Supreme s’est imposé en utilisant tous les codes du luxe, mais de manière radicalement nouvelle et différente. Comment ? | e-Luxe | Scoop.it

Le luxe suprême était tout entier dans les grandes Maisons telles Hermès, Chanel, Louis Vuitton, Dior…Puis vint Supreme. Un succès mondial sans boutique ou presque, une marque sans égérie, sans publicité, sans directeur artistique.

Supreme, marque de street-wear, fondée à New York en 1994, prisée par des fans de skate, est devenue une icône mondiale. Le groupe s’est imposé en utilisant tous les codes du luxe, mais de manière radicalement nouvelle et différente. Comment ? Désirabilité et inaccessibilité ne sont plus seulement définies par prix élevés et listes d’attente, mais par une rareté organisée doublée d’une nouveauté permanente, avec le système de « drops » : des collections nouvelles arrivant en boutiques et sur le site chaque jeudi et disponibles une semaine seulement. Un coup de génie qui se vérifie à chaque nouvelle collection épuisée en quelques heures sur internet et en boutiques par des clients qui campent devant les magasins dès le mercredi soir.

Le réseau de distribution de Supreme, c’est dix boutiques seulement dans le monde qui ont l’allure de galeries d’art : vides, blanches, ornées de skates sérigraphiés par des artistes, proposant en rayon quelques modèles permanents de T-shirts, sweat-shirts et casquettes… Comme les ventes se jouent désormais sur internet, ces lieux agissent comme des points de ralliement, qui expriment un point de vue, un univers, qui parlent aux jeunes de valeurs urbaines, de communauté, de tribu, d’un monde à eux.

On est loin du credo habituel du luxe (distribution sélective…) hors duquel point de salut.

Quant à la marque, elle est pour Supreme un nom simple, fort, sans ornements… Supreme est un nom qui claque comme un slogan, un manifeste, un mot d’ordre, identifiable par un logo simplissime rouge et blanc, plaqué sur une série d’objets hétéroclites.

Système ouvert, Supreme fonctionne comme une communauté d’attachement à la marque, non pas individuelle mais marque du clan


Via Jérôme MONANGE