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L'agence environnementale de l'UE appelle à réduire l'usage des pesticides

L'agence environnementale de l'UE appelle à réduire l'usage des pesticides | EntomoNews | Scoop.it
L'Agence européenne de l'environnement (AEE) s'alarme de l'utilisation toujours importante des pesticides en Europe. Et appelle, ce mercredi, à plus d'actions afin de réduire la consommation de ces produits dont les effets délétères sur l'être humain et la biodiversité sont pourtant connus.

 

Par Les Echos
Publié le 26 avr. 2023 à 07:42Mis à jour le 26 avr. 2023 à 07:43

« Dans l'Europe des 27, les ventes de pesticides sont restées relativement stables, à environ 350.000 tonnes par an entre 2011 et 2020 », relève l'agence de l'Union européenne, se fondant sur des chiffres d'Eurostat . Et d'appeler les pays de l'UE à diminuer leur dépendance aux pesticides en adoptant notamment d'autres modèles d'agriculture, tels que l'agroécologie.
Des seuils préoccupants détectés

De fait, nombre de données et d'études récentes sont alarmantes. En 2020, un ou plusieurs pesticides ont été détectés au-dessus des seuils de préoccupation dans 22 % des sites de surveillance des rivières et des lacs en Europe, rappelle l'AEE. L'imidaclopride, de la famille des insecticides néonicotinoïdes, et l'herbicide métolachlore ont enregistré le plus grand nombre absolu de dépassements dans toute l'Europe, principalement en Italie du Nord et dans le nord-est de l'Espagne. Dans les eaux souterraines, l'atrazine, un herbicide tenace interdit depuis 2007, est à l'origine du plus grand nombre de dépassements."

(...)

 

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NDÉ

Briefing de l'AEE

 

 
Published 26 Apr 2023 Last modified 26 Apr 2023
Crédit photo : Evangelija Ivanoska, Well with Nature /EEA
 
Food production systems in Europe rely on chemical pesticides to maintain crop yields. However, widespread pesticide use is a major source of pollution — contaminating water, soil and air, driving biodiversity loss, and leading to pest resistance. Human exposure to chemical pesticides is linked to chronic illnesses such as cancer, and heart, respiratory and neurological diseases. This briefing summarises the latest knowledge on how chemical pesticides impact human health and the environment, and presents good practices to reduce their use and risk across Europe.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Depuis plus de dix ans, l'usage des pesticides est stable parmi les Vingt-Sept, en dépit des nombreuses études alarmantes. L'AEE les appelle à diminuer leur dépendance."

 

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Néonicotinoïdes. Une décision importante autour du principe de précaution et de l’usage de produits phytopharmaceutiques dans les milieux naturels 

Néonicotinoïdes. Une décision importante autour du principe de précaution et de l’usage de produits phytopharmaceutiques dans les milieux naturels  | EntomoNews | Scoop.it
"Ce jeudi 19/01/23. la Cour de justice de l’Union européenne va rendre une décision importante autour du principe de précaution et de l’usage de produits phytopharmaceutiques dans les milieux naturels. #neonicotinoïdes"

 

🌿 S.Le Briéro 🌿 sur Twitter, January 18, 2023

 

Lien vers le dossier de procédure :

 

 

→ Cour de justice UE sur Twitter : "#LaSemaineCJUE ⚖️ 17/1 (A): participation du #Kosovo à un organe européen #ORECE (C-632/20 P) ⚖️ 19/1 (A): mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques #environnement @EuropePAN (C-162/21) ⚖️ 19/1 (A): abus de position dominante #concurrence @UnileverItalia (C-680/20) https://t.co/GDx9Ovpn3t" / Twitter
https://twitter.com/CourUEPresse/status/1613904309116084224

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Une étude accablante confirme la contamination généralisée de la plaine niortaise aux pesticides

Une étude accablante confirme la contamination généralisée de la plaine niortaise aux pesticides | EntomoNews | Scoop.it
112 molécules actives ont été retrouvées dans les poils de micro-mammifères du sud Deux-Sèvres. Près de la moitié sont interdites depuis plusieurs années. Accablant.

 

[Courrier de l'Ouest]07.11.2022

 

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NDÉ

L'étude

 

  • Pervasive exposure of wild small mammals to legacy and currently used pesticide mixtures in arable landscapes |

    Clémentine Fritsch, ..., Colette Bertrand & Céline Pelosi 

    Scientific Reports, 23.09.2022 https://www.nature.com/articles/s41598-022-19959-y

 

Traduction (extraits)

 

Un total de 112 composés a été détecté, montrant une exposition des petits mammifères aux fongicides, herbicides et insecticides avec 32 à 65 résidus détectés par individu (13-26 BRP et 18-41 CUP).

 

[...]

 

Six composés présentaient des concentrations comprises entre 50 et 100 ng/g : l'insecticide imidacloprid, les herbicides aclonifen et isoproturon, et les fongicides cyproconazole, propiconazole et tebuconazole. Diverses familles chimiques sont représentées parmi les PUC présentant des concentrations élevées chez les petits mammifères, notamment les carbamates, les carboxamides et les benzamides, les herbicides acides et uréiques, les azoles et les néonicotinoïdes (tableau 2). Les insecticides ont montré des concentrations globalement plus faibles que les herbicides et les fongicides, puisqu'aucune valeur supérieure à 50 ng/g n'a été mesurée dans les insecticides, à l'exception de l'imidaclopride. Outre le néonicotinoïde imidaclopride, les insecticides présentant les valeurs les plus élevées (> 10 ppb) étaient tous des pyréthrinoïdes, qu'il s'agisse des parents ou de leurs métabolites (cyfluthrine, cyhalothrine, perméthrine, 3-PBA, Br2CA, Cl2CA). Parmi les 12 CUP qui n'ont jamais été détectés, seuls les composés parents étaient présents, avec six fongicides, deux herbicides et quatre insecticides appartenant à diverses familles chimiques telles que les pesticides azolés, carbamates, organophosphorés, triazines, néonicotinoïdes, strobilurines, oxadiazines et urées.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Boxplots of number of molecules and sum of concentrations for (a) banned and restricted pesticides (BRPs) and (b) currently used pesticides (CUPs) according to farming practices. Statistical differences between groups are indicated by red asterisks (statistical significance: p-value< 0.05), if close to significance level (0.10 > p-value > 0.05) the color of asterisk is grey. CF Conventional farming, OF Organic farming.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet

 

  • Exposition généralisée des petits mammifères sauvages aux mélanges de pesticides anciens et actuels dans les paysages agricoles | Scientific Reports - De www.nature.com - 16 octobre 2022, 12:47

 

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Les néonicotinoïdes réautorisés pour un an de plus : où en sont les recherches d’alternatives ?

Les néonicotinoïdes réautorisés pour un an de plus : où en sont les recherches d’alternatives ? | EntomoNews | Scoop.it
L’arrêté a été publié ce mardi au Journal officiel.

 

par Pauline Moullot

publié le 1er février 2022 à 17h57 (abonnés)
 
"... Selon l’AFP, l’association Agir pour l’environnement a annoncé qu’elle allait déposer un recours en référé devant le Conseil d’Etat pour réclamer la suspension de l’arrêté publié ce mardi. «Force est de constater que le gouvernement, loin de soutenir une transition agricole et alimentaire urgente et nécessaire, privilégie encore et toujours les tenants d’une agriculture toxique pour les paysans, pour les consommateurs, pour la biodiversité et pour la planète !» a dénoncé son secrétaire général, Jacques Caplat."
 
  • Arrêté du 31 janvier 2022 autorisant provisoirement l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam et précisant les cultures qui peuvent être semées, plantées ou replantées au titre des campagnes suivantes - Légifrance https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045098120
 
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La sauvegarde des abeilles : grande cause nationale 2022 ? Arrêté néonicotinoïdes : participez (encore) à la consultation publique !

