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Confrontées à la mort, les mouches vieillissent plus vite

Confrontées à la mort, les mouches vieillissent plus vite | EntomoNews | Scoop.it
A la vue de congénères mortes, les drosophiles, ou “mouches du vinaigre”, vieillissent de manière accélérée. Des chercheurs ont mis en évidence le mécanisme neuronal en cause.

 

Par Marie Parra le 20.06.2023

 

-------

NDÉ

L'étude

 

 

 

Drosophiles : mouches des fruits ou mouches du vinaigre ?

 

Les drosophiles forment un genre, Drosophila, qui comporte quelque 1 500 espèces décrites. Elles sont également désignées par le terme plus général de « mouches des fruits », ou « mouches à fruits » au Québec. Dans la littérature biologique contemporaine, le nom de genre seul est souvent employé pour désigner l'espèce Drosophila melanogaster, également appelée « mouche du vinaigre », la plus commune dans les laboratoires."

 

d'après Wikipédia, version du 5 juin 2023 à 20:41
https://fr.wikipedia.org/wiki/Drosophile

 

NB : À ne pas confondre toutefois avec les mouches des fruits de la famille des Tephritidae (et non de la famille des Drosophilidae, auquel appartient le genre Drosophila) :

 

"La famille des Tephritidae, les Mouches des fruits, regroupe environ 5 000 espèces décrites, réparties dans près de 500 genres. Elle est proche par sa morphologie de la famille des Drosophilidae, mais cette dernière est saprophage tandis que celle des Tephritidae est phytophage. L'étude de cette famille, qui comporte de nombreuses espèces invasives et dont les larves se nourrissent de fruits et de fleurs, est d'une importance économique certaine pour la pomologie."

 

d'après Wikipédia, version du 9 mars 2023 à 11:00
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tephritidae

 

et Les mouches des fruits | Agripedia

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet

 

  • Voir des mouches du vinaigre mortes est mauvais pour la santé de la mouche du vinaigre - et les neuroscientifiques ont identifié très précisément les cellules cérébrales qui en sont responsables - De www.caminteresse.fr - 17 juin, 13:13

 

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Déclin des insectes : alerte aux réactions en chaîne

Déclin des insectes : alerte aux réactions en chaîne | EntomoNews | Scoop.it
Près de la moitié des insectes sont envoie d'extinction. Or, cette hécatombe va engendrer de folles réactions en cascade. Observations et simulations montrent que cela n'affectera pas seulement les animaux et végétaux qui dépendent directement d'eux, mais aussi des espèces plus éloignées.. Pis : celles-ci pourraient même parfois en être les premières victimes, révèle Coralie Hancok.

 

Publié le 23 Juin 2019
Modifié le 27 juin 2019
Par Coralie Hancok

Repères

La classe des insectes, apparue il y a plus de 400 millions d’années, regroupe plusieurs millions d’espèces aux structures morphologiques communes : exosquelette de chitine, 3 segments, 2 antennes, 6 pattes, 4 ailes…

Promenons-nous dans un pré. C’est l’été, des papillons volettent gracieusement en zigzag. Ils croisent des abeilles qui, butinant des fleurs épanouies, se gavent de nectar. Dans l’herbe, des sauterelles bondissent. Au sol, une cohorte de fourmis s’active pour rapporter à la fourmilière de quoi nourrir la colonie. Dans l’air stridule le chant des cigales. Lequel, le soir venu, cède la place à celui des grillons, tandis que les premiers réverbères s’allument, attirant des nuées d’insectes volants. Nuées, le terme est adéquat tant les insectes sont innombrables sur notre planète : avec 1 million d’espèces différentes décrites (et peut-être plus de 5 millions qui ne le sont pas encore), les insectes représentent 66 % de toutes les espèces animales connues, et pour chaque être humain, on compte entre 150 et 1 500 kg d’insectes.

 

Grâce à leurs capacités d’adaptation exceptionnelles et à leur rapidité de reproduction, ils ont conquis la quasi-totalité des écosystèmes de la planète : forêts tropicales, toundras, montagnes, plaines, prairies humides ou déserts. À l’exception des pôles et des océans, les insectes sont partout ! Les chiffres publiés en février dernier par Francisco Sánchez-Bayo et Kris Wyckhuys promettent donc de bouleverser les paysages du monde entier. Après avoir analysé les données de 73 études différentes, les deux chercheurs des universités de Sydney et Brisbane, en Australie, ont conclu que 41 % de toutes les espèces d’insectes sont aujourd’hui en danger d’extinction. Pire encore : leur taux d’extinction serait 8 fois supérieur à celui des vertébrés (voir infographie p. 85).

41 %

C’est le pourcentage d’espèces d’insectes en danger d’extinction en 2019. Leur taux d’extinction est 8 fois supérieur à celui des vertébrés.

