Le Kurdistan après le génocide

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Les avions turcs ont bombardé Qandil quatre fois le mardi 25 août à partir de 21heures, heure locale, hier soir, dans la zone de défense de Medya. Les bombardements ont également frappé le village de Bole et la zone connue comme étant l'ancien siège du Docteur Qasimlo.

Les attaques aériennes ont provoqué des dommages dans les maisons et les champs de la population locale. Un incendie s'est déclenché qui pourrait avoir été éteint grâce aux efforts des villageois.

Les routes menant au village ont été dévastées à la suite du bombardement qui a également provoqué une coupure de courant dans la région.

Les rapports indiquent que les frappes aériennes n'ont heureusement entraîné aucune perte de vie humaines parmi les civils et les guérilleros affiliés au HPG (Forces de défense du peuple).

Les avions turcs ont également opéré sur les secteurs de Metina, Xakurke et Xinere appartenant à la zone de défense Medya du PKK.

TRADUCTION DE L'ARTICLE DE BASNEWS : TO READ IT IN ENGLISH, CLICK PHOTO AND THEN THE TITLE

Le Ministère des peshmergas, au sein du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), a révélé que l'Allemagne a envoyé de l'aide militaire supplémentaire pour la région du Kurdistan. L'information a été confirmée sur le site officiel de l'armée allemande. 138 tonnes de matériel militaire ont été expédiées à la Région du Kurdistan dans le cadre d'un soutien militaire international en cours pour le KRG qui se bat contre Daesh sur de multiples fronts.

Jabar Yawar, porte-parole du  Ministère des peshmergas, a dit à BasNews: "l'Allemagne a envoyé un autre envoi de matériel militaire aux peshmergas. Mais nous ne révélerons pas le montant ou le type d'armes à la presse ". C'était sans compter avec un communiqué de l'armée allemande qui a révélé certaines des armes envoyées. "Le soutien militaire comprend Milan missiles anti-chars, des munitions de fusil G3 et autres missiles anti-chars."

L'Allemagne, dans le cadre de la coalition internationale, a fourni un soutien militaire, humanitaire et  politique au KRG dans la lutte contre les militants de Daesh. Le ministre allemand de la Défense a rencontré les peshmergas sur les lignes de front au cours d'une récente visite à la région du Kurdistan.

COMMENTAIRE

Ce nouvel article sur le soutien militaire de l'Allemagne au Kurdistan montre clairement qu'il y a deux stratégies différentes des pays occidentaux membres de la coalition anti Daesh en terme de communication. 

D'un côté, l'Allemagne, qui joue la transparence (en tout cas partielle) sur l'aide apportée, même quand le KRG voudrait rester discret, ce qui était semble-t-il le cas pour cette nouvelle livraison.

De l'autre, la France. Nous en sommes à 4 entretiens directs entre François Hollande et Massoud Barzani (président du KRG) ou ses représentants en deux ans. La France a pris l'initiative de remuer les Occidentaux à Bruxelles et à l'ONU en août 2014 quand Daesh était en train de procéder à un véritable génocide, notamment contre les Yézidis. On sait qu'elle a envoyé de nombreux convois humanitaires à Erbil, qu'elle a donné des visas à plusieurs dizaines de chrétiens chassés de leurs terres. Mais, pour ce qui est des livraisons d'armes, du soutien au sol ou même des bombardements aériens, c'est le grand mystère.

En cherchant bien sur internet, on sait quand même qu'il y a des militaires français sur place: 

1. Les missions de formation de l'armée française sur le territoire d'Irak ont débuté dès l'été 2014. Et début 2015, Paris a envoyé une quarantaine de formateurs supplémentaires. Mais pour ce qui est de trouver des reportages sur leur travail là-bas, vous pouvez vous lever tôt! Alors qu'il y en a à foison sur les entraînements conduits par des soldats allemands, italiens, ou autres. 
2. Des officiers sont dans les Etats majors, à Bagdad et à Erbil, pour donner des conseils sur la gestion stratégiques des attaques menées par l'armée irakienne d'un côté et les peshmergas de l'autre.
3. Douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale et six Mirage 2000D), un avion de contrôle aérien E3F et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale, assurent des missions aériennes au-dessus de l'Irak. Mais là, on a plutôt l'impression qu'il s'agit de mission de reconnaissance que de missions de bombardements... même si le porte-avions Charles de Gaulle a été envoyé sur place pour renforcer ponctuellement le dispositif aérien. Dans son point de situation rendu public le 7 mai 2015, le ministère de la Défense indique ainsi que, cette semaine là, la force Chammal a procédé à 20 sorties aériennes, dont 6 ont abouti à des frappes d’opportunité dans les régions de Baïji, Fallujah, Sinjar et Ramadi. "Ces frappes ont permis la destruction de positions de tirs, de matériels logistiques, d’un bâtiment et de plusieurs groupes de combattants du groupe terroriste Daesh". La semaine suivante, la force Chammal a procédé à 18 sorties aériennes vers l’Irak, dont 4 ont abouti à des frappes d’opportunités, neutralisant 8 objectifs.
4. Quelques dizaines d'hommes appartenant aux forces spéciales françaises sont aussi sur le terrain (de façon beaucoup plus discrète) pour mener des missions de renseignement.
5. Finalement, seul le ministère de la Défense français communique sur les missions de la Force Chammal depuis qu'elle a été activée, le 19 septembre 2014. Alors, voici le lien pour en savoir plus via le site du ministère.... ou sur le lien de la page Facebook des Opérations militaires extérieures.

Extrait

Prague livrera aux Kurdes d'Irak au total dix millions de cartouches de fusils d'assaut kalachnikov, huit millions de cartouches de mitrailleuses, 5 000 grenades à main et 5 000 pièces de munition pour lance-roquettes, pour une valeur totale de 1,5 million d'euros, selon le ministre de la Défense, Martin Stropnicky.

Commentaire

Les Tchèques offrent pour 1,5 million d'euros de munitions aux Kurdes, et vendent en prime pour 27 millions d'avions aux Irakiens + l'entrainement des pilotes d'hélio pendant un an.

Bonne affaire la guerre. Enfin, à la guerre comme à la guerre.

Six avions de combat «Tornado» et un avion d'espionnage survolent le Kurdistan irakien, afin de collecter des données sur les activités de Daesh, avant de les mettre à la disposition de l'armée irakienne.

Tunisair a annoncé la suspension de ses vols Tunis Erbil à compter du 20 juin. La compagnie tunisienne n'aura donc pas tenue plus de 3 semaines, prétextant le climat sécuritaire en Irak... alors même que la situation reste calme au Kurdistan.

Introduction:

"Cette décision intervient sur fond de tensions entre l’Irak et la Turquie à propos d’un oléoduc controversé qui pourrait commencer à pomper du brut kurde pour l’export, tandis que Bagdad insiste pour que toutes les ventes de pétrole passent par le gouvernement fédéral."