La sauvegarde des abeilles : grande cause nationale 2022 ? Arrêté néonicotinoïdes : participez (encore) à la consultation publique ! | EntomoNews | Scoop.it
Contribution de l’Opie à la consultation publique du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : projet d’arrêté autorisant provisoirement l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées.
 

Office pour les insectes et leur environnement

Publié le 07/01/2022

 

Joli cadeau de Noël du ministère de l’Agriculture que cette Consultation publique lancée le 24 décembre 2021 jusqu’au 16 janvier 2022. L’Opie souhaite ici rappeler sa position, quelques faits scientifiques et donner des éléments factuels susceptibles d’être utilisés par les citoyens désireux d’apporter leur réponse à cette consultation.

 

_______________________________________

 

 

Contribution de l’Opie à la consultation publique du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : projet d’arrêté autorisant provisoirement l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam et précisant les cultures qui peuvent être semées, plantées ou replantées au titre des campagnes suivantes.

 

 

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Préambule, rappel de notre position

L'Opie rappelle sa ferme opposition à toute dérogation concernant la possibilité d’utiliser en agriculture et en foresterie n’importe laquelle des molécules de la famille des néonicotinoïdes (NNI) ! Nos éléments ont déjà été exposés ici. Rappelons aussi l’impressionnante quantité de littérature scientifique qui prouve l’extrême nocivité de ces substances, non seulement pour les abeilles (et tous les autres insectes pollinisateurs sauvages), mais aussi pour les milieux (sols, eau) et les organismes qui les peuplent, et évidemment pour la santé humaine ! Insistons encore sur leur rémanence (temps durant lequel elles resteront actives et donc dangereuses) qui dépasse de loin une année entière, temps qui semble pourtant satisfaire les mesures d’accompagnement fallacieuses de l’Arrêté en question…

 

L’Opie a refusé de siéger au « Conseil de surveillance » sensé encadrer l’application de la loi réautorisant provisoirement l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées aux néonicotinoïdes pour 3 ans, bien persuadé de l’inutilité d’une telle démarche complétement biaisée dès le départ ! Aujourd’hui, les associations partenaires qui y siègent et dont nous saluons la ténacité, s’y retrouvent muselées par l’équilibre savamment inégal de la composition de ce « conseil ». D’autant que les représentants du Ministère de la Transition écologique qui y siègent aussi semblent recevoir la consigne de s’abstenir pendant les votes… Pression politique – devrait-on dire des lobbies agricoles ? – quand tu nous tiens...

 

Cela dit, et tout illusoire que soit notre souhait de voir ces dérogations levées, il nous semble extrêmement important de rappeler les alternatives et solutions les « moins pires » qui ne sont même pas envisagées dans ce projet d’Arrêté. Car non-content d’avoir réussi l’impossible en 2020 avec la ré-autorisation pour 3 ans des substances que la Loi avait banni avec courage, responsabilité et raison, le Gouvernement ne fait aucun effort pour contrôler et suivre les modalités d’application de ces poisons dont l’impact opère à grande échelle.

Nos remarques sur l'arrêté

Les molécules :

 

Alors que l’Union européenne a interdit la totalité des molécules de NNI et qu’une seule d’entre elles a été réautorisée de manière dérogatoire en Allemagne, pourquoi en réautoriser 2 en France, dont la « pire » d’entre elles, le tristement célèbre Gaucho ? D’autant que les « effets cocktails » issus de la dégradation et recombinaisons des molécules commencent tout juste à être documentés par des résultats scientifiques effrayants…

 

Les surfaces autorisées :

 

l’Allemagne toujours, n’a autorisé que 50% des surfaces concernées par la culture betteravière à être traitées. Il n’est pas compréhensible que la totalité des surfaces françaises concernées soient autorisées dans cette dérogation !

L’arrêté doit faire preuve de discernement et s’attacher strictement à limiter l’utilisation de ces produits toxiques aux seules zones les plus sensibles.

 

Les modalités d’application vs réalité de la menace :

 

l’enrobage est une manière de traiter en préventif et à l’aveugle complétement irresponsable et sans aucune relation avec la réalité du terrain et du travail de l’agriculteur. Le produit est utilisé sans autre alternative et les autorisations de dérogations données en 2021 ont conduit à un immense gâchis. Aucun des modèles prévisionnels utilisés n’a pu prédire la très faible population de pucerons de l’année et donc l’absence de menaces… Pour autant, les substances tueuses ont bel et bien été larguées dans l’environnement…

 

Rappelons aussi que la vision « à la parcelle » qui prétend que la nocivité du produit – comme le « nuage de Tchernobyl » – s’arrête aux limites de la parcelle agricole concernée est un non-sens : c’est tout le territoire environnant qui se trouve impacté.

En cas de risque majeur sur la production betteravière dans une région donnée, la seule modalité qui pourrait être concevable – à défaut d’être acceptable – serait une application par pulvérisation ciblée quand le début d’une infestation est constaté. D’autant que cela rendrait factuelle la nécessité ou pas de traiter.

Vers une sortie définitive en 2023 ?

Malgré l’affirmation du Gouvernement que tout sera fait pour sortir définitivement de l’utilisation des NNI en 2023, force est de constater que seules les solutions chimiques continuent à être majoritairement financées dans le cas des cultures betteravières. L’ANSES, en réponse à la saisine du ministère de l’Agriculture, a pourtant récemment publié une liste de solutions alternatives non-chimiques pour la protection des cultures de betteraves. Ces alternatives doivent être mises en œuvre immédiatement et à grande échelle, et les axes de recherche et développement suggérés par l’ANSES doivent faire l’objet de financements effectifs, plutôt que de continuer à dépenser de l’argent public dans des recherches tournées vers la solution chimique.

Nous ne sommes pas dupes de la volonté des lobbies, validée par le Ministre de l’Agriculture, de refaire passer ces dérogations pour 3 années de plus a minima tant l’absence de recherches ou d’essais sur les véritables solutions alternatives non-chimiques et/ou bios est assourdissante.

 

Ces solutions alternatives, déjà mises en œuvre à l’échelle européenne, couteraient moins chers à mettre en place que d’augmenter encore le coût économique à long terme engendré par les pollutions chroniques qui dérèglent en profondeur le fonctionnement des écosystèmes, contribuent à la perte de biodiversité, mettent en péril la capacité agricole à moyen terme et influent négativement jusqu’en santé humaine.

 

Deux rappels :

 

- Le coût financier induit par la pollution à grande échelle de l’environnement et les conséquences en santé publique de l’utilisation des NNI est déjà vertigineux et uniquement porté par la société, et non par les responsables. Ces arrêtés continuent à augmenter la note de ce désastre collatéral.

- Le puceron Myzus persicae, vecteur de la jaunisse et cible de ces insecticides, a (avait) pour hôte primaire les Pruneliers qui composaient en grande partie les haies des paysages agricoles d’autrefois…

 

« La possession de merveilleux moyens de productions n’a pas apporté la liberté, mais le souci et la famine »
Albert Einstein

 

En bref :
  • limiter strictement à 1 molécule la dérogation sur la base des connaissances scientifiques permettant d’éliminer les NNI les plus nocifs ;
  • restreindre la dérogation aux surfaces les plus sensibles ;
  • utiliser la pulvérisation ciblée uniquement en cas de constat d’infestation ;
  • mettre en place au plus vite les techniques alternatives non-chimiques existantes et éprouvées dont l’ANSES a dressé une liste documentée ;
  • arrêter de prétendre que les dommages irrémédiables et de long terme, causés par les traitements parcellaires, s’arrêtent à la parcelle et seront absorbés par une année de cultures « non-attractives ».

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Ce projet d'arrêté le 24 décembre 2021 alors que deux mois plus tôt, en octobre, L'Assemblée nationale adoptait à l'unanimité la résolution no 678 déclarant la sauvegarde des abeilles grande cause nationale 2022

 

 

 

 

 

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L’Europe exporte des insecticides interdits sur son sol

L’Europe exporte des insecticides interdits sur son sol | EntomoNews | Scoop.it
L’UE a donné son feu vert aux demandes d’exportation d’au moins 4 000 tonnes de néonicotinoïdes interdits, notamment au Brésil. La France est le deuxième pays exportateur.