 

Cette étude a fait moins de bruit que l’alerte lancée début mai par des experts mandatés par l’ONU, annonçant que 1 million d’espèces animales et végétales, toutes branches confondues, risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la Terre ou du fond des océans. Mais en se concentrant sur les seuls insectes, elle cible l’un des principaux points de fragilité de la biodiversité mondiale. La prévision lancée par Kris Wyckhuys en est d’autant plus lugubre :  » Si la tendance actuelle de 1 % d’espèces perdues par anse maintient, l’extinction de la totalité des insectes sera effective dans 100 ans… «  Ces chiffres  » catastrophiques  » font l’objet de débats dans la communauté scientifique. « Francisco Sánchez-Bayo et Kris Wyckhuys ont effectué une revue de la littérature scientifique en utilisant les mots-clés ‘déclin’ et ‘insectes’, ce qui introduit un biais. En effet, ils ont ainsi uniquement sélectionné les études montrant une diminution des insectes mais pas celles qui n’en montrent pas « , souligne Dirk Sanders, chercheur en écologie à l’université d’Exeter (Grande-Bretagne).

DE RARES SURVIVANTS OPPORTUNISTES

Autre critique : la méta-analyse des chercheurs australiens a compilé des données provenant essentiellement d’Europe, soit de pays de petite taille, très densément peuplés, aux paysages extrêmement anthropisés. Or, peut-on généraliser à l’ensemble de la planète ce que l’on observe de spécifique à l’Europe ?  » Il est vrai que la majorité des études que nous avons passées en revue concernent l’Europe et l’Amérique du Nord, tout simplement parce que ce sont les seules disponibles, répond Kris Wyckhuys.

 

Néanmoins, nous craignons que nos résultats soient extrapolables aux autres régions du monde : aujourd’hui, la perte d’habitats s’accélère dans la forêt amazonienne, à Bornéo, ainsi que dans le Sud-Est asiatique et en Afrique. Par ailleurs, en Asie, l’utilisation des pesticides est très importante. La disparition des habitats et la pollution étant les deux principales causes du déclin des insectes, il est malheureusement probable que leurs populations soient menacées à travers la planète. «  D’ailleurs, même si elles sont rares, certaines études montrent bien que le déclin est aussi à l’œuvre ailleurs qu’en Europe ou en Amérique du Nord. C’est par exemple le cas de celle publiée en 2018 par Bradford Lister (Institut polytechnique Rensselaer, États-Unis) et Andrés García (université de Mexico) menée dans une forêt tropicale de Porto Rico, qui montre qu’entre 1976 et 2013 lamasse d’insectes capturés dans leur piège a été divisée par 36 en juillet et même par presque 60 en janvier !

 

Au-delà de la précision des chiffres, tout le monde s’accorde donc pour dire que la crise des insectes est bien là. Agriculture intensive, pesticides, urbanisation, déforestation, réchauffement… Les causes de ce déclin sont multiples et sa vitesse variable selon les familles. Au point de faire disparaître toute l’entomofaune d’ici un siècle, comme l’annonce Kris Wyckhuys ? Jean-Pierre Lumaret, professeur émérite au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/université Montpellier-III), tempère :  » Les insectes étaient présents avant l’homme, et dans 100 ans il yen aura encore. Reste que le déclin des insectes est une réalité. Alors, quels insectes aurons-nous laissés dans 100 ans ? C’est là toute la question. «  Et de préciser :  » Les espèces ayant un cycle relativement long, comme certains papillons, sont plus fragiles, alors que celles qui ont un cycle très court, comme les moustiques, résisteront plus facilement. «  Franck Courchamp, chercheur au Laboratoire d’écologie systématique et évolution (CNRS/ université Paris-Sud), confirme :  » Les espèces les plus généralistes et les plus ubiquistes survivront. Mais cela est tout aussi inquiétant qu’une disparition totale des insectes car on perd en diversité et en complexité. L’entomofaune va devenir homogène, simplifiée, constituée d’un petit nombre plus restreint d’espèces adaptables et opportunistes.

 

«  Et cela ne sera pas sans conséquence sur l’ensemble des écosystèmes. Car les insectes forment un maillon essentiel de la plupart des réseaux écologiques terrestres. Et ces réseaux sont soumis à des effets domino et des réactions en cascades qui peuvent propager, voire amplifier les perturbations. Il suffit parfois d’une simple diminution des effectifs d’une espèce pour provoquer l’extinction pure et simple d’une autre. Comme l’illustre une étude publiée en 2013 par Torbjörn Säterberg et Bo Ebenman (université de Linköping, Suède) dans laquelle les chercheurs ont fait tourner des modèles mathématiques pour simuler le déclin d’une espèce au sein d’un réseau trophique. Résultat : dans plus de 80 % des cas, la première espèce à disparaître n’est pas celle dont le déclin est simulé, mais une autre qui, pourtant, allait bien jusqu’alors. Autrement dit, avant même qu’un insecte ait disparu, son déclin peut précipiter d’autres animaux dans la tombe.

Les écosystèmes sont des systèmes complexes : il est difficile de prédire comment une perturbation appliquée à une espèce ou un groupe d’espèces vase propager – TORBJÖRN SÄTERBERG Université de Linköping, Suède

Un impact sur d’innombrables espèces animales

Une disparition des insectivores bien documentée          

Le lien entre crise des insectes et crise des oiseaux est désormais bien établi. Des études de 2010 et 2015 ont montré que leurs populations déclinent dans les plaines agricoles, alors que celles des oiseaux se nourrissant de fruits et de graines restent stables. Tous les autres insectivores (grenouilles, chauves-souris, lézards…) sont aussi touchés par cette crise.

Mais des extinctions là où on ne les attend pas forcément

Si les mangeurs de grenouilles ou de lézards sont évidemment menacés, la complexité des dynamiques écologiques rend impossible de lister tous les animaux concernés. Les modèles montrent que ce sont parfois des espèces éloignées dans la chaîne alimentaire qui disparaissent en premier. 

