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Curated by Béatrice D.
Plongez dans ma revue de presse sur les médias pour nourrir votre réflexion sur l'évolution du journalisme. En prime, résumés pour ceux qui n'ont pas le temps de lire. Réactions bienvenues.
Idem pour la situation au Kurdistan. Other Topics
Béatrice D.
Mon CV, mon projet de livre sur le génocide kurde, des vidéos et des portraits en avant-première.
Le Kurdistan après le génocide
Hommage aux victimes du génocide kurde (182000 morts en 1988, bien plus depuis 1969) et analyse du miracle économique actuel
Les médias face à leur destin
Quel avenir pour les journalistes et les journaux? Quelle stratégie pour la presse face à la concurrence des réseaux sociaux?
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TRADUCTION DE L'ARTICLE DE BASNEWS : TO READ IT IN ENGLISH, CLICK THE TITLE
Ammar al-Hakim, le président de l'Islamic Supreme Council of Iraq (ISCI), a réagi avec colère à un soutien hongrois pour l'indépendance kurde.
Dans un communiqué publié mardi par le président de l'ISCI, il est dit que "les déclarations récentes de certains pays pour soutenir les appels à l'indépendance par des entités irakiennes sont illogiques et inacceptables".
«Nous sommes profondément préoccupés par les déclarations faites par le Premier ministre hongrois Victor Orbán sur son soutien à l'indépendance kurde en Irak. Notre objectif est de rester unis dans un Iraq oùl tous les groupes ethniques et religieux peuvent travailler ensemble pacifiquement, à travers un système parlementaire, pour protéger leur sécurité, leur stabilité et leur dignité», indique la déclaration.
"Nous accueillons favorablement toute aide amicale des communautés internationales pour lutter contre les terroristes, les radicaux, les séparatistes et les fugitifs de la justice." Et le communiqué conclut: «Le soutien, cependant, doit être effectué par les voies diplomatiques officielles du gouvernement fédéral irakien à Bagdad et reconnaître l'unité comme la souveraineté de l'Etat irakien."
Lors d'une réunion avec Massoud Barzani, président du gouvernement régional du Kurdistan irakien (KRG), le Premier ministre hongrois Victor Orgán avait déclaré lundi matin son soutien à l'indépendance de la région du Kurdistan: "Le KRG possède de nombreux atouts dans différents aspects ... ils peuvent établir leur propre pays indépendant."
Plus tôt cette semaine, le président de l'ISCI a partagé ses vues sur Facebook: "Le rêve de l'indépendance de chaque composante irakienne est naturel. Ces rêves, cependant, ne sont pas réalistes ou du moins ils ne sont pas un moteur pour la paix et la dignité. "
Le Conseil suprême islamique d'Irak (ISCI), précédemment connu sous le nom de Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak (CSRII) - Supreme Council for the Islamic Revolution in Iraq (SCIRI) en anglais - , est un parti islamiste chiite irakien. Il a été créé en Iran dans les années 1980 et aujourd'hui son soutien politique vient de la communauté musulmane chiite de l'Irak.
COMMENTAIRE
L'ingérence iranienne dans les affaires kurdes est manifeste depuis toujours, notamment dans le gouvernorat de Sulaymaniyah - frontalier avec l'Iran - qui a longtemps été le fief de l'UPK. Mais elle l'est plus encore depuis le début de la guerre contre Daesh. Pour le meilleur, quand les peshmergas ont été dépassés par les événements en août 2014 (les combattants de la révolution ont permis d'éviter le pire à l'heure où les jihadistes étaient en passe de perforer le front de Kirkouk). Et pour le pire, que ce soit en ce qui concerne le choix du président de l'Irak (traditionnellement un Kurde UPK: lire cet article en anglais de Basnews) ou les velléités d'indépendance de la Région autonome du Kurdistan.
Sur le terrain, cette ingérence se traduit le plus souvent par des prises de position de milices chiites ou de partis politiques irakiens chiites, comme c'est le cas avec Ammar al-Hakim.
Qu'on ne s'y trompe pas, beaucoup parmi ces chiites irakiens en lutte contre Daesh - et donc alliés de circonstances des Kurdes - sont tout aussi islamistes que leurs homologues sunnites de Daesh. Une fois le groupe terroriste refoulé hors des frontières de l'Irak, il ne faut pas exclure un appel à un autre jihad, chiite cette fois, si les Kurdes faisaient clairement le choix de l'indépendance.
Coincé entre l'Iran, la Turquie et le monde arabe, le Kurdistan est vraiment sur la corde raide.