Le Kurdistan après le génocide

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Un député Shabak du Parlement irakien a révélé que les jeunes Shabak sont prêts à se battre aux côtés des forces Peshmergas pour libérer leurs zones.

 Shabaka a déclaré à BasNews que plus de 1.000 jeunes Shabaks se sont déjà engagés à recevoir une formation du ministère des peshmergas de la Région du Kurdistan.
Il a expliqué que les Shabaks espèrent jouer un rôle actif en aidant les peshmergas contre Daesh au nord de l'Irak. «Les gens souhaitent que, à l'avenir, la zone Shabak soit intégrée à l'intérieur de la frontière de la région du Kurdistan", a révélé Shabaki.
Les combattants Shabak ont déjà formé un bataillon qui combat maintenant aux côtés des peshmergas sur la ligne de front Khazr.
Le député a dit qu'un deuxième bataillon Shabak sera bientôt opérationnel tandis que l'opération pour libérer les zones Shabak se rapproche.
Les personnes de la minorité Shabak vivent principalement dans le nord de la province irakienne de Ninive, envahie par les militants de Daesh mi-2014. Plus de 75% des Shabaks sont des musulmans chiites, les autres étant sunnites.

ARTICLES D'ARCHIVES SUR LES SHABAKS

La formation du premier bataillon Shabak a commencé le 1er février 2015 sur la base militaire Soran dans la province d'Erbil. Les 650 premiers peshmergas Shabak combattent depuis la fin de leur formation sous l'autorité du ministère des peshmergas. Son rôle est de protéger les villes Shabak kurdes dans les territoires contestés de Daesh.

"Nous avons demandé au KRG de former une deuxième unité de peshmergas Shabak ", avaient indiqué des responsables de la communauté Shabak, le 26 janvier 2015. C'est presque fait.

Rappelons que le KRG a déjà approuvé et formé des unités spéciales de Peshmergas kurdes yézidis et et assyriens.

Lire ou relire "les Shabaks, victimes méconnues de Daesh", article publié dans le Phénix kurde le 27 mars 2015.

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Des centaines d'hommes de la minorité Shabak envisagent de former officiellement une brigade opérant sous le contrôle du ministère des peshmergas, au sein de la région autonome du Kurdistan).

Salim Shabak, membre Shabak du Parlement irakien, a dit à dit Bas News que 655 jeunes de leur communauté ont déjà rejoint les Peshmergas, et combattent maintenant l'État islamique (EI, dit Daesh) aux côtés des forces kurdes sur la ligne de front de Khazr.

Salim Shabak a dit qu'il a discuté de l'engagement de 2.000 bénévoles Shabak avec le Premier ministre du Gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Nechirvan Barzani: "Nous devons organiser les bénévoles Shabak peshmergas dans une brigade spéciale car le nombre est en croissance rapide", a fait savoir le le député Shabak.

Les gens de la minorité Shabak vivent principalement dans le nord de la province irakienne de Ninive, envahie par les militants de Daesh mi-2014. Plus de 75% des Shabaks sont des musulmans chiites et le reste sont sunnites.

Le député Shabak a expliqué que des milliers de Shabaks se sont principalement dirigés vers les provinces chiites de Najaf et Karbala en Irak central après que Daesh a pris le contrôle de leur secteur, mais le KRG en a convaincu environ 8500 de revenir dans la région du Kurdistan.

"Le KRG fait des efforts considérables pour faciliter le retour des 2.500 Shabaks restants, dans la Région du Kurdistan."

COMPLEMENT D'INFORMATIONS SUR LES SHABAK

Lire ou relire l'article : "Les Shabaks, victimes méconnues de Daesh", publié dans le Phénix kurde le 27 mars 2015.