DES RÉSEAUX ÉCOLOGIQUES ULTRACOMPLEXES

On pense, bien sûr, d’abord à ceux qui sont juste au-dessus des insectes dans les réseaux trophiques : les mangeurs d’insectes.  » En bonne logique, si les populations d’insectes diminuent, les premières espèces touchées seront d’abord celles qui sont insectivores « , pose Franck Courchamp. Cela a d’ailleurs déjà commencé.  » Dans tous les pays d’Europe, on observe un déclin des populations d’oiseaux, en particulier dans les grandes plaines explique Vincent Bretagnolle, directeur de recherche au CNRS. En France, les espèces des milieux agricoles ont vu leurs populations diminuer de 33 % en 25 ans. Sur notre site d’étude dans les Deux-Sèvres, nous avons même perdu 80 % des perdrix grises et 90 % des perdrix rouges ! Et quand on a cherché les causes de ce déclin, on s’est rendu compte qu’il s’expliquait en partie par une diminution de l’abondance des insectes. «  Ce lien entre la crise des oiseaux et la crise des insectes est aujourd’hui bien établi.

 

En 2010, l’équipe de Silke Nebel (université de l’Ontario de l’Ouest, Canada) a montré que les populations d’oiseaux qui diminuaient le plus aux États-Unis et au Canada étaient celles qui étaient insectivores. Et à Porto Rico, Bradford Lister et Andrés García ont constaté chez 6 espèces différentes d’oiseaux que, plus leur régime alimentaire contient une proportion élevée d’insectes, plus leur déclin est important. Ainsi, alors que la population de colombes rouviolettes, qui se nourrissent exclusivement de graines et de fruits, est restée stable entre 1990 et 2015, celle du todier de Porto Rico, un petit oiseau friand d’insectes, a diminué de 90 %. Sachant que les oiseaux ne sont pas les seuls insectivores touchés par cette hécatombe : les lézards, les grenouilles, les chauves-souris, et même les poissons qui se nourrissent des larves d’insectes se développant dans l’eau, pourraient aussi voir leur population diminuer drastiquement au point, parfois, peut-être, de disparaître.

Des effets sur toute la diversité végétale terrestre

Un déclin des plantes à fleurs annoncé          

Les insectes jouent un rôle important dans la pollinisation, notamment des plantes à fleurs. Leur déclin, comme celui des abeilles, s’accompagnerait d’une diminution de ces espèces végétales.

Une compétition entre végétaux relancée

Le déclin ou la disparition des insectes qui se nourrissent des plantes (racines, tiges, feuilles, fleurs ou fruits) va changer les règles de la compétition entre végétaux. Avec un impact imprévisible sur les équilibres écologiques des forêts et des prés.

Une dégradation à prévoir de la qualité de la terre

Les coléoptères coprophages, mais aussi les xylophages ou les fourmis jouent un rôle fondamental en aérant, enrichissant la terre en éléments nutritifs. Leur déclin pourrait impacter négativement la croissance des plantes. 

Mais l’effet peut aussi être moins direct.  » Dans nos simulations, une proportion relativement élevée de premières extinctions ont lieu chez des espèces qui ne sont pas directement liées à celles dont nous avons artificiellement induit le déclin « , indique Torbjörn Säterberg. Autrement dit, la première espèce à disparaître n’était pas forcément le prédateur de l’espèce envoie de disparition.

 

Des résultats a priori contre-intuitifs, mais confirmés par l’étude expérimentale menée en laboratoire par l’équipe de Dirk Sanders et publiée en 2015 : dans un microcosme constitué de plantes et de 3 espèces de guêpes se nourrissant chacune spécifiquement de 3 espèces de pucerons, les chercheurs ont montré que le fait de réduire l’abondance de l’une des 3 espèces de guêpes (sans pour autant la faire disparaître) conduisait à la disparition des deux autres. Comment ?  » Lorsque l’une des guêpes devient moins abondante, les pucerons dont elle se nourrit deviennent plus nombreux. La compétition inter spécifique entre pucerons s’intensifie alors aux dépens des deux espèces devenues minoritaires. Résultat : les prédateurs de ces dernières ont moins de proies à leur disposition et leurs populations diminuent en conséquence « , explique Dirk Sanders.

 

Or, ces dynamiques écologiques sont tellement complexes qu’il est finalement difficile de prévoir quels animaux seront menacés par le déclin des insectes. D’autant que la disparition d’un insecte peut aussi créer de nouvelles niches qui vont encore amplifier les déséquilibres écologiques. Exemple édifiant en Australie où, à leur arrivée, les colons ont développé l’élevage des bovins et des ovins. Problème : les coléoptères coprophages australiens, habitués aux excréments des marsupiaux, ne se sont jamais intéressés à ceux des bovins. Le pays s’est alors rapidement couvert de bouses qui mettaient des années à se dégrader (au point que l’Australie a perdu, à l’époque, 10 % de sa surface en pâturages, soit 1 million d’hectares !) et dans lesquelles les mouches se sont mises à pulluler, affectant finalement encore plus la productivité du bétail… Et tout cela à cause de l’absence de bousiers !  » Les écosystèmes sont des systèmes complexes ; de ce fait, il est donc difficile de prédire comment une perturbation appliquée à une espèce ou à un groupe d’espèces vase propager à toute la communauté, conclut Torbjörn Säterberg. Ce qui est sûr, c’est que le déclin des insectes sera néfaste pour la biodiversité animale.

