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« Petit chimiste », aux boyaux si bien faits qu’il se nourrit de bois pourri et défèque de quoi nourrir ses enfants et faire pousser la forêt

« Petit chimiste », aux boyaux si bien faits qu’il se nourrit de bois pourri et défèque de quoi nourrir ses enfants et faire pousser la forêt | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Mars

 
"Odontotaenius disjunctus (Col. Passalidé) s’est fait remarquer comme le champion des costauds avant que son cousin O. taurus ne le batte en 2010, réussissant à tirer 1 141 fois son poids. Aujourd’hui, ce saproxylophage forestier nord-américain, habitant et consommateur des troncs d’arbres décidus pourris, attire l’attention par la capacité qu’ont les adultes à digérer le bois, une nourriture fort pauvre en azote.


Notre passalide en effet, avec l’aide de microbes, transforme la matière ligneuse en énergie pour ses larves (qui consomment ses excréments) et en nutriments pour les plantes. Qu’on parvienne à mettre au point une usine qui fait de même...

 

Une équipe du Berkley Lab (ministère états-unien de l’Énergie) menée par Javier Ceja-Navarro vient de montrer comment, le long de son tube digestif, les peuplements de micro-organismes se succèdent et accomplissent chacun une étape de la transformation de la lignocellulose.

 

Une colonie de cet insecte subsocial comporte jusqu’à 7 imagos ; chacun avale 4 fois son poids de bois décomposé par jour. Ses excréments, en forme de vermoulure, contiennent 3 fois plus d’azote que ce qu’il ingère et comportent des produits énergétiques comme des acétates ainsi que des biocarburants comme de l’hydrogène, de l’éthanol et du méthane.


Munis d’outils de biologie moléculaires, de spectromètres et de sondes miniatures, les chercheurs ont découvert que les tronçons successifs du mésentéron et du proctodéum (intestins moyen et postérieur) du passalide ont chacun une configuration adaptée à un microbiome particulier. Ceci permet à des processus incompatibles de s’effectuer sans conflit ; par exemple, la dépolymérisation de la lignine requiert de l’oxygène, gaz qui empêche la fermentation nécessaire à la production d’énergie. Le tube digestif est également conformé de façon à empêcher les fuites d’hydrogène et à favoriser ainsi la production d’acétates.
Il reste aux ingénieurs à imiter cette chaîne compartimentée pour transformer les déchets de bois en bioproduits d’intérêt."


Article source 

 

 

Illustration : étapes de la dépolymérisation et de la fermentation de la lignocellulose le long du tube digestif d’Odontotaenius disjunctus, avec les principaux micro-organismes impliqués. Jaune : stomodeum ; vert  mésentron ; marron : tronçon anaérobie du proctodéum ; beige : tronçon postérieur du proctodéum ; rouge : trachées. Figure de l’article.    

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La flore intestinale, essentielle à l'immunité des insectes / Immune system stimulation by the native gut microbiota of honey bees

La flore intestinale, essentielle à l'immunité des insectes / Immune system stimulation by the native gut microbiota of honey bees | EntomoNews | Scoop.it
Gut microbial communities can greatly affect host health by modulating the host's immune system. For many important insects, however, the relationship between the gut microbiota and immune function remains poorly understood. Here, we test whether the gut microbial symbionts of the honey bee can induce expression of antimicrobial peptides (AMPs), a crucial component of insect innate immunity. We find that bees up-regulate gene expression of the AMPs apidaecin and hymenoptaecin in gut tissue when the microbiota is present. Using targeted proteomics, we detected apidaecin in both the gut lumen and the haemolymph; higher apidaecin concentrations were found in bees harbouring the normal gut microbiota than in bees lacking gut microbiota. In in vitro assays, cultured strains of the microbiota showed variable susceptibility to honey bee AMPs, although many seem to possess elevated resistance compared to Escherichia coli . In some trials, colonization by normal gut symbionts resulted in improved survivorship following injection with E. coli . Our results show that the native, non-pathogenic gut flora induces immune responses in the bee host. Such responses might be a host mechanism to regulate the microbiota, and could potentially benefit host health by priming the immune system against future pathogenic infections.