COMMENTAIRE

Depuis que les peshmergas n'ont pas réussi à empêcher le massacre des Yézidis, en août 2014 à Shingal,  le gouvernement régional du Kurdistan fait tout pour se racheter auprès des minorités, qu'elles soient yézidies, chrétiennes/assyriennes, turkmènes ou shabaks. Le KRG a pris en charge la formation de tous ceux qui, parmi leurs membres, voulaient participer au combat contre Daesh. Dans la foulée, la région autonome a créé des unités combattantes de toutes ces minorités, sous l'égide du ministère des Peshmergas. Une façon de lutter aussi contre la "concurrence" du PKK qui forme des milices de son côté... en intégrant une formation politique à la formation militaire, le KRG tentant de défendre l'unité du Kurdistan Sud d'un côté, quand le PKK prône un confédéralisme démocratique opposé au nationalisme défendu par Erbil de l'autre.

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Résumé : lors d'une réunion avec le président du Kurdistan  irakien, le 24 avril,  des habitants de Shingal ont demandé à Massoud Barzani de libérer la région occupée par Daesh et d'établir un nouveau gouvernorat à Shingal. La veille, Massoud Barzani avait eu le même type de réunion avec des Shabaks.

Qassim SMIER, le commandant des forces Peshmergas Yézidis sur la montagne de Shingal, a confirmé à BasNews que «le président Barzani a rencontré les gens de Shingal le 24 avril pour discuter de la situation actuelle et des dernières avancées des peshmergas dans ces zones contre les militants de Daesh".

BasNews a appris qu'un jour avant la réunion, le 23 avril, le président Barzani a eu une réunion similaire dans le même but avec les représentants locaux des Shabaks, le groupe ethno-religieux vivent dans les districts de Shingal et Tal Afar, dans la province de Mossoul, avec les Yézidis.

Lors de la réunion, Barzani a déclaré aux Shabaks quela  "région du Kurdistan fera tout son possible pour libérer leurs zones des milices de Daesh et aider les résidents à retourner dans leurs propres maisons".

Il a ajouté: «Les jeunes Shabaks devraient également faire partie du processus de libération en coopérant avec les forces Peshmergas pour garder leurs zones à l'abri du groupe terroriste Daesh. Nous aimerions aider toute personne prête à servir la stabilité de la région sous la supervision du ministère des Peshmergas (MoP) du KRG. Au contraire, nous ne permettrons pas à quiconque de créer des groupes d'hommes armés indépendamment du MoP ".

En outre, le président a déclaré: «Le meilleur choix pour les Shabaks est de retourner dans leurs foyers dans la région de Tal Afar, retour qui sera entièrement pris en charge par le gouvernement régional du Kurdistan".

D'un autre côté, Mahma Khalid, une figure kurde Yézidie qui est également commandant des forces Peshmergas à Shingal, a révélé que, «lors de leur rencontre avec le président Barzani, les Yézidis ont proposé que Shingal devienne un nouveau gouvernorat. A ce sujet, Barzani a répondu positivement et a promis de travailler sur ce dossier avec tous les gens de ces régions."

COMMENTAIRE

Par la promesse faite le 24 avril 2015 de travailler avec les Yézidis à la création d'un gouvernorat de Shingal, le président du Kurdistan, Massoud Barzani, donne un crédit certain à une première promesse faite le 24 décembre 2014 par Fazil Mirani, le secrétaire général du PKD, qui est le parti d'où est issu Massoud Barzani. Rappel ci-dessous.