 

L’Europe exporte des milliers de tonnes de pesticides « tueurs d’abeilles » pourtant interdits sur son sol

Par Stéphane Mandard

Publié aujourd’hui à 00h00, mis à jour à 09h39 (abonnés)

 

"Depuis 2018, l’Union européenne (UE) interdit sur son sol l’usage de trois insecticides néonicotinoïdes (l’imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine), considérés comme des « tueurs d’abeilles » et une grave menace pour la biodiversité. Pourtant, une quinzaine de pays, dont la France, accordent toujours des dérogations temporaires, en particulier aux producteurs de betteraves sucrières. Surtout, l’UE continue à produire et à exporter massivement ces pesticides ultratoxiques dont elle ne veut plus dans ses champs."

(...)

 

[Image] Exterior shot of the largest production site of Syngenta in Monthey, in the Canton of Valais, Switzerland, on October 29, 2019. The Syngenta production site in Monthey is one of Syngenta's strategic manufacturing sites, where the producing of herbicides, fungicides and insecticides to protect the world's major crops takes place. (KEYSTONE/Gaetan Bally) [Photo via MaxPPP]  

Bernadette Cassel's insight:

 

"Les tueurs d’abeilles sévissent toujours. Une enquête publiée jeudi, et à laquelle Le Monde a eu accès, révèle l’ampleur d’un commerce d’exportation de néonicotinoïdes approuvé par l’Union européenne (UE) hors de ses frontières, alors même que l’utilisation de ces pesticides est interdite sur son sol depuis 2018. Selon les données confidentielles obtenues par des ONG, les autorités européennes ont donné leur feu vert à environ 300 « notifications d’exportations », représentant 4 000 tonnes de produits, entre le 1er septembre et le 31 décembre 2020 à destination de 65 pays différents, dont une très large majorité à faible ou moyen revenus comme le Brésil ou l’Indonésie. Neuf pays européens sont concernés par ce « commerce toxique » qui constitue une grave menace pour la biodiversité. Avec 310 tonnes de substances actives, la Belgique est de loin le plus gros exportateur, devant la France (157 tonnes) et l’Allemagne (97 tonnes). Derrière ces exportations se cachent les géants de l’agrochimie. Ce commerce ne devrait plus être possible dans quelques mois à partir du sol français, en raison de la loi sur l’alimentation."

 

Le Brief du Monde, 18 novembre 2021

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La population des oiseaux des villes et des champs en France a décliné de près de 30 % en trente ans

La population des oiseaux des villes et des champs en France a décliné de près de 30 % en trente ans | EntomoNews | Scoop.it
Scientifiques et associations alertent de nouveau sur cette hécatombe, déjà largement connue, mais qui continue.

 

Par Perrine Mouterde

Publié hier à 12h30, mis à jour à 10h20 le 01.06.2021

Article réservé aux abonnés

 

"... Si le programme de suivi des oiseaux communs est un baromètre qui permet de mesurer des tendances, il n’a pas vocation à déterminer l’origine de ces évolutions. Mais au cours des dernières décennies, de nombreux travaux scientifiques ont cherché à expliquer ces déclins, toujours liés à une pluralité de facteurs. L’agriculture intensive est ainsi désignée comme en grande partie responsable de l’effondrement des oiseaux des champs.

 

« Les pesticides, et notamment les néonicotinoïdes, sont l’un des principaux problèmes, affirme Benoît Fontaine. Ils ont un impact direct sur les oiseaux en les empoisonnant, et un impact indirect en réduisant leurs ressources. » Le 21 mai, la LPO a assigné en justice les deux principaux producteurs en France d’imidaclopride, un insecticide néonicotinoïde, pour faire reconnaître leur responsabilité dans ce déclin. Outre l’usage de produits phytosanitaires, l’uniformisation des paysages, avec la disparition des haies ou des mares, a également entraîné une perte d’habitats."

 

  

Le programme de Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) recense l’avifaune française selon un protocole répété chaque année par un réseau d’ornithologues bénévoles répartis sur tout le territoire depuis plus de 30 ans.

Le rapport de synthèse qui vient d’être produit confirme que de trop nombreuses espèces ont connu un fort déclin au cours des trois dernières décennies.

 

[Image] Des chardonnerets et des verdiers se nourrissent de graines dans un jardin enneigé à Illiers-Combray (Eure-et-Loir), le 10 février 2021. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Bernadette Cassel's insight:

Lire aussi ::

→ Toujours moins d’hirondelles, de moineaux ou d’alouettes, mais plus de pigeons – Libération https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/toujours-moins-dhirondelles-de-moineaux-ou-dalouettes-mais-plus-de-pigeons-20210531_W65DWPGOPFBIBF5JCTAFDLQM7U/

 Le bilan de trente années de comptage des oiseaux communs, publié ce lundi, fait état d'une "hécatombe" des populations d'espèces "spécialistes" des milieux agricoles et urbanisés. Seules les espèces les plus adaptables s'en sortent.

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Pesticides tueurs d’abeilles - Une interdiction enfin définitive !

Pesticides tueurs d’abeilles - Une interdiction enfin définitive ! | EntomoNews | Scoop.it
Depuis longtemps sur la sellette et interdits en dépit de la contestation des industriels, les néonicotinoïdes d’enrobage des semences sortent définitivement du marché européen. La Cour de justice de l’Union européenne vient de trancher en faveur des abeilles.
 
Actualité - UFC-Que Choisir
Publié le : 08/05/2021
 
"C’est peu dire que l’affaire a traîné. Que Choisir avait soulevé le problème du premier néonicotinoïde tueur d’abeilles dès 1998 ! Il a ensuite fallu 15 années de polémiques, d’expertises et de contre-expertises, pour que la Commission européenne impose un moratoire sur les trois insecticides d’enrobage des semences les plus utilisés. Elle n’avait plus le choix, en 2013, l’Agence européenne de sécurité des aliments les ayant déclarés toxiques pour les abeilles sans l’ombre d’un doute.
 

En 2018, ce moratoire se transforme en interdiction. Les trois pesticides d’enrobage des semences les plus dangereux pour les abeilles, l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame, sont interdits sur toutes les cultures de plein champ et autres utilisations en extérieur dans tous les pays de l’Union européenne.

Interminable conflit

Mais les industriels producteurs de néonicotinoïdes n’ont jamais accepté ces mesures. Bayer et Syngenta ont saisi la justice européenne dès 2013. Une première décision leur a donné tort en 2018. Bayer, appuyé par l’association générale des producteurs de maïs et d’autres représentants de l’agrochimie, a fait appel dans la foulée. L’arrêt du 6 mai 2021 de la Cour de justice de l’Union européenne clôt enfin cet interminable conflit. « Après huit ans de combat judiciaire, cette décision est une excellente nouvelle pour la protection des abeilles », se réjouit l’Union nationale de l’apiculture française.

 

Et la volonté du gouvernement français de réintroduire ces insecticides pour la culture de la betterave sucrière s’en trouve d’autant plus en porte-à-faux."

 

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À LIRE AUSSI :

 

→ La justice européenne confirme l'interdiction des néonicotinoïdes, face aux géants Bayer et Syngenta, 15.05.2021 https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-justice-europeenne-acte-son-refus-des-neonicotinoides-face-aux-geants-bayer-et-syngenta-149796.html

 

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AJOUT au 03.06.2021 :

 

→ L’Anses identifie 22 produits substituables aux néonicotinoïdes pour la culture des betteraves https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/03/l-anses-identifie-22-produits-substituables-aux-neonicotinoides-pour-la-culture-des-betteraves_6082731_3244.html

 

→ L'Anses identifie 22 alternatives aux néonicotinoïdes pour les betteraves https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-anses-identifie-22-alternatives-aux-neonicotinoides-pour-les-betteraves-20210603

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La menace silencieuse de la contamination des sols et des vers de terre par les pesticides

La menace silencieuse de la contamination des sols et des vers de terre par les pesticides | EntomoNews | Scoop.it

Une étude parue dans Agriculture, Ecosystems & Environment et menée en partie au sein de l’ UMR ECOSYS (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Versailles) a analysé 31 pesticides couramment utilisés en grande culture dans des sols et des vers de terre prélevés sur la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre » (près de Niort). 100% des sols et 92% des vers de terre contenaient au moins un pesticide, que ce soit en parcelles conduites en agriculture conventionnelle, en agriculture biologique ou dans des habitats semi-naturels. De plus, une contamination quasi-systématique par trois pesticides a été détectée : l’insecticide imidaclopride, l’herbicide diflufenican et le fongicide époxiconazole.