 

«  Et pour les végétaux ? La question là encore est complexe. Les insectes étant majoritairement herbivores, on pourrait imaginer que leur déclin sera bénéfique aux végétaux… et aux agriculteurs qui les cultivent. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime en effet que les ravageurs des cultures sont responsables de la perte d’un cinquième de l’ensemble des récoltes. Sauf que les insectes ont aussi des effets bénéfiques. D’abord, certains sont carnivores et se nourrissent justement des insectes ravageurs des cultures : si les premiers diminuent, les seconds pourraient pulluler et ravager davantage les cultures. Par ailleurs, certains insectes favorisent la croissance des plantes.  » En recyclant les déjections animales, les bousiers permettent le retour au sol d’éléments nutritifs comme l’azote. En décomposant les feuilles et les branches mortes, les insectes xylophages l’enrichissent également. Quant aux fourmis et aux termites, elles déplacent des quantités gigantesques de terre, ce qui contribue à son aération « , liste Franck Courchamp.

UN DOMINO MONDIAL

Surtout, les insectes jouent un rôle important dans la pollinisation des végétaux.  » Si la quantité d’insectes pollinisateurs diminue, on peut s’attendre à voir décliner certaines plantes à fleurs « , pointe Benoît Fontaine, biologiste de la conservation au Muséum national d’histoire naturelle. C’est ce que montrait précisément une étude menée en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas en 2006 par l’équipe de Jacobus Biesmeijer, du Centre de biodiversité naturelle de Leiden (Pays-Bas) : le déclin de la diversité des espèces d’abeilles sauvages s’accompagnait d’une diminution des espèces végétales pollinisées par celles-ci (comme les plantes à fleurs), alors qu’au contraire celles pollinisées par le vent (comme les conifères ou les graminées) étaient en augmentation. De quoi rebattre les cartes de la diversité végétale des campagnes et des forêts. Et de quoi aussi préoccuper les agriculteurs (lire ci-contre). En tout cas, les faits sont là : une série de réactions enchaîne est entrain de s’enclencher dans le monde entier. Et tous les prés en seront bouleversés.

Quel impact sur l’agriculture ?

Il est moins important que ce que l’on pourrait craindre. Si 40 % environ de la production agricole végétale mondiale dépend des insectes pollinisateurs, cette dépendance est rarement totale. En 2009, Marcelo Aizen (université nationale de Comahue, Argentine) a calculé que même une absence totale de pollinisateurs ne réduirait la diversité des fruits et légumes que de 8 % et la production agricole mondiale de seulement 3 à 5 %. D’ailleurs, souligne-t-il,  » alors que le déclin des insectes pollinisateurs a débuté il y a plusieurs décennies, on n’observe pas de diminution de la production agricole mondiale, au contraire « . Mais de noter cependant que  » laper te de rendement liée à la baisse du nombre d’insectes pollinisateurs pourrait être plus importante dans les pays en développement, où les cultures dépendant des pollinisateurs occupent plus de surfaces « .

 

En savoir +

A consulter, les publications scientifiques :

la méta-analyse des chercheurs australiens : Biological Conservation, 2019

dans la forêt de Porto Rico : PNAS, 2018

l’étude des suédois qui ont fait tourner des modèles mathématiques d’extinction : Nature, 2013

celle sur les oiseaux insectivores aux Etats-Unis : Ecologie et conservation des oiseaux, 2010

sur le déclin des guêpes carnivores : Cell, 2015

sur le déclin concomitant des plantes à fleurs et de leurs insectes pollinisateurs : Science, 2006

et sur l’impact de la disparition des insectes pollinisateurs sur l’agriculture : Ann. Bot., 2009

 

[Image] Toutes les familles d'insectes sont touchées

Bernadette Cassel's curator insight, March 28, 2023 2:06 PM

 

Sur ce thème

 

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Au Royaume-Uni, le nombre d’insectes volants s’est effondré de 64 % depuis 2004, et c’est alarmant

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Une vaste étude annuelle a révélé ce jeudi 15 décembre que le nombre d’insectes qui se sont écrasés sur les plaques d’immatriculation des véhicules britanniques a chuté de 5 % entre 2021 et 2022. La contraction à long terme atteint 64 % en moins de vingt ans. Les chercheurs réclament des mesures « décisives » lors de la COP 15 de Montréal.

 

Par Le HuffPost, 15.12.2022


"La méthodologie du rapport Bugs Matter, produit par Kent Wildlife Trust et Buglife, est pour le moins surprenante. Chaque été, des « citoyens scientifiques » enregistrent sur une application le nombre d’éclaboussures d’insectes sur leurs plaques d’immatriculation après un trajet, rapporte le média britannique The Guardian."

(...)

