Le Kurdistan après le génocide
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Le Kurdistan après le génocide
Hommage aux victimes du génocide kurde (182000 morts en 1988, bien plus depuis 1969) et analyse du miracle économique actuel
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Le peshmerga qui a donné à boire au jihadiste blessé explique ses raisons

Le peshmerga qui a donné à boire au jihadiste blessé explique ses raisons | Le Kurdistan après le génocide | Scoop.it

ERBIL, Kurdistan Region – Bestun Kelwrani, a volunteer fighter with Kurdistan’s Peshmerga forces, has become something of a hero for offering water to a dying Islamic State (ISIS) fighter.

“I did not leave him until the last minute he died,” Kelwrani, who is a Kurd, said in...

Béatrice D.'s insight:

TRADUCTION DE L'ARTICLE DE RUDAW : TO READ IT IN ENGLISH, CLICK THE TITLE ABOVE

Bestun Kelwrani, un combattant volontaire des forces peshmergas du Kurdistan, est devenu une sorte de héros pour avoir offert de l'eau à un combattant mourant de Daesh.

"Je ne l'ai pas quitté jusqu'à la dernière minute, il est mort," a déclaré Kelwrani, un Kurde, dans une interview accordée à Rudaw. "Il a demandé de l'eau, je lui ai donné ma propre eau», dit le soldat volontaire.

Dans la vidéo, qui a reçu plus de 13.000 vues depuis qu'elle a été mise en ligne sur Rudaw, jeudi, le combattant de Daesh au sol semble embrasser la main de Kelwrani pour sa gentillesse.

Kelwrani est montré parlant en arabe et en disant au blessé: «Pourquoi avez-vous fait pour vous? Vous ne vous sentez pas de pitié pour vous-même? Vous êtes jeune, pourquoi devriez-vous faire cela? Nous sommes tous musulmans ".

Il rassure également le combattant de Daesh, dit qu'il sera transporté à l'hôpital. Plus tard, il a expliqué qu'il ne pouvait pas tenir cette promesse parce Daesh avait miné toutes les routes.

"Il n'y avait aucun moyen de le sauver, toutes les routes étaient truffées d'explosifs", a déclaré Kelwrani. «Je pensais qu'il était endoctriné et je devais l'aider," a-t-il expliqué.

Tôt mercredi, les forces kurdes ont lancé une offensive de grande envergure contre les bastions de Daesh au sud de la province de Kirkouk, tuant et capturant des dizaines de combattants jihadistes.

«Je ne veux pas tuer quelqu'un. La guerre est dévastatrice et méprisable ", a déclaré Kelwrani. «J'ai vu des vidéos de la guerre, et des amis qui ont perdu leur vie; ça m'a profondément attristé", a-t-il ajouté.
Le soldat volontaire est devenu une sorte de héros pour son geste.

«Le Kurdistan mérite d'être reconnu par le monde entier", a déclaré un commentaire posté sur la vidéo Rudaw par une personne identifiée comme "non kurde."

"Les Kurdes sont des personnes civilisées et honorables dans cette partie violente et corrompue du monde", a déclaré le commentateur.

Kelwrani, de Saidsadiq, est un vétéran peshmergas.

Il a perdu un oeil lors du soulèvement de 1992 contre Saddam Hussein. En 2003, il a combattu dans la guerre contre les extrémistes islamiques dans la région du Kurdistan et a été blessé. Lorsque Daesh a attaqué Kurdistan il y a un an, il a rejoint le peshmergas en tant que volontaire bénévole.

COMMENTAIRE

N'en déplaise à ceux qui sont tentés par la vengeance, ce vétéran est dans le vrai. J'ai déjà eu l'occasion de faire des commentaires semblables à celui du "non-Kurde" cité par Rudaw. C'est l'honneur des Kurdes, dans cette région du monde qui baigne dans la violence depuis trop de temps, de montrer leur humanité. Cette humanité qui différencie les "gens bien" de la philosophie barbare de Daesh.  Si les Kurdes cherchaient la vengeance systématique, ils ne vaudraient pas mieux que ceux qu'ils combattent.  Or, ils sont dans la résilience. 

Dans un autre article lu ce matin et que je n'ai pas encore traduit, le gouverneur de Kirkouk dit que les Arabes sont les Irakiens les plus affectés par le terrorisme. Il a raison. Ils représentent 95% des personnes déplacées en Irak. Leur garantir la sécurité en territoire contrôlé par les Kurdes est le gage d'une paix future. Et c'est d'autant plus admirable que les Kurdes ont été persécutés par ces mêmes Arabes au temps de Saddam Hussein, quand les Arabes n'avaient pas d'autre choix que d'adhérer au parti Baas.

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Béatrice D.'s insight:

Je ne dirais qu'un mot : affligeant.

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Idem pour la situation au Kurdistan.