 

Un risque élevé de mélanges de pesticides pour les vers de terre a été mis en évidence dans 46% des cas. Un plus grand nombre et des concentrations plus élevées de pesticides ont été trouvés dans les zones traitées. Pourtant, 12% des sols présentant un risque de toxicité chronique (reproduction) pour les vers de terre provenaient de haies. De plus, l'époxiconazole (un fongicide relativement préoccupant de la famille des triazoles) a été mesuré à des concentrations toxiques pour la reproduction des vers de terre dans plusieurs prairies et parcelles de céréales biologiques.

  

 

Contact : celine.pelosi@inrae.fr


Via Life Sciences UPSaclay
Bernadette Cassel's insight:

 

Extraits :

 

"Les néonicotinoïdes (notamment l'imidaclopride) ont rarement été mesurés dans la faune sauvage, à l'exception des pollinisateurs, bien que ces composés soient très préoccupants pour l'environnement en raison de leurs effets négatifs potentiels sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes dans le monde entier."

 

"À l'exception des insectes et surtout des abeilles, aucune donnée n'est actuellement disponible concernant l'accumulation de biocides dans la faune non ciblée ou concernant le risque pour la faune découlant des mélanges de pesticides dans le sol dans des conditions de terrain réalistes. Nous avons montré que la contamination du sol par des pesticides a conduit à l'accumulation d'un mélange de pesticides dans 92 % des vers de terre échantillonnés."

 

"Les vers de terre étant la proie principale ou occasionnelle de nombreuses espèces sauvages, le mélange diversifié de pesticides que nous avons trouvé dans leurs tissus soulève la question de savoir s'ils pourraient jouer un rôle clé en tant que vecteurs de pesticides dans les chaînes alimentaires et, ainsi, contribuer à mettre en danger leurs prédateurs."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

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« Dyssomnie en milieu agricole », où les résidus de néonicotinoïdes perturbent le sommeil des butineuses

« Dyssomnie en milieu agricole », où les résidus de néonicotinoïdes perturbent le sommeil des butineuses | EntomoNews | Scoop.it

"De nombreux facteurs concourent à la mauvaise santé des Abeilles domestiques et à la perte de ruches : perte d'habitats, parasitisme par le Varroa, maladies importées, souches productives mais fragiles… et les insecticides répandus sur les champs, les vergers, les jardins… et appliqués en enrobage de semences."

 

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Novembre


"Parmi ces derniers, les très populaires néonicotinoïdes, qui agissent sur les récepteurs cholinergiques des insectes, ont des effets délétères sur les abeilles même à des doses qui ne les tuent pas, aboutissant au déclin et à la mort de la colonie. Le mécanisme en est resté mystérieux.


Les butineuses dépendent de leurs horloges circadiennes pour l'orientation et la navigation lors du butinage, le souvenir de la durée des trajets, les processus d'apprentissage et le sommeil. Ce dernier, très comparable à celui des mammifères, n'a été découvert qu'en 1983 ; il est indispensable à la mémorisation, gage d'une communication correcte entre les individus de la colonie.


À l'université Stevenson (Baltimore, Maryland, États-Unis), Doug McMahon et ses collaborateurs ont nourri des abeilles butineuses (capturées à l'entrée de la ruche) de sirops complétés par des doses réalistes de Thiamethoxam et de Clothianidin. Chacune était confinée 8 jours (sous lumière constante, dans l'obscurité ou avec alternance) dans un tube et les lots tubes (traitements, témoins et répétitions) installé dans un actographe qui enregistrait leur activité à partir des courants générés par des récepteurs infra-rouge.


L'activité des abeilles est clairement perturbée par ces faibles doses de toxique, agissant en synergie avec l'éclairement. Le rythme, s'il est conservé, est souvent altéré, les butineuses s'activent brièvement n'importe quand ou ne dorment quasiment pas.


Les néonicotinoïdes, selon les résultats de l'analyse en spectrographie de masse des cerveaux disséqués, pénètrent bien dans le cerveau et perturbent les neurones de l'horloge interne.
L'abeille dyssomniaque ou insomniaque se retrouve incapable d'effectuer correctement son travail.


L'équipe va poursuivre son étude en examinant l'effet des doses sublétales de nicotinoïdes au niveau moléculaire dans les circuits neuronaux qui rythment son activité le long du nycthémère."


Article source (gratuit, en anglais) 

 

Photo : abeille endormie sur une fleur. Cliché domaine public

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Les pesticides néonicotinoïdes peuvent aussi affecter les crevettes et les huîtres

Les pesticides néonicotinoïdes peuvent aussi affecter les crevettes et les huîtres | EntomoNews | Scoop.it
Outre les dommages collatéraux sur les insectes pollinisateurs, de nouvelles études menées par des scientifiques australiens révèlent que les néonicotinoïdes peuvent avoir un effet nocif sur les crevettes et les huîtres. Ils alertent sur l'importance de mieux gérer les impacts potentiels du ruissellement de ces pesticides dans les zones d'agriculture côtière intensive.

 

Par Léia Santacroce, 25.08.2020

"Les néonicotinoïdes, des pesticides tueurs d'abeilles… et de mollusques… et de crustacés ? Utilisés dans le monde pour se prémunir des ravageurs (chenilles, cochenilles, charançons, pucerons…) dans les cultures céréalières et arboricoles, on connaissait les dommages collatéraux sur les pollinisateurs causés par ces produits neurotoxiques, tenus pour être les principaux coupables de l'effondrement des populations d'insectes au cours des 25 dernières années selon Stéphane Foucart, journaliste au Monde et auteur du livre Et le monde devint silencieux – Comment l'agrochimie a détruit les insectes (Le Seuil, 2019).

Dans un communiqué paru le 20 août, des chercheurs australiens du Centre national des sciences marines de l'université Southern Cross révèlent que l'imidaclopride, principe actif du Gaucho de Bayer, peut aussi affecter les huîtres et les crevettes. Soluble dans l'eau, il est à l'origine d'une "contamination imprévue des systèmes aquatiques sur la planète entière", écrivent-ils.
"Les crustacés et les mollusques sont vulnérables aux insecticides"

"Nous montrons que l'exposition des crevettes à de fortes concentrations de néonicotinoïdes peut avoir un impact significatif", déclare Peter Butcherine, dont l'étude s'est concentrée sur les tigrées noires adultes, pointant une diminution de la consommation alimentaire et une perte de poids des crustacés."

(...)

 

 

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« Le sirop est empoisonné » et on le trouve partout tout le temps ou presque, à la portée de tout insecte glycophile

« Le sirop est empoisonné » et on le trouve partout tout le temps ou presque, à la portée de tout insecte glycophile | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Juillet - Août


"Les effets indirects et indésirables des néonicotinoïdes sont bien étudiés et leurs effets néfastes sur les pollinisateurs établis. Or, la source la plus abondante de sucres et la plus permanente dans les écosystèmes est le miellat des Homoptères sternorhynches.

Pucerons, aleurodes, cochenilles et psylles ponctionnent la sève des végétaux et rejettent des excréments très sucrés, qui recouvrent les feuilles des végétaux qui les hébergent et aussi les plantes poussant en dessous. Un miellat contaminé risque d’empoisonner toute une foule d’insectes friands de ce sucre.