 

-------

NDÉ

Le rapport

 

 

[Image] Further insect number declines in 2022 – a long-term trend or the result of record summer temperatures? | Kent Wildlife Trust, 15.12.2022 https://www.kentwildlifetrust.org.uk/news/further-insect-number-declines-2022-long-term-trend-or-result-record-summer-temperatures

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet

 

  • Au Royaume-Uni, des milliers d’automobilistes bénévoles confirment l’effondrement des populations d’insectes - De www.lemonde.fr - 10 mai 2022, 00:23

 

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Les Arthropodes terrestres dans les études d’impact : limites actuelles et propositions pour une meilleure prise en compte des enjeux de conservation

Les Arthropodes terrestres dans les études d’impact : limites actuelles et propositions pour une meilleure prise en compte des enjeux de conservation | EntomoNews | Scoop.it
... Les Arthropodes constituent de loin le phylum le plus diversifié du règne animal, et devraient logiquement y tenir une place importante. Pourtant, en France, seuls quatre ordres comportent des espèces inscrites dans les textes réglementaires nationaux et européens. Le phylum des Arthropodes y est donc très peu représenté comparativement aux Vertébrés.

 

Publications scientifiques du Muséum National d'Histoire Naturelle

 
Étienne IORIO, François DUSOULIER, Fabien SOLDATI, Franck NOËL, Jean-Alain GUILLOTON, Guillaume DOUCET, Philippe PONEL, Pascal DUPONT, Régis KRIEG-JACQUIER, Stéphane CHEMIN, Pierre TILLIER & Julien TOUROULT


Naturae 2022 (4) - Pages 43-99

Publié le 23 février 2022

 

"Cet article questionne la place des Arthropodes dans les études d’impacts, leur utilité pour identifier des enjeux sur leurs habitats, et propose de nouveaux groupes qui pourraient apporter un complément à la fois taxinomique et écologique. L’examen d’un échantillon de 50 études d’impact montre que seuls trois principaux groupes y sont étudiés, tous comportant des espèces protégées : les papillons diurnes (Rhopalocères et Zygaena), les Odonates (Odonata) et les Orthoptères (Orthoptera) ; ainsi que quelques Coléoptères saproxylophages réglementés.

 

Un effet « vase clos » probablement inhérent à la réglementation s’observe, car ces groupes sont ceux sur lesquels les connaissances progressent le plus et qui font l’objet de la plupart des évaluations de type Liste rouge. Ce déséquilibre entre les groupes abordés dans les études d’impact et la diversité réelle des Arthropodes continentaux, de leurs spécialisations et fonctions écologiques, de leurs particularités de répartition, induit que leurs enjeux sont évalués de manière inégale selon les habitats et secteurs géographiques concernés."

(...)

 

 

CONCLUSION

 

Le présent article permet de dresser un premier bilan sur
l’approche des Arthropodes continentaux au sein des volets
naturels d’études d’impact. Le triptyque constitué par les papillons diurnes, Odonates et Orthoptères a été largement priorisé jusqu’ici, en partie en raison des protections réglementaires attribuées à certaines espèces. Le constat est que depuis d’assez nombreuses années, la prise en compte s’est clairement élargie à l’ensemble de ce triptyque et non uniquement aux espèces réglementaires.

 

De cette priorisation, il résulte que les enjeux inhérents à certains habitats naturels ont été bien soulignés jusqu’ici, notamment pour les milieux prairiaux (type E du niveau 1 d’EUNIS), les landes, fourrés et garrigues (F), et les milieux dulcicoles (C) ; plus secondairement pour les tourbières et les marais (D) et pour les arbres isolés et alignements d’arbres (G5.1). En revanche, on ne peut pas en dire autant pour les milieux marins (A), les milieux côtiers (B), les milieux sans végétation (H) et les habitats forestiers fermés du type G, qui s’avèrent particulièrement dépourvus d’espèces à enjeux notables chez les papillons diurnes, les Odonates et les Orthoptères. Pour ces derniers groupes d’habitats, il serait nécessaire d’en élargir l’étude à d’autres groupes d’Arthropodes terrestres pour remédier aux sous-évaluations des enjeux de conservation. La conservation de nombreuses espèces menacées en France, en particulier dans les milieux déjà soumis à forte pression anthropique, en dépend fortement.

 

__________________________

 

Pour en savoir plus :

 

EUNIS - Typologie - Classification des habitats EUNIS

https://inpn.mnhn.fr/habitat/cd_typo/7

 

__________________________

 

Sur le même thème :

 

Entre 1 et 2 % des insectes disparaissent chaque année
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/insectes-1-2-insectes-disparaissent-chaque-annee-68949/

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Si l’on prend en compte les invertébrés pour mesurer le taux d’extinction des espèces, la situation est bien plus alarmante car c'est 200 fois plus d'espèces disparues - De www.francetvinfo.fr - 13 janvier, 17:53

 

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L'extinction silencieuse des invertébrés en mal de reconnaissance

L'extinction silencieuse des invertébrés en mal de reconnaissance | EntomoNews | Scoop.it

Image ci-dessus : Sous-représentation des invertébrés sur la Liste rouge de l'UICN. 

 

Vertébrés : 69 276 espèces

Invertébrés : 1 305 250 espèces

Plantes à fleurs : 268 000

Champignons & Protistes : 52 280

 

Exemples de pourcentages d'espèces évaluées sur la Liste rouge de l'UICN par rapport au nombre d'espèces décrites*. Il y a notamment une grande variabilité dans le pourcentage d'espèces évaluées à l'intérieur de ces grandes catégories.

 

Par exemple, seulement ~0,8% de toutes les espèces d'insectes décrites ont été évaluées en 2018. 