Extrait d'un article de Rudaw également accessible en anglais en cliquant sur le lien: 

• «La chute de Shingal, le 3 août, avait été reprochée au PDK. Mirani a déclaré que le parti était resté patient face à ces accusations: "Nous avons été très patients face aux critiques de ceux qui cherchaient des gains politiques avec la chute de Shingal. Mais notre objectif est de promouvoir l'unité kurde, même avec ceux qui ont agi contre nous ", a commenté Mirani.
• "Nos politiques seront plus ouvertes en ce qui concerne nos relations avec d'autres partis politiques kurdes. La négociation est le point stratégique de la politique. Celui qui croit en elle ne fuira pas la discussion. Il en est de même avec des gens innocents: ils n'ont pas peur de comparaître devant un tribunal ".
• La plupart des Yézidis de Shingal croient que la principale raison de la chute de la ville, c'est que ses fonctionnaires n'étaient pas yézidis, et donc n'étaient pas désespérés au point de défendre la ville. "La (futur) l'administration et la sécurité de Shingal seront remises entre les mains des Yézidis," a promis Mirani le 24 décembre 2014.

Il faut rester prudent, car cette révélation a été faite par Mahma Khalid, un commandant peshmerga yézidi. Il convient donc d'attendre le communiqué du KRG pour savoir exactement comment le président de la Région autonome compte procéder. Mais s'il confirme lui-même cette promesse, tout porte à croire que les Yézidis auront bien leur gouvernorat, tout comme les habitants de la région d'Halabja ont obtenu le leur  récemment, statut qui leur donne maintenant une autonomie accrue sur la gestion du budget par rapport à Sulaymaniyah dont ils dépendaient. 

En revanche, pas de milices autonomes

Massoud Barzani a donc dit oui à plus de pouvoir administratif et financier aux Yézidis. Mais il a formellement repoussé l'idée d'une force armée indépendante qui ne jouerait pas le jeu avec le ministère des peshmergas. Cette déclaration n'a pas été faite devant les Yézidis vendredi mais devant des Shabaks jeudi. Shabaks qui ont d'ailleurs créé leur propre division au sein des peshmergas. 

Sans doute que le message s'adressait plus vraisemblablement aux Yézidis que le président de la Région autonome avait prévu de voir le lendemain, afin de couper court à toute discussion sur le statut du HPS après le retour en Allemagne de Haydar Shesho, le fondateur de la milice yézidie après le génocide du mois d'août 2014. 

Le KRG dit oui à l'ouverture politique donc, mais entend garder le contrôle des forces armées pour maintenir l'unité du Kurdistan. Une unité indispensable dans la perspective indépendantiste qui est celle de tous les Kurdes depuis la fin de l'Empire ottoman.

Est-ce que ce sera avec ou sans les Yézidis... là est la question. Le référendum qui sera organisé après la guerre contre Daesh dans la zone administrative actuelle du KRG et dans les territoires disputés (dont fait partie Shingal) permettra sans doute de trancher le débat.

La formation a commencé pour une force kurde peshmerga spécialement composée de Shabak. Le projet consiste à leur remettre à terme la responsabilité de la protection de leurs propres villes et villages.

La députée kurde à Bagdad Mulla Salim Shabak a dit à BasNews que le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) a accepté d'établir une force de Peshmergas kurdes Shabak (kurdes chiites).

Elle a indiqué  que la formation commencera à la base militaire Soran dans la province d'Erbil le 1er Février.

La force sera forte de 650 psehmergas Shabak et restera sous l'autorité ultime du ministère peshmergas. Son rôle sera de protéger les villes Shabak kurdes dans les territoires contestés de l'Etat islamique (IS).

"Nous avons demandé au KRG de former une deuxième unité de peshmergas Shabak ", ont ajouté les Shabak.

Rappelons que le kRG a déjà approuvé et formé des unités spéciales de Peshmergas kurdes yézidis et et assyriens.

Extrait

"L’Etat islamique persécute de manière systématique toutes les minorités. Ce fut d’abord les chiites turkmènes et les membres de la communauté shabak [un courant religieux issu du chiisme, ndlr], puis les chrétiens et les yézidis."

Sur le plan humanitaire

"La situation est catastrophique, parce que la communauté internationale a tardé à réagir."

Extrait

« La crise actuelle accentue les pressions sur les minorités pour qu’elles choisissent un camp et les tentatives pour manipuler leur identité se multiplient ».