 

Parmi eux nombreux sont ceux qui jouent un rôle positif.
Des entomologistes espagnols ont traité, via le sol ou par pulvérisation, de jeunes plants d’agrumes avec des doses réalistes de thiametoxame et d’imidaclopride, plants infestés par la Cochenille farineuse de l’oranger Planococcus citri (Hém. Pseudococcidé) ; ils ont par ailleurs nourri de leur miellat 2 représentants des « insectes utiles », soit Sphaerophoria rueppellii (Dip. Syrphidé) – larve prédatrice de pucerons, imago pollinisateur – et l’endoparasitoïde solitaire de cochenilles Anagyrus pseudococci (Hym. Encyrtidé).


L’analyse révèle que les 2 insecticides sont présents dans le miellat et l’expérience que le miellat est très toxique pour les auxiliaires surtout le thiametoxame pour le syrphe.


Cette voie d’intoxication des insectes non cibles devra être prise en compte dans l’évaluation des risques dus aux traitements."


Article source (en anglais, gratuit) 


Photo : Cochenilles farineuses de l’oranger avec des fourmis récoltant leur miellat. Cliché Takumasa (Demian) Kondo

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Suisse : "Les producteurs bio sont victimes d'une contamination due aux propriétés chimiques des néonicotinoïdes et à leur usage excessif"

Suisse : "Les producteurs bio sont victimes d'une contamination due aux propriétés chimiques des néonicotinoïdes et à leur usage excessif" | EntomoNews | Scoop.it
Presque toutes les surfaces agricoles du Plateau suisse contiennent au moins un néonicotinoïde, selon une étude de l'université de Neuchâtel rendue publique dimanche. Ces insecticides sont omniprésents dans les sols des fermes conventionnelles, mais également, en concentration inférieure, dans ceux de 93% des fermes biologiques.

 

L'agriculture bio loin d'être épargnée par les néonicotinoïdes. Publié le 07.04.2019

 

 
 1.Neonicotinoids are the most widely used class of insecticides globally. However, the link between farming practices and the extent of contamination of soils and crops by neonicotinoid insecticides, as well as and the extent of such contamination in organic fields and ecological focus areas (EFAs) are currently unclear.

 

2.We measured the concentrations of five neonicotinoid insecticides (imidacloprid, clothianidin, thiamethoxam, thiacloprid, acetamiprid) in 702 soil and plant samples in 169 cultivated fields and EFAs from 62 conventional, integrated production and organic farms distributed over the entire lowland of Switzerland.

 

3.We detected neonicotinoids in 93% of organic soils and crops, and more than 80% of EFA soils and plants – two types of arable land supposedly free of insecticides. We also tested 16 samples of organic seeds, of which 14 were positive for neonicotinoids.

 

4.Finally, we calculated hazard quotients (HQs) and potentially affected fractions for 72 beneficial and 12 pest species. Under a field‐realistic scenario, we found that between 5.3 and 8.6% of above‐ground invertebrate species may be exposed to lethal concentrations of clothianidin, and 31.6 to 41.2% to sublethal concentrations, in “integrated production” and conventional fields. We also found that 1.3 to 6.8% (up to 12.5% based on HQs) of the beneficial invertebrate species may be exposed to sublethal concentrations of neonicotinoids in EFAs and organic fields. In contrast, no pest species would be exposed to lethal concentrations, even under a worst‐case scenario.

 

5.Synthesis and applications. Our study suggests that diffuse contamination by neonicotinoids may harm a significant fraction of non‐target beneficial species. The Use of neonicotinoids on crops may threaten biodiversity in refuge areas, while also potentially jeopardizing the practice of organic farming by impeding the biological control of pests. Based on our results, we call for a reduction in the dispersion and overuse of neonicotinoid insecticides in order to prevent any detrimental effects on biodiversity and ecosystem services associated with agroecosystems.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Traduction :

 

"L'utilisation de néonicotinoïdes sur les cultures peut menacer la biodiversité dans les zones de refuge, tout en compromettant potentiellement la pratique de l'agriculture biologique en empêchant la lutte biologique contre les ravageurs. Sur la base de nos résultats, nous appelons à une réduction de la dispersion et de la surutilisation des insecticides néonicotinoïdes afin de prévenir tout effet néfaste sur la biodiversité et les services écosystémiques associés aux agroécosystèmes."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

 

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Des OGM pour contourner les résistances des insectes

Des OGM pour contourner les résistances des insectes | EntomoNews | Scoop.it
Au lieu de généraliser l’interdiction, d’en finir avec les dérogations, certains chercheurs proposent une solution technique : modifier les insectes pour qu’ils redeviennent « sensibles » aux pulvérisations de néonicotinoïdes. Ainsi, plusieurs universitaires chinois ont modifié génétiquement, en utilisant l’outil moléculaire Crispr/Cas9, une cicadelle, Nilaparvata lugens (famille des hémiptères)

 

par Christophe NOISETTE
Date de rédaction / mise à jour : 29 mars 2023
 

Le vivant mute. Les insectes aussi. Ils s’adaptent en permanence. Ainsi, les insecticides, telles les néonicotinoïdes, deviennent de moins en moins efficaces. Face à ce phénomène, deux solutions : changer nos pratiques agricoles ou modifier génétiquement les insectes pour les rendre à nouveau sensibles à ces molécules. Des chercheurs chinois s’intéressent sérieusement à cette deuxième option.

 

 "Cet insecte est un fléau pour la riziculture du fait de sa résistance à plusieurs insecticides. La surexpression du gène CYP6ER1 est un mécanisme prévalent de résistance aux néonicotinoïdes chez cet insecte. Ils ont donc désactivé (knock out) cette séquence génétique et ont constaté une sensibilité 100 fois plus élevée à l’imidaclopride et au thiaclopride chez cet insecte muté génétiquement que chez son homologue naturel, et de 10 à 30 fois plus élevée pour quatre autres molécules (acétamipride, nitenpyram, clothianidine et dinotefuran).

Cette recherche, certes, nous renseigne sur les mécanismes à l’œuvre dans le cas de résistance. Mais l’utilisation de cette découverte à des fins agricoles et commerciales est une simple fuite en avant technologique. Le vivant continuera de muter, de s’adapter."

 

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Betteraves et néonicotinoïdes : ouverture d’une consultation sur la prolongation de la dérogation

Betteraves et néonicotinoïdes : ouverture d’une consultation sur la prolongation de la dérogation | EntomoNews | Scoop.it
Le débat sur les néonicotinoïdes est relancé en raison d’une consultation sur la prolongation de la dérogation accordée aux betteraviers au-delà de 2022. La filière de la betterave sucrière avait obtenu fin 2020 une dérogation de 3 ans pour recourir aux pesticides néonicotinoïdes et faire face à la jaunisse virale ainsi qu’à une diminution de leur production.

 

Julien Leprovost

Publié le : 05 Jan 2023

 

"La jaunisse virale est transmise aux plantes par les pucerons verts, ce qui explique le recours aux pesticides. Aujourd’hui, la prolongation de cette dérogation fait l’objet d’une consultation publique en ligne ouverte jusqu’au 24 janvier 2023 inclus. Pourtant, avec la dérogation actuelle, des fonds avaient été débloqués afin de permettre le développement d’alternatives à l’emploi des néonicotinoïdes dans la filière."

(...)

 

Une dérogation non justifiée pour les ONG

« Aujourd’hui les informations scientifiques dont nous disposons ne justifient en rien la demande d’une nouvelle dérogation pour l’usage de néonicotinoïdes pour les semences de betteraves sucrières. », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures dans un communiqué. « Nous demandons donc aux Ministères concernés de renoncer à accorder cette dérogation injustifiée pour des substances extrêmement dangereuses pour l’environnement et la santé. » ajoute-t-il.

 

Des alternatives déjà existantes aux néonicotinoïdes

La dérogation de 2020 avait un caractère provisoire, le temps de trouver des alternatives. Pourtant, dès 2018, l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait identifié des alternatives au recours aux pesticides dans le traitement des cultures de betteraves.