 

 

"Invertebrates are central to the functioning of ecosystems, yet they are underappreciated and understudied. Recent work has shown that they are suffering from rapid decline. Here we call for a greater focus on invertebrates and make recommendations for future investigation."

 

Nico Eisenhauer, Aletta Bonn & Carlos A. Guerra - Recognizing the quiet extinction of invertebrates | Nature Communications, 03.01.2019

"Invertebrates rule the world as we know it in terms of biodiversity and the functioning of ecosystems1. This is why scientists have repeatedly called to assess this essential part of biodiversity as well as its ecosystem effects2. In addition to conspicuous changes of ecosystems, such as the decline of charismatic vertebrate populations, the less obvious disappearance of many invertebrates2,3 also has dramatic consequences for the ecosystem services humankind depends on2,4. Recently, a report of alarming declines in invertebrate biomass3 has triggered broad public attention that is now also percolating into political discussion and decisions in several countries. As a consequence, new national and international biodiversity assessments, monitoring initiatives, and action plans are being discussed, and scientists are asked for guidance."

(...) 

References

    1. Wilson, E. O. The Little Things That Run the world* (The Importance and Conservation of Invertebrates). Conserv. Biol. 1, 344–346 (1987).
    2. Dirzo, R. et al. Defaunation in the Anthropocene. Science 345, 401–406 (2014).
    3. Hallmann, C. A. et al. More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas. PLoS ONE 12, e0185809 (2017).
    4. Potts, S. G. et al. Safeguarding pollinators and their values to human well-being. Nature 540, 220–229 (2016).

 

* IUCN. Summary Statistics. https://www.iucnredlist.org/about/barometer-of-life. (Accessed 17 November 2018).

 

Photo credits: panda: Eric Isselée; butterfly: Fotokon; tree: Production Perig; fungi: ksena32 (all Fotolia.de)

 

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À (re)lire :
 
« Les 127 Bienheureux », qu’est-ce qui les distingue ? - De www7.inra.fr - 29 octobre 2017, 18:26

 

« Les insectes sont les plus nombreux, les plus divers des animaux, dont ils constituent la plus grande biomasse. Les très grands services écosystémiques qu’ils rendent sont reconnus et les facteurs adverses qu’ils affrontent et causent leur déclin sont bien répertoriés et sans doute sous-évalués. Pourtant, les alarmes du public comme les efforts de conservation portent essentiellement sur les vertébrés.

 

Les insectes sont trop nombreux (plus de 100 000 espèces en Europe, plus d’un million dans le Monde), on n’a identifié qu’une partie d’entre eux, on ne sait rien de la biologie de la plupart, ils sont difficiles à surveiller et les gens ne leur accordent que très peu de valeur.

Certains insectes bénéficient d’une réelle protection. La convention de Berne et la Directive Habitats de 1992 prennent en compte 127 insectes, soit 0,12 % des espèces européennes. »

 Alain Fraval

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Réponse de la Commission européenne à la pétition pour la protection des pollinisateurs (cette pétition a été signée par au moins 1 million d’européens)

Réponse de la Commission européenne à la pétition pour la protection des pollinisateurs (cette pétition a été signée par au moins 1 million d’européens) | EntomoNews | Scoop.it

"Une initiative citoyenne européenne contre les pesticides a récolté plus d'un million de signatures. En réponse, mercredi 5 avril, la Commission a demandé aux États membres et aux eurodéputés de porter des objectifs ambitieux pour la biodiversité."

 

Sauver les abeilles : la Commission européenne répond à une pétition citoyenne

Publié le 06.04.2023

Arthur Olivier

 
“Sauvons les abeilles et les agriculteurs !” Mercredi 5 avril, la Commission européenne a répondu à cette initiative citoyenne visant à mieux protéger les pollinisateurs dans l’Union européenne.
 
Portée par des ONG, des associations de défense de l’environnement, des apiculteurs ou encore des scientifiques, la pétition a trois exigences.
- D’abord, réduire l’utilisation des pesticides de synthèse dans l’agriculture, jusqu’à leur disparition en 2035.
- Ensuite, des mesures de restauration de la biodiversité.
- Enfin, un soutien accru aux agriculteurs dans leur transition écologique.
 
Aujourd’hui, une espèce d’abeilles et de papillons sur trois est en déclin dans l’Union.
L’ ”initiative citoyenne européenne”, un instrument de démocratie participative à l’échelle de l’UE, permet d’inviter la Commission à faire une proposition sur un sujet, lorsque plus d’un million de signatures ont été récoltées.

Pas de nouvelle proposition législative
 
En réponse aux associations, l’exécutif européen a expliqué que des textes de loi étaient déjà en cours de négociation pour protéger les pollinisateurs. Ils sont actuellement entre les mains du Parlement européen et du Conseil de l’UE.

Le premier, une proposition de règlement sur l’utilisation durable des produits phytopharmaceutiques présentée en juin 2022, entend réduire de 50 % les risques et l’utilisation des pesticides chimiques dans l’agriculture européenne d’ici à 2030, par rapport à 2015-2017.

Le second, une proposition de loi sur la restauration de la nature, également présentée en juin 2022, impose des objectifs de restauration contraignants pour des habitats et des espèces spécifiques.

