CONCLUSION

Pour les discussions de paix, c'est mal barré, même s'il semble qu'il y ait des avancées sur le départ du pouvoir de Bachar el-Assad.

Extrait

"Le Pentagone estime être en mesure d'entraîner plus de 5 000 recrues dès la première année et juge qu'au moins 15 000 combattants seront nécessaires pour reprendre certaines zones contrôlées par l'EI dans l'est de la Syrie."

Près de 70 groupes rebelles syriens ont rejeté mercredi l'autorité de la Coalition nationale syrienne, qui chapeaute les groupes d'opposition, et dénoncé son échec. Cette annonce vient s'ajouter au désaveu cinglant de 13 principaux groupes de la rébellion fin septembre et rend encore plus complexe l'organisation de la conférence de Genève-2 attendue pour la mi-novembre, après la décision d'un groupe clé anti-régime de la boycotter.