 

En 2021, l’agence a renouvelé son travail et identifié 22 alternatives possibles dont 4 disponibles immédiatement et 18 autres déployables en 3 ans. « Dans le cadre de la première expertise, nous avions une vision d’ensemble, avec 130 usages analysés », explique Emmanuel Gachet sur le site Internet de l’Anses, coordinateur scientifique de l’expertise et responsable de l’unité Expertise sur les risques biologiques du laboratoire de la Santé des végétaux de l’Anses. « Ici, nous nous sommes concentrés sur les deux espèces de pucerons principalement responsables de la transmission des virus de la jaunisse, le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et le puceron noir de la fève (Aphis fabae) pour identifier des solutions rapidement disponibles pour la betterave sucrière. »

 

Parmi les solutions envisageables, le recours à des produits naturels, comme des huiles, du biocontrôle – c’est-à-dire le recours à des insectes prédateurs des pucerons -, ou encore de ne pas pratiquer la monoculture de betterave sur la parcelle. L’agence explique que de telles pratiques requièrent de fait un effort supplémentaire de la part des exploitants puisqu’elle écrit que « la plupart des solutions alternatives considérées substituables aux néonicotinoïdes montrent des efficacités correctes mais insuffisantes, en utilisation seule, pour réduire les niveaux de dégâts à un seuil économique acceptable. »

 

 

Pour aller plus loin

 

 

 

 

 

 

À lire aussi sur GoodPlanet Mag’

 

Betterave: nouvelle dérogation validée pour les néonicotinoïdes]

 

L’alimentation, première source d’exposition aux néonicotinoïdes

 

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Insecticide - Comment l’agrochimie a tué les insectes

Insecticide - Comment l’agrochimie a tué les insectes | EntomoNews | Scoop.it
Depuis 1990, la population d’insectes aurait chuté de 75 % en Europe. Aussi captivante qu’alarmante, cette enquête internationale pointe le rôle des néonicotinoïdes, des insecticides neurotoxiques, dans le désastre écologique en cours. 

 

ARTE Mag, 07.06.2022

Contact presse : Rima Matta

 

"Il y a trente ans, les automobilistes devaient s’arrêter régulièrement pour nettoyer les impacts sur leur pare-brise. Depuis, 75 % des insectes auraient disparu en Europe, menaçant la survie de nombreux écosystèmes. "C’est la pire extinction de masse que la planète ait vécue", alerte l’entomologiste américain Jonathan Lundgren. Mais comment expliquer cet effondrement ?

 

Le principal coupable serait à chercher du côté des néonicotinoïdes. Développés dans les années 1980 et commercialisés au début des années 1990 au Japon, ces insecticides dits "systémiques", souvent utilisés en traitement préventif des semences, se propagent dans toute la plante pour la protéger des ravageurs. Plus efficaces que les pesticides pulvérisés, ils ont été massivement adoptés par les agriculteurs. Leur marché, détenu par une poignée de multinationales (Syngenta, Bayer-Monsanto, BASF), pèserait ainsi entre 3 milliards et 4 milliards de dollars à l’échelle planétaire.

 

Dans le même temps, les études scientifiques s’accumulent pour dénoncer les ravages de ces neurotoxiques. Pollinisateurs ou rouages essentiels de la chaîne alimentaire, les insectes s'éteignent à une vitesse record, affectant en cascade les populations d’oiseaux, de poissons et d'amphibiens. La santé humaine serait elle aussi menacée : perturbateurs endocriniens potentiels, les néonicotinoïdes, dont on retrouve des résidus dans les aliments d’origine végétale, sont soupçonnés de causer certains cancers et d’altérer le neurodéveloppement dès le stade fœtal. Pressions sur les chercheurs, les décideurs politiques et les autorités de régulation, financement d'études favorables à leurs produits, tests d'homologation biaisés : de leur côté, les lobbies de l'agrochimie brouillent les pistes pour entretenir l'immobilisme. Après les avoir interdits en 2018, la France a réautorisé provisoirement les néonicotinoïdes pour le traitement des betteraves sucrières. 

Alternatives convaincantes


De la Somme aux États-Unis en passant par l’Allemagne, la Belgique ou le Japon, ce documentaire, fondé sur l’enquête de Stéphane Foucart Et le monde devint silencieux – Comment l’agrochimie a détruit les insectes (Éditions du Seuil, 2019), retrace l’histoire des néonicotinoïdes et décrypte leurs effets en compagnie d’une foule de spécialistes : chercheurs, journalistes, représentants d’ONG environnementales, eurodéputé, agriculteur et apicultrice… Étayé de chiffres alarmants, le film met également en lumière les stratégies des industriels pour préserver leurs profits, tout en s’arrêtant sur des alternatives convaincantes : dans la plaine du Pô, en Italie, l’ingénieur agronome Lorenzo Furlan a mis en place un fonds mutuel permettant de compenser les éventuelles – et très rares – pertes de rendement causées par la réduction des pesticides. Ponctuée de fascinantes images d’insectes observés au microscope, cette enquête s’affirme aussi comme une ode à la splendeur du vivant menacé."

 

 

En lien avec le documentaire 'Insecticide - Comment l’agrochimie a tué les insectes' de Sylvain Lepetit, Miyuki Droz Aramaki et Sébastien Séga (France/Belgique, 2021, 1h33mn) - D’après le livre-enquête de Stéphane Foucart - Coproduction : ARTE GEIE, Squawk, Simple Production, RTBF  

 

Prix spécial du jury, Figra 2022

 
Crédit image : Squawk
Bernadette Cassel's insight:

 

  • Actualité en relation :

 

Le documentaire intitulé 'Insecticide - Comment l’agrochimie a tué les insectes' vient de gagner le prix spécial du jury au Festival international du reportage - FIGRA - De www.figra.fr - Aujourd'hui, 17:24

 

 

  • (Re)lire aussi :

 

Les pesticides néonicotinoïdes peuvent aussi affecter les crevettes et les huîtres - De www.geo.fr - 25 août 2020, 19:50

 

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Étude : la reproduction des abeilles gravement atteinte

Étude : la reproduction des abeilles gravement atteinte | EntomoNews | Scoop.it
Une récente étude publiée par des chercheurs de l’Université de Californie révèle que certains pesticides peuvent avoir des effets durables sur la santé reproductive des abeilles, en réduisant leur taux de fertilité. Plus alarmant, alors que les populations d’abeilles sont déjà en chute libre depuis plusieurs années, cette étude révèle également que l’exposition aux pesticides affecte les insectes pollinisateurs sur plusieurs générations, réduisant ainsi la croissance globale des populations d’abeilles. Essentielles pour la sauvegarde de la biodiversité, des écosystèmes et de la sécurité alimentaire, il est urgent d’adopter des politiques ambitieuses de conservation et de protection des espèces pollinisatrices, dont nous dépendons tous intrinsèquement. Mise en lumière.

 

Publié le 11.01.2022

 

 

Traduction :

 

"... les abeilles peuvent avoir besoin de plusieurs générations pour se remettre d'une seule exposition à un pesticide ; les effets de transfert doivent donc être pris en compte dans l'évaluation des risques et la gestion de la conservation.


Résumé

 

Les pesticides sont liés au déclin des insectes à l'échelle mondiale, avec des répercussions sur la biodiversité et les services écosystémiques essentiels. Outre les effets directs bien documentés des pesticides au stade ou au moment de l'exposition, les effets différés potentiels d'une exposition antérieure à un stade de vie différent peuvent augmenter les impacts sur les individus et les populations.

 

Nous avons étudié les effets de l'exposition actuelle et les effets différés d'une exposition antérieure aux insecticides sur les taux vitaux individuels et la croissance de la population de l'abeille solitaire, Osmia lignaria.