Dans sa réponse, la Commission invite ainsi le Parlement et le Conseil “à convenir rapidement d’accords ambitieux” sur ces propositions “qui contribueront à protéger et à restaurer les populations de pollinisateurs européens et à traduire l’ambition des citoyens en actes législatifs”. L’exécutif rappelle par ailleurs qu’il a également lancé les stratégies “Biodiversité” et “De la ferme à la table”, pour un système alimentaire plus respectueux de l’environnement. La Commission a par ailleurs actualisé en janvier son “Pacte pour les pollinisateurs” et de nouvelles règles de la politique agricole commune sont entrées en vigueur en début d’année.

Après cette réponse, les associations portant l’initiative citoyenne européenne ont fait savoir que leur combat était “loin d’être terminé”. “Nous suivrons de près la suite des événements”, a réagi Martin Dermine, du réseau PAN Europe. “Lors des prochaines élections européennes [en 2024], les responsables politiques devront montrer qu’ils servent les intérêts communs en matière de santé, d’eau propre, de bonne alimentation et de biodiversité, et qu’ils renforcent la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire”, a-t-il insisté.

La pétition avait enregistré plus d’un million de signatures depuis le début de la collecte en septembre 2019. Les pays les plus représentés étaient l’Allemagne (527 000 signataires), les Pays-Bas (98 000) et la France (90 000).
 
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NDÉ
Communiqué de presse
 
  • « Sauvons les abeilles et les agriculteurs ! » : le million de signatures recueilli dans le cadre de l'initiative citoyenne européenne signale aux colégislateurs de l'UE l'importance de maintenir l'ambition environnementale - 5 avril 2023 - Bruxelles https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_23_2084
 
[Image] Pollinators. Creative Commons - Frank Vassen
 
via 🌿S.Le Briéro 🌿 sur Twitter, 11.04.2023 : "Réponse de la Commission européenne à la pétition pour la protection des pollinisateurs (cette pétition a été signée par au moins 1 million d’européens)."
Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

 

Alors qu'une pétition d'un million de citoyens est remise au Parlement européen, la Commission présente une initiative renouvelée en faveur des pollinisateurs. La question est de savoir si les États membres sont prêts à s'attaquer aux pesticides.

 

 

  • Sécurité alimentaire et résilience des écosystèmes : la Commission européenne intensifie son action en faveur des pollinisateurs - De france.representation.ec.europa.eu - 24 janvier, 18:17

 

 

 

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L'effondrement des insectes : quelques visuels pour aider à donner un sens à beaucoup de chiffres

L'effondrement des insectes : quelques visuels pour aider à donner un sens à beaucoup de chiffres | EntomoNews | Scoop.it
The most diverse group of organisms on the planet are in trouble, with recent research suggesting insect populations are declining at an unprecedented rate.

 

The collapse of insects

By Julia Janicki, Gloria Dickie, Simon Scarr and Jitesh Chowdhury
Illustrations by Catherine Tai
PUBLISHED Dec. 6, 2022

 

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NDÉ

Pour traduire les passages, légendes ou annotations qui vous intéressent, il est possible d'utiliser par exemple :

 

 

 

AJOUT

Sur la même thématique

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Environ 80 % des plantes sauvages dépendent des insectes pour la pollinisation. « Si les insectes continuent de décliner, attendez-vous à des conséquences assez désastreuses pour les écosystèmes en général - et pour les gens. » Dave Goulson"

 

UN Biodiversity sur Twitter, 07.02.2023 https://twitter.com/UNBiodiversity/status/1622988557701849089

 

Bernadette Cassel's curator insight, February 11, 2023 12:11 PM

 

Le groupe d'organismes le plus diversifié de la planète est en difficulté. Des recherches récentes indiquent que les populations d'insectes déclinent à un rythme sans précédent.

 

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Dans quelle mesure les oiseaux, insectes et autres organismes vivants sont-ils affectés par les pesticides ? Quel est l’effet de ces substances sur des services aussi essentiels que la pollinisation ou la lutte biologique contre les ravageurs ? Une expertise scientifique collective INRAE-Ifremer livre des enseignements actualisés sur l’impact des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et sur les services que les écosystèmes rendent à la société. Elle identifie des pistes pour les réduire. Fruit de deux ans de travaux d’un collectif pluridisciplinaire, elle a été réalisée à la demande des ministères en charge de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Recherche, et s’est intéressée à tous les milieux : air, terres, eaux douces et marines.

 

INRAE INSTIT

Publié le 16 mai 2022

 

"... Il apparaît de façon robuste que les produits phytopharmaceutiques sont, dans les zones agricoles, une des causes principales du déclin des invertébrés terrestres, dont des insectes pollinisateurs et des prédateurs de ravageurs (coccinelles, carabes…), ainsi que des oiseaux. Chez les oiseaux granivores, les effets directs, du fait de la toxicité des graines ingérées, sont prédominants.

 

Chez les oiseaux insectivores, les effets indirects sont majeurs : ils perdent leur garde-manger en raison de la réduction du nombre d’insectes. Les organismes aquatiques aussi sont touchés. Les populations de macroinvertébrés pourraient diminuer de 40 % dans les cours d’eau agricoles les plus pollués.

 

Pour l’ensemble de ces organismes terrestres et aquatiques, les effets non mortels, directs et indirects, sont majeurs, ce qui n’avait pas été autant étudié il y a 15 ans. Ces effets peuvent se traduire par une perte d’orientation ou de capacités de vol chez les insectes et oiseaux, une diminution de l’efficacité de la reproduction ou des déficiences immunitaires."

