Le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, a parlé « d’étape importante » et Christine Lagarde, au nom du FMI, a enregistré des « progrès substantiels », relativisant l’euphorie qui a ce matin gagné les bourses, où les valeurs financières font des sauts de cabri, car le pire était craint. Revenu dans les parages, le diable s’est quant à lui à nouveau perdu dans les détails.
Toutes les banques – sauf les grecques, qui vont être nationalisées – jurent leurs grands dieux qu’elles se recapitaliseront sans avoir besoin de fonds publics, oubliant de mentionner les garanties qui sont mises à leur disposition pour aller si besoin sur le marché. L’effort est concentré sur quelques pays, parmi les plus secoués, les banques grecques ayant besoin de 30 milliards d’euros, les espagnoles de 26,16 milliards (dont 14,97 milliards pour la seule Santander) et les italiennes de 14,7 milliards. Cela ne va pas aider les finances publiques de ces pays… Les banques espagnoles contestent ces chiffres de l’EBA (European Banking Authority), cherchant à obtenir que leurs obligations convertibles soient prises en compte dans le noyau dur de leurs fonds propres. Il va y avoir du sport en Espagne !...