 

Les abeilles, placées dans des cages de vol, ont butiné librement des fleurs sauvages, certaines traitées avec l'insecticide commun, l'imidaclopride, dans un plan entièrement croisé sur 2 ans, avec exposition à l'insecticide ou sans exposition chaque année. L'exposition à l'insecticide directement sur les adultes en train de butiner et par le biais d'effets de transfert d'une exposition antérieure a réduit la reproduction. L'exposition répétée sur 2 ans a altéré de manière additive les performances individuelles, entraînant une réduction de près de quatre fois de la croissance de la population d'abeilles. L'exposition à une seule application d'insecticide peut avoir des effets persistants sur les taux vitaux et peut réduire la croissance de la population pendant plusieurs générations.

 

Les effets de transfert ont eu des implications profondes sur la persistance de la population et doivent être pris en compte dans l'évaluation des risques, la conservation et les décisions de gestion des pollinisateurs afin d'atténuer les effets de l'exposition aux insecticides.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] A blue orchard bee on a leaf. The effects of pesticides are cumulative, the study shows. Photograph: Jennifer Bosvert/Alamy

 

via Bees may take generations to recover from one exposure to insecticides | Bees | The Guardian, 22.11.2021 https://www.theguardian.com/environment/2021/nov/22/bees-generations-recover-exposure-insecticides

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

La fertilité des abeilles atteinte par les pesticides néonicotinoïdes - De www.lemonde.fr - 6 décembre 2021, 17:32

 

"... Les chercheurs ont mené leur expérience sur deux années, dans des conditions les plus proches possibles des situations rencontrées dans les champs. Ils ont exposé des abeilles solitaires (Osmia lignaria) à des niveaux communément rencontrés dans les parcelles traitées avec un insecticide néonicotinoïde, l’imidaclopride (réautorisé en 2020 en France pour la culture des betteraves), tandis que d’autres abeilles n’étaient pas exposées. Ils ont ensuite recueilli la descendance de ces deux groupes et ont aléatoirement placé leurs rejetons, soit dans un environnement vierge de l’insecticide, soit un environnement traité."

(...)

Stéphane Foucart

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La fertilité des abeilles atteinte par les pesticides néonicotinoïdes

La fertilité des abeilles atteinte par les pesticides néonicotinoïdes | EntomoNews | Scoop.it
Selon des travaux menés en plein champ, l’exposition à l’imidaclopride au stade larvaire ampute le taux de reproduction ultérieur.

 

Par Stéphane Foucart (abonnés)

Publié aujourd’hui à 11h54, mis à jour à 11h56

 

"L’effondrement rapide des populations d’insectes, notamment pollinisateurs, est l’une des manifestations les plus inquiétantes de la crise actuelle de la biodiversité. L’usage des pesticides agricoles compte au nombre des causes majeures de cet armageddon des insectes, mais leur rôle est sans doute encore très sous-estimé.

 

C’est ce que suggèrent des travaux conduits par l’écologue Clara Stuligross et l’entomologiste Neal Williams (université de Californie à Davis) et publiés le 30 novembre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Selon les conclusions des deux chercheurs américains, un insecticide agricole d’usage courant pourrait avoir des effets délétères différés, au point d’amputer d’environ 20 % le taux de reproduction d’abeilles n’ayant été exposées que par le biais de leurs géniteurs."

 

 

[Image] via https://www.google.com/search?tbm=isch&q=Past+insecticide+exposure+reduces+bee+reproduction+and+population+growth+rate

 

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De nouvelles preuves de l'effet des néonicotinoïdes sur les abeilles sauvages

De nouvelles preuves de l'effet des néonicotinoïdes sur les abeilles sauvages | EntomoNews | Scoop.it
A pair of studies published in August and September in Environmental Entomology look at how exposure to the neonicotinoid imidacloprid affects common eastern bumble bees (Bombus impatiens) and a species of mason bee, Osmia lignaria. In the first study, exposed bumble bees were less efficient foragers, flying farther between flowers rather than visiting the closest rewarding flower. In the other, mason bees given nesting choices that included contaminated soil showed no avoidance response at all.

 

A Tale of Two Pollinators: More Evidence of Neonicotinoids' Effect on Wild Bees

Melissa Mayer, 17.09.2021

 

 

Traduction :

 

Deux études publiées en août et septembre dans Environmental Entomology examinent comment l'exposition au néonicotinoïde imidaclopride affecte les bourdons communs de l'Est (Bombus impatiens) et une espèce d'abeille maçonne, Osmia lignaria. Dans la première étude, les bourdons exposés étaient des butineurs moins efficaces, volant plus loin entre les fleurs plutôt que de visiter la fleur la plus proche. Dans l'autre étude, les abeilles maçonnes qui avaient le choix de nicher dans un sol contaminé n'ont montré aucune réaction d'évitement.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

 

[Image] Separate studies on bumble bees—such as the common eastern bumble bee (Bombus impatiens), shown here—and mason bees exposed to imidacloprid add to the body of evidence that wild bees may be particularly vulnerable to neonicotinoid insecticides. (Photo by David Cappaert, Bugwood.org)

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Les néonicotinoïdes perturbent la mémoire, le rythme circadien et le sommeil chez la drosophile

Les néonicotinoïdes perturbent la mémoire, le rythme circadien et le sommeil chez la drosophile | EntomoNews | Scoop.it
Neonicotinoids disrupt memory, circadian behaviour and sleep


Kiah Tasman, Sergio Hidalgo, Bangfu Zhu, Sean A. Rands & James J. L. Hodge

Scientific Reports volume 11, Article number: 2061 (2021)

 

Article
Open Access
Published: 21 January 2021

 

 

Traduction du résumé :

 

Les néonicotinoïdes sont les insecticides les plus utilisés dans le monde, malgré leurs effets sublétaux bien documentés sur les insectes utiles. Les néonicotinoïdes sont des agonistes des récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine. La mémoire, la rythmicité circadienne et le sommeil sont essentiels à l'efficacité du butinage et de la pollinisation et nécessitent la signalisation des récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine.

 

L'effet de concentrations sur le terrain de néonicotinoïdes interdits par l'Union européenne (imidaclopride, clothianidine, thiaméthoxame et thiaclopride) a été testé sur la mémoire, les rythmes circadiens et le sommeil de la drosophile.

 

Des concentrations d'imidaclopride, de clothianidine et de thiaméthoxame adaptées au terrain ont perturbé l'apprentissage, la rythmicité comportementale et le sommeil, tandis que l'exposition au thiaclopride n'a affecté que le sommeil. L'exposition à l'imidaclopride et à la clothianidine a empêché le remodelage jour/nuit et l'accumulation du neuropeptide facteur de dispersion des pigments (PDF) dans les terminaisons dorsales des neurones de l'horloge. Le knockdown des sous-unités Dα1 et Dβ2 des récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine sensibles aux néonicotinoïdes dans les corps des champignons ou les neurones de l'horloge a récapitulé les déficits de type néonicotinoïde dans la mémoire ou le comportement de sommeil/circadien respectivement.

 

La perturbation de l'apprentissage, de la rythmicité circadienne et du sommeil est susceptible d'avoir des effets néfastes de grande envergure sur les insectes utiles dans les champs.

 

___________________________________

 

[Étude repérée via] "Que se passerait-il si toutes les abeilles disparaissaient ?" De www.slate.fr - Aujourd'hui, 12:10

 

[Image] Crédit : Stan Lupo via Heaton Moor Park sur Twitter, 24.01.2021 https://twitter.com/heatonmoorpark/status/1353310067047735296

 

"Neonicotinoids and the park: Neonicotinoids disrupt memory, circadian behaviour and sleep.....https://t.co/GQnXJmowPl ...... #pesticides #neoniccotinoids #entomology #insects (Image: Stan Lupo)"

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

« Dyssomnie en milieu agricole », où les résidus de néonicotinoïdes perturbent le sommeil des butineuses - De www.insectes.xyz - 9 novembre 2020, 18:17

 

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Un insecticide populaire utilisé dans les fermes partout au Canada a des effets désastreux sur les abeilles nichant dans le sol

Un insecticide populaire utilisé dans les fermes partout au Canada a des effets désastreux sur les abeilles nichant dans le sol | EntomoNews | Scoop.it
Les abeilles pruinées femelles, qui agissent comme pollinisatrices dans les fermes de citrouilles et de courges, ont creusé 85 % moins de nids lorsqu’elles avaient été exposées à des cultures traitées avec de l’imidaclopride, un insecticide néonicotinoïde, indique la recherche.