 

Waldan K. Kwong, Amanda L. Mancenido, Nancy A. Moran
Published 8 February 2017.DOI: 10.1098/rsos.170003
Bernadette Cassel's insight:

Via La Recherche, avril 2017 (en kiosque). Extrait :

 

"Les intestins des abeilles, comme ceux des autres animaux, sont peuplés de bactéries, protistes, virus et champignons. Comme chez l'homme ou la drosophile, cette flore intestinale influence l'immunité des abeilles. C'est ce que vient de montrer l'équipe de Nancy Moran, à l'université du Texas. Elle a mis au point un protocole d'élevage des nymphes en milieu stérile pour obtenir des individus quasiment dépourvus de microbiote. Il apparaît que, sans ce dernier, ces insectes produisaient beaucoup moins d'apidaecine que leurs congénères. Ce peptide antimicrobien, qui circule dans l'hémolymphe, équivalent du sang, joue un rôle essentiel dans l'immunité des abeilles."

 

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Insecticides : les ravageurs résistent grâce aux bactéries - Sciences et Avenir

Insecticides : les ravageurs résistent grâce aux bactéries - Sciences et Avenir | EntomoNews | Scoop.it
Un insecte ravageur des cultures de soja en Asie devient rapidement résistant aux insecticides en hébergeant une bactérie ! Les insectes ingèrent les souches de bactéries présentes dans le sol lorsqu’ils sont à l’état de nymphe. Dans un organe spécifique de ses intestins, l’insecte peut loger jusqu’à 100 milliards de bactéries...
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Même dans les abysses il n’y a plus aucun écosystème marin qui ne soit pas affecté par la pollution plastique

Même dans les abysses il n’y a plus aucun écosystème marin qui ne soit pas affecté par la pollution plastique | EntomoNews | Scoop.it
Nous savions que la pire des pollutions humaines a atteint les plus grandes profondeurs de nos océans et il n’est donc pas surprenant que des particules de plastique aient été trouvées récemment dans les entrailles de minuscules animaux vivant au fond de la fosse des Mariannes. Cette fosse est le point le plus profond de la Terre, et la découverte que le plastique a envahi notr

 

Par Guru Med, 01.03.2019

 

"... Les créatures étudiées sont des amphipodes, des crustacés apparentés aux crevettes et des crabes qui se nourrissent sur les fonds marins. Les chercheurs ont découvert que 72 % des échantillons totaux contenaient des fibres et des fragments de plastique dans les intestins. Dans le moins pollué de ces sites, la moitié des amphipodes avaient avalé au moins un morceau de plastique. Dans la fosse des Mariannes, le point le plus bas de l’océan, tous les spécimens avaient du plastique dans l’intestin."

 

 

[Image] Les trois espèces d’amphipodes Lysianassoidea ont été prélevées dans six fosses hadaliennes autour du littoral du Pacifique. a) Hirondellea gigas, b) Hirondellea dubia et c) Eurythenes gryllus. échelle = 10 mm. . (Jamieson et coll./ Royal Society Open Science)

Bernadette Cassel's insight:

 

De Jamieson :

Le pire exemple que j’ai vu fut une fibre violette de quelques millimètres de long, attachée en forme de huit chez un animal ne dépassant pas un centimètre de long. Imaginez si vous avaliez un mètre de corde en polypropylène.

 

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Lyme. Pour survivre et infecter son hôte, la Borrelia mute de multiples façons afin d’échapper à la vigilance du système immunitaire

Lyme. Pour survivre et infecter son hôte, la Borrelia mute de multiples façons afin d’échapper à la vigilance du système immunitaire | EntomoNews | Scoop.it

"... La bactérie Borrelia burgdorferi fait partie des spirochètes (dont la forme rappelle celle d’une petite hélice) qui comportent plus d’une vingtaine d’espèces ; cinq d’entre elles peuvent provoquer des maladies chez l’homme. La Borrelia peut se développer à l’intérieur d’une tique, en se déplaçant des intestins vers les glandes salivaires. C’est de cette manière qu’elle peut atteindre la peau des êtres humains, lorsqu’une tique suce le sang, propageant ainsi la bactérie. Pour survivre et infecter son hôte, la Borrelia mute de multiples façons afin d’échapper à la vigilance du système immunitaire."

 

La maladie de Lyme, une vraie bombe à retardement. Par Hany Elsheikha, The Conversation, 12.05.2016

 

 [Image] Borrelia burgdorferi.Centers for Disease Control and Prevention’s Public Health Image Library

 

[L'étude] A Borrelia burgdorferi Surface-Exposed Transmembrane Protein Lacking Detectable Immune Responses Supports Pathogen Persistence and Constitutes a Vaccine Target - The Journal of infectious diseases, 07.01.2016 http://jid.oxfordjournals.org/content/213/11/1786.abstract?sid=2adc4a81-f4bc-411f-b1f0-c5d9cae23fba

                          

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