(...)

 

 

 

 

 
Bernadette Cassel's insight:

 

Scoops en relation :

 

  • Pesticides et santé : pourquoi les données scientifiques sont-elles ignorées ? - De www.franceinter.fr - 17 mai, 18:40

 

  • Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques

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"Sexy beasts" : les animaux charismatiques se taillent la part du lion dans les fonds européens de protection de la nature

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Analysis shows invertebrates are overlooked in favour of mammals and birds despite vital role in healthy ecosystems

 

Sexy beasts: animals with 'charisma' get lion's share of EU conservation funds | Environment | The Guardian, 09.12.2020

 

 

Traduction du résumé :

  

Vers une stratégie de l'Union européenne pour la biodiversité à l'horizon 2030, sans biais taxonomique

 

Grâce à la directive "Habitats" (92/43/CEE) et aux investissements financiers des projets LIFE, l'Europe est devenue une arène expérimentale pour la conservation biologique. Avec un budget annuel estimé à 20 milliards d'euros, la stratégie de l'UE en faveur de la biodiversité pour 2030 a fixé un objectif ambitieux : classer 30 % de son territoire terrestre et maritime en zones protégées et veiller à ce que les tendances en matière de conservation et le statut des espèces protégées ne se dégradent pas.

 

Nous avons analysé les projets LIFE axés sur les animaux de 1992 à 2018 et constaté que les investissements dans les vertébrés étaient six fois plus élevés que ceux consacrés aux invertébrés (970 millions d'euros contre 150 millions), les oiseaux et les mammifères représentant à eux seuls 72 % des espèces et 75 % du budget total. En termes relatifs, l'investissement par espèce en faveur des vertébrés a été 468 fois plus élevé que celui en faveur des invertébrés.

 

En utilisant une approche basée sur les caractéristiques, nous montrons que l'effort de conservation s'explique principalement par la popularité des espèces plutôt que par le risque d'extinction ou la taille du corps. Nous proposons donc une feuille de route pour atteindre des objectifs de conservation impartiaux pour 2030 et au-delà.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Breakdown of the number of projects (a) and budget allocation (b) across main animal groups covered by the LIFE projects (n = 835). (c) The most covered 30 species of vertebrates (out of 410) and invertebrates (out of 78) in the LIFE projects analysed (n = 835). The vertical bar represents monetary investment and the blue scatter line the number of LIFE projects devoted to each species.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

L'analyse montre que les invertébrés sont négligés au profit des mammifères et des oiseaux malgré leur rôle crucial dans la santé des écosystèmes

 

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Biodiversité : quand l’oiseau fait de l’ombre à l’insecte

Biodiversité : quand l’oiseau fait de l’ombre à l’insecte | EntomoNews | Scoop.it
La biodiversité est vaste. Mais certaines espèces « charismatiques » sont plus étudiées que d’autres. En sont victimes les insectes notamment, pourtant essentiels aux écosystèmes.

 

Par Julien Troudet et Frédéric Legendre, 08.05.2018

 

(...)

 

Un déséquilibre aux conséquences fâcheuses

"Dans les études scientifiques, on repère un « biais » en faveur de certains groupes d’espèces, appelés taxons, comme les mammifères ou les oiseaux. Cet aspect est connu depuis longtemps et a été dénoncé à de multiples reprises.

Non seulement certaines espèces sont mieux répertoriées, mais ce sont ces mêmes espèces dont les comportements et les répartitions géographiques sont les mieux connus. Autrement dit, il y a un « biais taxonomique » dans l’inventaire des êtres vivants mais également dans nos connaissances éthologiques et écologiques. Ces mêmes connaissances sur lesquelles nous nous appuyons pour définir des programmes de conservation de la biodiversité."

(...)

 

 

Un déséquilibre qui s’accroît

"L’analyse de plus de 600 millions de données animales et végétales confirme l’existence de ce biais taxonomique flagrant. Ainsi, plus de la moitié des informations concernent les oiseaux pour lesquels 13 000 espèces sont répertoriées dans le GBIF ; alors que les insectes, avec 350 000 espèces répertoriées, ne « pèsent » que 47 millions d’occurrences.

 

Ce gouffre peut s’exprimer autrement. On possède au moins 371 données par espèce pour la moitié des oiseaux, alors qu’on doit se contenter de 3 données ou moins pour la moitié des insectes ! Sans oublier les innombrables espèces d’insectes non répertoriées ou simplement non encore décrites. D’une manière générale, les Vertébrés et les plantes sont relativement bien référencés et étudiés, contrairement aux Invertébrés et aux algues.

 

Plus inquiétant encore, cette tendance s’accroît malgré de précédentes mises en garde. (...)"

 

 

[Image] Les biais taxonomiques dans les données de biodiversité. En vert, les classes avec un excès de données et en rouge les classes avec un manque de données par rapport au nombre idéal d’occurrences qui devraient être enregistrées dans le GBIF (représentées par la barre verticale noire).Ce nombre idéal est fonction du nombre d’espèces connues qui composent la classe. (Source : Troudet et al. 2017 - Nature scientific report)

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"On possède au moins 371 données par espèce pour la moitié des oiseaux, alors qu’on doit se contenter de 3 données ou moins pour la moitié des insectes !"

 

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