 

Liam Casey, La Presse Canadienne, 26 février 2021


"Ces abeilles ont également récolté beaucoup moins de pollen et produit 89 % d’œufs en moins, selon l’étude."

(...)

 

 

[Image] Une abeille pruinée (Eucera pruinosa).

Photo : La Presse canadienne / Nigel Raine

 

[Titre] Un insecticide populaire nuit à un certain type d'abeilles | Radio-Canada.ca, 26.02.2021 https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1773542/imidaclopride-admire-abeilles-pruinees-etude

 

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« Attention, chiens polluants » gros consommateurs et épandeurs d'insecticides, et les chats pareil

« Attention, chiens polluants » gros consommateurs et épandeurs d'insecticides, et les chats pareil | EntomoNews | Scoop.it

"Le fipronil (phénylpyrazole) et l'imidaclopride (néonicotinoïde) sont des insecticides interdits en agriculture du fait de leur écotoxicité et particulièrement de leurs effets sur les abeilles. Pourtant, les rivières anglaises en contiennent à des niveaux inquiétants."

 

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Novembre


"De 2016 à 2018, l'Agence de l'environnement a procédé à l'analyse de l'eau de 20 rivières, recherchant dans les 3 861 échantillons le fipronil et ses principaux métabolites (sulfone et sulfide) ainsi que de l'imidaclopride. Les premiers sont omniprésents, le dernier se retrouve dans les 2/3 des prélèvements. Les teneurs en fipronil et en son sulfone atteignent 5 et 38 fois le niveau réglementaire.

 

L'imidaclopride est, en moyenne, juste en deçà de cette limite.
Le risque environnemental est fort pour les fiproles et modéré pour l'imidaclopride.


La pollution par ces insecticides provient des stations d'épuration, indiquant une origine domestique. En plus de quelques usages limités, comme les appâts empoisonnés contre les blattes ou les mouches, ces matières actives sont très présentes dans les produits anti-puces et anti-tiques destinés aux chats et aux chiens. Ceux-ci sont appliqués notamment via un collier ou par pipettes.

 

L'insecticide déposé en un endroit se répand sur tout le pelage puis dans tout l'environnement de l'animal via les poils entre autres et sur les mains de qui le manipule. Il s'évacue par les eaux de lavage.
Les effets environnementaux de ces antiparasitaires devraient être évalués avant mise sur le marché et leur utilisation sans ordonnance d'un vétérinaire et souvent bien trop fréquente doit être régulée."


Article source (gratuit, en anglais)

 

 

Photo : Puce du chat Ctenocephalides felis (Aph. Pulicidé). Cliché Insectes      

 

À (re)lire : Les puces du chien et du chat, par Michel Franc. Insectes n° 143 (2006-4) 

 

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Des pesticides dans huit lagunes de Méditerranée, alerte une étude

Des pesticides dans huit lagunes de Méditerranée, alerte une étude | EntomoNews | Scoop.it
Huit lagunes de Méditerranée sur les 10 suivies dans le cadre d’une étude pilote publiée mercredi 4 novembre sont fortement contaminées par les pesticides avec un "risque préoccupant pour la santé de ces écosystèmes et leur biodiversité".

 

Ouest-France avec AFP. Publié le 04/11/2020 à 12h33


"Entre 2017 et 2019, le laboratoire Environnement Ressources Languedoc Roussillon de l’Ifremer, basé à Sète (Hérault), a traqué 72 pesticides grâce à des échantillonneurs passifs immergés durant trois semaines à trois périodes de l’année dans 10 lagunes méditerranéennes : les étangs de Canet, de Bages-Sigean, de l’Ayrolle, de la Palme, de Thau, de Vic, du Méjean, de l’Or, de Berre, et de Biguglia.

Risque « fort »

Un risque jugé fort pour la santé des écosystèmes de huit lagunes sur 10, est relevé dans le rapport Observatoire des lagunes (Obslag) Pesticides, publié mercredi par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et l’Ifremer en partenariat avec l’Université de Bordeaux."

(...)

 

 

"Les étangs de l'Or, Ayrolle et Méjean sont les lagunes qui présentent les risques médians les plus forts. Ce risque est autant lié à l'effet d'une dizaine de substances dépassant individuellement leur valeur seuil (métolachlor et ses métabolites, chlorotoluron, imidacloprid, azoxystrobin, propiconazole, carbendazim, tebuconazole, ametryn) qu'à l'effet cumulé du mélange de substances présentes simultanément dans les eaux (15 au minimum et jusqu'à 39 sur l'étang de Canet). Pour autant, même si on supprimait les effets individuels, l'effet des mélanges de substances entraînerait encore un risque chronique pour 84% des prélèvements."

 

[Image] L’étang de Thau, célèbre pour ses parcs à huîtres, est contaminé par les pesticides, selon une étude. | YH


 
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"... une dizaine de substances [dépassent] individuellement leur valeur seuil (métolachlor et ses métabolites, chlorotoluron, imidacloprid, azoxystrobin, propiconazole, carbendazim, tebuconazole, ametryn)"

 

"... même si on supprimait les effets individuels, l'effet des mélanges de substances entraînerait encore un risque chronique pour 84% des prélèvements."

 

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Les pesticides néonicotinoïdes continuent à menacer les abeilles, même lorsqu’ils ne sont plus utilisés

Les pesticides néonicotinoïdes continuent à menacer les abeilles, même lorsqu’ils ne sont plus utilisés | EntomoNews | Scoop.it
Une étude montre la persistance de ces produits dans l’environnement et dans le pollen et le nectar de cultures dont ils ont été bannis.

 

Par Stéphane Foucart, 27.11.2019

 

"L’effet délétère des pesticides « tueurs d’abeilles » ne cessera pas avec leur retrait du marché. Les désormais fameux néonicotinoïdes persistent en effet dans l’environnement et imprègnent des cultures non traitées, plusieurs années après avoir été interdits, à des niveaux demeurant dangereux pour les abeilles et les pollinisateurs sauvages – parfois à des concentrations plusieurs dizaines de fois supérieures à celles de cultures traitées."

(...)

 

 

[Image] Graphical abstract

 

[imidaclopride]

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« Très excité puis vite fatigué », après avoir pris une dose pourtant minime de substance prohibée

« Très excité puis vite fatigué », après avoir pris une dose pourtant minime de substance prohibée | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Mai


"On avait précédemment observé que les bourdons exposés aux insecticides néonicotinoïdes récoltent moins. Une équipe de l’Imperial College (Londres, Royaume-Uni) menée par Richard Gill a mesuré au laboratoire l’endurance d’individus de Bourdon terrestre Bombus terrestris (Hym. Apidé) soumis à une dose réaliste – celle à laquelle ils sont confrontés sur la terrain, soit 10 ppb = parties par milliard – d’imidaclopride.


L’insecte se voit affublé d’une pastille métallique collée sur son dos, qui permet de le suspendre à un bras d’un manège muni d’une sorte de compte-tours (et de le libérer entre deux épreuves).
Le bourdon est d’abord fort excité et vole plus vite que ses congénères non traités. Mais il se lasse vite et au bout du compte, ne parcourt que le tiers de la distance dont est capable l’individu non intoxiqué. La phase initiale d’hyperactivité l’épuise.


Il en résulte que l’imidaclopride réduit l’aire d’affouragement de 80 % et empêche des bourdons épuisés de rentrer au nid. Lequel voit ses ressources réduites en quantité, diversité et valeur nutritionnelle tandis que la pollinisation est affectée alentour."


Article source (en anglais, gratuit)   

 


Photo : bourdon attaché au bras du manège. Cliché D. Kenna 

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